Proposition de stage de 1
ère
année de Master
Sélection de substituts artificiels pour imiter les domatia des « Biocontrol plants » pour
l’installation d’acariens auxiliaires
Statut de l’unité de rattachement :
INRA - Institut Sophia Agrobiotech
Teapae : Ecologie théorique et appliquée aux agrosystèmes semi-confinés
400 route des chappes
06903 Sophia-Antipolis
Co-encadrants scientifiques :
Contexte et objectifs du stage :
Les études sur les interactions entre cultures, plantes additionnelles, ravageurs et auxiliaires
sont principalement axées sur les interactions tritrophiques du point de vue des arthropodes.
Nous pensons qu'afin d'optimiser les méthodes de protection des cultures il est nécessaire de
comprendre également les effets des plantes additionnelles sur l’installation des auxiliaires
dans un contexte de lutte biologique.
Récemment, un nouveau terme général, qui regroupe toutes les plantes qui sont ajoutées à une
culture IPM, a été défini sous l’appellation «biocontrol plants». Ces plantes,
intentionnellement ajoutées à un système de culture et visant l'amélioration de la productivité
agricole sans utilisation de pesticides, contribuent ainsi aux méthodes de la lutte biologique.
Nous avons testé l’influence de ces «biocontrol plants», utilisées dans un système de plantes
banques, sur le succès d'un programme de lutte biologique basé sur l’utilisation des acariens
prédateurs. Les «biocontrol plants» peuvent favoriser le développement de la population des
prédateurs et la suppression à long terme des ravageurs. Parmi les différentes espèces
végétales testées, Vitis riparia et Viburnum tinus se sont avérées les plus efficaces dans cette
combinaison d’acariens ravageurs et prédateurs. Les acarodomatia, présents sur les deux
espèces végétales, fournissent un refuge adapté aux acariens prédateurs. Ainsi, la présence de
ces «biocontrol plants» assure un meilleur état sanitaire de la culture de rosiers.
En analysant le fonctionnement et l'efficacité d'acarodomatia, nous espérons mieux
comprendre les systèmes de BP et identifier les critères de choix d’espèces végétales locales
destinées à être utilisées comme «biocontrol plants» pour la lutte biologique en IPM.
En raison du coût élevé des lâchers d’auxiliaires et de production de plantes relais, nos
prochains travaux viseront à identifier des matériaux artificiels susceptibles de substituer les
domaties et d’assurer la stabilité d’une population d’auxiliaires durant l’année. Une
expérimentation sera réalisée en laboratoire et aura pour objectif de trouver des alternatives
aux plantes vivantes pour imiter les domatia et fournir le refuge nécessaire à la
reproduction d’acariens prédateurs : abris physique et climatique. Des matériaux de