avril 2013 Piotr Ilyitch Tchaïkovski (1840-1893)

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avril 2013
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mercredi 24 20.00 lille nouveau siècle
jeudi 25 20.00 lille nouveau siècle
vendredi 26 20.30 dunkerque kursaal
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Piotr Ilyitch Tchaïkovski (1840-1893)
Concerto pour piano et orchestre n°1, en si bémol mineur (34’)
entracte
Maurice Ravel (1875-1937)
Pavane pour une infante défunte (7’)
Rhapsodie espagnole, pour orchestre (16’)
Daphnis et Chloé, Suite n°2 (18’)
Direction Jean-Claude Casadesus
Piano Zhong Xu
Violon solo Fernand Iaciu
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Au Nouveau Siècle,
bar accessible à partir de 19h15, à l’entracte et à la fin du concert
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Nous vous demandons de bien vouloir respecter le plus grand silence
pendant le concert notamment en éteignant vos portables.
Merci également de ne pas prendre de photographies et de ne pas filmer.
licence n°2-1049802
Tchaïkovski Concerto pour piano et orchestre n°1
Dans les années 1870, Tchaïkovski est un des premiers
compositeurs russes à connaître le succès musical international,
à la fois en Europe et en Amérique. Pourtant, ce succès fut tout
sauf unanime, tant la critique éreinta sa musique, la dégradant
même au rang de kitsch sentimentaliste, pour ne pas dire de futile
bavardage. Maintenant que le Concerto pour piano en si bémol
mineur op. 23 est devenu l’irremplaçable cheval de bataille des
pianistes, il semble rétrospectivement presque grotesque que le
compositeur ait dû défendre son concerto contre le verdict plus
que sévère de son mentor Nikolaï Rubinstein.
À la fin de 1874, alors que le compositeur avait presque terminé
sa partition, il ne faisait pas de doute – comme il l’écrit à son
frère Modest en novembre – que ce serait Nikolaï Rubinstein
qui créerait l’œuvre. Ce dernier avait aidé Tchaïkovski lors des
temps de disette, lui procurant un poste de professeur de piano au
Conservatoire de Moscou. Mais lorsqu’il lui joua son concerto en
décembre 1874, Tchaïkovski fut atterré par la réaction de son ami
pianiste : je jouais le premier mouvement sans qu’il prononçât
une seule parole… Je trouvais la force de jouer l’ensemble du
concerto sans que Rubinstein ne sortît de son mutisme. Alors ? lui
demandais-je, lorsque je levais les mains du clavier. C’est alors
qu’un flot de paroles sortit de la bouche de Rubinstein. Il me dit
que mon concerto était sans valeur, totalement injouable. Une
composition déplorable, triviale et vulgaire. (Lettre à Nadejda
von Meck, 21 janvier 1878)
Sans savoir que ce serait Rubinstein qui, ayant changé d’avis,
rendrait son concerto célèbre, Tchaïkovski raya tristement le
nom de son ami de la dédicace, pour le remplacer par celui de
Hans von Bülow, créateur avec un immense succès de l’œuvre
le 25 novembre 1875 à Boston. Dans la foulée l’accueil fut
dithyrambique partout où Nikolaï Rubinstein la joua, notamment
à Paris en 1878 où dès la quatrième soirée, le public bissa
l’œuvre. Depuis, sa popularité ne s’est jamais démentie.
Sa richesse mélodique, mais aussi l’audace et l’énergie avec
lesquelles le compositeur expérimente sur la forme y sont,
très certainement, pour beaucoup.
Ravel Pavane pour une infante défunte / Rhapsodie espagnole
Daphnis et Chloé, Suite n°2
À l’origine conçue en 1899 pour le piano, la Pavane pour
une infante défunte est dédiée à la princesse de Polignac, fille
de l’inventeur des machines à coudre, née Winnaretta Singer
et surtout passionnée de musique. En 1910, Ravel en fit un
arrangement pour petit orchestre et c’est sous cette forme qu’elle
fut créée aux Concerts Hasselmans le 25 décembre 1911 sous la
direction d’Alfredo Casella, un ancien condisciple de la classe
de Fauré. Quant à l’influence espagnole suggérée par le titre, les
amateurs de pittoresque seront sans doute déçus par l’aveu de
Ravel : je n’ai songé, en assemblant les mots qui composent le
titre, qu’au plaisir de faire une allitération ! Cherchons-y plutôt
une certaine nostalgie du passé qui s’exprime dans le thème
principal tendre et enveloppant confié au cor, puis aux flûtes et
clarinettes, et enfin aux cordes.
