Modification de l’ordonnance cantonale sur l’énergie (OCEn) Page 2 - ISCB n° 7/741.111/6.1
Information systématique des communes bernoises 9/2016
Les modifications en détail
Article 14 Isolation thermique contre le froid
L’annexe 1 fixe de nouvelles valeurs limites plus strictes pour les nouveaux bâtiments et les nouveaux
éléments de construction (toit, plafond, mur, sol, fenêtres et portes).
Concernant les éléments opaques vers l’extérieur (toit, plafond, mur et sol), la valeur limite pour les
nouveaux bâtiments a été abaissée, passant de 0,20 à 0,17 W/m2K. Ces nouvelles exigences
correspondent à l’état actuel de la technique. La différenciation n’est plus faite entre valeurs limites avec
et sans justificatif des ponts thermiques, ce qui constitue une simplification. Les exigences et les
procédures de justification actuellement en vigueur sont applicables à tous les types de ponts
thermiques.
Quant à la valeur limite des éléments d’enveloppe contre l’extérieur de 1,3, elle a été abaissée à
1,0 W/m2K pour les fenêtres et les portes vitrées et à 1,2 W/m2K pour les portes (< 6 m²). Ces valeurs
étant aussi applicables aux transformations et changements d’affectation (nouveaux éléments de
construction), l’annexe 2 a été adaptée en conséquence.
L’annexe 3 fixe de nouvelles valeurs limites plus sévères pour les besoins spécifiques en chaleur dans
les nouveaux bâtiments. Par ailleurs, pour les catégories d’ouvrages I habitat collectif, II habitat indivi-
duel, III administration et IV écoles (cf. norme SIA 380/1 «L’énergie thermique dans le bâtiment», édition
2009, annexe A), des valeurs limites ont été introduites pour la puissance de chauffage spécifique.
Cette valeur limite est surtout pertinente pour les bâtiments vitrés. Dans le cas des constructions dotées
d’une surface normale d’éléments opaques, elle peut être respectée sans mesures supplémentaires.
Les valeurs limites ont été fixées séparément pour chaque type d’ouvrages ; elles correspondent plus
ou moins aux exigences actuelles du standard MINERGIE®. Pour les valeurs limites concernant les
transformations et changements d’affectation à l’annexe 3, le multiplicateur a été fixé à 1,5 de sorte qu’il
n’y a pas de modification par rapport aux anciennes valeurs.
Les détails relatifs à l’isolation thermique contre le froid peuvent être consultés dans l’aide à l’application
EN-2 « Isolation thermique des bâtiments » de la Conférence des services cantonaux de l’énergie
(EnFK). Les nouvelles aides à l’application sont aussi disponibles à l’adresse www.energie.be.ch/fr,
sous la rubrique Energie > Prescriptions concernant l’énergie dans le bâtiment > Classeur énergie (1.
Généralités).
Article 30 Besoin en énergie pondéré
L’ancien droit stipulait que, dans le cas des nouveaux bâtiments, les besoins en chaleur admissibles
pour le chauffage et la production d’eau chaude pouvaient être couverts au maximum à 80 pour cent
par des énergies non renouvelables. Il s’agissait de la « part maximale d’énergies non renouvelables ».
La nouvelle disposition parle du « besoin en énergie pondéré », ce qui constitue un développement
logique de la part maximale. Les nouvelles règles de calcul sont exposées à l’article 31 OCEn.
Les nouveaux bâtiments doivent être construits et équipés de sorte que leur consommation d’énergie
pour le chauffage, la production d’eau chaude, la ventilation et la climatisation respectent désormais une
valeur limite. Les valeurs limites du besoin en énergie pondéré sont définies séparément pour chaque
catégorie d’ouvrages. Elles se situent entre celles des standards actuels MINERGIE® et MINERGIE-P®.
Alinéa 1 : Concernant les nouveaux bâtiments, les valeurs limites figurant à l’annexe 7 sont applicables
à la couverture du besoin en énergie pondéré (p. ex. habitat 35 kWh/m² SRE
). Pour pouvoir respecter
ces nouvelles valeurs limites, il est impératif d’observer les exigences minimales pour l’isolation
thermique contre le froid (art. 14 OCEn) et d’utiliser une part d’énergies renouvelables. La valeur limite
prescrite peut par exemple être atteinte au moyen de l’enveloppe du bâtiment (exigence pour chaque
élément de construction) combinée à un système d’aération douce, lorsque la chaleur (chauffage et eau
chaude) est produite par une pompe à chaleur. Lorsqu’une chaudière à bûches ou des énergies fossiles
sont utilisées pour produire de la chaleur, les exigences en matière d’enveloppe du bâtiment ou
d’installations techniques sont plus élevées. Dans ces cas-là, une installation solaire thermique
supplémentaire et/ou des installations de ventilation contrôlée avec récupération de chaleur sont à
prévoir.
Le respect des valeurs limites peut être prouvé soit par un calcul (cf. art. 31 OCEn) soit à l’aide d’une
combinaison de solutions standard (cf. art. 32 OCEn).
La surface de référence énergétique (abrégée SRE, symbole AE) est la somme de toutes les surfaces de locaux
en dessus ou en dessous du niveau du sol, pour lesquels un chauffage ou une climatisation est nécessaire. Les
surfaces de plancher avec hauteur utile inférieure à 1,0 m ne comptent pas dans la surface de référence
énergétique (AE). La SRE (AE) est mesurée de manière brute, c’est-à-dire c’est-à-dire à partir des dimensions
extérieures de l’enveloppe.