Politique Budgétaire, Croissance Economique En Algérie « 1998 - 2013 » DR .ELYAS Salah Maitre de Conférences classe « A » YAGOUB Mohamed Maitre Assistant Université de Mascara Politique budgétaire, croissance économique en algérie ….. ELYAS SALAH et YAGOUB MOHAMED Résumé : La politique budgétaire est une politique économique qui consiste à utiliser les variations de l'équilibre budgétaire de l'État pour atteindre certains objectifs Qui pourrait assigner la stabilisation de l'activité économiques, Une distribution équitable des ressources entre générations et à l'intérieur d'une génération donnée, La promotion d'un sentier de croissance optimal fondé sur l'accumulation du capital. Et la perte de soutenabilité de la politique budgétaire réduit son efficacité au regard de tous les objectifs à la fois. Il correspond à l'ensemble des modifications de l'imposition ou des dépenses publiques. Depuis le début des années 2000, dans un contexte de faiblesse relative de l’investissement productif dans les secteurs marchands, l’augmentation considérable des dépenses publiques, notamment par leur effet revenu, a constitué un stimulant décisif de l’activité économique. Les finances publiques ont enregistré un déficit budgétaire mais qui ne représente que 1,1 % en 2010 du PIB contre 5,7 % en 2009. Cette amélioration du solde budgétaire en 2010 résulte de la forte hausse des recettes des hydrocarbures induite par celle des prix du pétrole. Ainsi, la dépense publique a émergé comme un canal important de l’allocation des surcroîts substantiels de ressources générées par le secteur des hydrocarbures. La politique budgétaire en l'Algerie joue un rôle important dans la stabilisation macroéconomique, en endiguant tout effet d'éviction ces dernières années, dans un contexte d'amélioration de l'allocation des ressources notamment au profit de l'activité économique . Ce travail porte sur les effets de la politique budgétaire sur la croissance économique en présence du budget global de l état ; tout en espérant que la fin de notre analyse répondra a la problématique es ce que c’est juste une politique appliquée par l’état ou est elle imposée par les recettes ou les dépenses de l’état ; Notre argument de base est qu'une croissance économique élevée peut rendre la politique budgétaire. Notre travail s’attachera à analyser, l’influence de la politique budgétaire en Algérie sur la croissance économique durant la période « 1998 – 2013 » . Mots clés : les finances publiques - La politique budgétaire - Croissance économique - les recettes – Les dépenses publiques. Abstract : Fiscal policy is an economic policy that is to use changes in the government budget balance to achieve certain objectives who could assign the stabilization of economic activity, a fair distribution of resources between generations and within a given generation, promotion of optimal growth path based on the accumulation of capital. And loss of sustainability of fiscal policy reduces its effectiveness in terms of all objectives at once. It corresponds to all changes in taxation or government spending. Since the early 2000s, in a context of relatively low productive investment in tradable sectors, the significant increase in public spending, including their income effect, constituted a decisive stimulus to economic activity. Public finances have a budget deficit, but that represents only 1.1% of GDP in 2010 against 5.7% in 2009. This improvement in the budget balance in 2010 due to the sharp increase in hydrocarbon revenues induced by the oil price. Thus, public spending has emerged as an important channel for the allocation of substantial resources windfalls generated by the hydrocarbon sector. Fiscal policy in Algeria plays an important role in macroeconomic stabilization, curbing any crowding in recent years in the context of improving the allocation of resources, particularly for the benefit of economic activity. This work focuses on the effects of fiscal policy on economic growth in the presence of the overall budget of the state, while hoping that the end of our analysis will respond to the problem are that it is just a policy of the state or is it imposed by the revenue or expenditure of the state; Our basic argument is that high economic growth can make fiscal policy. Our work will analyze the influence of fiscal policy on economic growth Algeria during the "1998 - 2013". 2 Politique budgétaire, croissance économique en algérie ….. ELYAS SALAH et YAGOUB MOHAMED Introduction La place actuelle des finances publiques dans la vie économique est le résultat e du passage des finances classiques, de la période libérale du xix siècle et du début du xxe siècle, aux finances de la période interventionniste de l'entre deux guerres, puis aux finances de l'état acteur économique de la seconde moitié du xxe siècle, en un siècle, les dépenses et les recettes publiques sont passées de moins de 15 pour cent des richesses produites avant la première guerre mondiale à un peu plus de 50 pour cent aujourd'hui ,mais cette progression n'a pas été régulière ;elle a été marquée des sauts correspondant aux deux guerres mondiales et par des accélérations liées aux crises économiques .Dans le prolongement dans cette réflexion théorique, une étude économétrique rapportera la