PIERRE LACHIEZE-REY
LETTRES PHILOSOPHIQUES
© LACHIEZE-REY et MILLET - PHILOPSIS 1
C ollec ti o n I né d it s
Pierre Lachièze-Rey
LETTRES
PHILOSOPHIQUES
Correspondance avec
Maurice Blondel
PIERRE LACHIEZE-REY
LETTRES PHILOSOPHIQUES
© LACHIEZE-REY et MILLET - PHILOPSIS 2
AVERTISSEMENT
Le noyau de ce recueil est constitué par des lettres dont Pierre Lachièze-Rey avait lui-même
conservé et rassemblé les doubles, en vue probablement d’une publication éventuelle. La
plupart de ces lettres concernent les ouvrages de correspondants ou répondent à des
demandes d’éclaircissement concernant la philosophie de l’auteur. Nous avons ajouté
quelques lettres nouvelles, publiées soit d’après l’original communiqué par les
correspondants ou leurs héritiers, soit d’après des doubles conservés isolément, soit d’après
un brouillon.
La majeure partie de cette correspondance date d’avant 1940, et la presque totalité d’avant
1950 : ceci provient de ce que des occupations familiales de plus en plus nombreuses et
ensuite la maladie ne laissèrent plus à Pierre Lachièze-Rey le loisir de conserver un double
des lettres qu’il écrivait.
Aux lettres de Lachièze-Rey nous avons joint, avec l’autorisation des héritiers auxquels
nous exprimons notre profonde reconnaissance, les réponses des principaux correspondants
décédés (Berger, Blondel, Bréhier, Brunschvicg, Lavelle, Le Senne, le père Marc, Paliard,
et le père Valensin), lorsqu’il s’agissait d’un échange continu et lorsque le dialogue pouvait
y gagner en vie et en relief.
En attendant une version complète nous ne reproduisons ici que la correspondance
avec Maurice Blondel
Philopsis éditions numériques
http://www.philopsis.fr
Les textes publiés sont protégés par le droit d’auteur. Toute reproduction intégrale ou
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© Lachièze-Rey et Millet - Philospsis 2006
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LETTRES PHILOSOPHIQUES
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SOMMAIRE
La vie et l’œuvre de Pierre LACHIÈZE-REY 5
La philosophie de Pierre LACHZE-REY 9
Documents 21
Correspondance avec Maurice Blondel 25
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Pierre LACHIÈZE-REY
Indications biographiques
Pierre Lachièze-Rey est né en 1885 à Martel dans le Lot où sa famille, de
tradition parlementaire et libérale, se trouvait enracinée depuis plusieurs siècles, où
il aimait à revenir chaque année, et où il est mort le 5 août 1957. Son père étant
alors député du Lot, c’est à Paris qu’il fit ses études secondaires aux lycées
Montaigne et Louis-le-Grand. Il fut reçu en 1905 au concours de l’Ecole Normale
Supérieure, et à l’agrégation de philosophie en 1909.
C’est durant cette période qu’il commença à connaître le Sillon, dont il fut
un membre militant dès son entrée à l’Ecole Normale, aux côtés d’Anziani, de
Collomp et de Coutan. Cette appartenance à la fois politique et spirituelle l’a
marqué profondément, et toute une correspondance de jeunesse témoigne de son
intense activité dans tous les domaines, dès cette époque. Évoquant cette période
de sa vie lors d’une réunion d’anciens élèves de l’Ecole, il déclarait lui-même que
« les discussions politiques, sociales et religieuses y tinrent une place toute
spéciale ». Pierre Lachièze-Rey ne porta pas à ces questions un intérêt seulement
théorique, mais il chercha des solutions pratiques, comme le montrent son action
ultérieure au Parti Démocrate Populaire et la rédaction de plusieurs projets de loi
concernant les problèmes agricoles et le système électoral. Quant aux questions
religieuses, nombre de lettres témoignent de la place qu’elles tenaient à la fois dans
sa vie et dans sa pensée philosophique.
C’est, semble-t-il, à la fin de son année de philosophie que son orientation
se dessina : c’est à ce moment qu’il lut les ouvrages d’Ollé-Laprune qui le
frappèrent profondément, et qu’il commença à s’intéresser à la philosophie de
Kant.
Entré à l’Ecole Normale, il suivit à la Sorbonne les cours d’Hamelin,
Rodier, Séailles. Il eut aussi pour professeurs Durkheim, Bouglé, Lalande, Rauh,
Bergson qu’il allait entendre au collège de France, et Lévy-Bruhl qui devait
patronner sa grande thèse après la mort de Victor Delbos. Mais c’est
incontestablement ce dernier, qui était son compatriote et un ami de sa famille, qui
devait avoir sur sa vocation philosophique et sur ses recherches l’influence la plus
décisive. C’est avec l’appui de celui qui fut pour lui « à la fois un directeur
d’études et un ami » qu’il prépara ses deux thèses.
Après l’agrégation, Pierre Lachièze-Rey fut successivement professeur au
lycée de Rodez (1909-1912) et au lycée de Chateauroux (1912-1914), puis, après
l’interruption de la guerre, il fut nommé à Lyon professeur au lycée du Parc, où il
devait assurer pendant treize ans la préparation à l’Ecole Normale en classe de
première supérieure.
C’est pendant ces années d’enseignement au lycée du Parc que furent
longuement préparées les deux thèses sur L’Idéalisme Kantien et sur Les Origines
cartésiennes du Dieu de Spinoza. En effet, le projet de ces deux thèses remonte à la
période d’avant la guerre et il fut décidé et partiellement réalisé sur les conseils de
Victor Delbos. Mais, après la guerre et la mort de Delbos, les deux études furent
reprises et profondément remaniées. C’est ainsi que la thèse sur L’Idéalisme
kantien, à laquelle il travailla près de vingt ans, devait primitivement s’intituler
Valeur et Vérité (essai de critique du kantisme) et devait surtout consister, comme
l’indiquait son titre, en une critique extérieure du système de Kant. Mais une
longue méditation de l’œuvre, notamment à la lueur de l’Opus posthumum, et
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