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entrepreneurial
De plus, « la manière dont les interrelations entre les différents acteurs de l’innovation
sont conçues et gouvernées définit en grande partie le potentiel d’innovation »
1
. Avec
cette nouvelle stratégie, le gouvernement fédéral semble rechercher une meilleure
coordination des acteurs de l’innovation.
Il est également reconnu que, pour maximiser les investissements publics dans les
compétences et la recherche, il faut aider les entrepreneurs à innover et à
commercialiser l’innovation ; le gouvernement semble ici admettre que l’intérêt public
passe par l’amélioration de l’environnement d’affaires des entreprises. L’idée n’est pas
nouvelle, mais, dans le contexte actuel, elle est de plus en plus vraie.
La nouvelle stratégie d’action est organisée selon trois axes : l’Avantage
entrepreneurial, l’Avantage du savoir et l’Avantage humain :
L’Avantage entrepreneurial
Le gouvernement reconnaît tout d’abord l’importance d’améliorer
l’environnement d’affaires.
À cet égard, le fait que les marchés canadiens doivent être concurrentiels est
retenu parmi les conditions nécessaires pour stimuler l’innovation dans les
entreprises. Le gouvernement s’assurera que les politiques de concurrence
favorisent des marchés compétitifs. On apprend qu’un groupe d’experts se
penchera prochainement sur l’examen approfondi des politiques canadiennes en
matière de concurrence.
Le gouvernement souhaite aussi encourager les investissements directs
étrangers. Ces derniers permettent «d’importer» de l’innovation. Cela s’inscrira
dans une vaste stratégie du commerce mondial (à venir) qui insistera entre
autres sur le développement d’ententes régionales et bilatérales.
Le gouvernement veillera à la bonne protection de la propriété intellectuelle et à
un régime de brevet équilibré, c’est à dire un régime qui encourage l’innovation
tout en permettant une certaine diffusion.
La compétitivité fiscale sera améliorée : le gouvernement établira les taux
d’imposition des entreprises les plus faibles parmi les pays du G7. Il s’agira de
s’assurer que cette baisse d’impôts mettra la compétitivité fiscale du Canada a
niveau par rapport à la dynamique internationale.
Le gouvernement veut favoriser un système financier de pointe et encourager
l’apport de capital de risque.
Les partenariats public-privé font partie de la stratégie. Le gouvernement
veut notamment créer de nouveaux réseaux de centres d’excellence, rassembler
les acteurs de l’innovation autour d’un objectif de mise en application.
La stratégie propose également d’augmenter la collaboration entre les sociétés
locales et les collèges communautaires afin de favoriser le recours aux nouvelles
technologies.
L’importance des installations et des infrastructures de recherche, reconnue dans
le budget 2007 du gouvernement fédéral, est réitérée ici dans le cadre de la
stratégie de l’innovation. On reconnaît notamment pour le Québec des
investissements fédéraux à l’Institut neurologique de Montréal et à l’Institut
d’optique de Québec.
Des initiatives pour le transfert technologique seront lancées. Le gouvernement
annonce un nouveau Programme de centres d’excellence en recherche et en
commercialisation, ainsi que l’ouverture d’une réflexion sur la conception de
nouvelles approches pour favoriser le transfert technologique.
Un examen sur les obstacles au transfert technologique entre l’industrie et
l’enseignement sera également entrepris.
1
Vision économique de la FCCQ, Pour un Québec gagnant, février 2006