EPREUVE DU BACCALAUREAT DE MUSIQUE OPTION FACULTATIVE : MEMO POUR LES THÉMATIQUES Quelles que soient les thématiques renseignées sur sa fiche de liaison, le candidat doit : - identifier l'œuvre au programme et son compositeur ou son interprète - être capable d’utiliser à bon escient le vocabulaire musical pour nommer des effets, des formations instrumentales (différents orchestres, familles instrumentales, instruments solistes…) et/ou vocales (différents chœurs, solistes vocaux…), des niveaux de dynamique, des phrasés, des procédés d’écriture tels que : bourdon, fugue, mélodie accompagnée, monodie a cappella, polyphonie, contrepoint et autre nuances, staccato, legato… « Utiliser à bon escient » signifie beaucoup plus que « ne pas faire d’erreur ». Le candidat pourra être mis en situation où il devra montrer le sens spécifique que ce vocabulaire a pour lui, voire qu’il est capable d’identifier les notions musicales qui s’y rapportent lors de leurs manifestations sonores en direct. La frontière avec ce qui n’est pas exigible - des représentations personnelles en termes d’image acoustique - est ténue. A titre d’exemple, un candidat doit pouvoir expliquer techniquement ou du point de vue du caractère la différence entre majeur et mineur. Il peut, uniquement par comparaison, identifier tel accord entendu comme majeur ou mineur. En revanche, aucun texte ne lui demande la compétence « d’entendre intérieurement » cette différence. L’œuvre et son organisation interne - Le candidat doit reconnaître le mouvement, la partie de la chanson, ou de la pièce musicale qui constitue l’extrait entendu. - Il doit aussi situer ce passage par rapport à la structure totale. - Il doit indiquer (expliciter et/ou chanter, jouer…) les éléments constituants de cette organisation interne et présenter leur relation. L’œuvre et son contexte - Le candidat doit savoir situer l’œuvre chronologiquement. - Il doit la mettre en regard avec le contexte général, qu’il soit local, national, international, politique, économique, historique… - Il doit aussi la mettre en regard avec des pièces musicales précédentes, de la même époque, voire postérieures. - Il doit enfin faire de même avec des œuvres d’art d’autres domaines. © Inspection Pédagogique Régionale d’Éducation Musicale, Académie de Nice, 2011-­‐2012 1 L’œuvre et sa diffusion - Le candidat doit pouvoir présenter les multiples modes de diffusion de l’œuvre. Cette thématique renvoie davantage à un travail encyclopédique que spécifiquement musical. Elle ne mobilise pas moins une compétence entièrement recevable. Le candidat qui s’y investit doit savoir que le jury se fera une idée de son savoir musical avec d’autres parties de l’épreuve. L’œuvre et son codage - Le candidat doit présenter le mode de codage de la pièce, c’est-à-dire, l’ensemble des supports où figurent les signes renvoyant à son exécution. Ses supports s’échangeant dans une économie officielle ou souterraine, cette thématique peut se rapprocher de « l’œuvre et sa diffusion »… - Il doit aussi être capable d’établir la plupart des liens qui se tissent entre l’œuvre ontologique et son codage, notamment en termes de liberté ou de contraintes, via l’absence ou la multitude de signes prescriptifs... - Il peut aussi être amené à faire un historique de ce codage s’il y a eu évolution (du compositeur lui-même ou d’autres intervenants dans le cadre d’une réécriture, d’une orchestration, d’une écriture postérieure…) - En l’absence avérée de codage, le candidat doit montrer sa réflexion sur la musique en tant qu’art du son, la problématique de sa transmission, de sa mémorisation et de son organisation sans codage. L’œuvre et ses références au passé Cette thématique suppose un certain surplomb par rapport à sa propre culture musicale. On peut tout d’abord comprendre « références » selon le sens distinct de citation ; et dans ce cas précis : - Le candidat doit pouvoir présenter (expliciter et/ou chanter, jouer) les