26 novembre 2011 LA FETE DE L’ARBRE Année des mellifères La Fête de l’Arbre à Waremme est organisée par la Ville de Waremme sur le site de la Maison de Hesbaye avec l’aide du Plan Communal de Développement de la Nature, d ’Environnement et Progrès ASBL et grâce au soutien du Service public de Wallonie L’érable champêtre (Acer campestre) Dans la mythologie grecque, l'Érable est dédié à Phobos, dieu de l'Épouvante. L'Iliade rapporte que le cheval de Troie fut fabriqué en Érable. Dans l'astrologie celtique, l'érable représentait quelqu'un débordant d'imagination et d'originalité, timide et réservé. Les lances romaines, quant à elles, étaient en Acer, d'où "acéré". L'érable champêtre est un arbre appartenant à la famille des Acéracées. C'est une essence de lumière ou de demi-ombre. Commun dans toute l'Europe, il dépasse rarement les 7m de haut mais il peut dans certaines conditions atteindre 15m. Il a une préférence pour les sols calcaires comme les bois, les taillis, les lisières forestières et les haies. L’érable champêtre fleurit de mai à juin. Les fleurs sont verdâtres, mellifères et apparaissent avant les feuilles. Les feuilles sont caduques, petites (3 à 8 cm). Leurs lobes, au nombre de 3 ou 5, ont une extrémité obtuse et des bords sinués mais non dentés. La face inférieure des feuilles est légèrement pubescente. Les rameaux des jeunes arbres présentent souvent une écorce liégeuse particulièrement côtelée. Agée, l'écorce devient grise et fissurée. Les fruits sont des samares doubles disposées en ligne presque droite et sont communément appelées “hélicoptère”. Le vent les transporte pour étendre l'aire de distribution de leur propriétaire. Il est aussi appelé « bois de poules » car ses branches cannelées servaient à faire des perchoirs pour les pondeuses. Ses branches servaient à la confection de manche d'outils. La sève contient du saccharose et des sels minéraux. L'érable diminue le taux de cholestérol, a une action hypoglycémiante. Il est actif contre les vertiges résultant de la névrose d'angoisse. Il est aussi antifongique et antiviral. L’érable plane (Acer platanoides) Le mot « acer » vient du latin et signifie pointu, dur. Cependant, il ne s'est pas imposé dans le latin de Gaule, comme c'est souvent le cas pour les noms d'arbres. Le nom « érable » apparaît au milieu du 13ème siècle. Il vient d'un terme hybride « acerabulus », dont la forme d'oïl est attestée dans le Roman de la rose : arable. Le premier élément est bien le terme latin « acer », mais le second « abulus » est probablement celtique et provient du gaulois « abalo », « aballo », pomme, pommier ; « acerabulus » signifie donc littéralement érable-pommier. L'érable plane est un arbre de grande taille, de la famille des Aceracées, fréquent dans les régions montagneuses d'Europe. Son nom commun lui vient de la forte ressemblance de ses feuilles avec celles du platane. C'est un grand arbre à tige élancée, pouvant atteindre 30 m de haut et un diamètre de 3 m (à 1,5 m de hauteur au-dessus du sol). L'écorce est brune, et présente de nombreuses crevasses longitudinales peu marquées. Ce caractère permet de le distinguer du sycomore dont l'écorce grisâtre se détache en larges plaques. Les feuilles, opposées, caduques, sont palmées avec 5 nervures à lobes très pointus, à dents aiguës, séparés par des sinus arrondis. Ces feuilles, à long pétiole, sont glabres, vertes et luisantes. Elles prennent une très belle teinte jaune à l'automne. Les fleurs vert jaune, groupées en corymbes dressés, apparaissent avant les feuilles. Elles ont cinq sépales soudés, cinq pétales et 8 étamines. Les fruits sont des disamares à ailes horizontales, larges, très écartées, quasiment opposées. Cet arbre, de croissance très rapide pendant les premières années, rejette facilement de souche quand il est coupé. C'est une essence de lumière, préférant des sols riches et pas trop acides. On le rencontre en général en peuplements disséminés au milieu des autres espèces. C'est un arbre cultivé comme arbre d'ornement. Il en existe de nombreuses variétés à feuilles décoratives, panachées ou plus ou moins profondément découpées. Il fournit un excellent bois de chauffage. Ce bois, blanc et assez dur, est utilisé en menuiserie et en tournerie. L’aulne glutineux (Alnus glutinosa) Les bourgeons de l’Aulne, ainsi que l’écorce des jeunes rameaux de l’année sont plus ou moins visqueux, d’où le qualificatif de glutineux, « glutinosa » en Latin. Quant aux noms d’Aulne et Alnus, ils viendraient des racines grecques « als », mer et « naus », bateau. Cette étymologie est à rapprocher des usages qui étaient faits du bois d’Aulne. Pour les anciens Bretons, l'aulne était l'arbre de l'union avec les Gaëls (l'un des peuples originaires d'Irlande) et faisait partie du bosquet sacré des druides. L'aulne ou aune est un arbre de la famille des Bétulacées. On distingue également une seconde espèce : l'aulne blanc. Il diffère de l'aulne glutineux par son écorce lisse et grise, alors que celle de l'aulne glutineux est très crevassée. L'aulne est un arbre à croissance rapide qui est adapté à la colonisation des milieux très humides, ses racines abritent des micro-organismes qui lui permettent de fixer l'azote de l'air pour la production de protéines; cette particularité lui permet de vivre dans des conditions où peu d'autres peuvent subsister. Les feuilles sont caduques, alternes, de forme ovale, souvent échancrées au sommet et irrégulièrement dentées sur les 2/3 supérieurs. Sur leur face inférieure, les feuilles portent des nervures ayant des poils jaunâtres. C'est en hiver, que l'aulne fleurit en produisant 2 sortes de fleurs: les fleurs mâles et femelles sont séparées mais se trouvent sur le même arbre. Les fleurs mâles sont sous la forme de chatons rouge orangé et les fleurs femelles ont l'allure de petits cônes verts globuleux. Les fruits proviennent de l'évolution de ces petits cônes qui se lignifient et grossissent. Après la chute des graines, ils restent sur l'arbre et brunissent. Le bois après abattage, prend une teinte rougeâtre et s'il reste dans l'eau, il devient quasiment imputrescible; il servait entre autres à faire des pilotis. Les diverses parties de l'aulne fournissent des teintures. Mais l'aulne est aussi une plante médicinale à effet astringent, il servait autrefois à traiter la fièvre, les gerçures. Il s'employait souvent en bain de bouche ou gargarisme pour traiter les maux de dents, gencives et gorge. Par son action desséchante, la décoction d'écorce diminue l'inflammation des muqueuses affectées. En outre, elle enraie les hémorragies (internes et externes) et guérit les blessures. Il était également réputé pour chasser les puces : on répandait des jeunes feuilles sur le sol, dans lesquelles venaient s’engluer les puces L'épine vinette (Berberis vulgaris) Le mot « Berberis » serait tantôt d'origine arabe, tantôt d'origine phoenicienne; ou serait encore dérivé du mot grec « Berberi », qui signifie coquille à perles, ou du mot « Barbaros », qui veut dire exotique. En réalité, le mot est d'origine arabe et dérivé de « Amarbaris », mot qui désigne les fruits. C'est sous ce nom qu’Avicenna, médecin arabe célèbre des 10e et 11e siècles, à la cour d'Ispahan, fit connaître un médicament qui d'après les botanistes du 16e siècle, provenait d'un Berberis. Le nom épine vinette, ou vinettier en France, tient son origine de ce qu'on tire, des baies, une sorte de vin. L'épine vinette est un arbuste de la famille des Berbéridacées. Il mesure de 1 à 3m, supporte le froid jusqu'à -17°C et s'adapte aux sols pauvres à caillouteux. Il est également typique des terrains calcaires. Cet arbuste buissonnant pousse fortement du pied et est assez peu ramifié. Les nombreuses tiges dressées et relativement grêles sont fréquemment arquées à leur extrémité. Les feuilles sont alternes ou fasciculées (rassemblées en faisceau) sur les rameaux courts. Elles sont simples, ovales et portées par un pétiole court. Le bord du limbe est denté, chaque dent se terminant par une minuscule épine. A la base des fascicules des feuilles se trouvent 1 à 3 épines fort blessantes. On trouve aussi sur les rameaux des épines soudées en trident ou des feuilles épineuses très semblables à celles du houx. Les fleurs de couleur jaune sont groupées en grappes pendantes. Elles sont formées par 6 sépales, 6 pétales et 6 étamines excitables (dès qu'un insecte les frôle, elles réagissent instantanément en s'inclinant avec force vers le centre de la fleur, déversant leur pollen sur le dos de l'insecte). La floraison s'effectue de mai à juin. Les fruits, riches en vitamines C, sont des baies oblongues, rouge orangé. Ils sont groupés en grappes et mesurent 1 à 1,5 cm. Ils apparaissent à l'automne et restent en hiver. Avant leur maturité les baies sont faiblement toxiques car elles contiennent de la berbérine. Mûrs, les fruits sont comestibles. Ils ont un goût acidulé qui ne plaît pas aux oiseaux. On peut multiplier l'épine vinette par marcottage durant la période de pousse ou par bouturage début septembre. Les baies peuvent par exemple être utilisées en cuisine pour réaliser des confitures et des sauces. La plante a aussi plusieurs vertus médicinales. Attention, ne pas consommer les fruits si vous souffrez de troubles rénaux, hépatiques, lithiasiques ou arthritiques. L'épine vinette a été longtemps supprimée car c'est un hôte intermédiaire dans le cycle de la rouille du blé (champignon, Puccinia graminis, pathogène des céréales). Le charme (Carpinus betulus) Le mot charme dérive du nom latin « carpinus ». Ce mot viendrait des racines celtiques, « car », désignant le bois et « pen » désignant la tête, en effet le bois de charme servait autrefois à fabriquer les jougs. Le charme appartient à la famille des Bétulacées. On en compte une trentaine d'espèces. Les fleurs apparaissent d'avril à mai. Elles sont regroupées en inflorescences, en forme de chatons pendants, elles sont pollinisées avec l’aide du vent. Les fleurs mâles et femelles se trouvent sur des chatons distincts mais les deux sexes sont présents sur chaque plante (espèce monoïque). Les fleurs mâles sont réduites aux étamines présentes au nombre de 10 à 20. Les fleurs femelles ont un pistil constitué d'un ovaire à deux loges surmonté de deux stigmates et sont munies d'un calice. Les fruits sont des akènes ligneux de 3 à 6 mm de long, attachés à une bractée en forme de feuille simple ou trilobée qui constitue une aile favorisant leur dispersion. Le charme peut atteindre 25 mètres, il se développe dans les bois, fourrés, haies, sur des sols fertiles et éventuellement sur des sols acides. Il est surtout utilisé pour des étals de boucherie, des jeux, des outils, des bobines et navettes, pour les formes de chaussures, les instruments de précision (règles et équerres), des billots, des pièces de machines. Les bourgeons sont antihémorragiques et font partie des composants des remèdes à la carence plaquettaire. Ils normalisent le temps de saignement et augmentent le nombre de plaquettes. Ils permettent aussi de lutter contre le "mauvais" cholestérol et agissent dans l'athérosclérose. Recommandé dans les insuffisances hépatiques, il est aussi très efficace pour soigner les sinusites, les rhinites, les trachéites et les bronchites chroniques. Le châtaignier (Castanea sativa) Châtaignier vient du latin « castanea », lui-même dérivé du grec « kastanon ». Ce nom ferait référence à Kastanon, une ville de Thessalie renommée dans l'Antiquité pour la qualité des châtaignes qu'on y récoltait. Castanea était l'ancien nom des chênes avant de désigner le châtaignier. « sativus » signifie « cultivé » en latin. Le châtaignier est un arbre à feuilles caduques, de la famille des Fagacées. Il produit des fruits secs, les châtaignes. C'est un arbre majestueux (25-35 m) à longues branches et grandes feuilles caduques dentées (qui peuvent aller jusqu'à 25 cm de longueur, 4-8 cm de large). Lorsqu'il est en nombre, il forme une châtaigneraie. Il a une très grande longévité (500-1.500 ans). Le châtaignier fleurit de juin à juillet, les fleurs mâles répandent alors une forte odeur de sperme. On ramasse ses châtaignes à partir du mois d'octobre. La plante est monoïque : on trouve sur le même arbre des fleurs unisexuées, disposées en chatons dressés à la floraison, les mâles à la base des rameaux et les femelles plus au sommet. La bogue, involucre vert épineux, enveloppe les fruits, les châtaignes, au nombre de 1 à 3, qui sont pour les botanistes des akènes. Chacun de ces fruits est formé d'une coque mince et coriace (le péricarpe) et contient souvent une graine, parfois deux, enveloppée d'une pellicule rougeâtre, astringente, qui pénètre dans les replis de l'amande, et qu'il faut retirer avant de la consommer. Certaines variétés de châtaignes sont appelées marrons. Le châtaignier a été surnommé arbre à pain pour les qualités nutritives de ses fruits. Les châtaignes sont très riches en glucides et renferment d’importantes quantités de protéines, de vitamines et de sels minéraux. Fraîches, elles contiennent autant de vitamine C que le citron. Le bois de châtaignier est un bois dur qui servait autrefois à la tonnellerie et au bois de mine. Il était utilisé pour les échalas dans les vignes en raison de sa résistance au pourrissement dans le sol. Repoussant facilement après la coupe, il produit des tiges régulières (ragoles) et faciles d'emploi. Il est toujours utilisé en ébénisterie, en menuiserie, en petite charpente et, de manière marginale, pour la couverture de bâtiments (lauzes de châtaignier). Il est peu utilisé pour la réalisation de poutres de grande section, car le bois a tendance à se détacher selon les cernes de croissance (roulure). Il existe un artisanat de petits objets en bois de châtaignier, dont les castagnettes sont l'exemple le plus connu. En vannerie, les jeunes perches de trois à huit ans d'âge sont refendues et planées soigneusement pour réaliser des paniers très robustes. Le cornouiller sanguin (Cornus sanguinea) Ce nom est issu du latin "cornus" qui signifie "corne", allusion à la dureté du bois désignant le fruit de cet arbuste. Dans l’Enéide, Polydore, un des fils du roi Priam, fut tué par Achille et métamorphosé en Cornouiller. Depuis, l'arbre saigne quand on lui coupe une branche. Le cornouiller sanguin fait partie de la famille des Cornacées qui regroupe une petite centaine d'espèces dans le monde. Il est représenté sur l'ensemble du territoire wallon excepté la Haute Ardenne. Le cornouiller est abondant dans les lisières forestières et dans les friches évoluant vers la forêt. Il est également présent dans les haies maintenues libres et constitue ainsi pour la faune ailée des niches écologiques intéressantes. Les jeunes rameaux ont une section circulaire. Les bourgeons sont allongés, pointus et appliqués contre la tige. Les feuilles sont opposées à nervures arquées et convergeant vers le sommet. Les fleurs blanches sont hermaphrodites et groupées en corymbe rameux. Le cornouiller sanguin est facilement reconnaissable en hiver par son écorce rouge sang. Les fruits sont de petites drupes noires et globuleuses de 5 à 8 mm. Ils ne sont pas comestibles. La pulpe des fruits est grasse et amère. Elle ressemble par sa couleur et par sa texture, mais pas par son goût, à la pulpe de l’avocat. Crue, elle est émétique et peut provoquer des troubles gastriques. Elle renferme de 17 à 20% d’une huile grasse, que l’on a utilisée autrefois pour l’éclairage et la fabrication de savon. Le cornouiller mâle (Cornus mas) Le qualificatif mâle pourrait aussi faire allusion à l'utilisation guerrière du bois et pourrait être interprété dans le sens "viril", "guerrier". Les Romains utilisaient cette espèce pour confectionner des arcs et des lances. Le javelot que Romulus planta sur le mont Palatin pour en prendre possession était en Cornouiller. Le cornouiller mâle fait partie de la famille des Cornacées qui regroupe une petite centaine d'espèces dans le monde. Il est typique des sols calcaire. Sur le plan paysager, il constitue un pôle visuel remarquable, par son port et surtout par une floraison abondante. Quelques spécimens sont répertoriés dans la liste des arbres remarquables de Wallonie. Cet arbuste au port étalé peut mesurer jusqu'à 5 m de haut. Les bourgeons sont allongés et pointus et s'écartent des rameaux. En été, on peut observer les bourgeons floraux du printemps suivant. Les feuilles sont caduques, opposées, entières, elliptiques et pointues à leur sommet. Elles mesurent de 4 à 10 cm sur 2 à 4 cm de large. Elles ont 3 à 5 paires de nervures. Les feuilles sont légèrement gaufrées, au revers vert sombre et virent au rouge pourpre en automne. Les fleurs sont petites et jaunes. Elles apparaissent vers début mars, en dehors de toute feuillaison. Les fruits du cornouiller mâle, appelés cornouilles, sont comestibles et recherchés pour accompagner les plats de gibier. Lorsque les cornouilles sont parfaitement mûres, elles se classent parmi les meilleurs de nos fruits sauvages. Elles sont aromatiques, sucrées et acidulées, mélange de cerise, de framboise et de groseille. A ce stade, elles sont excellentes crues. Les cornouilles sont riches en acides organiques, en pectine et en sucre. La plante entière est tonique et astringente; l'écorce quant à elle est fébrifuge. Le cornouiller mâle a ainsi autrefois été cultivé pour ses fruits (utilisés pour faire d'excellentes confitures, compotes, gelées et sirops) et pour l'ornement. Son bois est également recherché pour la fabrication des manches d'outils et pour la tournerie. Le noisetier (Corylus avellana) Le noisetier est aussi appelé coudrier ou avelinier. Les Romains nommaient la noisette “Corylus” (mot d'origine grecque signifiant casque ou bonnet dû à l'enveloppe (involucre) qui recouvre la noisette) et Avelino est le nom d'une ville de Campanie (Italie) célèbre pour ses noisettes. Chez les peuples nordiques et germaniques, le noisetier était un symbole de fertilité, souvent lié aux pratiques magiques. Chez les Celtes, il symbolisait le progrès et la sagesse et était utilisé pour des incantations par les druides. Il a aussi été utilisé par les sourciers et les chercheurs d'or. Le noisetier est un arbuste de 3 à 5 mètres de hauteur, largement répandu en Belgique, qui appartient à la famille des Bétulacées. Le noisetier pousse de préférence dans les sous-bois sur une terre relativement fertile, dans les clairières et à la lisière des forêts. Diverses variétés cultivées ont été plantées dans nos parcs et nos jardins. L'écorce est brun-jaune se détachant en fines lamelles. Les feuilles caduques sont alternes, ont des pétioles courts, sont ovales et larges avec au sommet une pointe. Elles sont bordées d'une double rangée de dents grossières et parfois découpées en lobes. Elles sont vert sombre sur le dessus, et sur le dessous, elles sont plus claires, légèrement duveteuses et à nervures saillantes. Le noisetier fleurit de janvier à mars. C'est le végétal forestier