Centre de Bernstein dual pour les groupes classiques Ahmed Moussaoui University of Calgary 16 décembre 2015 Ahmed Moussaoui (University of Calgary)Centre de Bernstein dual pour les groupes classiques 16 décembre 2015 1 / 40 Décomposition de Bernstein Soit F un corps p-adique, c’est-à-dire une extension finie de Qp . Soit G un groupe réductif connexe sur F (par exemple GLn (F ), , SLn (F ), Sp2n (F ), SOn (F )). L’ensemble des (classes d’équivalences de) représentations irréductibles de G est partitionné suivant B(G ) : G Irr(G ) = Irr(G )s , s∈B(G ) où s = [M, σ] avec M un sous-groupe de Levi de G et σ ∈ Irr(M) supercuspidale. À tout s ∈ B(G ) est associé : un tore Ts ; un groupe fini Ws qui agit sur Ts . On a une appliction Sc : Irr(G ) −→ Ω(G ) qui à toute représentation irréductible de G associe son support cuspidal. Ahmed Moussaoui (University of Calgary)Centre de Bernstein dual pour les groupes classiques 16 décembre 2015 2 / 40 Conjecture d’Aubert-Baum-Plymen-Solleveld Soit Γ un groupe fini agissant sur une variété complexe affine T par automorphisme de variété affine. X = {(t, γ) ∈ T × Γ|γt = t} . Alors Γ agit sur X : α(t, γ) = (αt, αγα−1 ), α ∈ Γ, (t, γ) ∈ X . Définition On appelle quotient étendu géométrique de T pour l’action de Γ et on note T Γ le quotient T Γ := X /Γ. Ahmed Moussaoui (University of Calgary)Centre de Bernstein dual pour les groupes classiques 16 décembre 2015 3 / 40 Conjecture d’Aubert-Baum-Plymen-Solleveld Conjecture ABPS Pour tout s ∈ B(G ), il existe une bijection : Irr(G )s ←→ Ts Ws . De plus, en tordant la projection naturelle Ts Ws Ts /Ws , on a un diagramme commutatif : Irr(G )s Ts Ws Sc Ts /Ws Ahmed Moussaoui (University of Calgary)Centre de Bernstein dual pour les groupes classiques 16 décembre 2015 4 / 40 Correspondance de Langlands On suppose toujours que F est un corps p-adique et que G est un groupe reductif connexe sur F déployé. On note Gb le groupe dual de Langlands de G , WF (resp. WF0 ) le groupe de Weil (resp. Weil-Deligne) de F . Par exemple, Gb G GLn (F ) GLn (C) SO2n+1 (F ) Sp2n (C) Sp2n (F ) SO2n+1 (C) SO2n (F ) SO2n (C) Définition Un paramètre de Langlands de G est un morphisme continu φ : WF0 −→ Gb, tel que : φ SL2 (C) est algébrique ; φ(WF ) est formé d’éléments semi-simples. Ahmed Moussaoui (University of Calgary)Centre de Bernstein dual pour les groupes classiques 16 décembre 2015 5 / 40 Langlands correspondence On note Φ(G ) l’ensemble des Gb-classes de conjugaisons de paramètres de Langlands de G et Irr(G ) l’ensemble des représentations irréductibles de G . Conjecture Il existe une surjection à fibres finies recG : Irr(G ) −→ Φ(G ). Ainsi, Irr(G ) = G Πφ (G ). φ∈Φ(G ) De plus, il existe une bijection Πφ (G ) ' Irr(SφG ), avec SφG = ZGb (φ)/ZGb (φ)◦ ZGb . + autres propriétés. Ahmed Moussaoui (University of Calgary)Centre de Bernstein dual pour les groupes classiques 16 décembre 2015 6 / 40 Correspondance de Langlands La correspondance de Langlands est prouvée pour GLn (F ) par Harris et Taylor ; Henniart et Scholze, pour SOn (F ) et Sp2n (F ) par Arthur. On note n o Φ(G )+ = (φ, η)φ ∈ Φ(G ), η ∈ Irr(SφG ) . Alors + rec+ G : Irr(G ) ' Φ(G ) . Propriétés de la correspondance de Langlands : pour tout φ ∈ Φ(G ), on a les équivalences : un élément de Πφ (G ) est de la série discrète ; tous les éléments de Πφ (G ) sont de la série discrète ; φ ∈ Φ(G )2 (est discret, i.e. l’image ne se factorise pas dans un sous-groupe de Levi propre). Supercuspidales ? Ahmed Moussaoui (University of Calgary)Centre de Bernstein dual pour les groupes classiques 16 décembre 2015 7 / 40 Décomposition de Bernstein Irr(G ) Φ(G )+ σ ∈ Irr(M) supercuspidale (ϕ, ε) ∈ Φ(M)+ propriétés ? Ω(G ) = {(M, σ)} Ω(G )+ = {(M, ϕ, ε)} Sc : Irr(G ) −→ Ω(G ) S̀c : Φ(G )+ −→ Ω(G )+ ? Irr(G )s Φ(G )+ ¯j ? Question Comment définir une décomposition analogue pour les paramètres de Langlands ? Quelle est la notion de paramètre de Langlands cuspidal ? de support cuspidal ? Ahmed Moussaoui (University of Calgary)Centre de Bernstein dual pour les groupes classiques 16 décembre 2015 8 / 40 Correspondance de Springer généralisée Soit H un groupe réductif connexe complexe. Pour tout x ∈ H, on note AH (x) = ZH (x)/ZH (x)◦ . n o NH+ = (CuH , η) u ∈ H unipotent, η ∈ Irr(AH (u)) Ahmed Moussaoui (University of Calgary)Centre de Bernstein dual pour les groupes classiques 16 décembre 2015 9 / 40 Correspondance de Springer : cas de GLn Soit H = GLn (C) and T ' (C× )n tore maximal (par exemple, les matrices diagonales) Soit UH = {classes de conjugaisons d’éléments unipotents de GLn (C)}. Par la décomposition de Jordan, on a une bijection {partition de n} ←→ (p1 , . . . , pr ) 7→ UG Jp1 .. . Jpr avec 1 1 1 1 .. Jd = . .. ∈ GLd (C) . 1 1 1 Ahmed Moussaoui (University of Calgary)Centre de Bernstein dual pour les groupes classiques 16 décembre 2015 10 / 40 Correspondance de Springer : cas de GLn De plus, le groupe de Weyl de H est : WH = NH (T )/T ' Sn . On a une bijection : Irr(WG ) ←→ {partition de n}. Donc, pour H = GLn (C), on a une bijection : Irr(WH ) ←→ UH . Ahmed Moussaoui (University of Calgary)Centre de Bernstein dual pour les groupes classiques 16 décembre 2015 11 / 40 Correspondance de Springer généralisée Soit u ∈ G un élément unipotent et ε ∈ Irr(AH (u)). Soit P = LU un sous-groupe parabolique de H et v ∈ L un élément unipotent. On définit Yu,v = gZL (v )◦ U | g ∈ H, g −1 ug ∈ vU et 1 du,v = (dim ZH (u) − dim ZL (v )). 2 Alors dim Yu,v 6 du,v et ZH (u) agit sur Yu,v par translation à gauche et l’action se factorise à AH (u). On note Su,v la représentation par permutation sur les composantes irréductibles de Yu,v de dimensions du,v . Si P = B = TU, alors Yu,1 = gB ∈ H/B | g ∈ H, g −1 ug ∈ U = B 0 ∈ B | u ∈ B 0 = Bu . Ahmed Moussaoui (University of Calgary)Centre de Bernstein dual pour les groupes classiques 16 décembre 2015 12 / 40 Correspondance de Springer généralisée Définition On dit que ε est cuspidale, si et seulement si, pour tout sous-groupe parabolique propre P = LU et pour tout élément unipotent v ∈ L, on a : HomAH (u) (ε, Su,v ) = 0. Ahmed Moussaoui (University of Calgary)Centre de Bernstein dual pour les groupes classiques 16 décembre 2015 13 / 40 Correspondance