Panorama de la plasturgie 2014 - Allizé

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Panorama
de la plasturgie
2014
2
04
Repères
07
Périmètre
11
Données économiques
17
Conjoncture
21
International
25
Emploi
29
Recyclage
édito
La Plasturgie est une branche jeune.
Ce Panorama 2014 montre que cette jeunesse la porte désormais vers une
réelle maturité.
Au-delà des statistiques traditionnelles, nous avons cherché à mettre
en évidence la réalité économique de la plasturgie, au sein de l’industrie
française.
Le poids qu’elle constitue, l’ambition qu’elle porte, l’innovation dont elle est le
moteur, autant d’éléments qui permettent de démontrer son réel périmètre.
Tous les marchés industriels s’emparent progressivement de la Plasturgie
pour élaborer les produits d’avenir.
La Plasturgie française se doit d’assumer totalement son rôle en tant que
profession devenue majeure, mais aussi en tant que challenger mondial qui
démontre de réelles performances.
Notre activité est la première au niveau mondial en termes de création de
valeur par rapport aux tonnages transformés. Cela démontre le réel potentiel
de nos technologies et tout l’avenir qui s’ouvre à notre profession si nous
savons continuer à la rendre innovante.
Notre futur Centre Technique Industriel sera le moteur et la fierté de cette
volonté.
Il permettra à nos entreprises d’accroître leurs marges d’exploitation,
d’augmenter leur taux d’investissement et de créer les emplois qualifiés qui
nécessiteront les talents de demain.
L’activité économique actuelle n’a pas retrouvé son niveau de 2008 mais en
prend progressivement la direction.
Les relations à l’intérieur de l’ensemble de la filière, de l’amont à l’aval,
s’harmonisent, permettant une meilleure visibilité stratégique pour nos
entreprises.
La Plasturgie est une branche jeune, riche de son avenir, chaque jour plus
solidaire, au service de ses aventures humaines comme de ses aventures
économiques.
C’est cette Plasturgie que nous voulons consolider.
Florence Poivey
Présidente de la Fédération de la Plasturgie
et des Composites
3
Repères
La plasturgie française, c’est...
Une industrie majeure
ètre large
Périm
51 Mds€
215 150
salariés
4 150
è
im
tre Codes
N
28,5 Mds€
129 150
AF
Pé
r
entreprises
employés
3 550
entreprises
1,3%
7%
+100
de l’économie française
(PIB et emplois)
de l'industrie manufacturière
française (PIB et emplois)
Secteurs producteurs
ou utilisateurs de plastique
4
Un challenger mondial
1
er
Part de la France
dans la plasturgie mondiale en CA
6e
Montant total des exportations françaises
de produits plastiques
1er rang mondial en termes
de création de valeur (CA dégagé
par tonne de matière transformée)
4%
6e rang mondial en CA
7,4
Mds€
Un tissu de PME qui irrigue l’économie
Marge brute, supérieure
à l’industrie manufacturière
5,3%
80% de la production
de la plasturgie est intégrée
dans la production
des autres secteurs
75%
80%
75% des plasturgistes
ont des projets
d’investissement
à court terme
25%
36
8deM€
CA
salariés
25% des plasturgistes sont parmi
les 100 plus grands sous-traitants
en France, dont les 3 premiers
Taille moyenne d’un
plasturgiste français
Le poids de la plasturgie est significatif dans des secteurs très différents,
qui sont souvent ceux dans lesquels la France est en pointe
au niveau européen et international.
Sports & Loisirs
Médical
Aéronautique
Equipement électrique
& électronique
Energie
Cosmétique
Automobile
Ferroviaire
Communication
Agriculture
BTP
Construction
Autres produits
Grand Public
Emballage
industriel
Agroalimentaire
Produits ménagers
5
Périmètre
La plasturgie française est une industrie majeure
dont tous les marchés s’emparent
Depuis le début du XXe siècle, la plasturgie transforme notre société avec ses produits
innovants et performants. Le plastique est au cœur des produits d’avenir dans tous
les secteurs : emballages intelligents, objets connectés, transports innovants, habitat
durable, santé du futur, etc.