dont la floraison est la plus précoce; parfois, elle survient dès décembre. Le noisetier fructifie vers 10 ans et plus tôt s'il rejette de souche. Les fleurs unisexuées sont réunies en inflorescences : les mâles apparaissent à la base des rameaux de l'année, par groupes de 2 à 4 chatons longs de 67 cm, pendants et jaunes; les femelles ne se manifestent que par les stigmates rouges, dressés et sessiles. Le fruit, la noisette, est un akène. Elle est mûre en septembre-octobre. Elle est sphérique, solitaire ou groupée par 2 à 4, enchâssée dans un involucre foliacé en forme de cloche, au bord irrégulièrement denté ou divisé en lanières. On fait également de la vannerie en taillant des lames à partir des branches. Les noisettes sont les plus riches de tous les fruits oléagineux en protides et en lipides. Elles renferment aussi un grand nombre de vitamines et de sels minéraux. Les feuilles du noisetier sont dépuratives et vasoconstrictrices; elles sont employées comme tonique veineux. L’écorce fait baisser la fièvre, est astringente et anticoagulante. Les chatons seraient diaphorétiques (facilitent la transpiration) et amaigrissants. L'aubépine (Crataegus monogyna) Le nom de l'aubépine vient du latin « crataegos » transcrit du grec “kratos” signifiant force (allusion à la dureté du bois) et « aïgos » signifiant chèvre. Il était dit autrefois que c'était parce que les chèvres consommaient les feuilles de cet arbuste qu'elles étaient capables de tant de prouesses acrobatiques. L'aubépine, aussi appelée cenellier ou épine blanche, fait partie de la famille des Malacées. Cet arbuste s’utilise souvent dans les haies vives à cause de ses épines qui permettent de maintenir le bétail à l’écart des cultures. Les haies d'aubépine sont aussi une source de nourriture et un refuge idéal pour les oiseaux. L'aubépine n'a pas d'exigence de terrain ou de lumière. Malgré tout, elle est lente à se développer les premières années. Elle fleurit à partir du mois de mai. Elle mesure en général 2 à 3 m mais peut atteindre jusqu'à 10 m. L'écorce est brune et écailleuse. Les fruits, appelés, cenelles, sont sphériques, rouges, généralement à deux noyaux. Les feuilles sont alternes, les 2 premières nervures de celles-ci s’évasent vers l’extérieur, leur sommet est plus ou moins trilobé. La face supérieure des feuilles est vert foncé et brillante tandis que la face inférieure est légèrement velue. Une épine est présente à la base du pétiole. La fleur est formée par 5 pétales blancs non soudés, son calice à 5 sépales verts également non soudés. Elle contient de nombreuses étamines disposées en 2 cercles concentriques. Les fleurs sont le plus souvent utilisées mais on peut aussi exploiter les feuilles et les fruits pour diverses préparations. L'aubépine a des propriétés antiscorbutique, astringente, diurétique, sédative et renforce le système cardiovasculaire. Le fusain d’Europe (Euonymus europaeus) Le nom commun français du fusain provient du latin « fusus » et fait allusion à l'utilisation de son bois aux fibres résistantes pour la confection des fuseaux, petits instruments de bois tournés de 16 cm environ de long, pointus aux deux extrémités, renflés au milieu, utilisés par les femmes pour tordre et enrouler le fil lorsqu'elles filaient à la quenouille. Quant à son nom scientifique générique latinisé « Euonymus », parfois orthographié : Evonymus, il vient du grec ancien : « eu » = bon et « onoma » = nom, renom; cette appellation est peut-être ce que l'on appelle une “litote”, procédé stylistique qui consiste à dire moins pour faire entendre plus. Le fusain d'Europe est un arbuste commun de la famille des Célastracées. Ses feuilles sont opposées, vertes, presque quadrangulaires et finement dentées. En automne, elles deviennent rouge vif. Les fleurs sont petites, vert jaunâtre et ont 4 pétales. Elles sont rassemblées en cymes de 3 à 8 fleurs. Cet arbuste est surtout remarquable par ses fruits à l'automne, des capsules roses laissant voir à maturité des graines orange, ou capsules rose vif laissant voir des graines rouges et brillantes. Leur aspect les a fait surnommer « bonnets d'évêque ». Le fusain est de culture facile et il résiste bien à la sécheresse. Il préfère une exposition ensoleillée à mi-ombre ainsi qu'un sol bien drainé et si possible calcaire. À l'origine (et encore souvent aujourd'hui), un fusain est du bois qui fournit par carbonisation un charbon très léger pour le dessin (il sert principalement aux esquisses) et la fabrication de la poudre de chasse. Le fusain peut être plus ou moins tendre. Comme pour le crayon mine, plus il sera sec et moins il marquera le support, et à l'opposé, plus il sera tendre, plus il le noircira. On en trouve de différentes tailles et formes. Toutes les parties de cet arbuste sont toxiques et en particulier les graines. Elles se montrent irritantes, émétiques (vomitives) et purgatives. Elles provoquent des troubles digestifs nerveux et cardiaques parfois mortels. Le hêtre vert (Fagus sylvatica) Le nom français moderne "Hêtre" est issu de l'allemand “Heister”. Les noms français anciens "Foyard", "Fayard" ou "Fau" proviennent du latin « fagus ». Le hêtre est un arbre de la famille des Fagacées.Il fait partie des essences dominantes et constitue environ 10 % des forêts. Son aspect varie selon le traitement forestier. En futaie, il peut avoir un grand tronc très dégagé avec un houppier étroit et des branches dressées, tandis qu'isolé, son tronc est très court avec un houppier large et haut, aux branches étalées. Cet arbre peut vivre 300 ans et atteindre 30 à 40m de haut pour un diamètre de 1,5 m. Les feuilles caduques mesurent environ 9 cm. Elles sont disposées de manière alterne et distique (disposé de part et d’autre de la tige, dans un même plan). Elles sont pétiolées, ovales, à bords pubescents et ondulés. Elles ont une couleur vert brillant sur le dessus. Les fleurs apparaissent en avril-mai. Les fleurs mâles sont jaunes, regroupées en petits chatons pédonculées (3-5 cm) à pilosité velue. Les fleurs femelles sont vertes, avec un court pédoncule, et forment des groupes séparés. Les fruits sont des akènes, nommés "faînes", groupés par 3 ou 4 dans une cupule hérissée. Le bois du hêtre est très utilisé dans la fabrication de nombreux objets et ustensiles. Son grain, fin et court, en fait un bois facile à travailler notamment en petite menuiserie. Des chaises, aux avirons, en passant par les escaliers, le hêtre sait tout faire à condition qu'il n'y ait pas de longue portée (charpente) et qu'on ne le laisse pas dehors. En effet, le bois de hêtre pourrit facilement. Le hêtre fructifie à partir de 60 ou 80 ans. Son fruit, la faîne, est très apprécié des rongeurs. Autrefois, les faînes étaient appréciées des enfants. Aliment de disette, elles servaient aussi à nourrir les cochons. On en extrayait une huile comestible, mais leurs enveloppes contiennent un principe toxique (qui donne des migraines et des convulsions). De plus, l'huile de faîne se conserve mal. Le bourgeon de hêtre stimule l'immunité et est anti-allergique. Il diminue aussi le taux de cholestérol, d'acide urique et d'urée. Le houx (Ilex aquifolium) Le terme « houx » vient du francique “hulis” qui a donné également le verbe « houspiller ». La racine se retrouve dans le néerlandais « hulst ». L'adjectif spécifique “aquifolium”, signifie littéralement « à feuille épineuse » (de folium, feuille et acus, aiguille), tandis que le nom générique “Ilex” fait référence à l'aspect du feuillage persistant. Le houx est un arbrisseau à feuillage persistant de la famille des Aquifoliacées. Les feuilles sont alternes, spiralées, coriaces et glabres. La face supérieure est luisante et vert sombre tandis que la face inférieure est vert pâle et mate. Le pétiole est court et le limbe est plus ou moins ondulé. Jusqu'à hauteur d'homme, le houx porte des feuilles lobées dont les bords sont garnis de pointes piquantes. Plus haut, les feuilles portent de moins en moins de piquants. Les feuilles du sommet sont quant à elles, entières et inermes (sans épines). Cette particularité est une adaptation de défense contre les herbivores: les feuilles sont piquantes et rébarbatives dans la portion de la plante qui est accessible aux animaux. Le houx fleurit de mai à juin. Cet un arbuste dioïque c-à-d que les fleurs mâles et femelles sont portées par des arbres différents. Les fleurs sont petites, groupées à l'aisselle des feuilles sur de courts pédoncules. Les fruits sont des baies charnues, rouge corail, de la taille d'un pois, contenant 1 à 4 noyaux. Ils atteignent leur maturité en septembre-octobre. Le bois de houx est jaune, très dur et facile à travailler, il est recherché par les tourneurs. Les rameaux servent à fabriquer des cannes et des cravaches (houssines). Attention, les baies ainsi que les feuilles du houx sont toxiques. Le troène (ligustrum vulgare) Ligustrum vient soit du grec « ligustiké » qui désigne la Ligurie, contrée considérée comme étant la patrie de cet arbuste, soit du latin « ligare » qui signifie « lier », car ses tiges flexibles servaient en vannerie et à la fabrication de liens. Troène vient de l'ancien français « troine » (sous l'influence de frêne) et du latin médiéval « trulla ». C'est un arbuste de la famille des Oléacées. Il pousse naturellement dans les forêts claires et fraîches, les haies, les bocages humides et les lieux incultes. Il supporte le froid jusqu'à -17° et peut atteindre 20 m de haut. Le feuillage est semi-persistant. Les