Lui étant postérieure de 9 années, la Rhapsodie espagnole a été
conçue pour deux pianos et comporte quatre mouvements :
Prélude à la nuit, Malagueña, Habanera et Feria. La célèbre
Habanera avait été créée en 1898 par Ricardo Viñes et Marthe
Dron sur un piano à deux claviers, lors d’un concert de la Société
nationale de musique. Il s’agit bien de sa première grande œuvre
orchestrale, prouvant de manière éclatante ses dons exceptionnels
d’orchestrateur.
Daphnis et Chloé fut créé en 1912 et constitua une des
nouveautés des Ballets russes de Serge Diaghilev. Igor Stravinsky
la qualifia de chef d’œuvre et trouva qu’elle était un des plus
beaux témoignages de la musique française. Cédant à la mode de
l’expérience archéologique, le ballet faisait évoluer les danseurs
dans un décor d’Arcadie peuplé de statues antiques. De fait,
ils avaient toutes les peines du monde à danser sur la musique
de Ravel – un comble quand on pense qu’en 1913, les mêmes
artistes créeront le Sacre du Printemps de Stravinsky – et la
mémorisation de la mesure à 5/4 de la Danse générale du finale
leur réservait les pires difficultés. Heureusement, Ravel vint à leur
secours en leur suggérant de réciter mentalement les syllabes du
nom Ser-gueï Dia-ghi-lev ! De sa symphonie dansée, Ravel tirera
deux réductions, sous la forme de suites de concert qu’il publiera
sous le titre de Fragments symphoniques en 1911 et 1913.
Sa Seconde Suite deviendra un des piliers du répertoire du 20ème
siècle : tant la gestuelle chorégraphique de la Pantomime que
l’irrésistible tourbillon de la Danse générale finale nous ramènent
vers la Grèce des rêves de Ravel.
Benjamin François
Jean-Claude Casadesus Direction
En 1976, Jean-Claude Casadesus crée l’orchestre national de lille
avec lequel il a su porter son large répertoire, son dynamisme et
la qualité de son projet artistique au fil de quatre continents et de
30 pays.
Parallèlement, il mène une carrière internationale et est l’invité
des orchestres de Saint-Pétersbourg, Philadelphie, Salt Lake
City, Baltimore, Montréal, Londres, Paris, Tokyo, Séoul, Taipei,
Singapour, de celui de la Fondation Gulbenkian ou encore des
Berliner Symphoniker… Après la Chine (en 2007 puis 2010
à l’invitation de l’Exposition Universelle de Shanghai) et une
tournée triomphale en Autriche, Slovénie et Croatie (2009),
Jean-Claude Casadesus et son orchestre ont donné une série de
concerts dans le cadre de l’année France-Russie. Ses prochains
engagements le mènent à Moscou, Saint-Pétesbourg, Séville ou
encore Prague.
© Ugo Ponte / o.n.l.
Une trentaine d’enregistrements à la tête de l’o.n.l. lui ont valu
plusieurs récompenses. Récemment, un ”Choc Classica” lui a été
décerné pour le CD Par la chute d’Adam en hommage à Olivier
Greif paru chez Accord avec l’Orchestre National de France.
Il est l’auteur du livre Le plus court chemin d’un cœur à un autre.
Vient de paraître La partition d’une vie, série d’entretiens qu’il a
accordés au musicologue Frédéric Gaussin. En 2004, les Victoires
de la Musique Classique lui décernent une Victoire d’Honneur.
Zhong Xu Piano
Le pianiste et chef d’orchestre chinois Zhong Xu a fait ses études
à Shanghai et au CNSM de Paris. Au terme d’un brillant parcours,
il remporte plusieurs concours internationaux : Hamamatsu,
Santander, Tokyo et le concours Tchaïkovski de Moscou.
Ces prix ont permis à Zhong Xu de développer une carrière de
concertiste tant en Europe qu’en Amérique du Nord, du Sud,
et en Asie du Sud-Est. Il a été l’hôte de l’Orchestre de Paris,
l’Orchestre National de France, l’Orchestre philharmonique de
Moscou, l’Orchestre royal du Concertgebouw d’Amsterdam,
l’Orchestre Symphonique de la MDR, l’Orchestre symphonique
de Vancouver, l’Orchestre Symphonique de Tokyo, le China
Philharmonic Orchestra, le Japan Philharmonic Orchestra,
l’Orchestre de Chambre de Hollande, l’Orchestre de Chambre
d’Israël ou l’Orchestre régional de Cannes-Provence-Alpes-Côte
d’Azur.
Il a en outre été nommé directeur artistique du premier concours
international de piano de Shanghai et du China Shanghai
International Arts Festival. Plus récemment, Zhong Xu a été
nommé vice-président de l’Oriental Arts Center, la nouvelle scène
de Shanghai construite par l’architecte français Paul Andreu et
directeur général de l’Orchestre philharmonique de Shanghai.