En reprenant la classification traditionnelle de l’INSEE, la plasturgie française pèse
29 milliards d’euros en 2012. Cela en fait une des plus fortes industries plasturgistes
au monde, avec une part de marché de 4% du chiffre d’affaires mondial.
Cependant, ce poids est celui des entreprises dites « plasturgistes », c’est-à-dire
les entreprises rattachées aux 5 codes NAF de l’INSEE « Fabrication de Produits en
Plastique ».
Or, la plasturgie étant une industrie relativement jeune dont tous les marchés
s’emparent, elle englobe aujourd’hui un champ beaucoup plus large. Elle comprend
notamment :
- des entreprises initialement rattachées à d’autres secteurs par l’INSEE, et
que l’évolution technologique a fait progresser vers une activité plus ou moins
majoritairement de plasturgie,
- des entreprises « intégrées », c’est-à-dire possédant en interne une partie
de la chaîne de valeur, dont des unités de production de plasturgie qui
sont nécessaires à leur activité. Ces unités représentent parfois une activité
importante de plasturgie, ce qui correspondrait à un plasturgiste de taille très
respectable, mais cette activité est fondue dans un CA plus important, ce qui
fait que l’entreprise ne s’identifie pas consciemment comme plasturgiste.
Afin de mesurer le poids réel de la plasturgie en France, la Fédération a
mené une étude pour identifier les activités de plasturgie dans l’ensemble
de l’industrie.
Les résultats sont significatifs, et soulignent le fait que la plasturgie est une industrie
commune à de nombreux secteurs, et dont le poids réel en fait un acteur majeur de
l’économie en France1 :
1,3%
Economie
française
- le CA réel de la plasturgie est supérieur de plus de 70%
au CA initialement identifié par l’INSEE,
- la plasturgie pèse 7% de l’industrie manufacturière,
et 1,3% de l’économie française2 (PIB et effectifs),
CA
28,5 Mds€
entreprises
>550
3 550
22,5 Mds€
emplois
86 000
129 150
215 150
51 Mds€
Périmètre Codes NAF
>4 100
Périmètre additionnel
Total Plasturgie France 2013
Source : Fédération de la Plasturgie et des Composites
1. Source : Fédération de la Plasturgie et des Composites, INSEE.
2. Secteur privé ; source : Fédération de la Plasturgie et des Composites sur base INSEE.
7
Photos : Arkema, Visteon
Plus de 100 secteurs industriels (codes NAF) utilisent la plasturgie !
Les secteurs les plus importants appartiennent aux industries de l’automobile, des
équipements médicaux et des boissons, qui réalisent ensemble près de la moitié du
CA hors périmètre Codes NAF défini par l’INSEE.
Identification du périmètre de la plasturgie
L’INSEE évalue le chiffre d’affaires des différents secteurs économiques sur la base
de la nomenclature européenne NACE, qui est une liste exhaustive des activités
économiques. Cette liste est poussée à un niveau encore plus détaillé en France, et
compte 732 activités, identifiées par un code appelé code NAF.
8
Lors de leur création, les entreprises choisissent le code NAF identifiant leur activité
principale, ce qui détermine la comptabilisation du CA total de chaque code NAF.
Or, malgré sa présence significative dans l’ensemble du tissu industriel, la plasturgie ne
comprend officiellement que 5 des 259 activités de l’industrie manufacturière :
- Fabrication de plaques, feuilles, tubes et profilés en matières plastiques (2221Z) ;
- Fabrication d’emballages en matières plastiques (2222Z) ;
- Fabrication d’éléments en matières plastiques pour la construction (2223Z) ;
- Fabrication de pièces techniques à base de matières plastiques (2229A) ;
- Fabrication de produits de consommation courante en matières plastiques
(2229B).