de Springer généralisée Soit H un groupe réductif connexe complexe. Pour tout x ∈ H, on note AH (x) = ZH (x)/ZH (x)◦ . n o NH+ = (CuH , η) u ∈ H unipotent, η ∈ Irr(AH (u)) On note SH l’ensemble des (classes de conjugaison sous H de) triplets (L, CvL , ε) avec L un sous-groupe de Levi de H ; CvL une L-orbite unipotente ; ε ∈ Irr(AL (v )) cuspidale. Quel que soit H, le triplet (T , {1}, 1) ∈ SH , et NH (T )/T est le groupe de Weyl de H ; H condition orbite unipotente AH (u) ε GLn Sp2n SOn n=1 2n = d(d + 1) n = d2 O(1) {1} (Z/2Z)d (Z/2Z)d−1 1 ε(z2i ) = (−1)i ε(z2i−1 z2i+1 ) = −1 O(2d,2d−2,...,4,2) O(2d−1,2d−3,...,3,1) Ahmed Moussaoui (University of Calgary)Centre de Bernstein dual pour les groupes classiques 16 décembre 2015 14 / 40 Correspondance de Springer généralisée n o NH+ = (CuH , η) u ∈ H unipotent, η ∈ Irr(AH (u)) SH l’ensemble des (classes de conjugaison sous H de) triplets (L, CvL , ε) avec : L un sous-groupe de Levi de H ; CvL une L-orbite unipotente ; ε ∈ Irr(AL (v )) cuspidale. On note WLH = NH (L)/L. Théorème (Lusztig,1984) NH+ ' G Irr(WLH ) (L,CvL ,ε)∈SH (CuH , η) ←→ (L, CvL , ε; ρ) Ahmed Moussaoui (University of Calgary)Centre de Bernstein dual pour les groupes classiques 16 décembre 2015 15 / 40 Correspondance de Springer généralisée dans un cas non connexe On suppose à présent que H est un groupe réductif non nécessairement connexe . Alors H agit par conjugaison sur NH+◦ et SH ◦ . Proposition (M.) La correspondance de Springer généralisée pour H ◦ est H-équivariante, i.e. ◦ ◦ h · (CuH , η) ←→ h · (L◦ , CvL , ε; ρ). Définition On appelle sous-groupe de quasi-Levi de H, un sous-groupe de la forme L = ZH (A) avec A un tore contenu dans H ◦ . La composante neutre d’un sous-groupe de quasi-Levi de H est un sous-groupe de Levi de H ◦ et WLH = NH (A)/ZH (A) admet ◦ WLH◦ = NH ◦ (L◦ )/L◦ comme sous-groupe distingué. Ahmed Moussaoui (University of Calgary)Centre de Bernstein dual pour les groupes classiques 16 décembre 2015 16 / 40 Generalized Springer correspondence in a disconnected case Let u ∈ H ◦ be unipotent et ε ∈ Irr(AH (u)). We say that ε is cuspidal if all irreducibles subrepresentations of AH ◦ (u) which appear in the restrcition to AH ◦ (u) are cuspidals. We denote by n o NH+ = (CuH , η), u ∈ H ◦ unipotent, η ∈ Irr(AH (u)) SH the set of (H-conjugacy classes of) triples (L, CvL , ε) avec L quasi-Levi subgroup of H ; CvL a unipotent L-orbit ; ε ∈ Irr(AL (v )) cuspidal. Theorem (M.) For H = On , NH+ ' G Irr(WLH ) (L,CvL ,ε)∈SH (CuH , η) ←→ (L, CvL , ε, ρ) Ahmed Moussaoui (University of Calgary)Centre de Bernstein dual pour les groupes classiques 16 décembre 2015 17 / 40 Centre de Bernstein stable, d’après Haines Soit G un groupe réductif p-adique connexe déployé. b λ) avec M b un sous-groupe de Levi de Gb et λ : WF −→ M b discret. (M, b = {χ : WF /IF −→ Z ◦ } ' Z ◦ . Cocaractères non-ramifiés X(M) b b M M Définition 1 2 b1 , λ1 ) et (M b2 , λ2 ) sont associés s’il existe Les L-données cuspidales (M g g b b b g ∈ G tel que M1 = M2 and λ2 = λ1 ; b1 , λ1 ) and (M b2 , λ2 ) sont inertiellement Les L-données cuspidales (M b2 ) tel