feuilles tombent au printemps pour laisser la place aux nouvelles. Elles sont opposées, coriaces, d'un vert luisant, à bord lisse, et de forme elliptique et pointue. Elles mesurent de 5 à 8 cm. La nervure médiane est très marquée. Les feuilles portent un court pétiole (1 cm). Les fleurs sont réunies en panicules terminales longues jusqu'à 18 cm, apparaissant en été. Elles sont petites, voire insignifiantes, blanc crème, à pétales soudés. Elles dégagent un parfum, entêtant, à base de triméthylamine. Les fruits sont des baies ovales pruinées de 0,8 cm et d'un noir bleuté. Elles apparaissent en octobre. Les fruits sont toxiques et provoquent des inflammations de l’intestin, des crampes et des nausées. Le troène est essentiellement utilisé comme arbre ornemental en raison de son feuillage persistant. De son écorce, on extrait une teinture jaune. Les rameaux sont utilisés en vannerie. Les fruits donnent une encre violette et un colorant pour le vin. Les fleurs et les feuilles séchées sont astringentes et cicatrisantes. Macérées dans l'huile les fleurs donnent un baume qui soulage les douleurs rhumatismales. Le pommier sauvage (Malus sylvestris) Pomme viendrait du latin « pomum » signifiant fruit. « Malus » signifie mal, malheur; ce mot aurait été choisi en référence à la scène de la pomme avec Adam et Ève. « Sylvestris » vient également du latin et signifie forêt. La pomme est le fruit de Vénus et de Freya. Dans la mythologie nordique Iduna conservait les pommes d’or qui donnaient l’éternité aux dieux. C’est sans doute là l’origine de l’enseigne " la pomme d’or " que portent encore des auberges de chez nous. Le pommier fait partie de la famille des Malacées. On le rencontre dans les bois clairs, les friches, le long des chemins et dans les haies. Il pousse de préférence dans les endroits ensoleillés et sur les sols riches. Les feuilles sont alternes, pétiolées, ovales; aiguës au sommet, dentées en scie et glabres à l'état adulte. Les rameaux ont un port étalé et peuvent porter des épines. Les fleurs apparaissent en mai. Elles sont assez grandes, blanches un peu rosées et à 5 pétales séparés. Elles dégagent une odeur agréable et sont groupées en ombelles simples. Les fruits sont de petites pommes de 20 à 25 mm de diamètre. Ils sont acides et astringents. Pour les consommer, l'idéal est d'attendre les gelées car celles-ci ramollissent les fruits et augmentent leur teneur en sucre. Les pommes sont rarement agréables crues. Cuites et sucrées, on en prépare de bonnes compotes, des tartes, etc. On peut également faire du cidre en laissant fermenter le jus. Les pommes sauvages sont riches en acides organiques, en tanins, en pectine, en vitamines et en sels minéraux. Le bois du pommier est dur et serré, on l'utilisait pour imiter l'ébène en le teignant en noir. Le pommier sauvage est également utilisé comme porte-greffe pour la culture de variétés de pommier domestique. Avant la reprise en végétation, tailler le bois malade ou mort et les branches se croisant, pour ne garder que les branches vigoureuses et maintenir un beau port. Le néflier (Mespilus germanica) Malgré son nom latin, le néflier n'est pas originaire d'Allemagne mais d'Asie Mineure où il est cultivé depuis l'an 1000 av. J.-C. Il fut ramené en Europe par les Romains et figura ensuite parmi les espèces recommandées par Charlemagne dans le capitulaire De Villis. Le mot « mespilus » provient du latin mais est dérivé d'un mot grec « mespilos ». Pour les Grecs, il n'y avait pas de terme spécifique pour distinguer la pomme, la nèfle et le coing. Le néflier (Mespilus germanica L.), parfois appelé mêlier ou mesplier, est un petit arbre de la famille des Rosacées, parfois cultivé, surtout dans le sud-est de l'Europe, pour ses fruits, les nèfles. Autrefois, courant dans les haies d’aubépines, les néfliers ont presque disparu des campagnes d'aujourd’hui. Cet arbuste a un port assez étalé, de 5 à 6 m de haut, à tronc et rameaux tortueux et présentant une écorce brun rougeâtre écailleuse. Le bois de néflier à un grain très fin et peut se polir. Il est dense et se fend peu, qualités qui l'ont fait rechercher pour les manches d'outils et de fléaux. Les feuilles simples, alternes, sont de forme elliptique, un peu aiguës au sommet. Elles peuvent être entières ou légèrement dentées. De couleur vert mat et presque glabres sur leur face supérieure, les feuilles sont couvertes de poils sur la face inférieure. Elles prennent une teinte cuivrée en automne. Les fleurs blanches ont 3 cm de diamètre environ et 5 pétales libres entre eux. Elles apparaissent tardivement, vers la fin mai, isolées au sommet des rameaux. Les fruits, de 2 à 3 cm de diamètre (4 à 6 cm chez les variétés à gros fruits), sont globuleux, et déprimés au sommet où persistent les 5 sépales allongés, contenant plusieurs gros noyaux. Les nèfles sont d'un brun verdâtre avant blettissement, puis d'un brun rougeâtre. La fructification se montre naturellement abondante et régulière dès un âge peu avancé (5 à 8 ans). Au début de l'automne, à l'époque où la plupart des fruits arrivent à maturité, les nèfles sont encore dures, acides, très astringentes et donc immangeables. Ce n'est qu'après blettissement (fermentation interne) qu'on peut les consommer. Elles sont alors molles, sucrées, acidulées et savoureuses. Les fruits sont toniques, astringents, anti-diarrhéiques. La récolte des nèfles se fait généralement en octobre, après les premières gelées, mais avant la chute des feuilles. Les nèfles servent aussi à la fabrication de marmelades, de gelées et on peut tirer de leur fermentation un alcool agréable. Le peuplier tremble (Populus tremula) « Populus » vient du latin et signifie peuple car les places publiques romaines étaient ombragées de peupliers. « Tremula » veut dire tremble. L'arbre doit son nom au fait que ses feuilles s'agitent au moindre souffle de vent. Le peuplier fait partie de la famille des Salicacées. Son enracinement superficiel lui permet de supporter des terrains très humides. On le trouve donc dans les coupes forestières, aux lisières des forêts, dans les landes, les bois humides et les tourbières. C'est le seul peuplier vraiment originaire de nos régions. C'est un arbre à croissance très rapide. Il peut atteindre 20 m de haut et 60 cm de diamètre. Cependant, sa longévité est assez réduite (60 à 80 ans). L’écorce jeune est grise mais avec l'âge, elle devient noire et crevassée. Les feuilles sont vert foncé sur la face supérieure et vert clair sur la face inférieure. Elles sont cordiformes ou circulaires à bords présentant de larges dents arrondies. Le pétiole, aplati transversalement, est souple et flexible, ce qui permet aux feuilles de trembler au moindre souffle de vent.. Les bourgeons, alternes et disposés en spirale, sont visqueux, pointus et luisant tandis que le bourgeon floral est plus gros. Les peupliers sont des arbres dioïques. Cependant, les peupliers cultivés sont souvent issus de boutures de ce fait des régions entières sont plantées de peupliers d'un seul sexe. Les fleurs mâles se reconnaissent facilement. Ce sont de gros chatons portant des étamines bien visibles à la base de chaque écaille. Les fleurs femelles ont des pistils très reconnaissables sur leurs chatons. En mars-avril, à la fin de la floraison, les chatons mâles tombent et jonchent le sol, tandis que les chatons femelles ne se détachent qu'après la maturation des graines. Les fruits sont des capsules arrondies qui s'ouvrent pour libérer de très nombreuses petites graines enrobées de longs poils blancs qui leur permettent d'être emportées par le vent. Le merisier (Prunus avium) « Prunus avium » signifie en latin cerisier des oiseaux. Son ancien nom latin, « Cerasus avium », vient de la ville de Cérasonte, aujourd'hui Giserun en Turquie sur les bords de la mer Noire. Merise vient d'amérise qui est la contraction de cerise amère. Le merisier se rapproche du cerisier dont il est la forme sauvage et qui était cultivé par les Grecs 4 siècles avant JC. L'Italie romaine par contre, ne connaissait que les formes sauvages à fruits âpres; c'est en 64 avant JC que Lucullus, général romain (79 à 37 av. J.C.), vainqueur de Mithridate, roi du Pont-Euxin, l'actuelle Turquie, l'a introduit à Rome comme plante cultivée. Chez les Samouraïs japonais, la fleur est symbole de pureté et d’idéal chevaleresque alors que le fruit a une vocation guerrière. Le merisier est un arbre de la famille des Rosacées, à feuilles caduques oblongues dentées. Son écorce est fine avec une tendance à s'exfolier. Les fleurs sont mellifères, blanches, à 5 pétales, pédonculées, groupées par 2 ou par 4 et donnent des fruits charnus (merises) rouge foncé ou noirs, sucrés ou acides. C'est l'une des deux espèces de cerisiers sauvages à l'origine des variétés cultivées. Le genre Prunus est composé de nombreuses essences qu'il est parfois difficile de différencier. Le merisier se reconnaît sans erreur grâce à deux petites glandes rouges situées à la base de ses feuilles ovales. C'est une essence forestière recherchée pour la valeur de son bois. D’une couleur brun rosé clair à jaunâtre, il est recherché tant en massif qu’en placage (meubles et sièges de style). L’importance de cette demande pour l’ébénisterie marginalise d’ailleurs les autres utilisations du bois (sculpture, tournage). Cet arbre, comme tous les fruitiers, a de bonnes propriétés mécaniques (résistance à la compression, traction ou flexion); néanmoins, il présente un retrait moyen au séchage