Bien que pouvant potentiellement inclure la majorité des produits plastiques français,
ces sous-classes se chevauchent avec d’autres activités en créant des situations
très ambiguës. Par exemple, comment classer la fabrication de jeux et jouets, alors
que le plastique est la composante principale de la production ?
Afin de classer les entreprises industrielles, l’INSEE tend à privilégier de plus en plus
la finalité des objets, au détriment des procédés de fabrication. Ainsi, bien qu’un
même plasturgiste puisse produire des objets dans des secteurs aussi différents
que la cosmétique et l’automobile, son CA pourrait être classé dans un seul code
NAF uniquement, avec le risque qu’il ne soit pas parmi les codes de la plasturgie.
Dans ce cas, le plasturgiste pourrait être rangé dans un code NAF de l’automobile,
ce qui fait disparaître des statistiques son activité de plasturgie.
80%
Cette méthode statistique pénalise donc la plasturgie, qui
est en effet une activité à fort caractère intermédiaire. En 2012,
80% de la production des plasturgistes est une activité
de sous-traitance. Elle est destinée à la consommation
intermédiaire d’autres entreprises, c’est-à-dire qu’elle a été
intégrée dans la production de celles-ci. Il s’agit de l’un des taux
les plus importants parmi les secteurs industriels3.
3. Source : Fédération de la Plasturgie et des Composites.
re
In
Dans un premier temps, tous les secteurs industriels
présentant une activité de plasturgie ont été identifiés
parmi les 259 codes NAF de l’INSEE.
ie manufactu
riè
str
u
d
tur
Plas gie
Ensuite, secteur par secteur, et entreprise par
entreprise, la Fédération s’est assurée de la
présence effective d’activité de plasturgie (plus de
2000 entreprises analysées).
Codes
NAF plast.
Composites
Enfin, une estimation du CA par secteur a été
réalisée sur la base des informations recueillies,
en prenant soin de ne pas comptabiliser le CA
plasturgie sous-traité, ni les effectifs transversaux
dans les entreprises (fonctions support).
Les composites, une composante
de la plasturgie en forte croissance
Le périmètre de la plasturgie englobe le marché
des composites, segment qui connaît une
croissance dynamique ces dernières années.
Les composites représentent un marché de
2 Mds € en France, soit une production de
300 ktonnes4. Cette industrie compte environ
550 entreprises et 22 000 employés.
2 Mds€
550
entreprises
22 000
employés
300
ktonnes
La production de matériaux composites reste pour l’instant liée à des applications
spécifiques. Aujourd’hui, elle concerne notamment la conception et la création
de pièces uniques à haute valeur ajoutée pour des applications qui nécessite
une haute performance. La structure des entreprises est caractérisée par une
forte présence de PME, qui constituent 80% des établissements, facilitée
par la nature d’une production sur petites séries et le rapport direct entre client
et producteur.
5%
Entreprises de composites
par tranches de salariés
France 2012
15%
Source : JEC.
45%
35%
0-10
10-50
50-200
+ 200
Le marché mondial des composites est en forte expansion, avec un taux de
croissance annuel estimé à +6%. Ce taux de croissance est entraîné non
seulement par un plus fort taux de pénétration des composites dans chacun
des marchés déjà utilisateurs, mais également par l’utilisation de plus en plus
importante des composites pour des productions de grandes séries.
35%
30%
Composition
du marché
des composites
par secteurs clients
France 2012
25%
20%
15%
10%
5%
Source : JEC.
0%
Transport
E&E
BTP
4. Données JEC 2012.
Eolien
Marine
Tuyaux de réservoirs Aéronautique
Biens de consommation
9
À titre d’exemple, les composites vont accroître leur part de marché dans le
secteur de l’aéronautique. Grâce à leurs propriétés de résistance et de légèreté,
les composites sont devenus le matériau principal dans la fabrication des avions
commerciaux. Les composites représentent aujourd’hui 53% du poids d’un
Airbus A350 et 50% d’un Boeing 7875.