éléments de la pièce au programme déjà présents dans une pièce antérieure. - Il doit aussi identifier cette pièce antérieure et en faire une brève présentation. - Il doit nommer la référence citationnelle : mélodique, harmonique, orchestrale, littéraire… - Il doit enfin qualifier cette référence citationnelle : citation partielle, totale, dans le ton, transposée, réduite ou augmentée sur le plan rythmique… © Inspection Pédagogique Régionale d’Éducation Musicale, Académie de Nice, 2011-­‐2012 2 On peut aussi comprendre « références » selon le sens plus diffus de genre, style, forme, structure, procédé d’écriture, harmonie, orchestration, texte littéraire, chorégraphie… et dans ce cas précis : - Le candidat doit pouvoir présenter (expliciter ou chanter / jouer) les éléments de la pièce au programme qui existent dans une pièce antérieure. - Il doit aussi identifier cette pièce antérieure et en faire une brève présentation. - Il doit enfin nommer la référence : genre, style, forme, structure, procédé d’écriture, harmonie, orchestration, texte littéraire, chorégraphie L’œuvre et ses prolongements Comme la précédente, cette thématique suppose un certain surplomb par rapport à sa propre culture musicale. Ici aussi, on peut tout d’abord comprendre « prolongements » selon le sens distinct de citation ; et dans ce cas précis : - Le candidat doit pouvoir présenter (expliciter et/ou chanter, jouer) des éléments de la pièce au programme qui se retrouvent dans des pièces postérieures. - Il doit aussi identifier la pièce postérieure et en faire une brève présentation. - Il doit nommer la référence citationnelle : mélodique, harmonique, orchestrale, littéraire… - Il doit enfin qualifier la référence citationnelle : citation partielle, totale, dans le ton, transposée, réduite ou augmentée sur le plan rythmique… On peut aussi comprendre « prolongements » dans le sens plus diffus de genre, style, forme, structure, procédé d’écriture, harmonie, orchestration, texte littéraire, chorégraphie… et dans ce cas précis : - Le candidat doit pouvoir présenter (expliciter et/ou chanter, jouer) les éléments de la pièce au programme qui existent dans une pièce postérieure. - Il doit identifier la pièce postérieure et en faire une brève présentation - Il doit enfin nommer la référence : genre, style, forme, structure, procédé d’écriture, harmonie, orchestration, texte littéraire, chorégraphie © Inspection Pédagogique Régionale d’Éducation Musicale, Académie de Nice, 2011-­‐2012 3 L’œuvre et son interprétation - Le candidat doit pouvoir expliciter, discuter voire critiquer certains des choix d’interprétation présentés dans l’enregistrement qui lui est proposé ou d’un autre qu’il connaît par ailleurs. Il peut axer son discours sur les tempi, la dynamique, l’équilibre des timbres, l’articulation (musicale), les effets recherchés, la prise de son, le mixage, l’arrangement… De manière générale, le jury valorise une véritable comparaison entre l’œuvre au programme que le candidat vient de tirer au sort et une œuvre qu’il découvre au moment de l’épreuve. Cette comparaison repose d’une part sur des compétences de perception mais s’adosse avant tout sur la connaissance des œuvres au programme. Autrement dit, l’écoute est le moyen privilégié de prendre contact avec les pièces mais ne constitue pas une compétence qui serait évaluée en tant que telle. La préparation en amont sur le programme de l’épreuve est incontournable. La partition peut être utilisée (tout candidat qui la demande doit l’avoir) mais n’est pas obligatoire. Le discours du candidat doit être construit autour de cette comparaison et c’est ensuite le jury qui étend l'interrogation aux thématiques vues par le candidat. Pour les choisir, il se base sur la fiche de synthèse. D’où l’importance de ce document et la précision avec laquelle le candidat doit la remplir. © Inspection Pédagogique Régionale d’Éducation Musicale, Académie de Nice, 2011-­‐2012 4