que équivalentes s’il existe g ∈ Gb and χ ∈ X(M gM b1 = M b2 and λ2 = g λ1 χ. On note Ω(G )st (resp. B(G )st ) les classes d’équivalences pour la relation 1 (resp. 2). Ahmed Moussaoui (University of Calgary)Centre de Bernstein dual pour les groupes classiques 16 décembre 2015 18 / 40 Centre de Bernstein stable, d’après Haines b λ] ∈ B(G )st . On peut définir le tore Soit ˚iffl = [M, b T˚iffl = {(λχ)Mb , χ ∈ X(M)} et le groupe fini n o b M, b ∃χ ∈ X(M), b (w λ) b = (λχ) b . W˚iffl = w ∈ NGb (M)/ M M On a : Ω(G )st ' G ˚iffl∈B(G )st T˚iffl /W˚iffl . Définition On appelle centre de Bernstein stable et on note Z(G )st l’anneau des fonctions régulières sur Ω(G )st : Z(G )st := C[Ω(G )st ]. Ahmed Moussaoui (University of Calgary)Centre de Bernstein dual pour les groupes classiques 16 décembre 2015 19 / 40 Centre de Bernstein stable, d’après Haines Soit φ : WF × SL2 (C) −→ Gb un paramètre de Langlands. λ φ : WF w −→ Gb 1/2 |w | 7 → φ w, − . |w |−1/2 bλ un sous-groupe de Levi de Gb qui contient minimalement On note M φ l’image de λφ . S̀cst : Φ(G ) −→ φ G Φ(G ) = Ω(G )st , bλ , λφ ) b 7−→ (M φ G b λ)} Φ(G )λ , where Φ(G )λ = {φ ∈ Φ(G ), S̀cst (φ) = (M, b (M,λ)∈Ω(G )st Φ(G ) = G ˚iffl∈B(G )st Φ(G )˚iffl , where Φ(G )˚iffl = {φ ∈ Φ(G ), S̀cst (φ) ∈ ˚iffl}. Ahmed Moussaoui (University of Calgary)Centre de Bernstein dual pour les groupes classiques 16 décembre 2015 20 / 40 Compatibilité de la correspondance de Langlands avec l’induction parabolique Conjecture de compatibilité Soit P = LU un sous-groupe parabolique de G , σ ∈ Irr(L) supercuspidale et π un sous-quotient irréductible de iPG (σ). φσ : WF0 −→ Lb paramètre de Langlands de σ ; φπ : W 0 −→ Gb paramètre de Langlands de π ; F Alors, (λφσ )Gb = (λφπ )Gb . b λ] ∈ B(G )st . Soit ˚iffl = [M, e λ (G ) = Π G Πφ (G ). λ=λφ e ˚iffl (G ) = Π G e λχ (G ). Π λχ∈T˚iffl /W˚iffl Ahmed Moussaoui (University of Calgary)Centre de Bernstein dual pour les groupes classiques 16 décembre 2015 21 / 40 Compatibilité de la correspondance de Langlands avec l’induction parabolique e λ (G ) = Π G Πφ (G ). λ=λφ Proposition La conjecture de compatibilité est équivalente à ce que pour tout b de Gb et pour tout λ : WF −→ M b discret, on a : sous-groupe de Levi M G G G G e λ (G ) = Π J H(iLU (π)) b L∈L(G ) ϕ∈Φ(L)λ π∈Πϕ (L)cusp Ahmed Moussaoui (University of Calgary)Centre de Bernstein dual pour les groupes classiques 16 décembre 2015 22 / 40 Centre de Bernstein dual On suppose encore que G est un groupe réductif connexe p-adique déployé et L un sous-groupe de Levi de G . Définition (M.) Soit ϕ ∈ Φ(L). On dit que ϕ est cuspidal lorsque ϕ est discret ; Irr(SϕL )cusp est non vide. Un paramètre de Langlands enrichi (ϕ, ε) ∈ Φ(L)+ est cuspidal lorsque ϕ est cuspidal et ε ∈ Irr(SϕL )cusp . Conjecture (M.) Soit ϕ ∈ Φ(L). Le L-paquet Πϕ (L) contient des représentations supercuspidales, si et seulement si, ϕ est un paramètre de Langlands cuspidal. De plus, les représentations supercuspidales dans Πϕ (L) sont paramétrées par Irr(SϕL )cusp , Φϕ (G )cusp ' Irr(SϕL )cusp . Ahmed Moussaoui (University of Calgary)Centre de Bernstein dual pour