53%
Autre 8%
Composites
Airbus A350
Titane
14%
Acier
(principalement train d’atterrissage)
19%
6%
50%
Autre 5%
Aluminium
Composites
Boeing 787
Titane
15%
Acier 10%
(principalement train d’atterrissage)
Par
10
20%
Aluminium
ailleurs, dans le secteur des énergies
renouvelables, les composites représentent
une solution optimale en ce qui concerne
la fabrication des pales d’éoliennes. Ils
confèrent des propriétés de légèreté,
homogénéité, résistance aux vibrations et
à l’érosion, non déformabilité, un usinage
simple et un faible coût.
De manière générale, le marché des
composites est un marché à forte
composante innovatrice, dynamisé par la
conception de nouvelles typologies de renfort
et de leurs structures, ainsi que l’apparition
continue de nouveaux mélanges.
Cela laisse entrevoir un potentiel de croissance significatif, via de nouvelles
applications et de meilleures performances.
Au-delà de la Plasturgie, la filière Plastique
La Plasturgie est le principal maillon de la filière Plastique. Cet écosystème rassemble
principalement les producteurs de matière plastique, les fabricants de machines de
production et de moules, et les recycleurs de déchets plastiques.
En France, la Filière Plastique représente en 2013 :
2013
Incluant Périmètre classique de la Plasturgie
Incluant Périmètre élargi de la Plasturgie
5. Données officielles Airbus et Boeing.
CA (en mds €)
40
62
Effectifs
150 000
236 000
Données économiques1
Données sectorielles
En 2013, le chiffre d’affaires de la plasturgie s’établit à 28,5 Mds €, soit -1,6% par
rapport à 20122. L’effondrement de la production en début d’année a été limité par
un regain au dernier trimestre 2013.
Dans un marché irrégulier, le niveau de CA de 2011 ne sera retrouvé qu’en 2015
et, dans l’hypothèse d’une vraie reprise, le niveau de 2008 le sera en 2017 :
la crise aura gelé le développement de la plasturgie pendant 10 ans.
Evolution du CA (mds€)
Source : Fédération de la Plasturgie et des Composites, sur base INSEE.
30,0
29,2
Variation +10%
29,0
28,5
28,8
+5%
27,4
26,1
0%
-5%
-10%
-15%
2008
2009
2010
2011
2012
2013 (est)
2014 (est)
La structure du marché par segments est sensiblement la même que les années
précédentes. Reflétant la composition du secteur, les trois principaux clients de
la plasturgie sont l’automobile (pièces techniques), l’industrie agroalimentaire
(emballages), et le BTP (construction).
L’activité Pièces Techniques a souffert en 2012 de la conjoncture du secteur
Automobile, perdant des parts de marché (-2 pts) au bénéfice des Produits divers
(+3 pts).
10%
17%
Répartition du CA
par segments - 2012
Source : Fédération de la Plasturgie et des Composites,
sur base INSEE.
29%
26%
18%
Plaques, feuilles, tubes et profilés
Emballages
Construction
Pièces techniques
Autres produits de consommation courante
Selon l’INSEE, la plasturgie regroupe 3 630 entreprises en 2012 (soit -4% par
rapport à 2011). La Fédération estime leur nombre à environ 3 550 en 2013.
Le secteur est devenu mature rapidement, sous l’effet conjugué de la crise et de
l’internationalisation accélérée de son marché. Par conséquent, les entreprises les
moins robustes et avec le positionnement stratégique le moins pertinent sont les
plus touchées.
De plus, les périodes de sortie de crise sont les plus difficiles pour les entreprises.
Certaines ayant consommé leurs réserves, elles peinent à financer leur dévelop­
pement, ce qui obère leur compétitivité.