nature de la politique budgétaire (relation au cycle, structures des dépenses et des recettes) à des variables reflétant la solvabilité des états. Dans l’histoire de la pensée économique, les concepts classiques des finances publiques essentiellement basée sur la notion d’éviction, à une conception keynésienne, fondée sur la notion de soutien a la demande agrégée, s’est réalisé sans que le postulat d’homogénéité de ces dernières ne soit remis en cause. Dans le cadre de ces deux principaux courants antagoniste de la théorie macroéconomique. Les racines profondes de la souveraineté financières des parlements se trouvent dans l'histoire constitutionnelle au 17 et 18ème siècle, on a une politique de contrôle autoritaire des activités économiques. L’état peut intervenir s’il ne fausse pas les mécanismes de marché : il doit prendre en charge des activités sans profit. Les dépenses publiques se limitent au fonctionnement des services de l’administration, la sécurité publique et les infrastructures collectives. Le modale Keynésienne s'inscrivent dans le cadre d'une " théorie de la contrainte ", selon la quelle l'état n'est plus le simple ensemble d'individus qui décident d'agir collectivement de l'analyse néoclassique mais un véritable agent économique placé au dessus des autres agents économiques et à qui il peut imposer ses vues. Il a un rôle qui lui est propre et qui est guidé par la recherche de l'intérêt général. Son action ne se limite pas a répondre des demandes de services collectifs, exprimées a partir de préférences individuelles, mais consiste a effectuer des choix et a mettre en œuvre des mesures qu'il juge utiles pour la collectivité. Notre travail s’attachera à analyser; En d’autres termes, la question à laquelle nous nous efforcerons de répondre est la suivante: Quel est le rôle de la politique budgétaire pour accélérer la croissance économique en Algérie ? • Comment améliorer l’efficacité de la politique budgétaire ? • Par quels Canaux le rééquilibrage budgétaire a-t-il eu une incidence sur la croissance économique ? Le but de cette analyse est d’étudier l’efficacité de ce type de politique sur une économie en plein développement qui a connu une phase de transition vers l’économie du marché. Pour répondre à ces questions, nous nous sommes fixés un cadre d’analyse qui permet de délimiter le champ dans lequel s’effectuera cette recherche. Hypothèses Ces politiques budgétaires sont supposées être de nature à exercer leurs effets sur la fonction macroéconomique. Seules les politiques budgétaires destinées à la formation des recettes et dépenses publiques seront considérées dans ce travaille. Nous supposons que les variables recettes et dépenses captent l’essentiel de la croissance économique 3 Politique budgétaire, croissance économique en algérie ….. ELYAS SALAH et YAGOUB MOHAMED I. Les grands problèmes des finances publiques : 1. Choix des dépenses : Les décideurs publics doivent se demander quelle doit être la masse totale des dépenses et comment les répartir. Détermination de la masse et détermination des dépenses qui doivent être prise en charge par l’état et le secteur privé : Cette détermination dépend de l’idéologie du gouvernement qui décide du budget. La tendance actuelle est une réduction de la masse : une plus grande partie des dépenses est assuré par le secteur privé. Il faut pouvoir faire la différence entre les besoins à satisfaire par les publics et les privés. En théorie, le besoin public est un besoin de collectivité dont la satisfaction représente une utilité pour le groupe. En pratique, la distinction est plus difficile : ce sont les autorités politiques qui décident si le besoin est privé ou public. La répartition : les dépenses peuvent être affectées à de nombreux objectifs. Les autorités doivent choisir. On peut donner la priorité aux dépenses sociales, ou à l’investissement public ou aux dépenses de fonctionnement. 2. Le choix des ressources : L’importance des ressources : cela concerne les impôts. Il n’y a pas forcément de lien entre les dépenses et les impôts. En effet, en période d’expansion, les dépenses peuvent augmenter sans qu’il soit nécessaire d’augmenter les impôts. Le rendement des impôts augmente sans que le taux d’imposition augmente mécaniquement. Le choix est difficile en période de récession : les impôts baissent alors qu’il faudrait qu’ils augmenter les dépenses. Répartition des ressources : impôt, cotisation sociales, emprunt public. En pratique, les gouvernements sont de plus en plus limités dans le choix des ressources. Dans une période de récession ou près électorale, on ne peut pas augmenter les taux d’imposition. Dans ce cas, on a recours à une autre solution : déficit budgétaire. Mais, en Europe, il est impossible de laisser courir son déficit. Il reste l’emprunt public. Mais, le problème est la croissance de la dette publique. II. La recherche d’un Lien de causalité entre dépenses Publiques et croissance Une façon d’évaluer l’impact de la dépense publique sur la croissance consiste à chercher d’éventuels liens de causalités entre l’évolution de la part des dépenses publiques dans le produit national et celle du revenu pour tête. Deux thèses s’opposent quant au sens de causalité de ces deux 4 Politique budgétaire, croissance économique en algérie ….. ELYAS SALAH et YAGOUB MOHAMED variables : l’un s’inscrivant dans la tradition héritée de Wagner qui considère les dépenses publiques comme variable endogène présentant le caractère d’un bien supérieur (élasticité revenue supérieur à l’unité), et l’autre émanant du courant keynésien qui considère la dépense publique comme variable exogène et instrument de politique économique pouvant stimuler la croissance. Pour vérifier ces hypothèses, plusieurs auteurs ont appliqué les tests de causalité dont le plus connu est celui de Granger (1969). Le principe de ce teste peut être présenté comme suit : une variable cause une variable Y si l’introduction des valeurs passées de améliore la qualité statistique de la régression de Y sur ses propres valeurs passées. Pour le problème qui nous préoccupe, il s’agit de tester l’hypothèse dépenses publiques « bien supérieure » contre dépenses publiques facture de croissances. Les résultats de ce test ne sont pas concluants et ne permettent pas de trancher quant au sens de la causalité. Ceci est vrai pour les deux types de régression : en séries temporelles et en coupes transversales. Sur des séries chronologiques les estimations sont, dans certains cas, non significatives et elles fournissent dans d’autre cas, des indicateurs opposés pour des pays de niveau de développement comparable. Concernant les méthodes utilisant les analyses en coupes transversales qui consistent à mettre dans le même échantillon et pour les mêmes variables plusieurs pays (pour avoir un nombre suffisant d’observations) de niveau et structure économique différents, les résultats obtenus sont difficiles à interpréter faute de données plus précises. Ceci est probablement dû au niveau élevé d’agrégation des variables des dépenses publiques. on peut dire que des travaux effectués dans le but d’une recherche d’un lien de causalité entre dépenses publiques et revenus par être n’ont pas donnés les résultats escomptés à cause du type de lien théorique établi, et surtout, à cause de la pauvreté des données utilisées. III. Des finances publiques fragilisées : la dérive récente des dépenses de fonctionnement ne sera pas soutenable si la fiscalité pétrolière venait à fléchir Au plan budgétaire, 2011 a été marquée par une forte progression des dépenses de fonctionnement (+24,5% à 58Mds USD) découlant de la prise en charge financière des mesures gouvernementales visant à sauvegarder le pouvoir d’achat des ménages dans un contexte de tensions sociales grandissantes (revalorisation des régimes indemnitaires de la fonction publique avec effet rétroactif à janvier 2008 , renforcement du 5 Politique budgétaire, croissance économique en algérie ….. ELYAS SALAH et YAGOUB MOHAMED dispositif de soutien aux produits de base). Les dépenses d’investissement ont également crû de 32%, atteignant 54 Mds USD dans le cadre de la poursuite du plan quinquennal d’investissements 20102014 doté d’une enveloppe globale de 286 Mds USD. Source : FMI Selon les estimations du FMI, l’exercice budgétaire 2011 devrait se clôturer sur un déficit de l’ordre de 5% du PIB. Par ailleurs, alors que le taux de couverture des dépenses de fonctionnement par la fiscalité ordinaire peine à atteindre 50%, le sentier de croissance de la dépense publique apparait de moins en moins soutenable notamment en raison du tassement possible des cours du pétrole. Ainsi, le projet de loi de Finances 2012 prévoit une hausse plus modérée des dépenses de fonctionnement (+7,4%) et une forte contraction des dépenses d’investissement (-29%). Source : FMI Ces dernières pourraient à l’avenir faire office de variable d’ajustement, et ce d’autant que l’économie algérienne peine à absorber l’intégralité des fonds alloués aux divers plans quinquennaux d’investissements publics. Une meilleure mobilisation et un accroissement des recettes 6 Politique budgétaire, croissance économique en algérie ….. ELYAS SALAH et YAGOUB MOHAMED fiscales hors-hydrocarbures3 apparaissent ainsi incontournables à moyen terme. IV. Une croissance toujours soutenue mais dont les fondamentaux demeurent fragiles La progression des cours pétrole enregistrée en 2010 et en 2011 a permis à l’Algérie d’afficher de bonnes performances au plan macroéconomique et de dégager les moyens nécessaires au traitement de la demande sociale qui s’est fortement exprimée au début de l’année. Pour autant, alors qu’un fléchissement du prix du pétrole (probable à court-moyen terme) pourrait menacer les grands équilibres du pays, tant internes (comptes publics) qu’externes (balance des paiements), la diversification de l’économie algérienne fait plus que jamais figure d’impératif. Sources : FMI et Office National des Statistiques (ONS) Avec un taux de croissance qui devrait approcher les 3% à fin 2011 (2,85% selon lest estimations du FMI), l’économie algérienne a affiché un certain dynamisme, enregistrant des performances comparables à celles des années passées (3,30% en 2010, 2,40% en 2009). Ses fondamentaux demeurent cependant fragiles. Le secteur des hydrocarbures, qui continue de représenter environ 1/3 du PIB (contre seulement 5% pour l’industrie), ne doit sa progression qu’à l’effet prix induit par le raffermissement des cours du pétrole (107 USD le baril en 2011 contre 77 USD en 2010) alors que la croissance