Le Maroc, une plate-forme de référence en matière d`IDE.

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Le Maroc, une plate-forme de référence en matière d’IDE.
Le Maroc a su tirer son épingle du jeu et consolider son capital confiance auprès des
investisseurs, en parvenant à drainer 2,84 milliards de dollars d'investissements directs
étrangers (IDE) en 2012, en hausse de 10 pc par rapport à 2011.
Une évolution positive des IDE : + 50% des flux en 2013
Les points de vue restent cependant partagés concernant les raisons du classement du Maroc
comme leader en Afrique du nord en matière des IDE, entre ceux qui estiment que cette
position est due à des facteurs conjoncturels, notamment le printemps arabe et la crise
financière, et ceux qui l'expliquent par l'efficacité des réformes engagées.
A l'échelle africaine, le Maroc demeure d'une grande attractivité pour les capitaux
internationaux, avec 8 pc du capital-investissement dans le continent, selon un rapport de la
Conférence des nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced), qui relève que le
Royaume est parmi l'une des rares économies à réduire sa dépendance vis-à-vis de la valeur
ajoutée étrangère dans les exportations. La Cnuced met en évidence l'effort appréciable
d'intégration des normes environnementales et de développement durable dans le monde de
l'entreprise au Maroc. « Ce classement constitue une consécration d'un travail qui se fait au
niveau de la politique gouvernementale, qui vise à faire du Maroc une plate-forme attractive et
capable de drainer 2,84 milliards de dollars, à côté des grands géants de l'Afrique
», a déclaré à la MAP, le ministre de l'industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies,
Abdelkader Amara.
Le ministre ne nie pas que le Maroc tire profit de sa stabilité politique pour attirer de plus en
plus d'IDE, mais précise que la position du Maroc en tant que premier pays en Afrique du nord
à attirer des IDE en 2012 est dû à des facteurs structurels et constitue une décision réfléchie de
longue haleine. « A travers la mise en place d'une infrastructure grandiose et des politiques
économiques sectorielles ciblées, l'amélioration de la connectivité ainsi que la formation de
ressources humaines compétentes, le Maroc est capable de se hisser au sein des économies
attractives en termes d'IDE
», a souligné le ministre. M. Amara a relevé que
l'industrie s'accapare 26 pc des IDE, notant que l'économie marocaine est en train de s'orienter
vers une économie de haute valeur ajoutée, au lieu de l'export des produits bruts. « Dans les années à venir, le Maroc peut être le premier pays en Afrique à capter les IDE et à les
mettre au profit de l'économie et de l'entreprise marocaines à travers une dynamique
industrielle
», a-t-il estimé, ajoutant que l'année 2013 s'annonce bien avec une hausse de 50 pc des flux
des IDE à fin avril par rapport à la même période de l'année précédente.
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Le Maroc, une plate-forme de référence en matière d’IDE.
Des facteurs structurels et conjoncturels.
Le responsable n'a pas manqué d'annoncer que le ministère se penche sur l'étude de la
possibilité de drainer des IDE dans le secteur de l'aéronautique durant les années à venir. En
revanche, l'économiste Omar Kettani a estimé que la hausse des IDE au Maroc est due à des
facteurs conjoncturels, notamment le printemps arabe et la crise financière. « On ne peut pas
considérer que la hausse des IDE au Maroc est due à la performance de l'effort national, le
Maroc ayant tiré profit du printemps arabe et de la crise financière internationale
», a expliqué M. Kettani, appelant à développer les perspectives d'investissement des pays du
Golfe à travers la promotion de la finance islamique.
Pour sa part, la Bourse de Casablanca explique que le reclassement du Maroc dans l'indice
MSCI Frontier Market, impliquera automatiquement la constitution dans des fonds marqués « Fr
ontier
» de lignes de valeurs cotées à la Bourse de Casablanca, générant ainsi des flux
d'investissement étrangers additionnels et récurrents vers la Place casablancaise. Bien plus
qu'un simple reclassement, le nouveau positionnement en tant que Frontier peut déboucher sur
de nouvelles opportunités pour attirer de nouveaux investisseurs, tout en menant à bien les
réformes engagées, grâce à la mobilisation et à la forte implication des autorités et de tous les
acteurs de la Place, assure la bourse de Casablanca. L'arrivée de Renault à Tanger en 2011,
les projets dans l'aéronautique (Bombardier), la pharmacie (Sanofi) ou l'aéronautique (Figeac
Aero) ont entrainé une ribambelle de sous-traitants.
Le Maroc a pu surperformer la région en termes de pertinence, de célérité et d'efficacité des
réformes de son cadre économique qui devient de plus en plus réceptif aux investissements
étrangers, d'autant plus que ces investisseurs capitalisent sur sa position en tant que
plateforme pour desservir le reste de l'Afrique.
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