les groupes classiques 16 décembre 2015 23 / 40 Centre de Bernstein dual Proposition (M.) b un paramètre de Langlands discret. Soit λ : WF −→ M Si φ ∈ Φ(M) est un paramètre de Langlands de M de cocaractère infinitésimal λ, alors φ = λ. e λ (M) = Πλ (M). Π De plus, toutes les représentations de Sλ (M) sont cuspidales, i.e. Irr(SλM ) = Irr(SλM )cusp . Ahmed Moussaoui (University of Calgary)Centre de Bernstein dual pour les groupes classiques 16 décembre 2015 24 / 40 Centre de Bernstein dual Proposition (M.) Pour le groupe linéaire, symplectique ou spécial orthogonal, les paramètres de Langlands cuspidaux sont : pour GLn (F ), ϕ : WF −→ GLn (C), irréductible; fpour SO2n+1 (F ), ϕ= dπ MM π S2a π∈IO a=1 dπ MM π S2a−1 , ∀π ∈ IO , dπ ∈ N, ∀π ∈ IS , dπ ∈ N∗ ; π∈IS a=1 pour Sp2n (F ) ou SO2n (F ), ϕ= dπ MM π∈IS a=1 π S2a dπ MM π S2a−1 ∀π ∈ IO , dπ ∈ N∗ , ∀π ∈ IS , dπ ∈ N. π∈IO a=1 Ahmed Moussaoui (University of Calgary)Centre de Bernstein dual pour les groupes classiques 16 décembre 2015 25 / 40 Proposition D’après les théorèmes d’Harris-Taylor et Henniart pour GLn et le théorème de Mœglin pour les groupes classiques, les représentations supercuspidales de G sont paramétrés par (ϕ, ε) avec ϕ un paramètre de Langlands cuspidal de G et ε ∈ Irr(SϕG )cusp . En d’autre terme, la conjecture sur le paramétrage des représentations supercuspidales est vraie. Ahmed Moussaoui (University of Calgary)Centre de Bernstein dual pour les groupes classiques 16 décembre 2015 26 / 40 Centre de Bernstein dual Soit G un groupe réductif connexe p-adique déployé. b ϕ, ε) avec Lb un sous-groupe de Levi de Gb et (ϕ, ε) ∈ Φ(L)+ cuspidal. (L, b = {χ : WF /IF −→ Z ◦ } ' Z ◦ . Cocaractères non-ramifiés X(L) b b L L Définition 1 2 les L-données cuspidales enrichis (Lb1 , ϕ1 , ε1 ) et (Lb2 , ϕ2 , ε2 ) sont associés s’il existe g ∈ Gb tel que g Lb1 = Lb2 , g ϕ1 = ϕ2 et εg1 ' ε2 ; les L-données cuspidales enrichis (Lb1 , ϕ1 , ε1 ) et (Lb2 , ϕ2 , ε2 ) sont inertiellement équivalentes, s’il existe g ∈ Gb et χ ∈ X(Lb2 ) tel que gL b1 = Lb2 , g ϕ1 = ϕ2 χ et εg ' ε2 ; 1 Ω(G )+ st On note (resp. 2). (resp. B(G )+ st ) les classes d’équivalences pour la relation 1 Ahmed Moussaoui (University of Calgary)Centre de Bernstein dual pour les groupes classiques 16 décembre 2015 27 / 40 Centre de Bernstein dual b ϕ, ε] ∈ B(G )+ . On peut définir le tore Soit ¯j = [L, st b T¯j = {(ϕχ)Lb, χ ∈ X(L)} et le groupe fini o n b L, b ∃χ ∈ X(L), b (w ϕ) b = (ϕχ) b . W¯j = w ∈ NGb (L)/ L L On a : Ω(G )+ st ' G ¯j∈B(G )+ st T¯j /W¯j . Ahmed Moussaoui (University of Calgary)Centre de Bernstein dual pour les groupes classiques 16 décembre 2015 28 / 40 Centre de Bernstein dual On a les applications suivantes : Φ(G ) −→ Ω(G )st bλ , λφ ) b , φ 7−→ (M φ G Ω(G )+ −→ Ω(G )st st , b b (L, ϕ, ε)Gb 7−→ (Mλϕ , λϕ )Gb Φ(G )+ −→ Ω(G )+ st b ϕ, ε) b , ????? (φ, η) 7−→ (L, G Ahmed Moussaoui (University of Calgary)Centre de Bernstein dual pour les groupes classiques 16 décembre 2015 29 / 40 Centre de Bernstein dual Conjecture Soit ϕ : WF0 −→ Lb un paramètre de Langlands cuspidal de L. Supposons la conjecture sur le paramétrage