du secteur horshydrocarbures (+5,3%) est surtout tirée par la dépense publique, notamment dans les domaines du BTP et de la construction. L’économie algérienne demeure donc dépendante de sa rente énergétique à plus d’un titre : outre sa contribution directe à la formation du PIB, le secteur des hydrocarbures représente 98% des recettes d’exportation et les ¾ du budget de l’Etat via la fiscalité pétrolière (alors même que la dépense publique est le principal moteur de la croissance). Dans ces conditions, le principal risque à court terme pour l’économie 7 Politique budgétaire, croissance économique en algérie ….. ELYAS SALAH et YAGOUB MOHAMED algérienne réside dans une baisse éventuelle du prix du pétrole qui pourrait survenir dans le sillage de la crise de la zone euro1. Toutefois, les analystes n’écartent pas l’hypothèse d’une baisse sensible bien que temporaire des cours mondiaux du pétrole, qui au-delà de 12-18 mois pourrait retrouver des niveaux élevés compte tenu de la croissance toujours soutenue dans grands pays émergents et du rapport entre offre et demande. Sources : FMI et Ministère des Finances algérien Les dernières prévisions du FMI pour l’Algérie font état d’une croissance de 3,3% en 2012 et de 3,4% en 2013. La diversification de l’économie, qui seule permettrait de s’affranchir de cette dépendance aux hydrocarbures, semble incontournable, mais ne pourra s’inscrire que dans la durée. V. Analyse économique les effets des dépenses et les recettes sur la croissance économique en Algérie. Nous cherchons dans cette section à identifier quantitativement les dépenses et recettes publique à la croissance en Algérie. Pour cela nous utilisons le cadre d’analyse des graphes qu’il démontre les défirent variables des politiques budgétaires qui peu influence sur la croissance économique. La base de données que nous utilisons dans l’analyse économique puise dans deux sources. La première est celle des statistiques du Ministère des Finances publiées de l’Office National des Statistiques et la seconde est celle par l’ONS. Dans le cas pratique on va analyser l’évolution des dépenses et les recettes durant la période 1998-2010 en Algérie, Un ajustement budgétaire graduel s'impose à moyen terme pour préserver la viabilité de 8 Politique budgétaire, croissance économique en algérie ….. ELYAS SALAH et YAGOUB MOHAMED politiques budgétaire. Donc on va montrer dans le tableau 1 des données sur les différents facteurs qui influencent sur la politique budgétaire et la croissance économique TABLEAU: BUDGET GENERAL DE L'ÉTAT DE 1998 à 2010 ANNÉES DÉPENSES RECETTES RECETTES RECETTES RECETTES TOTALES TOTALES FISCALES NON FISCALES HYDROCAR PIB BURE 1998 875739 774511 329828 66127 378556 2444370 1999 961682 950496 314767 75608 560121 2825227 2000 1179300 1578100 389463 15400 1173237 3855700 2001 1334500 1479000 413600 64000 1001400 3957900 2002 1581500 2003 1722800 1974400 525000 99400 1350000 4844300 2004 1903600 2229700 587600 72100 1570000 5689700 2005 2057200 3082600 646100 83800 2352700 7050100 2006 2453000 3639800 721100 119700 2799000 8006500 2007 3108500 3688500 7667OO 116500 2796800 8841600 2008 4191000 5190500 965200 136400 4088600 11090000 2009 4246300 3676000 1146600 115800 2412700 10034300 2010 4512800 4379600 1287400 182800 2905000 12049500 1603200 Sources : l’Office National des Statistiques 483300 112000 1007900 4144400 En Millions de DA. Prix courants Après les bonnes performances des finances publiques enregistrées au cours des années 2000 et 2001 avec un excédent global du Trésor respectivement de 400,0 milliards de dinars et 171,0 milliards de dinars, la situation des opérations du Trésor a enregistré un excédent de seulement 10,4 milliards de dinars au cours de l'année 2002. Afin d'atténuer l'effet des "chocs" extérieurs sur la conduite de la politique budgétaire, un fonds de régulation des recettes a été institué dans le cadre de la loi des finances complémentaire pour l'année 2000. Ce fonds est alimenté par les encaissements au titre du surcroît de la fiscalité pétrolière résultant de la différence entre le prix de référence du pétrole et le prix moyen effectif de l'année. Le prix de référence pour le budget de 2000 et celui de 2001 était de 19 dollars/baril et de 22 dollars/baril respectivement. La bonne conjoncture pétrolière a permis d'alimenter le fonds de régulation pour un montant important (453 9 Politique budgétaire, croissance économique en algérie ….. ELYAS SALAH et YAGOUB MOHAMED milliards de dinars) en 2000 où les prix du pétrole étaient supérieurs à 28 dollars/baril contre un prix de référence de 19 dollars. En 2001, également, un montant de 115,8 milliards de dinars a été transféré à ce fonds le prix de référence ayant été de 22 dollars/baril dans la loi de finances complémentaire par rapport à un prix effectif de 24,8 dollars/baril. Sur la base de toutes ces performances, un programme de relance économique à moyen terme 2001-2004 a été élaboré et mis en œuvre à partir du second semestre de l'année 2001. Ce programme vise à stimuler la demande interne à travers une hausse des dépenses budgétaires d'investissement. En effet, la loi des finances complémentaire pour l'année 2001 a pris en charge la première tranche du programme de relance à en juger par l'importante augmentation (23 %) des dépenses budgétisées. Le budget inhérent à la loi de finances complémentaire pour l'année 2001 a été établi sur la base de 22 dollars/baril au lieu de 19 dollars/baril, alors que le prix moyen du baril s'est situé à 26,8 dollars au premier semestre de l'année 2001. Sur la base encaissements-décaissements, les principaux indicateurs des politiques budgétaires pour l'année 2002 se présentent comme suit : · Des recettes budgétaires de 1603,2 milliards de dinars soit 36 % du produit intérieur brut contre 35,7 % en 2001 et 38,7 % en 2000 ; · Des dépenses budgétaires de 1550,6 milliards de dinars, correspondant à 34,8 % du produit intérieur brut contre 31,3 % en 2001 et 28,9 % en 2000 ; · Un excédent global des opérations du Trésor de 10,4 milliards de dinars, soit 0,2 % du produit intérieur brut contre 3,4 % en 2001 et 9,8 % en 2000. La situation des politiques budgétaires, en tant qu'élément important des finances intérieures, connaît une amélioration soutenue depuis 2003. Le solde global du Trésor a été multiplié par 2,5 fois, passant de 438,5 milliards de dinars en 2003 à 1092,5 milliards de dinars en 2006, soit respectivement 8,3 % et 13 % du produit intérieur brut. Ces performances ont été réalisées dans un contexte de croissance soutenue des dépenses publiques, et notamment des dépenses d'investissement, à un rythme, néanmoins, moins élevé que celui des recettes totales. Ces dernières, constituées en 2006 à 78,1 % des recettes des hydrocarbures, ont bénéficié de l'évolution très favorable des prix des hydrocarbures sur les marchés internationaux. 10 Politique budgétaire, croissance économique en algérie ….. ELYAS SALAH et YAGOUB MOHAMED En conséquence, l'encours du Fonds de régulation des recettes, en progression régulière sur la même période, a atteint, à fin 2006, un montant de 2931 milliards de dinars contre 568,4 milliards de dinars à fin 2003. La constitution de ce Fonds en 2000, alimenté par l'excès des recettes fiscales des hydrocarbures au-delà de celles inhérentes au prix de référence de 19 dollars par baril, répond, entre autres, au souci des pouvoirs publics de réduire la vulnérabilité des finances publiques aux chocs externes en amortissant l'effet de la baisse de la fiscalité pétrolière sur les dépenses d'équipement de l'État et, par conséquent, d'assurer la viabilité de la politique budgétaire sur le moyen et long terme. Ces performances se sont conjuguées sur le plan fiscal, avec des efforts récents en matière de recouvrement de la fiscalité sur les hydrocarbures et hors hydrocarbures pour réduire davantage la vulnérabilité des politiques budgétaires aux chocs externes. En 2010, les recettes budgétaires s’établissent à 4 379,6 milliards de dinars contre 3 676 milliards en 2009. Elles ont donc progressé de 19,1 %, alors qu’elles avaient fortement baissé en 2009 (-29,2 %). Les recettes des hydrocarbures ont concouru à l’augmentation des recettes totales de 2010 à hauteur de 70 % et celles hors hydrocarbures à hauteur de 29,5 %. Rapportées au PIB, les recettes totales représentent 36,3 % contre 36,6 % en 2009 et les recettes des hydrocarbures 24,1 % contre 24 % en 2009 ; En 2010, les dépenses budgétaires totales s’établissent à 4512,8 milliards de dinars contre 4246,3 milliards de dinars en 2009, soit une hausse de 6,3 % après leur quasi stabilité en 2009. Entre 2005 et 2010, elles se sont accrues de 119,9 %, passant de 2 052 milliards de dinars à 4 512,8 milliards de dinars. Sur la même période, l’augmentation des dépenses totales résulte pour 58,5 % de celles des dépenses courantes et pour 41,5 % de celles des dépenses d’investissement. En revanche, pour les années 2009 et 2010, les dépenses en capital sont en baisse respectivement de 1,4 % et 6 %. Analyse les graphes : En utilisant les données décrites dans les parties précédentes de ce travail, nous avons effectué quatre types de graphes: les premières considèrent les l’effet des dépenses publiques et les recettes totales sur PIB, le second utilise l’effet des recettes fiscales sur PIB, le troisième utilise l’effet des recettes non fiscales sur PIB, et la quatrième utilise l’effet des recettes hydrocarbure sur PIB. 11 Politique budgétaire, croissance économique en algérie ….. ELYAS A. SALAH et YAGOUB MOHAMED L’effet des dépenses publiques et les recettes totales sur PIB : Graphique 1 : l’effet des dépenses publiques et les recettes totales sur PIB 14000000 12000000 10000000 8000000 6000000 4000000 2000000 0 PIB DEPENSES TOTALES RECETTES TOTALES Sources : Ce graphe est construit à partir de tableau 1 Dans ce graphe on va analyser les effets des dépenses publiques totales et les recettes publiques totales sur la croissance économique durant la période « 1998-2008 ». 1. Durant la période « 1998-1999 » on remarque qu’il y a une légère évolution sur les trois variantes indiquées sur le graphe. Concernant la variante des dépenses publiques totales on constate qu’il y a une augmentation de 8.9 % ; pour la variante des recettes publiques totales on constate qu’il y a une augmentation de 8.5 % ; et pour la variante de la croissance économique a enregistré un taux assez élevé soit 2.1% en moyenne, durant cette même période. 