Le bus ISA (Industry Standard Architecture) : c'est à l'origine le bus 8 bits qui équipait le
premier PC d'IBM en 1981 ; il a ensuite été étendu à 16 bits pour l'IBM PC/AT de 1984. La toute
première version du bus ISA fonctionnait à 4,77 MHz, mais l'extension à 16 bits a été suivie
d'une élévation de la fréquence de fonctionnement du bus ISA à 6 puis 8 MHz. Par la suite,
l'industrie dans son ensemble a choisi une vitesse standard de 8,33 MHz pour toutes les
versions du bus ISA (8 et 16 bits).
Le bus ISA a pendant longtemps constitué la base du micro-ordinateur personnel et correspond
à la première architecture utilisée dans la grande majorité des systèmes PC jusqu'à la fin des
années 1990, date à laquelle le bus ISA a peu à peu été remplacé en standard par le bus PCI.
En 1993, Intel et Microsoft ont entrepris de modifier les spécifications du bus ISA pour aboutir à
la nouvelle norme ISA Plug & Play : avec cette version, le système d'exploitation est en mesure
de configurer automatiquement les périphériques nouvellement connectés sans que l'utilisateur
doive ajuster manuellement ces paramètres au moyen de cavaliers (jumpers) ou d'interrupteurs
sur le périphérique concerné.
Il peut paraître étrange qu'un système aussi ancien ait été utilisé pendant plus de 20 ans, mais
cela s'explique par des facteurs de fiabilité, de disponibilité et de compatibilité du bus ISA. S'il
est indéniable qu'il est lent (8 Mo/s max.), le bus ISA est toujours plus rapide que bon nombre
de périphériques modernes tels que des cartes son ou des modems ; en revanche, il est
aujourd'hui complètement obsolète lorsqu'il s'agit de connecter des périphériques à haut débit
tels que des adaptateurs graphiques 2D/3D ou des disques durs.
Connecteur d'extension du bus ISA 16 bits
Le bus MCA (Micro Channel Architecture) : l'avènement des processeurs 32 bits (avec le
386 d'Intel en 1985) a rendu le bus ISA inapte à gérer la puissance de cette nouvelle génération
de puces : quand un 386DX était capable de transférer 32 bits de données simultanément, le
bus ISA ralentissait considérablement les opérations car limité à 16 bits. C'est pourquoi en
1987, IBM a tenté d'imposer un nouveau standard : le bus MCA, supérieur en tous points au
bus ISA.
Le bus MCA est un bus 32 bits, fonctionnant à 10 MHz, qui offre une grande facilité de
configuration des périphériques connectés, sans cavaliers ni micro-interrupteurs. Mieux encore,
il supporte également le bus mastering, c'est à dire la prise de contrôle du bus par n'importe
quel périphérique qui y est connecté pour transférer des informations vers un autre composant,
sans nécessiter l'intervention du processeur central, ce qui décharge celui d'autant de travail et
lui laisse le loisir de s'occuper d'autre chose.
Comme contrepartie, le bus MCA est parfaitement incompatible avec le standard ISA si bien
que les nombreuses cartes d'extension conçues pour le bus ISA ne fonctionnent pas sur les
systèmes MCA. Pour finir, IBM exigeait des royalties de la part des utilisateurs du nouveau
modèle, ce qui a entraîné le rejet du bus MCA par l'ensemble de l'industrie et le développement
du bus concurrent EISA.
Le bus EISA (Extended Industry Standard Architecture) : il est apparu en septembre 1988
comme une réponse à l'introduction du bus MCA par IBM et la manière dont il comptait s'en
servir. A l'origine du bus EISA on trouve neuf constructeurs compétiteurs d'IBM : AST
Research, Compaq, Epson, Hewlett-Packard, NEC, Olivetti, Tandy, WYSE et Zenith Data
System.
Le bus EISA est un bus 32 bits tout comme le MCA d'IBM, évoluant à 8,33 MHz et compatible
avec le standard ISA : il ajoute 90 nouvelles connexions à un connecteur classique ISA sans
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