1 Présentation.
L’énergie électrique distribuée se caractérise par plusieurs grandeurs : la tension, la fréquence et l’intensité
du courant disponible. L’utilisation n’étant pas exempte d’erreurs, il s’ensuit inévitablement des défauts
électriques. L’étude qui suit se propose dans un premier volet de les définir et de les classer afin, dans un
deuxième volet, d’étudier les moyens de protection permettant d’assurer une meilleure conduite des processus.
La première grande famille concerne les défauts qui entraînent une élévation anormale de l’intensité
absorbée par un circuit et donc une élévation de la température : ce sont les surintensités (surcharge et court-
circuit).
La deuxième famille rassemble ceux qui modifient de manière appréciable la tension délivrée, il s’agit des
fluctuations ou perturbations des niveaux de tension et des harmoniques de courant. Ces défauts font l’objet
d’un document séparé.
2 Surintensité.
2.1 Equilibre et surcharge. (Voir courtd2.free.fr pour plus de détails ...)
Un conducteur parcouru par un courant électrique est en permanence soumis à deux phénomènes contraires :
échauffement et refroidissement. En fonctionnement normal (à température ambiante a) sa température
est solution de l’équation différentielle découlant des deux équations vues en annexe, on obtient alors :
– a = (lim – a)*[1 – exp(-t/)]
et donc sa température se stabilise à lim au bout d’un certain temps.
Une surintensité est définie comme un courant entraînant une température lim non compatible avec les
conducteurs et isolants du circuit, c’est à dire telle que lim > max : la température critique des isolants et/ou
des conducteurs du circuit.
2.2 Causes.
On a vu qu’une surintensité apparaît quand l’intensité appelée est supérieure à celle supportable par le circuit.
Les causes sont multiples :
prise multiple sur-employée,
moteur asynchrone triphasé 240V/410V couplé en triangle sur un réseau 240V/410V …
(un enroulement supportant 240 V est alors alimenté en 410 V …)
transformateur mal raccordé,
(voir moteur ci-dessus)
frottements excessifs sur un arbre moteur,
(l’élévation du couple résistant se traduit par une élévation du courant absorbé …)
dégradation du facteur de puissance etc, etc (voir TD chapitre 4) ...
accident (court-circuit).
On limite les surcharges aux élévations de température « lente » et progressive, c’est à dire inférieure à 3
ou 10 fois le courant nominal pendant quelques secondes.