2. Durant la période « 1999-2000 » on remarque qu’il y a une évolution importante sur les trois variantes indiquées sur le graphe. Concernant la variante des dépenses publiques totales on constate qu’il y a une augmentation de 5.9% ; pour la variante des recettes publiques totales on constate qu’il y a une augmentation de 18.5 % ; et pour la variante de la croissance économique on constate qu’il y a une augmentation de 3.2 % durant cette même période. A partir de 1999 et suite aux accords avec les institutions financières internationales qui lui ont permis de connaître une situation financière moins contraignante que par le passé, l’activité économique commence à retrouver son chemin de croissance. Ceci s’est traduit par un taux de croissance annuel moyen du PIB d’environ 3.2% sur toute la période. 3. Durant la période « 2000-2002 » on remarque qu’il y a une évolution sur les trois variantes indiquées sur le graphe. 12 Politique budgétaire, croissance économique en algérie ….. ELYAS SALAH et YAGOUB MOHAMED Les recettes budgétaires de l'année 2002 ont atteint 1.603,2 milliards de dinars, soit une augmentation de 6.5 % par rapport à l'année 2001. Les dépenses budgétaires ont atteint un montant de 1550.6 milliards de dinars en 2002, ce qui représente une augmentation de 17.4 % par rapport à l'année 2001. Cette augmentation est due essentiellement aux dépenses en capital et aux transferts courants qui se sont accrus respectivement de 26.7 % et 22.2 %. En pourcentage des dépenses budgétaires totales, les dépenses courantes (1097,7 milliards de dinars) ont représenté 70,8 % en 2002 contre 73 % en 2001 ; les dépenses en capital (452,9 milliards de dinars) représentant 29,7 % des dépenses totales en 2002 contre 27 % en 2001.En 2002, les dépenses courantes ont progressé de 13,9 % par rapport à leur niveau de 2001. Avec un niveau atteint en 2002 de 1097,6 milliards de dinars, ces dépenses représentent 24,6 % du produit intérieur brut. Les dépenses en capital ont aussi connu une augmentation (26,7 %) passant de 357,4 milliards de dinars en 2001 à 452,9 milliards de dinars en 2002. Leur niveau est monté à 9.7 % du produit intérieur brut en 2002 contre 8,5 % et 7,9 % pour les années 2001 et 2000. L'évolution favorable des indicateurs d'endettement public se confirme, à en juger notamment par l'encours qui a été ramené à 54,4 % du produit intérieur brut en 2002 alors qu'il était de 58,9 % en 2001, 67,2 % en 2000 et 80,6 % en 1999.Par ailleurs, les dépenses en capital se sont élevées à 452,9 milliards de dinars en 2002, en augmentation de 26,7 % par rapport à 2001. Ces dépenses d'investissements sont montées à 10,2 % du produit intérieur brut en 2002, reflétant l'effort en la matière inhérent au programme de soutien à la relance économique. 4. Au cours de la période « 2002 – 2006 », on Remarque qu’il y a une évolution sur : Les recettes budgétaires ont progressé de 123.4% passant de 1603,2 milliards de dinars en 2002 à 3 582,3 milliards de dinars en 2006. Par rapport au produit intérieur brut (PIB), les recettes totales sont passées de 35,3 % en 2002 à 41,1 % en 2005 puis à 42,7 % en 2006. En 2006, les recettes budgétaires totales ont progressé de 16.2 % par rapport à l'année 2005. Cette hausse est due essentiellement à l'accroissement des recettes des hydrocarbures et dans une moindre mesure, à la hausse des recettes hors hydrocarbures. Les recettes hors hydrocarbures ont atteint en 2006 un montant global de 783 milliards de dinars, en progression de 8,1 % par rapport à 2005 et dépassant ainsi le montant budgétisé dans la loi de finances 2006 (767,2 milliards de dinars). Les dépenses budgétaires totales ont progressé de 56,6 % au cours de la période 2002-2006 et ont atteint 2428,5 milliards de dinars en 2006 13 Politique budgétaire, croissance économique en algérie ….. ELYAS SALAH et YAGOUB MOHAMED contre 1550,6 milliards de dinars en 2002. Sur la même période, Cette tendance témoigne de l'effort budgétaire consenti pour la relance de l'activité économique à travers l'impulsion budgétaire apportée par les divers programmes de dépenses publiques (programme de soutien à la relance économique de 2001 à 2004, programme de développement agricole, programme de reconstruction des infrastructures détruites par le séisme de 2003, programme complémentaire de soutien à la croissance 2005-2009, programme spécial complémentaire de développement des wilayas du sud, .). Ces évolutions favorables témoignent du réel effort de stabilisation des dépenses courantes au profit de l'allocation des ressources pour les dépenses. Quant à elles, après un léger recul en 2003, ont enregistré une croissance plus soutenue entre 2003 et 2006, soit 12,9 % en 2004, 25,9 % en 2005 et 23 % en 2006). 