Dans une seconde partie, il fallait traiter le développement embryonnaire des Oiseaux,
espèces ovipares, dont les œufs sont libres et pondus en milieu terrestre. L’œuf de poule était un
bon exemple à étudier.
Très tôt se constitue un blastodisque à la surface de l’énorme masse vitelline de l’œuf
télolécithe (“ jaune ”). Un rappel des événements cellulaires affectant cet embryon était souhaité :
mouvements morphogénétiques, différenciation des feuillets, ligne primitive, nœud de Hensen).
Mais, très vite, il fallait en venir aux adaptations au milieu terrestre. La fécondation est interne et
suppose la présence d’un pénis mais, surtout, les annexes embryonnaires qui se développent
jouent un rôle primordial dans cette transition écologique.
Très vite, l’embryon est coiffé par une membrane (amnios) qui délimite une cavité
contenant un liquide (liquide amniotique). Cette première annexe maintient l’embryon en phase
aquatique. Un milieu “ sec ” interdirait toute survie.
Un peu plus tard, se forme la seconde annexe embryonnaire, le sac vitellin, dont la paroi
tend à entourer le vitellus. Celui-ci, qui comporte entre autre de la vitellogénine, sera digéré par la
composante endodermique de la paroi vitelline, grâce à ses enzymes, comme le ferait
l’épithélium intestinal. Les métabolites obtenus sont transportés vers l’embryon par les veines
vitellines, qui se sont différenciées aux dépens du mésoderme de la paroi vitelline.
La troisième annexe, la cavité allantoïdienne, se met en place la dernière. Elle favorise
l’apport d’oxygène à l’embryon, puisque les vaisseaux sanguins de sa paroi sont très proches des
membranes coquillières, au demeurant amincies. Elle participe à la résorption du “ blanc ”, dont
les métabolites sont récupérés par l’embryon. Elle contribue aussi à la mobilisation du calcium
de la coquille, en prélude à la construction du squelette de l’embryon. Enfin, des urates
s’accumulent dans cette cavité; leur présence ne nécessite aucun apport hydrique et évite toute
perte d’eau à l’intérieur de l’œuf. Le passage au milieu terrestre suppose un besoin en eau pour la
survie de l’embryon mais, aussi, une économie poussée à son maximum de ce liquide.
Dans une troisième partie, il fallait envisager le développement embryonnaire des
Mammifères, espèces vivipares, puisque les événements se poursuivent dans l’utérus maternel.
Le choix de l’espèce humaine était opportun.
On pouvait brièvement rappeler les premiers stades du développement du blastocyste,
d’ailleurs assez voisins de ce que l’on observe chez les Oiseaux. Mais il fallait insister sur le rôle
des annexes dans l’adaptation au milieu terrestre et tout particulièrement sur celui du placenta.
Les annexes présentes chez les Oiseaux sont retrouvées chez les Mammifères, mais leur
apparition est beaucoup plus précoce. La cavité amniotique maintient l’embryon en phase
aquatique. Le sac vitellin est très réduit (lécithocèle), puisque le vitellus a pratiquement disparu
(œuf alécithe). La cavité allantoïdienne est également rudimentaire.
Par contre, une annexe acquiert une place prépondérante, le placenta. Sa précocité est
compatible avec l’urgence des rapports materno-fœtaux, dictée entre autre par un besoin de
nutriments, d’oxygène… Il fallait décrire le placenta discoïdal de l’espèce humaine, envisager le
rôle de l’allantoïde dans l’apparition de la circulation placentaire fœtale. On se devait d’insister
sur l’importance des échanges permis au niveau du placenta par sa grande surface, la faible
distance des vaisseaux utérins et fœtaux. L’oxygène, le dioxyde de carbone, le glucose, les
protéines, les lipides, les sels minéraux, l’urée.…traversent l’organe. Des considérations touchant
la manière dont ces substances sont mobilisées étaient les bienvenues (concentrations différentes,
pH, transporteurs,..). Le rôle de barrière devait aussi être évoqué. Hors de l’espèce humaine, on
pouvait aussi dire quelques mots sur les types de placentas selon la vascularisation, le degré
d’intimité avec l’utérus. Il fallait bien faire ressortir que la survie de l’embryon dans la cavité