PRODUITS DOPANTS Quels sont les produits dopants ? La liste

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PRODUITS DOPANTS
Quels sont les produits dopants ?
La liste des produits dopants est publiée sur le site de l’URBSFA, sous la rubrique Clubs et Joueurs /
Info pour clubs/Santé. Elle est directement accessible par un simple clic.
Cette liste est établie par l’Agence Mondiale Anti-dopage et vaut comme standard international, toutes
disciplines confondues.
On m’a conseillé des compléments alimentaires. Est-ce qu’ils sont efficaces ?
L’utilité des compléments alimentaires est fort controversée. Certains peuvent même s’avérer
dangereux pour la santé.
Certains compléments sont préparés dans des conditions peu hygiéniques (avec le risque d’infections
gastro-intestinales que cela comporte), ou ne contiennent pas les substances indiquées sur l’étiquette.
Pire, selon certaines études, un quart des compléments alimentaires est contaminé par des substances
interdites qui ne sont pas mentionnées sur les étiquettes et qui induiront un contrôle positif ! Et comme
le sportif est responsable de toutes les substances présentes dans son corps, il sera sanctionné.
Il y a quinze jours, j’ai fumé du cannabis avec des copains, juste par curiosité.
Le cannabis est considéré comme un produit dopant. Sa consommation est interdite, qu’elle soit
habituelle ou non. La présence de cannabinoïde est détectable dans les urines pendant 6 semaines,
même à de très faibles quantités.
Comme le cannabis est la plupart du temps utilisé à des fins récréatives, des sanctions plus légères
peuvent être prises à l’encontre des sportifs dans cette hyptothèse.
EN CAS DE MALADIE
Je suis enrhumé. Il y a du sirop dans la pharmacie familiale. Puis-je le prendre ?
L’automédication n’est jamais conseillée. Il faut consulter son médecin ou son pharmacien avant de
prendre un médicament.
Tu serais étonné de constater que des gouttes pour le nez ou des sirops contre la toux que l’on peut
obtenir sans prescription médicale peuvent contenir des substances interdites.
J’ai oublié de prévenir mon médecin que je suis sportif. Puis-je prendre les médicaments qu’il
m’a prescrits ?
Le sportif est responsable de toutes les substances présentes dans son corps, même celles qui lui on
été prescrites, recommandées ou fournies par quelqu’un d’autre. Il vaut donc mieux reprendre contact
avec ton médecin, ou consulter ton pharmacien avant de prendre les médicaments prescrits.
Le site du Centre Belge d’Information Pharmaceutique (www.cbip.be) te fournit un descriptif de chaque
spécialité pharmaceutique. Si un « d » est indiqué à côté du nom du produit, cela signifie qu’il contient
une substance interdite.
Attention ! Il se peut que ce site ne soit pas à jour au moment où tu le consultes. Tu ne peux justifier la
prise de substances interdites par cette excuse.
Si mon médecin estime que mon traitement requière la prise d’une substance interdite, que doisje faire ?
Dans certains cas, il faudra demander une Autorisation pour Usage Thérapeutique (AUT) avant de
débuter le traitement.
Pour les sportifs d’élite ou les sportifs de haut niveau de la Fédération Wallonie-Bruxelles, la demande
est introduite auprès de la Commission de la Fédération Wallonie-Bruxelles pour l’autorisation d’usage
à des fins thérapeutiques. Cette commission vient d’être instaurée et n’est pas encore en fonction au
jour où nous écrivons ces lignes. Cela ne saurait toutefois tarder : il est donc conseillé de se renseigner
sur le site de la Fédération Wallonie-Bruxelles : www.dopage.be.
Les sportifs de la Région flamande, qu’ils soient sportifs d’élite ou pas, introduiront leur demande
auprès de la Région flamande (Vlaams Ministerie van Cultuur, Jeugd, Sport en Media , Commissie van
onafhankelijke artsen (team MVS), Arenbergstraat 9, 1000 Brussel – fax : 02-553 36 50, e-mail naar
[email protected]). Certains sportifs peuvent être dispensés de cette formalité conformément aux
directives du Ministère flamand de la Culture, de la Jeunesse, du Sport et des Médias. Celles-ci sont
publiées sur le site internet www.dopinglijn.be.
Tu n’es pas un sportif d’élite ou de haut niveau de la Fédération Wallonie-Bruxelles ? Tu es un sportif
de la Région flamande qui est dispensé de demander une AUT en vertu des directives publiées sur
www.dopinglijn.be ? Tu es un sportif de la Communauté germanophone ? Une attestation délivrée par
le médecin te suffit.
Une fois l’AUT ou l’attestation médicale délivrée, conserves là dans ton sac afin de toujours pouvoir la
présenter au médecin qui effectuera un éventuel contrôle anti-dopage.
LES DANGERS DU DOPAGE
Quels sont les risques pour la santé ?
Aucune méthode ou produit dopant n’est sans risque.
Les effets recherchés (amélioration de la performance, meilleure endurance, perte de poids rapide,
augmentation de la masse musculaire, meilleure résistance à la fatigue, diminution du stress,
augmentation de l’agressivité,...) s’accompagnent toujours d’effets secondaires plus au moins
importants (insomnies, troubles visuels, hémorragies, éruptions cutanées, risques accrus de lésions
tendineuses, de claquages musculaires, troubles vasculaires, respiratoires,...). Certains produits
occasionnent même des dommages irréversibles (tumeurs, infarctus, impuissance).
Voici un petit tour d’horizon des principaux produits dopants et des risques encourus.
Les stéroïdes anabolisants : l’effet recherché est l’augmentation de la masse musculaire.