des supercuspidales. Si σ ∈ Πϕ (L)cusp est b ϕ, ε], paramétrée par ε ∈ Irr(SϕL )cusp , alors si on note s = [L, σ]G , ¯j = [L, on a les isomorphismes : Ts −→ T¯j χ 7−→ χ b , Ws −→ W¯j w 7−→ b w , tels que pour tout χ ∈ Ts , w ∈ Ws : b ·χ w [ ·χ=w b. Ω(G ) ' Ω(G )+ st Ahmed Moussaoui (University of Calgary)Centre de Bernstein dual pour les groupes classiques 16 décembre 2015 30 / 40 Support cuspidal d’un paramètre de Langlands enrichi Théorème (M.) Soit G un groupe réductif connexe p-adique déployé. En utilisant la correspondance de Springer, on peut définir une application b ϕ, ε0 ) b , (φ, η) 7−→ (L, G avec Lb un sous-groupe de Levi de Gb ; ϕ ∈ Φ(L) un paramètre de Langlands cuspidal de L ; une représentation irréductible ε0 de AZLb(ϕ W F )◦ (ϕ SL2 (C) ). Les paramètres de Langlands φ et ϕ ont le même cocaractère infinitésimal et pour tout w ∈ WF , on a : χc (w ) = φ(1, dw )/ϕ(1, dw ) ∈ ZLb◦ , avec dw = 1/2 |w | |w |−1/2 Ahmed Moussaoui (University of Calgary)Centre de Bernstein dual pour les groupes classiques 16 décembre 2015 31 / 40 Support cuspidal d’un paramètre de Langlands enrichi Théorème (M.) Soit G l’un des groupes Sp2n (F ) ou SOn (F ). On peut définir une application S̀c : Φ(G )+ −→ Ω(G )+ st b ϕ, ε) (φ, η) 7−→ (L, De plus, les fibres sont paramétrés par les représentations irréductibles de NZGb(ϕ W F b(ϕ WF χc ), b)/ZL χc ) (AL où c parcourt les cocaractères de corrections de ϕ dans Gb. Ahmed Moussaoui (University of Calgary)Centre de Bernstein dual pour les groupes classiques 16 décembre 2015 32 / 40 Équivalence de catégories Soit G l’un des groupes Sp2n (F ) ou SOn (F ), M = GL`d11 × . . . × GL`drr × Gn0 sous-groupe de Levi de G et σ = σ1 . . . σ1 . . . σr . . . σr τ, {z } | {z } | `1 `r avec σi représentation supercuspidale irréductible unitaire de GLdi et τ une représentation irréductible supercuspidale de Gn0 . On note s = [M, σ]G . Heiermann associe à tout s : une donnée radicielle basée Rs = (Xs , Σs , Xs∨ , Σ∨ s , ∆s ) ; un groupe fini Rs ; fonctions paramètres (λs , λ∗s ) une algèbre de Hecke affine Hs . Ahmed Moussaoui (University of Calgary)Centre de Bernstein dual pour les groupes classiques 16 décembre 2015 33 / 40 Équivalence de catégories Théorème (Heiermann) La catégorie Rep(G )s est équivalente à la catégorie des Hs o C[Rs ]-modules à droite. Cette équivalence préserve les objets de la série discrète et les objets tempérés. On a : Σs = Fr i=1 Σi ; Si Σi est de type A, C , D ou (de type B pour les racines longues), α ∈ Σi ∩ ∆s λs (α) = 1 ; Si Σi est de type B, pour la racine courte λs (αi ) = xi+ + xi− , λ∗s (αi ) = xi+ − xi− , avec xi+ l’unique nombre réel positif x tel que σi | |x o τ est réductible (pareil pour xi− avec σi ζ). Ahmed Moussaoui (University of Calgary)Centre de Bernstein dual pour les groupes classiques 16 décembre 2015 34 / 40 Paramètres de l’algèbre de Hecke graduée obtenue à partir de Hs A`i −1 2 2 2 2 2 B`i /C`i 2 2 2 2 xi± si σi ∈ Jord(τ ) B`i /C`i 2 2 2 2 2 si σi 6∈ Jord(τ ) 2 2 2 2 2 Dn 2 aσi = sup{(π, a) ∈ Jord(τ )} a∈N Ahmed Moussaoui (University of Calgary)Centre de Bernstein dual