
v.5 – 17 septembre 2015
La recherche et le développement : le Québec dispose d’une expertise de recherche
clinique et translationnelle en génomique de calibre mondial, des plateformes
technologiques de premier plan ainsi que plusieurs banques de données spécialisées, de
banques administratives et de biobanques importantes. Cet écosystème est soutenu
activement par des organismes de recherche tels que le Fonds de recherche du Québec-
Santé (FRQS), les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), Génome Québec et
Génome Canada ainsi que les grappes économiques Montréal InVivo, Québec
International et Sherbrooke Innopole.
La recherche et le développement de solutions diagnostiques s’effectuent grâce à des
investissements importants du côté industriel, mais aussi dans les laboratoires publics
provinciaux de profil suprarégional. Ces derniers disposent d’installations de pointe et d’un
personnel hautement qualifié leur permettant de développer des dispositifs in vitro de
diagnostic moléculaire au moyen de techniques dites « maison ».
Le processus d’homologation : Avant de pouvoir être commercialisés au Canada, les
dispositifs de diagnostic in vitro, étant classés dans la catégorie des dispositifs médicaux de
classe III, doivent être homologués par Santé Canada en vertu de la Loi sur les aliments et
drogues. Cette homologation garantit la sécurité et l’efficacité des produits. Il est à noter,
cependant, que le règlement fédéral ne s’applique pas dans le cas où le test a été
développé selon une technique « maison ». Néanmoins, ces derniers sont soumis à des
règles et exigences de validation et de contrôle de qualité. De la même manière, il n’existe
aucun mécanisme permettant une homologation conjointe d’un produit thérapeutique et de
son diagnostic compagnon.
Le processus d’évaluation : Depuis 2013, à la demande de la Direction de la biovigilance
et de la biologie médicale du Ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS), le
Service d’évaluation des analyses biomédicales (SEVAB) de l’Institut national d’excellence
en santé et en services sociaux (INESSS) évalue les analyses biomédicales en vue de la
mise à jour du Répertoire québécois et système de mesure des procédures de biologie
médicale. Les demandes d’ajout ou de modifications du Répertoire proviennent des
laboratoires hospitaliers producteurs ou du MSSS. Après une première analyse et
hiérarchisation, la Direction de la biovigilance et de la biologie médicale achemine les
demandes à l’INESSS trois fois par année. Soutenu par un Comité scientifique permanent
et des experts externes, l’INESSS évalue les analyses au regard de leur utilité clinique, leur
performance diagnostique (validité clinique) et capacité technique (validité analytique). Une
attention est également portée aux considérations économiques telles que le coût-efficacité
de la technologie et son impact budgétaire ainsi que des enjeux organisationnels, éthiques,
professionnels, juridiques et sociaux (par exemple, les modalités d’implantation du test)
lorsque les données sont disponibles. Dans un délai de 4 mois, l’Institut transmet au
ministre une recommandation d’introduire, d’introduire conditionnellement, de refuser ou de
réévaluer ultérieurement la technologie à l’étude.
L’arrivée de médicaments novateurs associés à une technologique interpellera de plus en
plus l’INESSS. Les unités d’évaluation des technologies et des modes d’intervention
(UETMI), situées dans les établissements pourraient également être amenées à jouer un
plus grand rôle dans l’évaluation et l’intégration de ces innovations en présence de
particularités locales ou régionales.