http://www.lafinancepourtous.com/Decryptages/Dossiers/Institutions-financieres-internationales/Fonds-monetaire-international2/Un-peu-d-histoire-les-principales-interventions-du-FMI
économies des pays asiatiques tombent en récession en raison de la succession de faillites bancaires et
de grandes entreprises qui s’étaient endettées en dollars. Le FMI intervient après plusieurs mois de crise. Il
accorde des prêts pour un montant total de 37 milliards de dollars à la Thaïlande, à la Corée du Sud, à
l’Indonésie et aux Philippines.
Russie, 1998
Après le déclenchement de la crise asiatique, l’économie russe a souffert à la fois de la moindre demande
de matière premières en liaison avec le ralentissement économique mondial, et d’une surévaluation du
Rouble –laquelle était due à des taux d’intérêt fixés à un niveau élevé pour lutter contre l’inflation- qui
pénalisait la compétitivité des produits du pays. Dans ce contexte, les recettes fiscales, déjà insuffisantes,
se sont amoindries et une situation d’impasse budgétaire est apparue. Le FMI (prêt de 22,6 milliards de
dollars) et la Banque mondiale intervinrent pour prêter à la Russie, mais ces interventions provoquèrent la
défiance des investisseurs internationaux et une fuite de capitaux. Les autorités réagirent en dévaluant le
Rouble et en déclarant leur pays en défaut de paiement sur sa dette.
Brésil, 1998
L’impact de la crise asiatique se répercute au Brésil à partir d’octobre 1997 et s’accentue au cours de
l’année 1998. La fuite des capitaux qui s’ensuit amenuise les réserves du pays, obligeant le gouvernement
à dévaluer le Real en janvier 1999. Au préalable, le FMI avait accordé un plan de sauvetage de 41,5
milliards de dollars en décembre 1998.
Turquie, 2000
La banque centrale turque intervient pour éviter la faillite de plusieurs banques affectées par la baisse
brutale du marché des bons du Trésor, elle-même provoquée par des ventes massives de la part de la
Demirbank qui se trouvait à court de liquidités. Cette intervention a suscité des craintes des investisseurs
internationaux quant à la solidité du système bancaire turc et les sorties de capitaux se sont accélérées,
poussant les autorités à demander l’assistance du FMI qui lui a consenti une aide de 11 milliards de
dollars.
Argentine, 2001
À compter du 1er janvier 1992, la valeur externe du Peso est alignée sur celle du dollar américain de façon
à lutter contre l’hyper inflation et l'État ne peut plus recourir aux avances de la Banque centrale pour
financer son déficit. Les résultats sont immédiats : le taux d'inflation passe sous 10 % en 1992 et la
croissance du PIB dépasse 10 % en 1991 et 1992, et reste très forte jusqu’en 1998. Le système de change
choisi est favorable tant que le dollar ne s'apprécie pas par rapport aux monnaies des pays avec lesquels
l'Argentine commerce. Mais la brutale remontée du dollar en 1998, à la suite du déclenchement de la crise
asiatique, ébranle l’économie argentine.
La dévaluation soudaine du Réal brésilien en janvier 1999 et la montée constante du dollar provoquent
rapidement un effondrement des exportations. L'Argentine est entraînée dans la déflation car les stocks
des entreprises se gonflent et l’activité se contracte.
Le gouvernement fait alors appel au FMI qui lui prête 21,6 milliards de dollars.
Grèce, 2010 et 2011
En arrivant au pouvoir en octobre 2009, le Premier ministre Georges Papandreou découvre un déficit