pour les groupes classiques 16 décembre 2015 35 / 40 Algèbre de Hecke graduée associée à un triplet cuspidal Soit H un groupe réductif connexe complexe et t = (L, C, ε) ∈ SH . Soit h l’algèbre de Lie de H et (σ, r0 ) ∈ h ⊕ C un élément semi-simple. {x ∈ h, [σ, x] = 2r0 x} . (x, η), η ∈ Irr(AH (σ, x)). À partir de t = (L, C, ε) Lusztig construit : une donnée radicielle basée R = (X , Σ, X ∨ , Σ∨ , ∆) ; une fonction paramètre µt : ∆ −→ N ; une algèbre de Hecke graduée Hµt . Lusztig a défini un Hµt -module M(σ, r0 , x). Soit η ∈ Irr(AH (σ, x)) et M(σ, r0 , x, η) = HomAH (σ,x) (η, M(σ, r0 , x)). Soit Irr(AH (x))ε l’ensemble des représentations irréductibles ηe deAH (x) tels que (CxH , ηe) est dans le bloc défini par (L, C, ε). On a AH (σ, x) ,→ AH (x) et on note Irr(AH (σ, r0 , x))ε l’ensemble des représentations irréductibles de AH (σ, r0 , x) qui apparaissent dans la restriction à AH (σ, r0 , x) d’une représentation ηe ∈ Irr(AH (x))ε . Ahmed Moussaoui (University of Calgary)Centre de Bernstein dual pour les groupes classiques 16 décembre 2015 36 / 40 Algèbre de Hecke graduée associée à un triplet cuspidal Théorème (Lusztig) 1 M(σ, r0 , x, η) 6= 0, si et seulement si, η ∈ Irr(AH (σ, r0 , x))ε 2 Tous les Hµt -modules simples sur lesquels r agit par r0 , est un quotient de M(σ, r0 , x, η) d’un M(σ, r0 , x, η), avec η ∈ Irr(AH (σ, r0 , x))ε 3 L’ensemble des Hµt -modules simples de caractère central (σ, r0 ) est en bijection avec M(σ,r0 ) = {(x, η)|x ∈ h, [σ, x] = 2r0 x, η ∈ Irr(AH (σ, x))ε } 4 5 Un Hµt -module simple M(σ, r0 , x, η) est temperé, ssi, il existe un sl2 -triplet (x, h, y ) dans h tel que [σ, x] = 2r0 x, [σ, h] = 0, [σ, y ] = −2r0 y et σ − r0 h est elliptique. Dans ce cas, M(σ, r0 , x, η) = M(σ, r0 , x, η) Si CxH est une orbite distinguée dans H, alors M(σ, r0 , x, η) est dans la série discrète. Ahmed Moussaoui (University of Calgary)Centre de Bernstein dual pour les groupes classiques 16 décembre 2015 37 / 40 Algèbre de Hecke graduée associée à un triplet cuspidal H L partition R Rred Sp2n (C× )` × Sp2n0 (1` ) × (2, 4, . . . , 2d) BC` B` (C× )n (1n ) Cn Cn (C× )` × SON 0 (1` )×(1, 3, . . . , 2d +1) B` B` SON SO2n+1 × n (C ) (1 ) Bn Bn SO2n (C× )n (1n ) Dn Dn n paramètres 2 2 2 2 2 2d + 1 2 2 2 2 2 2 2 2d + 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 Ahmed Moussaoui (University of Calgary)Centre de Bernstein dual pour les groupes classiques 16 décembre 2015 2 38 / 40 Théorème (M.) Soit G un groupe classique déployé. Soit s = [L, σ] ∈ B(G ) et b ϕ, ε] ∈ Bst (G )+ correspondant. On a une bijection = [L, ¯j Irr(G )s ' Φ(G )+ ¯j , qui induit une bijection Irr(G )s,2 ' Φ(G )+ ¯j,2 , et Irr(G )s,temp ' Φ(G )+ ¯j,bdd . Théorème (M.) La conjecture de compatabilité entre la correspondance de Langlands et l’induction parabolique est vraie pour les groupes classiques déployés. Ahmed Moussaoui (University of Calgary)Centre de Bernstein dual pour les groupes classiques 16 décembre 2015 39 / 40 Merci pour votre attention Ahmed Moussaoui (University of Calgary)Centre de Bernstein dual pour les groupes classiques 16 décembre 2015 40 / 40