Le renoncement au monde
Le tawakkul (l’abandon confiant à la volonté divine)
L’observance des rites obligatoires
L’éloignement des interdits
Le silence sur ce qui est inapproprié
Le scrupule qui consiste à éviter tout ce qui distrait de Lui
Il dit aussi : La dévotion des sincères consiste en plusieurs points :
Mangez, buvez, habillez-vous, montez, mariez-vous, habitez, mettez chaque chose là où Dieu
vous a ordonné de la mettre, ne gaspillez pas, adorez Dieu, remerciez-Le, supportez le mal,
soyez généreux, Cela est la moitié de la sagesse. L’autre moitié consiste à observer les rites
obligatoires, éviter les interdits, se résigner face aux décisions divines, adorer Dieu, méditer
sur Sa manifestation, approfondir sa religion, l’ascèse, le tawakkul, se soignez si l’on est
malade, choisir pour maître les gens bien guidés.
Deux fautes sont rarement effacées : se mettre colère contre le destin voulu par Dieu et être
injuste envers les serviteurs de Dieu.
Deux bonnes actions sont rarement effacées : la résignation face au destin divin et le pardon
envers les serviteurs de Dieu.
Son unique disciple sidi Abû al-Hassan continua après leur séparation et même après sa mort
à recevoir son enseignement par mode de visions subtiles et nombreuses.
Lors de l’une de ces visions sidi Abû al-Hassan qui allait autoriser certains de ces disciples à
assister à une séance de sama’ (chant spirituel) vit son maître en mode subtil lui dire en
portant dans sa main droite le Coran et les traditions du Prophète et dans la main gauche des
feuillets contenant de la poésie : « Abandonneriez-vous les sciences supérieures au profit des
sciences dont s’occupent les gens inférieurs ? Ceux qui abusent de cela sont des esclaves
patentés de leurs désirs, captifs de leurs passions. Ils le font dans le but d’exciter les inattentifs
et les femmes, les égarés et les aveugles… Ils se balancent sur le rythme des chants comme se
balancent les enfants. Si ces gens ne cessaient pas cette pratique injuste, Dieu renverserait
tout, faisant de leur terre un ciel et de leur ciel une terre » Sidi Abû al-Hassan fut submergé
par un état spirituel et dit : « Oui Ô maître sauf que l’âme est terrestre et l’esprit céleste ». Le
maître lui répondit : « Oui, Ô ‘Ali, si l’esprit est mû par les pluies de sciences, et l’âme stable
par les bonnes actions, alors tout le bien est acquis. Et si l’âme est triomphante, et l’esprit
défait, c’est la sécheresse et la disette, la chose se renverse et tout le mal advient. Attache-toi
au Livre de Dieu comme guide et aux paroles du Prophète comme remède ; tant qu’ils auront
ta préférence, tu seras sain et sauf. Ceux qui abandonnent le Livre sont frappés par le mal ; les
gens de la Vérité, s’ils entendent les futilités, ils s’en détournent et s’ils entendent la vérité, ils
l’acceptent.
Ibnu Machîch écrivit quelques poèmes et prières dont la plus célèbre est régulièrement
psalmodiée dans les diverses branches de la Chadhiliya. Cette Salat al-Machichiya fut
abondamment commentée, parmi les commentateurs, nous pouvons citer : Al-Kharrûbî, al-
Mirghanî, Ibn ‘Ajiba, Yussouf al-Ziyyâtî, Muhammad al-Fassî, Muhammad al-‘Ayashî,
Ahmed al-Wazîr, Kamal al-Dîn al-Bakrî, ‘Abd al-Salâm ibn Hamdûn al-Bannânî, Muhammad