Alors que les autres tranches connaissent une baisse significative du nombre
d’entreprises, les entreprises de moins de 10 salariés constituent un véritable vivier
résilient : leur nombre augmente de +2% entre 2011 et 2012.
1. L’ensemble de l’analyse est réalisée sur le périmètre INSEE 2013 de la plasturgie.
2. La Fédération reprend le périmètre défini par l’INSEE avant le changement de codification opéré en 2014. Ce périmètre est plus
pertinent pour l’analyse du secteur de la plasturgie.
11
Par conséquent, la part des petites entreprises augmente et pour la première fois,
les entreprises de moins de 20 salariés représentent plus de 70% des
entreprises de la plasturgie.
2%
Répartition des entreprises
par effectifs (ETP) - 2012
Source : INSEE.
27%
60%
11%
De 0 à 9 salariés
De 10 à 19 salariés
De 20 à 249 salariés
Plus de 250 salariés
A l’inverse, les entreprises de plus de 20 salariés pèsent 90% du CA de la
plasturgie.
Les PME (20 à 249 salariés) représentent même à elles-seules la majorité du secteur,
avec près de 60% du CA. A l’inverse, dans l’ensemble de l’industrie, les grandes
entreprises pèsent lourd avec plus de 60% du CA.
La plasturgie est une industrie de PME par excellence, avec une taille moyenne
des entreprises plasturgistes de 8 Millions € et 36 salariés.
5% 5%
7%
4%
CA par taille d'entreprise
en ETP - 2012
32%
Source : INSEE.
Plasturgie
Industrie
58%
27%
De 0 à 9 salariés
De 10 à 19 salariés
De 20 à 249 salariés
Plus de 250 salariés
62%
12
Indicateurs financiers
Structure des coûts
Les coûts des plasturgistes devraient augmenter de près de 10% à moyen terme.
L’évolution la plus notable est celle du prix de l’électricité, principale source d’énergie
des plasturgistes.
Etant donné la structure de coûts du secteur, l’effet attendu du Pacte de
Responsabilité sera limité : il ne devrait alléger les charges des plasturgistes que
de 1%. Dans le même temps, leurs coûts augmenteront quand même de +8%
au global.
+8%
Impôts /Taxes
Transport
Energie
3%
8%
12%
Personnel
23%
Matières
premières
45%
2013
-10%
+10%
+25%
-3%
Evolution
des principaux coûts
des plasturgistes
Source : Fédération de la Plasturgie
et des Composites, sur base INSEE.
+10%
2017
Poids des matières
En tant qu’industrie de transformation, le poids des matières est logiquement le
principal coût pour les plasturgistes. Cependant, la hausse des prix matières
rend les industriels de plus en plus dépendants des cours de ceux-ci, et rogne
progressivement leur taux de valeur ajoutée. Les stratégies de sourcing peuvent
alors se révéler déterminantes pour gagner quelques points de compétitivité.
Le poids des matières varie significativement suivant les segments, étant plus
important dans les activités à moindre valeur ajoutée comme les produits semi-finis
(55%), et bien plus faible pour les pièces techniques (34%).
Le poids des matières premières dans la valeur de la production en 2012
Evolution du poids des
matières premières dans
la valeur de la production
50%
40%
Poids des matières premières dans la valeur
de la production en 2012 - par segments
55%
42,7% 40,7% 43,4% 44,5% 45%
47%
44%
30%
38%
34%
20%
10%
0%
2008
2009
2010
2011
2012
Plaques,
feuilles,
tubes et
profilés
Source : INSEE.
Valeur Ajoutée
Emballages
Pièces
techniques Produits
Construction
divers
La plasturgie reste un secteur performant dans le contexte de l’industrie française en
termes de création de valeur.
Le taux de valeur ajoutée par rapport au CA reste inchangé en 2012, avec un
taux moyen de 28%, contre 24% en moyenne dans l’industrie manufacturière.