et peut être quelquefois assez nerveux. Les merises, appelées aussi griottes, sont consommées en confitures et en eau-de-vie. Elles renferment des acides organiques, des sucres, des vitamines et des minéraux. L’amande du noyau est toxique et contient un dérivé du cyanure, également présent dans l’écorce et les feuilles du cerisier à grappes. Le prunellier (Prunus spinosa) Le nom du prunellier dérivé du grec “prounom”: prune et du latin "Spina": épine. C'est un arbre maléfique. Le bâton de prunellier est parfois utilisé comme un autel-stang lorsqu'une malédiction est lancée sur un tiers. L'arbre a de formidables épines et est associé "au Prunellier d'Hiver", un retour de froid au printemps est associé à l'apparition de la fleur de prunellier. Le prunellier aussi appelé épine noire ou épinette fait partie de la famille des Rosacées. Il constitue des haies naturelles. Non consommé par les bovins, il est souvent une espèce envahissante des pâtures et des friches, ses drageons à croissance rapide en font un arbuste idéal pour la consolidation des terrains en pente. L'écorce est noirâtre. Les branches sont épineuses, nombreuses et portent de petites fleurs blanches très mellifères au mois de mars ou avril selon le climat. Les fruits font 1 à 1,5 cm, sont globuleux, noir bleuâtre, plus ou moins dressés et ressemblent à de petites prunes. Les feuilles font 2 à 4 cm. Elles sont obovales (plus longues que larges), finement dentées et acuminées (en forme de pointe) à la base. Les fleurs sont nombreuses, habituellement solitaires et apparaissant avant la feuillaison. Leur pédicelle fait environ 5 mm. Et leurs pétales blancs mesurent 5 à 8 mm. Son bois, très dur, était utilisé comme bois d'œuvre et pour la confection des cannes. Les prunelles sont comestibles lorsqu'elles sont blettes et cueillies après les premières gelées. Ce sont des fruits riches en acides organiques, en tanin et en vitamine C. Ils sont aussi toniques et astringents par contre jeunes, ils sont acides. Les prunelles sont souvent utilisées pour la fabrication de boissons alcoolisées telles qu'un vin, une eau-de-vie ou encore une liqueur de prunelles. Les fleurs ont des propriétés diurétiques, laxatives (pas dangereux, drainage léger de l’intestin) et purifient tout le tube digestif. Les feuilles sont dépuratives pour le sang, hypoglycémiantes (antidiabétiques) et antiinflammatoires. Les fruits et l’écorce sont fort astringents tandis que l'écorce seule est fébrifuge. Le poirier (Pyrus communis ou Pyrus pyraster) Le nom scientifique provient du latin « pirus » désignant déjà l'arbre à l'époque et « communis » signifiant commun. Le nom poirier vient quant à lui du mot celte « per ». Le poirier est originaire du Moyen-Orient. On pense que les agriculteurs ont commencé à le domestiquer il y a environ 7 000 ans. On trouve des poires sur des tablettes d'argile sumériennes, vieilles de 3 000 ans. Ce sont les Romains qui ont assuré sa diffusion en Europe. Ils reproduisaient à l'époque environ 50 variétés. On en comptait 500 à l'époque de Louis XIV, contre plus de 15 000 aujourd'hui de par le monde. Dans la mytologie grecque, le poirier est un arbre lunaire (peut-être à cause de ses fleurs blanches). Il est dédié à Héra, épouse de Zeus. Le poirier fait partie de la famille des Malacées et peut atteindre 20 m de haut pour une durée de vie de 200 ans. Le poirier est moins résistant que le pommier, c'est pourquoi il faut l'abriter des vents froids. L'écorce brun foncé se détache par écailles carrées à rectangulaires. Les feuilles sont caduques, alternes, ovales, lisses et finement dentées. Elles ont un pétiole aussi long que le limbe. Les rameaux ont des extrémités piquantes. Les fleurs blanchâtres ont des anthères rose-violet. Elles sont groupées en corymbe et s'épanouissent en avril, avant l'apparition des feuilles. Les fruits sont appelés « poire ». Ils mesurent de 6-8 cm, mûrissent en été ou en hiver suivant les espèces. La production commence à partir de la 2e et surtout de la 3e année. Le poirier a besoin de soleil, d'un sol assez riche, perméable et profond. Il n'aime pas les terrains secs ou trop calcaires, ni l'humidité stagnante. Le bois du poirier est recherché pour l'ébénisterie, la gravure et la sculpture. Il est très homogène, compact et peut acquérir un beau poli. Il constitue également un excellent bois de chauffage. L'écorce est réputée tonique et astringente et a été employée comme fébrifuge. La bourdaine (Frangula alnus ou Rhamnus frangula ) Du grec « abdosa » : baguette pour faire allusion à la flexibilité des rameaux. Bourdaine viendrait de l’ancien français « bourd », qui signifie « bâtard » et qui ferait allusion à la ressemblance que présente cette plante tant avec le nerprun qu’avec l’aulne. « Frangula » vient du latin « frangere » signifiant rompre, allusion au caractère cassant de son bois. « aulnus » est le nom latin de l'aulne, arbre caractéristique des lieux humides. « Rhamnus » provient du latin et est une variante du mot grec « rhamnos » qui désignait déjà l'arbre à l'Antiquité. La bourdaine est un arbuste de la famille des Rhamnacées. Elle peut faire de 2 à 5 m de haut. Elle pousse en milieu très humide et son écorce est utilisée comme purgatif. Son fruit, très prisé des chevreuils notamment, contient un alcaloïde aux effets psychotropes. Les chevreuils, qui en consomment en fin de printemps, errent sans conscience des dangers, particulièrement sur les autoroutes. Les feuilles sont alternes, elliptiques à rondes, marquées en dessous par 8 à 12 nervures saillantes et parallèles. Leur sommet généralement abrupt est terminé en pointe. Les feuilles sont entières ou légèrement ondulées sur la bordure. Les fleurs sont solitaires ou en ombelles sessiles et se trouvent à l'aisselle des feuilles. Les fruits, rouges charnus, deviennent noirâtres à maturité et gros comme des petits pois. Ils sont portés sur un disque floral pédicellé. L'écorce des branches et des troncs est brun grisâtre avec l'intérieur pourpre taché de lenticelles claires. Les jeunes pousses des rameaux sont recouvertes d'une pubescence cannelle. Médicinale et mellifère. La bourdaine est laxative et traite les toux grasses, mais elle est plus souvent prescrite contre la constipation chronique. L'écorce fraîche est toxique, mais elle peut être utilisée séchée. Elle agit sur la muqueuse du côlon, et stimule l'action de l'intestin 8 à 12 heures après l'ingestion et peut, sans danger, être prescrite pour un traitement à long terme de la constipation. Le cassis (Ribes nigrum) L’étymologie est obscure. La plus fréquemment évoquée fait venir ce mot du latin « cassia », en référence à une autre plante, la casse qui partage les mêmes propriétés médicinales. Aucune des étymologies évoquées de façon classique n’explique la présence d’un s final (qui plus est se prononce). Le nom scientifique provient du mot arabe « ribas » qui signifie aigre et du mot latin « nigra » désignant la couleur noire. Le cassis, aussi appelé groseillier noir, fait partie de la famille des Grossulariacées. Il apprécie les sols humides, les aulnaies, les frênaies et est souvent cultivé pour ses fruits comestibles. Il peut mesurer entre 60 et 150 cm. Le cassis a un feuillage découpé, très odorant lorsqu'on le froisse. Les feuilles sont simples, larges, palmatilobées, à 3-5 lobes crénelés, de couleur vert foncé en dessus, pâle en dessous. Le pétiole est long, grêle et pubescent. Les fleurs apparaissent d'avril à mai et ont une corolle verte à l’extérieur et jaune rougeâtre à l’intérieur. Elles sont disposées en grappes à l’aisselle des feuilles et sont très mellifères. Les fruits sont des baies noires, sphériques, globuleuses de 10 à 15 mm de diamètre, à saveur forte, avec un calice desséché et persistant. Un pied adulte peut produire 4 à 6 kg de fruits. Les fruits sont mangés crus, entiers, en salade de fruits, sous forme de jus, de tartes, de gelées ou de sorbets. Les cassis doivent être taillés en novembre ou en mars. Il faut rabattre un tiers de la plante et supprimer les rameaux morts ainsi que ceux qui poussent vers l'intérieur de l'arbuste. Les feuilles sont diurétiques et antirhumatismales. Les fruits sont riches en vitamines C et P, ont une action vasculoprotectrice et veinotonique, ils améliorent aussi la microcirculation et l'acuité visuelle. Le groseillier à maquereau (Ribes uva-crispa) Ces groseilles doivent leur nom au fait que leur jus peut servir d'assaisonnement aux maquereaux. Il peut également aciduler les sauces. Ils ressemblent au groseillier classique avec des feuilles un peu plus grandes. Le groseillier à maquereau, aussi appelé groseilliers épineux, fait partie de la famille des Grossulariacées. Ce groseillier se distingue des autres par le fait que ses fruits, ne sont pas en grappes mais individuels et bien plus gros. Ils ont la taille d'une cerise à eau-de-vie, mais garde le goût caractéristique acidulé des groseilles en grappes. Les fruits sont rouges allant vers le bordeaux avec une peau transparente. C'est un arbuste buissonnant, très touffu pouvant atteindre entre 60 et 120 cm de haut. Les rameaux sont grêles, flexibles et généralement, très épineux. Les feuilles sont légèrement pubescentes, simples, crénelées, palmatilobées, à 3 lobes principaux et 2 plus petits à la base. Elles mesurent 6 à 7 cm de large. Des aiguillons solitaires ou fasciculés par 2 ou 3 sont présents sur la plante. Les fleurs sont petites, verdâtres, réunies par grappes de 2-3. Elles apparaissent en