
Décembre 2016 © DG Trésor 
 
AMBASSADE DE FRANCE AU GABON 
SERVICE ECONOMIQUE DE LIBREVILLE 
 
 
 Une croissance encore insuffisante et trop peu inclusive 
Après une longue période de déséquilibres économiques et financiers chroniques, des progrès 
notables ont été réalisés ces dernières années. Avec une moyenne supérieure à 4% par an depuis 
2012, la croissance demeure insuffisante et trop peu inclusive pour améliorer sensiblement les 
perspectives économiques et réduire la pauvreté, qui touche 66% de la population. La croissance 
économique a également été revue à la baisse en 2016, à 4% contre 5% initialement, suite non 
seulement à une plus faible matérialisation des dépenses en capital sur financement extérieur mais 
aussi  une  faible  croissance  du  crédit.  Le  décaissement  des  aides  budgétaires  de  la  Banque 
mondiale et de l’Union européenne n’est attendu, par ailleurs, qu’en fin d’année. Un objectif de 2% 
du déficit primaire a été fixé pour 2016. Ce manque de financement extérieur a créé, en cours 
d’année,  des  problèmes  momentanés  d’accès  aux  devises  conduisant  à  une  résurgence  de 
l’inflation qui, combinée avec le changement du panier de référence utilisé pour le calcul de la hausse 
des prix, est désormais estimée à plus de 5% en 2016, contre 4% en décembre 2015. Le solde de 
la balance courante devrait enregistrer une amélioration (déficit de 8,9% du PIB contre une prévision 
initiale de 12,2%) du fait de moindres importations. 
Malgré le ralentissement de la croissance en 2016, le cacao et le tourisme ont bien performé et 
l’élection  présidentielle  du  Président  en  août  2016  permet  d’envisager  une  période  de  stabilité 
propice à la poursuite des réformes. Celles-ci, menées afin de restructurer l’économie ces dernières 
années, ont globalement eu un impact positif, facilitant l’investissement, mais ce dernier demeure 
toutefois à un faible niveau. Des progrès importants ont aussi été faits pour améliorer le climat des 
affaires  :  élaboration  d’un code  des  investissements  et  mise  en  place  d’un  guichet  unique  pour 
l’enregistrement  des  sociétés,  baisse  de  l’impôt  sur  les  sociétés,  aucune  restriction  sur  le 
rapatriement des bénéfices  etc.  
Mais l’économie santoméenne reste actuellement confrontée à de nombreux défis internes parmi la 
fragilité du secteur bancaire qui accumule les déficits (hausse des prêts non performants) ainsi que 
l’endettement des ménages  et  des entreprises qui  handicapent la poursuite de  la  croissance du 
secteur privé. On compte un total de 7 banques à Sao-Tome, attirés par les perspectives pétrolières 
du pays au début des années 2000. Le gouvernement a négocié avec la Banque mondiale une 
stratégie de développement du secteur financier sur 3 ans axée sur la modernisation du système. 
Ce projet a été lancé en septembre dernier. 
 
Commerce extérieur 
Les exportations de Sao Tome et Principe se sont élevées à 9 M$ en 2015 (-11,8% par rapport à 
2014). Elles sont composées essentiellement de cacao. Le Portugal assure 56% des importations 
du pays qui ont atteints 127,5 M$ en 2015. L’Angola représente 25% des achats à l’extérieur de 
Sao-Tomé et Principe. Les principaux postes à l’importation sont les produits alimentaires pour un 
tiers  environ,  les  carburants  (21%),  et  les  biens  d’équipements  (13%).  Le  solde  de  la  balance 
commerciale de Sao Tomé & Principe reste déficitaire (118,5 M$ en 2015).  
 
Situation de la dette 
Le pays reste considéré comme présentant un risque élevé de surendettement, en raison de la 
faiblesse de ses exportations et d’une base de production limitée. São Tomé-et-Principe a atteint le 
point d’achèvement de l’initiative PPTE en mars 2007, ce qui lui a permis d’annuler 91% de sa dette 
publique extérieure auprès des bailleurs multilatéraux (FMI et Banque mondiale).