5. Durant la période « 2007-2008 » on remarque qu’il y a une défirent évolution sur les trois variantes indiquées sur le graphe. Concernant la variante des dépenses publiques totales on constate qu’il y a une diminution de 12700 millions dinars qu’il passe en 2007 de 3239700 à 3227000 en 2008 ; pour la variante des recettes publiques totales on constate qu’il y a une augmentation de 7.5 % ; et pour la variante de la croissance économique on constate qu’il y a une augmentation de 2.8 % durant cette même période. Les recettes hors hydrocarbures ont atteint en 2010 un montant global de 1 470,2 milliards de dinars, en progression de 16,5 % (14,6 % en 2009) ; elles représentent 33,6 % du total des recettes budgétaires, B. L’effet des recettes fiscales sur PIB: Graphique.2 : l’effet des recettes fiscales sur PIB 14000000 12000000 10000000 8000000 PIB 6000000 RECETTES FISCALES 4000000 2000000 0 Sources : Ce graphe est construit à partir de tableau 1 14 Politique budgétaire, croissance économique en algérie ….. ELYAS SALAH et YAGOUB MOHAMED Les recettes fiscales ont enregistré une augmentation d'un montant de 84,7 milliards de dinars en 2002 par rapport à 2001, soit un taux d'accroissement de 21,3 %. Cette hausse est due aux augmentations enregistrées par les recettes au titre des droits de douanes (23,8 %), les revenus des contributions directes (13,9 %) et les revenus de l'enregistrement et timbres (12,3 %). D'où une amélioration des recouvrements de la fiscalité qui contribue au rétablissement de l'équilibre des politiques budgétaires. Donc il y a une augmentation de 30,1 % au titre de la fiscalité dans cette période. Les recettes fiscales dans la période du 2002-2006, qui représentent 86,2 % des recettes hors hydrocarbures, ont augmenté de 5,4 % et sont passées de 640,5 milliards de dinars en 2005 à 674,8 milliards de dinars en 2006. Les plus fortes augmentations ont été enregistrées par les postes .impôts sur les revenus et les bénéfices. (60,8 milliards de dinars), suivi du poste " impôts sur les biens et services " (7 milliards de dinars). Bien que la fiscalité hors hydrocarbures ait augmenté de 31,6 % sur la période 2002 - 2006, sa part dans les recettes totales ne cesse de diminuer sur la même période en raison de l'accroissement de la part de la valeur ajoutée des hydrocarbures dans le produit intérieur brut. La fiscalité pétrolière demeure la variable déterminante dans l'élaboration du budget de l'État qui contribue pour 75,8 % des recettes totales en 2006 contre 73,6 % en 2005. Les recettes fiscales, qui représentent 87,6 % des recettes hors hydrocarbures contre 90,8 % en 2009, ont progressé de 12,3 % pour atteindre 1287,4 milliards de dinars en 2010. C. L’effet des recettes non fiscales sur PIB: Graphique 3 : l’effet des recettes non fiscales sur PIB 14000000 12000000 10000000 8000000 PIB 6000000 RECETTES NON FISCALES 4000000 2000000 0 Sources : Ce graphe est construit à partir de tableau 1 15 Politique budgétaire, croissance économique en algérie ….. ELYAS SALAH et YAGOUB MOHAMED Les recettes non fiscales, quant à elles, ont connu une forte croissance en 2002 où elles ont atteint 112,4 milliards de dinars contre 90,3 milliards de dinars en 2001, soit un taux d'augmentation de 24,5 %. Cette hausse s'explique, essentiellement, par une augmentation des revenus au titre des droits d'entrée. Cette structure est 7% au titre des recettes non fiscales.Les recettes hors hydrocarbures/produit intérieur brut ont légèrement baissé de 9,7 % en 2005 à 9,3 % en 2006. La diminution, depuis l'année 2002, de la part des recettes hors hydrocarbures par rapport au produit intérieur brut ne doivent pas occulter l'effort fiscal des activités hors hydrocarbures qui, sous l'angle du ratio recettes hors hydrocarbures/PIB hors hydrocarbures, s'est stabilisé à hauteur de 17,4 % en 2006. Les recettes non fiscales, qui ne représentent que 12,4 % des recettes hors hydrocarbures de 2010 contre 9,2 % en 2009, elles ont fortement augmenté (57,8 %) passant de 115,8 milliards de dinars en 2009 à 182,8 milliards de dinars en 2010 . D. l’effet des recettes hydrocarbure sur PIB: Graphique 4 : l’effet des recettes hydrocarbure sur PIB 14000000 12000000 10000000 8000000 PIB 6000000 RECETTES HYDROCARBURE 4000000 2000000 0 Sources : Ce graphe est construit à partir de tableau 1 Les recettes budgétaires de l'année 2002 ont atteint 1.603,2 milliards de dinars, soit une augmentation de 6,5 % par rapport à l'année 2001 qui s'explique par l'augmentation (21,8 %) des recettes horshydrocarbures, alors qu’il est enregistré une situation de relative stabilisation des recettes au titre de la fiscalité pétrolière ; le prix moyen du baril de pétrole étant passé de 24,8 dollars en 2001 et à 25,2 dollars en 2002. 16 Politique budgétaire, croissance économique en algérie ….. ELYAS SALAH et YAGOUB MOHAMED Néanmoins les recettes au titre de la fiscalité pétrolière ont excédé les prévisions en la matière pour un montant de 26,5 milliards de dinars. Cela a alimenté le fonds de régulation des recettes, déjà pourvu de 115,8 milliards de dinars en 2001 et de 453,2 milliards de dinars en 2000, visant à limiter l'impact négatif sur les finances publiques de "chocs" externes. En effet, la structure des recettes budgétaires montre bien la vulnérabilité des politiques budgétaires à ces "chocs". Pour l'année 2002, cette structure est 62,9 % au titre de la fiscalité pétrolière. Il est à noter également, dans 2002 que les recettes hors hydrocarbures se sont accrues de 21,8 % par rapport à 2001 et ce, en relation principalement avec l'évolution de la fiscalité liée au commerce extérieur et droit de douane, en cohérence avec l'évolution des importations et notamment, celles de biens de consommation et de biens intermédiaires. Les recettes des hydrocarbures sont passées de 2 352,7 milliards de dinars en 2005 à 2 799 milliards de dinars en 2006, soit une progression de près de 19 %. Cette croissance