Il est également membre du comité artistique du Grand Théâtre
de Shanghai.
orchestre national de lille
Créé en 1976 grâce à la volonté de la Région Nord-Pas de Calais
et à l’appui de l’État, l’orchestre national de lille s’est doté d’un
projet artistique ambitieux initié par Jean-Claude Casadesus afin
de “porter la musique partout où elle peut être reçue” : diffusion
du répertoire, création contemporaine, promotion des jeunes
talents et actions jeune public.
© Ugo Ponte / o.n.l.
En France, à l’étranger ou dans plus de deux cents communes
du Nord-Pas de Calais, l’o.n.l. est un véritable ambassadeur
de sa région et de la Culture française, déjà invité dans plus de
trente pays sur quatre continents. Après une tournée en Autriche,
Slovénie et Croatie en 2009, Jean-Claude Casadesus et son
orchestre ont donné une série de concerts exceptionnels en 2010
à l’occasion de deux tournées, en Chine et en Russie, puis en
Allemagne et en Slovaquie. L’o.n.l. développe par ailleurs une
présence très régulière à la radio et à la télévision ainsi qu’une
politique discographique dynamique illustrée notamment par
le premier enregistrement par un orchestre français des deux
symphonies de William Walton (2010), d’un CD consacré à Bizet
(Clovis et Clotilde et le Te Deum) et d’un DVD de Carmen sous
la direction de Jean-Claude Casadesus (2010). En collaboration
avec le Palais des Beaux-Arts de Lille, l’o.n.l. vient d’éditer son
premier DVD pédagogique Les Tableaux d’une exposition, entre
musique et peinture, à destination exclusive des enseignants. Il a
participé en 2011 au disque de Bernard Cavanna (compositeur en
résidence de 2005 à 2008).
les musiciens de l’orchestre national de lille
Violons solos Stefan Stalanowski / Fernand Iaciu
Violons Lucyna Janeczek / Marc Crenne / Waldemar Kurkowiak /
François Cantault / Alexandre Diaconu • Bernard Bodiou / Sylvaine Bouin /
Benjamin Boursier / Bruno Caisse / Anne Cousu / Noël Cousu / Delphine
Der Avedisyan / Asako Fujibayashi / Hélène Gaudfroy / Inès Greliak /
Xin Guérinet / Thierry Koehl / Olivier Lentieul / Marie Lesage / Brigitte
Loisemant / Catherine Mabile / Filippo Marano / Sylvie Nowacki /
Stéphane Pechereau / Pierre-Alexandre Pheulpin / Franck Pollet /
Ken Sugita / Thierry Van Engelandt / Bruno Van Roy / Françoise Vernay
Altos Philippe Loisemant / Paul Mayes • Jean-Marc Lachkar •
Cristina Blanco-Amavisca / Jean-Paul Blondeau / Véronique Boddaert /
David Corselle / François Cousin / Anne Le Chevalier / Thierry Paumier /
Mireille Viaud / N. Violoncelles Jean-Michel Moulin / N. • Catherine
Martin • Sophie Broïon / Edwige Della Valle / Dominique Magnier /
Claire Martin / Alexei Milovanov / Johanna Ollé / Jacek Smolarski
Contrebasses Gilbert Dinaut / Mathieu Petit • Pierre-Emmanuel de Maistre •
Yi Ching Ho / Kevin Lopata / Julia Petitjean / Christian Pottiez / N.
Flûtes Chrystel Delaval / Christine Vienet • Pascal Langlet / Catherine
Roux (piccolo) Hautbois Baptiste Gibier / Cyril Ciabaud • Daniel
Schirrer / Philippe Gérard (cor anglais) Clarinettes Claude Faucomprez /
Christian Gossart • Jacques Merrer (petite clarinette) / Raymond Maton
(clarinette basse) Bassons Clélia Goldings / Jean-Nicolas Hoebeke •
Henri Bour / Jean-François Morel (contrebasson) Cors Sébastien Tuytten /
Alexandre Collard • Christophe Danel / Frédéric Hasbroucq / Éric
Lorillard / Katia Melleret Trompettes Denis Hu / Cédric Dreger •
Fabrice Rocroy (cornet solo) / Frédéric Broucke (cornet)
Trombones Romain Simon / Jean-Philippe Navrez • Christian Briez /
Yves Bauer (trombone basse)
Tuba Hervé Brisse Timbales Laurent Fraiche
Percussions Romain Robine • Christophe Maréchal / Dominique Del Gallo /
Aïko Miyamoto Harpe Anne Le Roy
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orchestre national de lille Ivan Renar Président
association subventionnée par :
le Conseil régional Nord-Pas de Calais, le Ministère de la Culture et de la Communication,
Lille Métropole Communauté urbaine et la Ville de Lille.
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