avrilmai. Les fruits sont isolés ou groupés par 2 ou 3. Ce sont des baies globuleuses, velues ou glabres, verdâtres, jaunâtres ou rougeâtres et de saveur douce. Les groseilliers à maquereaux doivent être taillés en novembre ou en mars. Il faut rabattre un tiers de la plante et supprimer les rameaux morts ainsi que ceux qui poussent vers l'intérieur de l'arbuste. Les fruits sont très riches en vitamines A, B et C et renferment de nombreux sels minéraux comme du calcium et du magnésium. On les utilise aussi bien dans des préparations sucrées, comme des confitures, qu'en accompagnement de viandes. Le groseillier (Ribes rubrum) Inconnu des Grecs et des Romains, cet arbuste a emprunté sa définition latine "ribes" de l'ancien langage indo-européen. Cette racine étymologique correspond à son aire géographique car cet arbuste existe à l'état sauvage de la Sibérie au Tibet. Lorsque les Maures envahissent l'Espagne au XVIIIe siècle, ils découvrent ce fruit qu'ils désignent sous le nom arabe de "ribas" pour signifier "aigre". Le groseillier fait partie de la famille des Grossulariacées. Cet arbuste mesure entre 60 et 150 cm. Il se développe sur tous les sols excepté les sols forts calcaires. Il est touffu et buissonnant. Il possède des rameaux peu ramifiés, à bois tendre et avec une moelle abondante. Le groseillier a des feuilles odorantes, alternes, simples, découpées en limbe de 10-12 cm de large, palmatilobées, de 3-5 lobes, crénelées, glabres sur la face supérieure et légèrement pubescentes par dessous. Les rameaux de l'année sont gris nacré; ensuite ils deviennent brun-gris, légèrement écailleux. La floraison a lieu d'avril à mai et est assez discrète avec des fleurs jaune-vert disposées en grappes. Les fruits murissent de fin juin à fin juillet, ce sont de petites baies rouges de 5 à 10 mm de diamètre regroupées en grappes au goût acidulé. Un pied adulte peut produire 4 à 6 kg de fruits. Les fruits sont mangés crus, entiers, en salade de fruits, sous forme de jus, de tartes, de gelées ou de sorbets. Le groseillier contient une faible teneur en sucre (5 %). Il est diurétique, indiqué contre les rhumatismes, riche en vitamines A, B et C, en sels minéraux et en fibre. Grâce à leurs pépins, les groseilles favorisent le transit intestinal. L'églantier (Rosa canina) L'églantier est aussi appelé rosier des chiens, rosier sauvage ou rosier des haies. Le nom de « rosier des chiens » vient de la propriété attribuée dans l'Antiquité à la racine de cette plante censée guérir la rage. L'églantier fait partie de la famille des Rosacées. C'est un arbuste pouvant atteindre 3 m de haut. Il est courant dans les haies, les fourrés, les bords de chemins et les pâtures extensives où il fleurit de mai à juillet. Les tiges sont dressées, arquées, munies d'aiguillons recourbés et de stipules développés. Les fruits appelés cynorhodons, ou familièrement gratte-culs, sont coriaces et de forme ellipsoïde. Ils atteignent leur maturité vers le mois d'octobre. Ils arborent alors une couleur rouge et sont garnis à l’intérieur de pépins très durs mêlés à des poils soyeux (poils à gratter). Ils font de 1,5 à 2 cm de long. Les feuilles sont alternes, composées (3 à 9 folioles dentées) et ont deux stipules (petites feuilles) à la base du pétiole. Les fleurs font 4 cm de diamètre. Elles ont de nombreuses étamines et une corolle simple à cinq pétales blanc rosé se touchant à leur base. Elles sont souvent solitaires ou réunies en corymbes. Les pétales de ses fleurs sont comestibles ainsi que les fruits. Les fruits ont des emplois médicaux et alimentaires. Très riches en vitamine C (20 fois plus que les agrumes), ils contiennent aussi des vitamines B et PP, de la provitamine A et des sels minéraux. Frais, ramollis par les premières gelées ou après une légère cuisson, ils forment une pâte qui se mange sucrée avec des laitages. Mais ils s'utilisent surtout en confitures, en sirops et en gelées. Séchés et réduits en poudre, ils servent en décoction pour des tisanes de même que les fleurs. Le framboisier (Rubus ideaus) Le nom d'espèce « idaeus » fait référence au fait que les Anciens croyaient que le mont Ida en Crête était le lieu d'origine de cet arbuste. Mais il semble bien que le framboisier soit indigène dans de nombreux pays européens. Le framboisier est également fréquent en forêt. Le nom framboise vient de la déformation de " fraise des bois ". Le framboisier fait partie de la famille des Rosacées. C'est une espèce rustique, indifférente au terrain pourvu qu'il soit frais et bien drainé. Il résiste bien au froid mais craint les fortes chaleurs et la sécheresse. Il pousse plus vigoureusement à mi-ombre qu'en plein soleil. La culture du framboisier semble remonter à la fin du Moyen-âge. C'est une plante mellifère et médicinale qui peut atteindre 0,6 à 1,5 m. Les tiges sont bisannuelles et meurent la deuxième année après fructification. La souche drageonnante, vivace, émet de nouvelles tiges chaque année. Les tiges sont armées d'aiguillons peu piquants. Les feuilles sont pennées, celles de la base comportent 5 à 7 folioles dentées, les feuilles supérieures sont trifoliolées. Elles sont tomenteuses (poilues), blanchâtres sur leur face inférieure. Les fleurs blanches apparaissent de mai à juin. Elles sont réunies par groupes de 5 à 10. Le pistil est formé de nombreux carpelles. Les fruits, les framboises, sont composées d'un ensemble de petites drupes. Non adhérentes au cône du réceptacle; elles s'en détachent facilement à maturité. Ceux-ci ne se conservent pas et doivent être consommés ou transformés très rapidement. La durée de vie du plant peut durer plusieurs années, environ 10 ans. La production atteint son niveau normal la troisième année. La multiplication se fait par séparation de drageons bien enracinés ou par bouture de pousses de l'année. Les framboisiers ne se taillent pas, ils se dédoublent. Les tiges de framboisiers qui ont produit, se dessèchent et meurent. Elles ne fructifient qu’une seule saison. Lorsqu'elles sèchent, elles prennent une couleur foncée, il faut alors les "rabattre" (les tailler au ras du sol). Les jeunes pousses de couleur verte ou mauve sont amenées à fructifier dans l'année. Elles doivent être conservées intactes, juste épointées à 0,80 m ou 1 mètre. Petit conseil : plantez des myosotis entre les framboisiers pour éviter l'attaque du ver des framboises. Les framboises contiennent de la vitamine E et des sels minéraux, en particulier du potassium. Le saule blanc (Salix alba) Le nom scientifique du saule provient du latin. « salix » désignait déjà à l'époque romaine le saule et « alba » signifie blanc. Dans la mythologie grecque, le saule est dédié à Hécate (comme l'If), déesse de la Lune et des Enfers. Dans la Bible, il est écrit que ses branches servirent à fabriquer des thyrses pour la fête des Tabernacles. Dans l'astrologie celtique, le saule est l'arbre des mélancoliques. Le saule blanc est aussi appelé saule commun ou saule argenté. Il fait partie de la famille des Salicacées. Cet arbre peut atteindre 25 m de haut. Il apprécie les bords des eaux, les bosquets humides, et les terrains vagues frais. Le tronc est droit, élevé et le houppier dressé. Le saule blanc est utilisé pour produire de l'osier. Il a été pour cela longtemps taillé en "têtard" afin de stimuler la production de jeunes rameaux souples. De nos jours, cette taille est plutôt motivée par des raisons de contrôle de la pousse des arbres. Les feuilles sont alternes, longues (de 5 à 12cm), étroites et très finement dentées. La teinte gris-bleu voir argentée présente sur les deux faces de la feuille est due à de fines soies courtes, principalement présentes sur la face inférieure. Le saule est un arbre dioïque c-à-d que les fleurs mâles et femelles sont portées par des individus différents. Les arbres mâles ont des fleurs mâles sous forme de chaton jaune couvert d’étamines tandis que les arbres femelles ont des chatons verts couverts de pistils. La fécondation des fleurs est assurée par les insectes. Comme les saules fleurissent tôt dans l’année (avril-mai), ils constituent la première source de nourriture pour les abeilles à la sortie de l’hiver. Les fruits sont des capsules allongées s’ouvrant en deux sur toute la longueur et contenant de nombreuses graines entourées de touffes cotonneuses. De l'écorce et des feuilles, on tira le tanin pour traiter le cuir mais aussi la salicine, substance antidouleur et fébrifuge qui par hydrolyse donne l'aspirine. Les feuilles et les chatons sont antispasmodiques et sédatifs. Le sureau noir (Sambucus nigra) Le nom latin « sambucus » fait allusion aux flûtes (sambuca) que les pâtres grecs taillaient dans le bois tendre du sureau dont les rameaux sont creux. Dans la tradition celtique, le sureau est l’arbre des morts. En effet, les druides confectionnaient, avec son bois, les flûtes leur servant à converser avec les âmes des disparus. L'espèce est aussi appelée « arbre de Judas » car c’est à la branche d’un sureau noir que se serait pendu Judas Iscariote. Le sureau fait partie de la famille de Caprifoliacées. Il est courant dans les haies, les bois, les taillis, les friches, les lisières des bois et les sols riches ou rudéralisés. Cet arbuste peut atteindre 2 à 5 m de haut. Les buissons de sureau sont souvent signalés par l’activité intense des bandes d’étourneaux et de grives. L’écorce liégeuse est d'un jaune brunâtre, luisante, précocement gerçurée et verruqueuse. Les rameaux, contenant une épaisse moelle