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L'adultère
Pour l'adultère, l'islam rejoint les deux poids deux mesures des deux autres religions.
? L'homme jouit d'une plus grande liberté, mais avec tout de même quelques restrictions minimes: «Vous sont interdites: les femmes
mariées de bonne condition à moins que ce ne soient vos captives de guerre» Coran II, 221.
Entre autres, on peut remarquer que les femmes de moindre condition ne sont pas concernées par ce verset et restent soumises aux
désirs de l'homme musulman. Dans la Sourate des Femmes, on trouve une liste exhaustive des femmes interdites.
«? Épousez, comme il vous plaira, deux, trois ou quatre femmes. Mais si vous craignez de n'être pas équitable, prenez une seule
femme ou vos captives de guerre.» Coran, IV, 3.
«Et qui préservent leurs sexes [de tout rapport], si ce n'est qu'avec leurs épouses ou les esclaves qu'ils possèdent, car là vraiment, on
ne peut les blâmer». Coran, XXIII, 6.
L'homme peut se marier jusqu'à avec quatre femmes légitimes à qui on peut ajouter les esclaves achetées et les femmes libres
célibataires ou mariées qui se font prendre comme captives de guerres. Et si jamais monsieur le bon croyant n'est pas rassasié, il peut
chiner autour de lui les pauvres femmes, toutes celles qui ne sont pas de bonne condition. Pour résumer, dans l'islam, il n'y a
(pratiquement) que les relations incestueuses qui sont interdites pour le musulman homme.
? Pour la femme, c'est une autre histoire: «Celles de vos femmes qui forniquent, faites témoigner à leur encontre quatre d'entre vous»
Coran, 4:15. Si l'adultère est avéré, la sanction pour la femme mariée est la lapidation. Pour une femme non mariée, la flagellation
s'impose. Ces sanctions sont des stricts copier-coller du judaïsme, abolies entre-temps par le christianisme et réactualisées par
l'islam.
On peut aussi remarquer la brutalité du vocabulaire utilisé à l'égard des femmes («forniquer») alors que pour les hommes on trouve
les formulations plus douces telles que «rapports», «épousez», «prenez» ou «vous sont interdites».
On dirait un plaidoyer d'un avocat général pour atténuer les faits des uns et accabler les autres.
Le port du voile
Le voile est associé à cette nécessité de réserver ses charmes à son mari, plus encore de ne pas être un objet de tentation. Mahomet
est né à la Mecque. Le Coran lui fut révélé à l'âge de quarante-deux ans environ. Neuf ans plus tard, il quitte la Mecque pour
Médine. Il avait alors cinquante ans. Il n'en reste pas moins que les injonctions du Coran sont de nature divine et valables pour toutes
les musulmanes. Dieu dit: «Ô Prophète! Dis à tes épouses, à tes filles et aux femmes des croyants de se couvrir de leurs voiles: c'est
pour elles le meilleur moyen de se faire connaître et de ne pas être offensées. Dieu est celui qui pardonne, il est miséricordieux.»
Coran XXX, 59. Ce verset est médinois. Ce qui veut dire qu'il fut révélé au moins neuf ans après le premier verset mecquois.
Pendant les neuf premières années de l'ère musulmane, ni Dieu ni Mahomet n'étaient offensés par les femmes non voilées.
Il ne fait aucun doute que l'origine de ces recommandations provient de l'observation faite par Mahomet des comportements des
tribus juives de Médine qui imposaient le port du voile à leurs femmes (voir le port du voile dans le judaïsme).
D'autre part, l'argument avancé pour obliger les femmes à se voiler est bancal. C'est par crainte d'être offensées qu'elles doivent se
voiler. Pourquoi? Quelle serait la raison des éventuelles offenses? Leur beauté certainement! Cela me paraît infondé.
Personnellement, je pense que la beauté inspire contemplation, rêverie et joie. De surcroît, la beauté n'est pas que féminine. Elle est
aussi masculine, on prétend que le prophète était d'une beauté divine. Pourquoi alors les hommes sont-ils exonérés du port du voile?
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