Le Coran ne déroge pas à la règle, aussi et souvent, Dieu s'adresse aux hommes. Sur ce sujet, dans les
Évangiles, on trouve quelques allègements de la condition des femmes. Mais le Coran revient aux
fondamentaux du judaïsme, à savoir que les hommes sont au-dessus de tout et il faut qu'ils se protègent de tout:
«Ô vous, les croyants! Vos épouses et vos enfants sont vos ennemis! Prenez garde!» Coran, LXIV, 14. Peu
importe le contexte de la révélation de ce verset. Les mots sont forts et, souvent, choquants pour un esprit
contemporain.
«Les hommes ont autorité sur les femmes, en raison des faveurs qu'Allah accorde à ceux-là sur celles-ci, et
aussi à cause des dépenses qu'ils font de leurs biens. Les femmes vertueuses sont obéissantes (à leurs maris), et
protègent ce qui doit être protégé, pendant l'absence de leurs époux, avec la protection d'Allah. Et quant à
celles dont vous craignez la désobéissance, exhortez-les, éloignez-vous d'elles dans leurs lits et frappez-les. Si
elles arrivent à vous obéir, alors ne cherchez plus de voie contre elles, car Allah est certes Haut et Grand !»
Coran, IV, 34.
Dans le judaïsme et le christianisme, on comprendrait de telles sanctions puisque la femme est un malheur en
soi. Mais dans l'islam qui s'écarte a priori de cette vision faisant de la femme une éternelle fautive, de telles
paroles à l'encontre des femmes peuvent paraître excessives.
L'adultère
Pour l'adultère, l'islam rejoint les deux poids deux mesures des deux autres religions.
• L'homme jouit d'une plus grande liberté, mais avec tout de même quelques restrictions minimes: «Vous sont
interdites: les femmes mariées de bonne condition à moins que ce ne soient vos captives de guerre» Coran II,
221.
Entre autres, on peut remarquer que les femmes de moindre condition ne sont pas concernées par ce verset et
restent soumises aux désirs de l'homme musulman. Dans la Sourate des Femmes, on trouve une liste
exhaustive des femmes interdites.
«… Épousez, comme il vous plaira, deux, trois ou quatre femmes. Mais si vous craignez de n'être pas
équitable, prenez une seule femme ou vos captives de guerre.» Coran, IV, 3.
«Et qui préservent leurs sexes [de tout rapport], si ce n'est qu'avec leurs épouses ou les esclaves qu'ils
possèdent, car là vraiment, on ne peut les blâmer». Coran, XXIII, 6.
L'homme peut se marier jusqu'à avec quatre femmes légitimes à qui on peut ajouter les esclaves achetées et les
femmes libres célibataires ou mariées qui se font prendre comme captives de guerres. Et si jamais monsieur le
bon croyant n'est pas rassasié, il peut chiner autour de lui les pauvres femmes, toutes celles qui ne sont pas de
bonne condition. Pour résumer, dans l'islam, il n'y a (pratiquement) que les relations incestueuses qui sont
interdites pour le musulman homme.
• Pour la femme, c'est une autre histoire: «Celles de vos femmes qui forniquent, faites témoigner à leur
encontre quatre d'entre vous» Coran, 4:15. Si l'adultère est avéré, la sanction pour la femme mariée est la
lapidation. Pour une femme non mariée, la flagellation s'impose. Ces sanctions sont des stricts copier-coller du
judaïsme, abolies entre-temps par le christianisme et réactualisées par l'islam.
On peut aussi remarquer la brutalité du vocabulaire utilisé à l'égard des femmes («forniquer») alors que pour
les hommes on trouve les formulations plus douces telles que «rapports», «épousez», «prenez» ou «vous sont
interdites».