est totalement imputable à la hausse des prix des hydrocarbures sur les marchés internationaux. Les recettes des hydrocarbures ont atteint 1419,5 milliards de dinars durant le premier semestre 2006 contre 1379,5 milliards de dinars au second semestre (y compris la redevance annuelle versée au second semestre), totalisant un flux annuel de 2799 milliards de dinars. Cette évolution indique que la totalité de la fiscalité pétrolière budgétisée (916 milliards de dinars), Aussi, l'excès des recettes effectives des hydrocarbures sur les recettes budgétisées en la matière au premier semestre et la totalité des recettes des hydrocarbures du second semestre ont été versés au Fonds de régulation des recettes. Les recettes des hydrocarbures ont augmenté de 20,4 %, passant de 2 412,7 milliards de dinars en 2009 à 2 905 milliards de dinars en 2010. Elles représentent cette année 1,9 fois le montant de la fiscalité budgétisée au prix de référence de 37 dollars le baril contre 1,2 fois en 2009. 17 Politique budgétaire, croissance économique en algérie ….. ELYAS SALAH et YAGOUB MOHAMED Conclusion : L’Algérie a affiché, au cours de ces dernières années, de bonnes performances économiques, marquées par une croissance constante du PIB et un cadre macro-économique stable. L’objectif de ce travail était de proposer une analyse empirique de l’impacte des dépenses publiques et des recettes publiques sur la croissance économique. Étant donné cet objectif, il nous est tout d’abord apparu nécessaire d’insister sur les problèmes inhérents à la définition du concept de la politique budgétaire et le rôle joué par ces derniers dans la théorie économique en générale et la théorie de la croissance en particulier. Néanmoins, ces quelques conclusions soulèvent la question de la complémentarité des politiques budgétaire. En effet, même si les facteurs que nous venons d’évoquer étaient tous performants, il n’en demeure pas moins que dans la plupart des cas on assiste à une situation où les efforts consentis dans un domaine de la croissance peuvent être anéantis par des erreurs commises dans d’autres domaines. On cite l’exemple, de la stabilité macro-économique qui est une condition préalable à la définition des politiques budgétaires et que dans les années passées les efforts en matière de croissance ont été anéantis par l’instabilité politique. Il serait présomptueux de s’appuyer de façon excessive sur les exercices économétriques effectués dans le cadre de ce travail pour formuler des recommandations sur le choix de politique budgétaire qui favorise la mise en place d’un processus de croissance durable et auto-entretenu. Mais ces exercices fournissent, comme même, des pistes utiles pour asseoir une stratégie. Cette stratégie peut contenir les éléments suivants : il faut œuvrer dans le sens de la mise en place d’une situation politique stable, car il s’agit d’entreprendre des mesures suivies sur de nombreuses années. mettre en place un système capable de gérer les recettes publiques dans la croissance économique. L’orientation des dépenses publiques vers la croissance l’État à un rôle important à jouer pour mettre en place les institutions nécessaires au bon fonctionnement des mécanismes de marché en aidant à la maîtrise des coûts de transaction, par la mise en place une politique budgétaire efficace. œuvrer pour la réorganisation du secteur public dans le sens de la réduction de sa taille et la saine gestion des finances publiques. A l’évidence, cette recherche n’a de sens que si les recommandations de politiques économique proposées peuvent être pratiquement insérées dans un ensemble complet de décisions de l’État, favorable à la croissance dans lesquelles la volonté politique des autorités nationales constitue une condition préalable. Ceci se confirme davantage par l’analyse de la croissance par secteur d’activité où la participation de la production industrielle hydrocarbures qui constitue un facteur sûr de la croissance, reste très en deçà des résultats obtenus par certains pays ayant les mêmes caractéristiques que l’Algérie. L’Algérie n’a pas une politique budgétaire rigoureuse qui se préoccupe de diversifier les recettes et de rationaliser les dépenses mais plutôt une politique de la dépense publique qui n’est possible que grâce au prix du baril de pétrole. L’évolution de certains postes des recettes et des dépenses budgétaires le montre de façon édifiante. 18 Politique budgétaire, croissance économique en algérie ….. ELYAS SALAH et YAGOUB MOHAMED RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIES Joseph Deiss – Philippe Gugler, « politique économique et sociale », groupe de Boeck, bibliothèque nationale, Paris, mai 2012. Trésor nationale « Situation économique d’Algérie à fin 2011 et perspective 2012 » édition 2012. Revue d’économie du développement ; de Boeck ; mars 2011. Raymond muzellec ;"finances publiques "12 édition, Sirey, France 2011, Jean-Marie Albertini Ahmed Silem, « comprendre les théories économiques », éditions du seuil, paris ,2011 J- p Deléage. B- gazier. j-Gautier. d-Guelle : « croissance, emploi et développement » la découverte, paris ,2007. Joël MEKHANTAR," Finances publiques de l'État ", la collection les fondamentaux, France, mars 2007. 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