Les effets indésirables sont : acné, perte de cheveux, maladies des reins, du cœur, et du foie, sautes
d’humeur, agressivité, tendances suicidaires.
Chez les hommes : atrophie des testicules, hypertrophie des seins, troubles de la libido, impuissance,
diminution de la production de sperme.
Chez les femmes : raucité de la vois, développement de la pilosité sur le visage et sur le corps,
irrégularité menstruelle, hypertrophie du clitoris.
L’EPO : l’effet recherché est une augmentation de l’endurance en augmentant le transport d’oxygène
dans le sang via une augmentation du nombre de globules rouges.
L’EPO épaissi considérablement le sang, ce qui peut entraîner un état de faiblesse général, de
l’hypertension artérielle, des embolies pulmonaires, des thromboses, ainsi qu’une surcharge de travail
au niveau cardiaque avec un risque de crise cardiaque ou même d’accident vasculaire cérébral (AVC).
Les stimulants (comme les amphétamines, la cocaïne...) : l’effet recherché est d’augmenter la
compétitivité (augmente la vigilance, le dynamisme, et masque la sensation de fatigue).
Les effets indésirables sont, outre le phénomène d’accoutumance et de dépendance : insomnie,
tremblements involontaires, troubles de la coordination et de l’équilibre, anxiété et agressivité,
accélération et possible irrégularité du rythme cardiaque, risque de crise cardiaque ou d’AVC.
L’hormone de croissance : elle est utilisée pour ses effets anabolisants (développement de la masse
musculaire).
Les effets indésirables sont : acromégalie (croissance anarchique du front, de l’arcade sourcilière, du
crâne et de la mâchoire), hypertrophie cardiaque, hypertension artérielle, insuffisance cardiaque,
troubles des reins, troubles de la thyroïde, troubles de la vision, arthrite déformante.
Les agents masquants (comme les diurétiques) : ils sont utilisés dans le but de masquer l’usage
d’autres substances dopantes.
Les effets indésirables sont : étourdissements, évanouissements, déshydratation, crampes musculaires,
chute de tension artérielle, troubles de la coordination et de l’équilibre, confusion, sautes d’humeur,
problèmes cardiaques.
Les narcotiques (comme l’héroïne et la morphine) : ils sont utilisés pour masquer la douleur.
Les effets indésirables sont : forte dépendance et accoutumance, nausée, vomissements, constipation,
baisse de la concentration et de la coordination, faiblesse du système immunitaire, irrégularité de la
fréquence cardiaque, défaillance du système respiratoire, overdose.
Le cannabis : bien souvent, il fait l’objet d’un usage récréatif mais il est aussi utilisé pour ses effets
désinhibant et euphorisant ou pour masquer la douleur.
Les effets indésirables sont : perte de mémoire, d’attention, et de motivation pouvant entraîner une
diminution des capacités d’apprentissage, faiblesse du système immunitaire, maladies respiratoires
(bronchites chroniques), dépendance psychologique et physique.
Plus d’infos sur www.wada-ama.org, www.dopage.be ou sur www.dopinglijn.be.
LES CONTRÔLES
Qui peut me contrôler ?
Selon le lieu où le sportif se trouve, il peut être contrôlé par des médecins de la Fédération WallonieBruxelles, de la Région flamande ou de la Communauté germanophone.
Au cours des compétitions internationales, des contrôles peuvent également être effectués par l’UEFA
ou la FIFA.
Quand puis-je être contrôlé ?
Les contrôles peuvent être effectués aussi bien lors des matches que pendant l’entraînement.
Comment se déroule un contrôle ?
La procédure de contrôle standard a été déterminée par l’Agence Mondiale Anti-dopage (AMA).
Une vidéo a été mise en ligne sur le site de cette organisation, et est disponible à l’adresse suivante :
http://www.wada-ama.org/fr/Education-Sensibilisation/Outils-educatifs/Video---Processus-du-controledu-dopage/
Représentation des mineurs lors du contrôle ?
Pour un mineur, il est difficile de contrôler si la procédure se déroule correctement et, éventuellement,
de manifester sa désapprobation face aux autorités de contrôle. On conseille dès lors vivement aux
clubs de veiller à ce que, en l’absence des parents, un délégué du club puisse représenter le mineur
dans le cadre de la procédure de contrôle.
Lorsque les contrôles sont effectués par les agents de la Fédération Wallonie-Bruxelles, la
représentation des mineurs est même obligatoire. A défaut de représentant légal, le mineur ne peut être
contrôlé et il sera sanctionné de la même manière que s’il avait refusé de se soumettre au contrôle !
UN CONTRÔLE POSITIF, ET APRÈS ?
Qui peut prononcer des sanctions ?
Les instances compétentes pour prononcer d’éventuelles sanctions varient en fonction de divers
critères d’appartenance communautaire. Les règles de répartition des compétences sont décrites dans
le règlement fédéral (art. 2004).
Grosso modo, on peut dire que les sportifs affiliés à un club flamand se verront jugés soit par la
Commission Disciplinaire instaurée par les Autorités flamandes, soit par le Vlaams Doping Tribunaal
(pour les sportifs d’élite). Les sportifs affiliés à un club de la Fédération Wallonie-Bruxelles seront jugés
par la Commission Interfédérale Disciplinaire en matière de Dopage. Quant aux sportifs affiliés à un
club de la Région Bruxelles-Capitale ou à un club de la Communauté germanophone, ils seront traduits
devant la Commission de Contrôle de l’URBSFA
En tout état de cause, l’URBSFA est informée des sanctions prononcées à l’encontre des joueurs et
veille à leur application. Elle en informe également la FIFA en vue de l’extension mondiale de la
suspension prononcée.
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