blanche, sont creux, fragiles et relativement flexibles. Ils peuvent casser au pied mais rejettent abondement. Les fleurs, très petites et parfumées, sont blanches et composées de 5 pétales soudés. Elles sont groupées, en corolle volumineuse, appelée corymbe et apparaissent en juinjuillet. Les feuilles d'un vert très foncé sont opposées, composées-pennées, à 5-7 folioles dentées et disposées en éventail. Les fruits sont de petites baies sphériques noires, luisantes et remplies d’un jus violacé. Ils sont disposés en grappe dirigée vers le sol et contiennent généralement 3 noyaux. Risque de confusion possible avec le sureau hièble qui se différencie du sureau noir par le fait que la floraison de l'hièble est plus tardive, de juillet à août, ses fruits sont tournés vers le haut et il ne dépasse pas 1,80 m de hauteur. Ses baies cuites sont comestibles, mais toutes les autres parties de la plantes contiennent de l'oxalate de calcium et sont donc toxiques. Les baies crues consommées en forte quantité peuvent provoquer, nausées et vomissements chez l'homme mais la cuisson détruit la toxine. Les fleurs sont utilisées pour parfumer des boissons et préparations. En infusion, elles ont des propriétés diurétiques et diaphorétiques (qui provoquent la transpiration). Les fruits sont utilisés comme colorant naturel pour les boissons et aliments mais aussi pour faire des confitures, des sirops et des vins. Ils sont riches en provitamine A et en vitamine C. Le sorbier des oiseleurs (Sorbus aucuparia) Ce nom vient des mots celtes « sor », rude et « mel », miel. Pour les Celtes et les Germains, le sorbier est un arbre sacré qui protège le bétail contre la foudre. Les Écossais lui attribuaient le pouvoir de chasser les mauvais esprits près des maisons. Dans la tradition campagnarde, le sorbier, comme le sureau, porte bonheur aux amoureux. Le sorbier des oiseleurs ou sorbier des oiseaux est un petit arbre appartenant à la famille des Rosacées et au genre Sorbus. Les branches sont lisses, un peu grisâtres. Les feuilles sont pennées, à 5 ou 7 paires de folioles finement dentées, vertes des deux côtés, un peu poilues au revers. Elles constituent également un bon fourrage. Le sorbier fleurit de mai à juin. Les fleurs sont blanches, à 5 pétales, groupées en corymbes. Elles ont une odeur forte, peu agréable mais sont mellifères. Les fruits, les sorbes, sont des baies de couleur rouge orangé très appréciées par les oiseaux, notamment les grives. Ils sont à maturité à la fin de l'été et persistent longtemps sur l'arbre en hiver, ce qui lui donne un intérêt décoratif indéniable, et surtout constitue une réserve de nourriture pour les oiseaux. Cet arbuste peut vivre une centaine d'années. L'arbre dépasse rarement 15 mètres. Comme pour toutes les espèces pionnières, le sorbier est peu exigeant en qualité de sol. Il peut fixer les éboulis grâce à ses racines profondes. Il supporte l'ombre. On peut même le trouver en lisière de forêts d'épicéas. Ses feuilles se décomposent rapidement et créent un humus de qualité. Dans le temps, les oiseleurs attrapaient, au filet, les grives attirées par les baies rouges. Quant au bois, il est apprécié pour la sculpture et était utilisé pour fabriquer des rabots. Les baies crues contiennent de l'acide parasorbinique, de saveur âpre et amère, qui peut provoquer des vomissements et des éruptions cutanées qui ressemblent à celles de la scarlatine. Les fruits blets et cuits sont comestibles en sorbet, liqueur, confiture, etc. Le lilas (Syringa vulgaris) Lilas" vient de l'arabe « lîlak », lui-même issu du persan « nîlak », qui signifie bleuté (dérivé de l'adjectif nil = bleu). Son nom scientifique, Syringa, provient du latin « syringa », signifiant roseau et évoque la tige creuse des pousses de lilas. Le lilas fait partie de la famille des Oléacées. Il est originaire d'Europe centrale et d'Orient, il pousse naturellement sur les taillis et les pentes escarpées. Cet arbuste très drageonnant atteint 2 à 6 m de haut. Il recherche la lumière et peut se contenter d'un emplacement en demi-ombre. Il apprécie les sols riches, bien drainés, calcaires ou neutres. Les feuilles caduques sont simples, opposées et pointues à leur sommet. Elles ont un long limbe entier (de 4 à 12 cm), tronqué-cordé à la base. Le pétiole est long de 1,5 à 3 cm. Le tronc brun-gris porte des branches dressées qui forment un houppier légèrement évasé. Les fleurs tubulaires (d'environ 7 mm) possèdent 4 pétales. Elles sont regroupées en grappes composées appelées « thyrse ». Elles sont le plus souvent bleues, violacées ou blanches et apparaissent sur les rameaux de l'année passée. La floraison est cependant plus abondante si le sujet est installé sur un sol riche. A la plantation, offrez-lui une petite dose de compost ! Le lilas est également plus florifère s'il se trouve baigné par les rayons du soleil. Le fruit est une capsule. Le bouturage se fait en été par séparation des drageons et par marcottage au printemps. La taille du lilas n’est pas nécessaire, sauf pour lui redonner une forme. Taillez-le alors après la floraison. Supprimez également les bois morts et les rejets. Au niveau médicinal, ses bourgeons sont utilisés en gemmothérapie. L'huile est également utilisée en friction contre les rhumatismes et les feuilles en infusion contre l'engorgement du foie. Le tilleul à petites feuilles (Tilia cordata) Le mot tilleul proviendrait du latin « tilia », qui découlerait lui-même du grec tilos qui désigne la fibre, le liber du tilleul. Dans la mythologie grecque, la nymphe Philyie conçut du père de Zeus un enfant monstrueux, et, de honte, se métamorphosa en tilleul. Chez les Germains, le tilleul était aussi de caractère féminin, puisqu'il était dédié à Frigga, déesse de la fécondité et de l'amour maternel. La religion chrétienne accorde au tilleul un caractère sacré, dû à l'odeur de ses fleurs. On en plantait près des églises au Moyen-âge. Arbre de justice, c'est sous le tilleul qu'on débattait des affaires publiques et qu'on rendait la justice. Le tilleul à petites feuilles fait partie de la famille des Tiliacées et est un arbre de 20 à 30 m, dont la longévité est élevée (jusqu'à 500 ans). Il peut rejeter de souche et faire des drageons. Il aime les sols frais et bien aérés. Les bourgeons sont obtus, globuleux, glabres, verts à rougeâtres et ont 2 écailles visibles. Les feuilles sont caduques, alternes, longues de 3 à 6 cm, en forme de cœur, simplement dentées et glabres. La face supérieure est d'un vert luisant tandis que la face inférieure est glabre. Cette dernière porte de petites touffes de poils roux à l'aisselle des feuilles. Le pétiole est long (4/5 du limbe) et glabre. Les fleurs odorantes et hermaphrodites, fleurissent en juillet. Elles sont groupées par 2 à 7 fleurs jaune pâle, en cyme sur un pédoncule commun. Celui-ci est soudé sur une certaine longueur à une longue bractée membraneuse dont il s'écarte en son milieu. Les fruits sont secs, globuleux, petits (de 5 à 8 mm) et à côtes peu apparentes. Ils sont disposés de la même manière que les fleurs. La bractée leur permet de se disperser par le vent. Espèce de demi-ombre, le tilleul à petites feuilles est optimum sur des sols riches dont le pH est neutre à acide. Il apprécie les sols assez profonds à réserve en eau moyenne. Le bois de tilleul est relativement tendre et léger mais il se fend et s'écaille difficilement. Il convient donc parfaitement pour la sculpture. Les très jeunes feuilles sont tendres, mucilagineuses et ont un goût agréable. Elles peuvent servir de base pour une salade. Les fleurs peuvent servir pour parfumer des desserts et des boissons. En infusion légère, les fleurs sont sédatives, antispasmodiques et favorisent la circulation du sang. Par contre, un temps d'infusion trop long ou une dose trop élevée rend la tisane excitante et peu causer des insomnies. Le tilleul à grandes feuilles (Tilia platyphyllos) Le tilleul à grandes feuilles est un arbre de la famille des Tiliacées. C'est une espèce souvent plantée comme arbre d'alignement. Il peut atteindre 20 à 35 m de haut et avoir une longévité très élevée (jusqu'à 1000 ans). Les bourgeons sont pointus, brun-rouge et disposés sur des rameaux pubescents. Ils sont munis de 3 écailles. Les feuilles sont caduques, grandes (8 à 12 cm), très velues sur la face inférieure et plus profondément dentées que chez le tilleul à petites feuilles. La base de limbe est fort arrondie donnant la forme d'un cœur tandis que la pointe est nette. La face inférieure de la feuille porte de petites touffes de poils blancs à l'aisselle des nervures. Le pétiole, quant à lui, est court (1/2 du limbe) et pubescent. Les jeunes pousses sont pubescentes en été. A l'aisselle des nervures peuvent se développer des galles velues de l'acarien Eriophyes exilis. Ces excroissances forment une touffe de poils à la base qui obstrue le minuscule opercule de la galle, mais affectent très peu la vigueur de l'arbre Les fleurs odorantes et hermaphrodites, fleurissent en juin. Elles sont groupées par 2 à 5 fleurs formées de 5 sépales blanc jaunâtre et de 5 pétales plus jaunes. La bractée, qui les réunit, est longue et vert blanchâtre. Les fruits sont secs, globuleux, plus gros que ceux du tilleul à petites feuilles, velus et portent 5 côtes saillantes. Ils sont attachés par groupes de 3 ou 4 à une tige fixée à une grande bractée. Ce tilleul préfère les sols calcaires, humides et bien drainés. En terrain sec, il perd ses feuilles tôt dans la saison. C'est le