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4/ Pensez-vous qu'il soit possible, dans le respect des règles nationales et européennes, de mettre
en place des dispositions facilitant davantage l'accès des entreprises régionales aux marchés
publics ? Selon vous, quelles pourraient être de telles dispositions ?
L'Union européenne et nos gouvernements depuis 30 ans ont abandonné nos entreprises et les
travailleurs français. Cependant, malgré la perversion de telles règles destructrices pour nos emplois,
il suffit de volonté politique pour rendre possible la facilitation d'accès aux marchés publics à nos
entreprises. Nicolas Dupont-Aignan, à travers ses mandats de maire de Yerres et de Président de la
Communauté d'Agglomération du Val d'Yerres dans le département de l'Essonne, a su développer
des mécanismes afin que la commande publique constitue une arme pour l'économie et les
entrepreneurs locaux. Notamment à travers les critères qualitatifs socio-environnementaux qui
permettent de contourner les critères quantitatifs du prix. A l'image de la Vendée, les élus locaux
doivent faire un travail en amont avec les entreprises locales afin de connaitre le tissu économique
pour préparer les appels d'offre qui s'adresseront à elles. Quoi de plus naturel que l'argent du
contribuable soit employé à dynamiser le territoire dans lequel il vit ?
5/ En matière de développement économique, quelles doivent être les 3 premières priorités du
Conseil Régional ? Et quelles devraient être, dans ce cadre, les mesures à prendre immédiatement,
dès le début de la mandature ?
La situation économique de notre région est telle que les urgences s'accumulent. Il faut créer un plan
d'urgence pour sauver le tissu économique menacé notamment à travers la réorientation de la
commande publique aux entreprises locales, l'instauration d'un mécanisme de garantie pour les
agriculteurs et pêcheurs et la mise en place d'un bouclier régional RSI en faveur des artisans et
commerçants qui sont en train de crever dans l'indifférence de notre classe politique et médiatique.
6/ Comment concevez-vous l'application des actions du Conseil Régional en faveur du
développement économique : en répartissant les efforts sur tous les territoires et tous les secteurs
d'activités, ou en mobilisant les moyens sur de grands enjeux stratégiques ?
La fusion des régions Picardie et Nord-Pas-de-Calais renforce une métropolisation à outrance et la
concentration totale sur Lille. Cette conséquence insouciante contre laquelle nous n'avons cessé de
tirer la sonnette d'alarme est le fruit de la politique folle et inconsciente de l'UMPS mêlée à
l'incompétence et la méconnaissance des réalités territoriales de la part des technocrates parisiens.
Ce phénomène va saturer l'espace lillois tout en ruinant le reste du territoire. Nous inverserons la
logique par une politique d'équité territoriale qui valorise les territoires selon leurs atouts et les
projets de chaque bassin d'emploi à leur mesure.
7/ Comment concevez-vous le pilotage d'une politique économique en Nord-Pas-de-Calais-Picardie
: en affirmant la primauté du Conseil Régional dont les services assureront seuls la conduite des
actions économiques sur le territoire, ou en fixant les grandes orientations en concertation avec les
organisations économiques (notamment consulaires) et en délégant à celles qui ont le statut
d'établissement public, par conventions, l'application de certaines politiques ?
Il faut donner de l'air à la région, qui doit donner un cap, accompagner les risques propres à tout
grand projet d'investissement et lutter contre la concurrence déloyale. Evidemment, le diagnostic et
l'analyse préalables à l'instauration d'objectifs et à la conduite de politiques publiques doivent être