différente : certaines personnes sont plus tranquilles, d’autres plus excitées,
certaines personnes sont plus sociables, d’autres plus privées, certaines
personnes sont plus audacieuses, d’autres plus timides. Il y a toutes sortes de
personnalités, mais le concept de trouble de la personnalité commence quand
les traits de personnalité de quelqu’un sont si extrêmes qu’ils amènent à ne
plus bien fonctionner, être malheureux, insatisfait, à avoir de la misère dans
la vie. Donc, les troubles de personnalité ont à avoir avec des traits qui sont
extrêmes, mais aussi avec la rigidité, ils ne sont pas flexibles et ne s’adaptent
pas à toutes les situations de la vie. Des questions jusqu’ici ?
Pt : Non, cela fait du sens jusqu’ici.
Th : Donc, puisque nous parlons ici des états limites, il y a différentes définitions,
mais pour le bien d’une compréhension générale, j’aime concevoir cela
comme des problèmes dans quatre sphères : premièrement, problèmes avec
les émotions, deuxièmement, problèmes dans les relations interpersonnelles,
troisièmement problèmes avec l’impulsivité et les comportements auto-
destructeurs et quatrièmement problèmes avec l’identité. En termes
d’émotions, cela peut s’appliquer à vous en partie ou totalement, les émotions
de la personne tendent à aller vers les extrêmes, des réactions fortes et qui
changent rapidement. En image, c’est comme la vie en montagnes russes,
haut bas, peu de temps entre les deux, de très fortes réactions. Il y a de la
colère, il y a une réaction très forte, il y a de la dépression, il y a une réaction
très forte. C’est comme un bateau sans gouvernail : il réagit au contexte.
Quelque chose de bien arrive, quelque chose de mal arrive c’est le contraire.
La deuxième sphère est les relations, qui ne fonctionnent pas très bien. Elles
sont chaotiques, orageuses, parfois interrompues, les gens entrant et sortant
de votre vie sans qu’il y ait une impression de continuité. Cela peut être au
travail, avec la famille, dans le cadre d’une relation amoureuse.
Donc, nous avons la sphère émotionnelle, la sphère relationnelle, il y a aussi
la sphère du passage à l’acte, les comportements impulsifs auto-destructeurs.
Ici, il est important de voir que bien que les gens pensent souvent que c’est la
maladie, cela ne l’est pas. C’est plutôt un signe en surface qui démontre que
quelque chose ne va pas plus profondément à l’intérieur, vous voyez ce que je
veux dire ? Vous avez mentionné plusieurs tentatives de suicide, vous avez
aussi mentionné des comportements sexuels à risque, une consommation de
substances auto-destructrices. Y a-t-il d’autres choses dont je ne me souviens
pas ?
Pt : Enfreindre la loi, le vol à l’étalage.
Th : Souvent les gens pensent que c’est une façon d’affronter ce qui est
intolérable, les émotions, les sentiments, l’abus de substances, la promiscuité.
Donc ce peuvent être des tentatives pour la personne de résoudre un
problème, mais ce sont des solutions à court terme qui ne font que créer plus
de problèmes à long terme et généralement un trouble plus profond. Dans ce
sens, certains traitements visent à seulement traiter les symptômes, mais il
faut aller plus profond.