premier tilleul à fleurir. Le tilleul à grande feuilles a les mêmes propriétés que le tilleul à petites feuilles. La viorne obier (Viburnum opulus) Le nom viburnum, également écrit viburna, désignait déjà la viorne chez les Romains. Il pourrait venir du verbe vieo (= lier, attacher, tresser), les rameaux de certaines espèces ayant souvent été utilisés pour la confection de liens grossiers. Les rejets, très rectilignes, ont souvent été utilisés pour confectionner des fûts de flèches. La viorne obier fait partie de la famille des Caprifoliacées. C'est un arbuste à feuilles caduques (qui tombent à l'automne), opposées et palmées. Ce sont des arbustes fréquemment plantés dans les jardins pour l'aspect décoratif de leurs fleurs et de leurs fruits, ces derniers étant souvent très appréciés par les oiseaux. On en compte entre 150 et 220 espèces dans le monde. Les fleurs blanches forment en juin-juillet de larges ombelles avec des fleurs centrales petites et fertiles et de grandes fleurs extérieures stériles. Les fruits sont des baies rouges à maturité. C'est une plante des bois humides et des marais ne dépassant pas 1600 m d’altitude mais se plaisant aussi dans nos jardins. Les baies rouges sont amères et acides, immangeables lorsqu’elles sont crues. Elles peuvent être consommées cuites, convenablement édulcorées, mais leur saveur sauvage n’est pas appréciée de tous. Il est préférable de les ajouter à d’autres fruits plus fades comme le sureau noir pour en relever le goût dans des compotes, des confitures ou des sauces salées. Crus, les fruits de la viorne obier sont vomitifs et purgatifs. Absorbés en grande quantité, ils pourraient provoquer des gastro-entérites. Entretien: Bien arroser les 2 premières années. Pour conserver un port arrondi, tailler un peu après la floraison. Plantation: La viorne peut être plantée isolée, en massif ou en haie libre. La viorne lantane (Viburnum lantana) Le nom « lantana » dériverait soit de « lanatus » qui signifie, en latin, laineux soit de « lentare » qui signifie ployer. Cette viorne est aussi appelée viorne mancienne ou viorne flexible. Elle est si solide que jadis, dans le nord de la France, il était interdit de l'utiliser pour nouer les chaumes sur les toits. En cas d'incendie, on n'arrivait pas à défaire les ligatures pour arrêter le feu. La viorne lantane fait partie de la famille des Caprifoliacées. . C'est un arbuste de 1 à 3 m de haut, à feuilles caduques et opposées. Devenu rare, cet arbuste pousse généralement sur des sols calcaires et dans les endroits ensoleillés. On la trouvera dans les haies, dans les bois clairs et en lisière des forêts. Les feuilles ont un grand limbe (6-13 cm de long et 4-9 cm de large) et des nervures en relief. Elles sont entières, longuement ovales, à bord finement denté, vert grisâtre et fortement duveteuses sur la face inférieure. Les fleurs apparaissent en mai. Elles sont petites, blanches, odorantes et toutes semblables. Elles sont disposées en corymbes dressés, bien fournis, de 6 à 10 cm de diamètre. Les fruits apparaissent à partir de juillet. Ce sont des baies ovoïdes et légèrement aplaties restant longtemps rouges avant de devenir noir bleuâtre à maturité. Les fruits de cette viorne sont comestible mais il vaut mieux les consommer parfaitement mûrs et avec modération sous peine de désagréments gastriques. Planter une haie Règles de bon voisinage Conformément au Code Rural, il n'est permis de planter des arbres de haute tige (2 m de haut et plus) qu'à la distance de 2 m de la limite de la propriété et de 50 cm pour les autres arbres. Distance de plantation des végétaux entre eux –30-50 cm pour les haies dont la hauteur est inférieure à 1 m. –60-70 cm à 1m pour les haies qui sont supérieures à 1 m. –90 cm pour celles qui sont supérieures à 2 m. La plantation La plantation a lieu, pendant le repos de la végétation, entre novembre et mars. Les plantations réalisées à l’automne présentent un meilleur taux de reprise. Le travail se fait hors gel et sur un sol non gorgé d’eau. La plantation en fente est une technique rapide mais qui offre un taux de reprise moindre : le sol est fendu à la pioche ou à la bêche, la motte est soulevée et le plant est glissé dans la fente. Nous recommandons plutôt la plantation « en potets », comme décrite ci-dessous : • le trou de plantation est plus large que la masse racinaire des plants; ameublir le sol et éventuellement l’amender en y intégrant du compost parfaitement décomposé; • les racines des plants sont taillées avant la plantation : supprimer les racines cassées ou blessées et les racines qui sont trop longues pour être placées en position naturelle dans le trou de plantation; les branches sont raccourcies, pour limiter le volume du feuillage lors de la reprise de l’arbuste ; • lors de la plantation, le plant est placé à la bonne profondeur (le collet est au niveau du sol); les racines doivent être en contact avec la terre; ceci est réalisé par le pralinage préalable des racines (trempage de la motte dans de l’eau boueuse, éventuellement additionnée de bouse de vache ou de fumier séché qui favorise le développement racinaire) et par le tassement de la terre entre et autour des racines; un arrosage peut être utile. Plant taillé et disposé dans le trou de plantation Le paillage Pendant les premières années de reprise, l’humidité du sol doit être conservée et la concurrence des plantes herbacées, évitée; c’est pourquoi la mise en place d’un paillage est conseillée. Étaler une couche (de 5 cm environ) de paille, copeaux de bois ou autres débris végétaux au pied des plants. La plantation sur film plastique a été recommandée : cette technique a des avantages certains pour la reprise des plants. Mais la feuille plastique doit être enlevée après quatre ans, sans quoi elle perturbe la vie du sol au pied de la haie; de plus, elle devient un déchet non dégradable. Il existe aujourd’hui des plastiques à base d’amidon de plantes qui sont totalement biodégradables. Il existe aussi des feutres ou dalles biodégradables. Quand et comment tailler les haies et les buissons La taille des haies a lieu de préférence entre novembre et mars : ainsi, elle se fait pendant le repos de la végétation et elle ne perturbe pas la reproduction des animaux, ni la floraison et la fructification des arbustes, source de nourriture de nombreuses espèces. Les tailles fréquentes sont donc déconseillées. De plus, en hiver, l’absence de feuillage permet de mieux prendre en compte la forme de croissance naturelle des plantes et la structure du branchage. Ces mesures rendent la taille estivale inutile. Celle-ci se limitera tout au plus à la coupe de branches isolées. Les années qui suivent la plantation nécessitent des interventions particulières. Le recépage des jeunes plants (coupe à 10-20 cm du sol), un ou deux ans après la plantation, est utile pour tous les arbustes qui doivent être denses à leur base. Ce recépage peut être superflu si les plants livrés sont déjà bien touffus et s’ils reprennent vigoureusement. Les arbres destinés à produire du bois d’œuvre subiront une taille de formation, puis des élagages réguliers. L’entretien de la haie dépend du type de haie choisi : si une taille annuelle est nécessaire au maintien d’une haie taillée, par contre les interventions seront très espacées dans le cas d’une haie cynégétique ou à but de conservation de la nature. Recépage : Tout le buisson est coupé jusqu’à 10–30 cm du sol. Ceci permet à de nouveaux rameaux de repousser ensuite à partir de la base de l’arbuste. Afin de ménager la faune, on ne traitera jamais plus d’un tiers de la longueur d’une haie de cette manière. Les habitants de la haie perdraient leur habitat d’un seul coup. Il faut au contraire répartir le travail sur plusieurs années. Pour les haies, le recépage permet de régénérer et d’éviter le dégarnissement de sa base. Ce recépage a lieu tous les 10 à 20 ans, en conservant les arbres de bois noble. Dans l’intervalle, un raccourcissement occasionnel des branches latérales gênantes peut avoir lieu. Ce type d’entretien des haies permet la production de bois. Il est préférable d’effectuer ce recépage par tronçons qui se succèdent dans le temps, de façon à maintenir en permanence sur le site, des haies de divers âges. Espèces appropriées : noisetier charme cornouiller sureau à grappes érable chèvrefeuille prunellier églantier Rabattage sélectif : Les essences ramifiées, à croissance lente, nécessitent une taille plus modérée, où les branches les plus fortes, qui déterminent la structure de l’arbuste, sont conservées. Les branches à éliminer sont coupées près du sol, de telle manière que 50–100 cm séparent la haie du chemin éventuel. Espèces appropriées : troène aubépine prunellier alisier torminal alisier blanc cornouiller fusain viornes aubier et lantane sureau noir sorbier des oiseleurs Conseil extrait de « Des haies pour demain » de Christiane Perscy. Téléchargeable gratuitement sur :http://environnement.wallonie.be/cgi/dgrne/publi/gratuit_disponible.idc Sources : - Nouvelle flore de Belgique, du G-D de Luxembourg, du nord de la France et des régions voisines, 4ème édition, Edition du Patrimoine du Jardin botanique national de Belgique. - Guides des plantes sauvages comestibles et toxiques, Collection Les guides du naturaliste, Edition delachaux et niestlé. - http://www.lesarbres.fr/ Pour retrouver les fascicules édités depuis 1988 par la Région Wallonne : http://environnement.wallonie.be/dnf/semarbre/les_affiches.htm