avait besoin d’être rassuré. Le livre l’a donc conforté. » Lors des salons, l’auteur croise aussi
des adultes avec qui il échange : « En entreprise, ils ont besoin d’un anglais concret et à visée
professionnelle. » Le livre peut donc les aider. Et ça peut-être un soutien comme l’est un
Bécherelle pour la langue française. « Si les lecteurs gomment ces vingt fautes-là, on aura
déjà une ossature fiable ».
Les fautes les plus fréquentes sont commises parce que les gens veulent absolument traduire «
mot à mot or l’anglais, ça ne marche pas comme ça. Les deux langues sont trop différentes.
Traduire, c’est faire une gymnastique » et c’est aussi ça qu’il réexplique. À la fin du livre,
après l’exégèse des vingt fautes, il consacre un chapitre au sens des phrases. Il en expose deux
qui peuvent paraître très proches mais dont le sens est en fait différent. Puis cite vingt-deux
mots qui se ressemblent étrangement mais là aussi dans le sens n’est pas vraiment identique.
Avec ce dernier livre (le premier était un hommage à la langue anglaise), Pierre-Marie Busi
démontre que la langue anglaise est « subtile et riche ».
« Pour un anglais sans (grosses) fautes » par Pierre-Mari Busi, aux éditions Edilivre, 130
pages, 17,50 €. En vente au Furet du Nord ou directement auprès de l’auteur :
pierrema
rie.bus
[email protected]r
. Il sera présent le 16 mars, à 15 heures, au café Le Tandem, 27, place de l’Esplanade, à Valenciennes, pour une rencontre avec les auteurs des éditions Edilivre.
Retrouver sur notre site Internet le premier chapitre du livre de Pierre-Marie Busi.
ERREUR # 1: I AM AGREE WITH YOU!
Cette erreur vous fait-elle sourire? Vous évoque-t-elle des souvenirs ? Si tel est le cas, c’est
sans doute parce que vous l’avez commise plus d’une fois dans votre (jeune) vie ou bien est-
ce parce que, comme moi, vous l’avez corrigée sans compter à maintes reprises dans diverses
copies ou dans certaines bouches. Cette erreur est incroyable car elle fait partie de ces pièges
facilement déjoués par les français ; et pourtant, l’erreur revient au détour d’une phrase, d’une
conversation et, pis que cela, d’un paragraphe écrit, pensé, lu et relu ! Ce n’est pourtant pas
faute d’alerter les élèves sur cette spécificité de la langue anglaise qui, contrairement au
français, n’utilise pas « agree » comme un nom mais comme un verbe. D’où la nécessité de
ne pas utiliser de verbe devant. D’où l’erreur fréquente et agaçante mentionnée et écrite ci-
dessus.
En anglais, « agree » est un verbe à part entière au même titre que les autres tels « like, want,
share… », donc il se conjugue et s’utilise normalement comme tous les autres verbes. Ainsi
dit-on « I agree with you » pour signifier « je suis d’accord avec toi », et rien d’autre ; surtout
rien d’autre. En observant la structure française, on devine aisément l’origine de l’erreur que
commettent bon nombre d’élèves et de français en général. Le français utilise l’expression «
être d’accord » qui se décompose ainsi : verbe « être » conjugué au temps approprié et
souhaité par le locuteur, suivi d’une structure nominale. Il en ressort que dire faussement « I
am agree with you » est une transposition et une traduction directe et littérale de l’expression
française. Dans les langues latines, la construction est similaire au français « être d’accord » :
« essere d’accordo » en italien, « estar de acuerdo » en espagnol, « estar de acordo » en
portugais… La langue anglaise, n’étant pas une langue latine mais germanique, ne suit pas
cette construction comme nous le comprenons dorénavant. En réalité, le verbe anglais « agree
» vient du vieux français « agréer » qui lui-même est issu de l’expression « à gré » du latin «