Parallèlement au poids des matières dans la production, la valeur ajoutée varie
sensiblement suivant les activités, avec notamment un écart de 11 pts entre les
produits semi-finis et les pièces techniques.
Taux de la valeur ajoutée - 2012
Source : INSEE.
40%
30%
20%
28%
24%
23%
30%
27%
34%
30%
10%
0%
Industrie
manufacturière
Produits
Plaques, Emballages Construction Pièces
feuilles, tubes
techniques divers
et profilés
Ensemble
Plasturgie
Le secteur souffre de sa position de sous-traitant . Depuis 2010, ses entreprises
absorbent des hausses significatives sur les matières plastiques, en ne les répercutant
que très partiellement à leurs clients. Et contrairement au secteur agricole, les
plasturgistes n’ont pas le droit de modifier unilatéralement leurs prix en cas de forte
hausse du prix des matières.
Les fournisseurs et les clients de la plasturgie ont augmenté leurs prix 2 fois
plus vite que les plasturgistes depuis 2010. Ils ont ainsi pu reconstituer leurs
marges au détriment de la pérennité de ces derniers.
Au global, les plasturgistes perdent 11 points de marge, tout en assumant à
eux seuls le risque prix matières.
Evolution des prix en France
Prix de vente Plasturgistes vs Prix de vente Fournisseurs et Clients
Indices de prix de vente (base 100 - 2010)
Source : Fédération de la Plasturgie et des Composites, sur base INSEE
120
2011 : 108
115
2012 : 109
2013 : 111
2013 : 111
2012 : 108
2013 : 108
2013 : 107
110
105
2011 : 105
100
95
2011 : 102
2012 : 103
2013 : 104
2014 : 104
90
01.11 03
05
07
09
11 01.12 03
05
07
09
11 01.13 03
05
07
09
11 01.14 03
05
07
Prix achat
matières
plastiques
Prix vente
final clients
Prix vente
plasturgie
13
Marge brute d’exploitation
Après une légère hausse du taux de marge brute d’exploitation en 2010 et 2011,
celui-ci retombe à 5,3% en 2012.
Si la plasturgie maintient une marge supérieure à la moyenne de l’industrie
manufacturière (4,7%), l’écart se réduit progressivement.
Dans le détail, la hausse du poids des charges de personnel (salaires + charges
patronales) et des impôts explique cette baisse de rentabilité. En particulier, les
plasturgistes ont fait l’effort de maintenir leurs effectifs constants dans la
mesure du possible et ce, en dépit de la conjoncture défavorable.
Si les différentes marges des secteurs plasturgistes restent hétérogènes, les
segments des produits semi-finis et de la construction accusent la plus forte baisse
(respectivement -2 pts et -3 pts depuis 2010). Le segment des pièces techniques,
qui dégage la plus forte valeur ajoutée, obtient à l’inverse la plus faible marge. Cela
s’explique par un poids plus fort des salaires, compte tenu d’une part importante de
cadres et d’ingénieurs dans les effectifs.
Taux de Marge brute d'Exploitation (EBE/CAHT)
Source : INSEE.
10%
8%
8,0
7,9
6%
2010
2011
2012
10,0
7,0
6,0 6,0
5,3
4%
8,3
7,0
6,5
7,0
5,8
5,0
4,7
4,5
4,0
4,0
3,0
14
2%
0%
Ensemble
Plasturgie
Plaques,
feuilles, tubes
et profilés
Emballages
Construction
Pièces
techniques
Produits
divers
Taux d’investissement
La Fédération de la Plasturgie et des Composites constate cependant une
augmentation du taux d’investissement qui s’élève à 13,7% en 20123. Il se
rapproche ainsi de la moyenne de l’industrie.
15%
14,7%
13 ,3%
10%
14,0%
13,7%
Taux d'investissement
(immobilisations corporelles)
Source : INSEE.
5%
0%
2011
2012
Industrie manufacturière
Ensemble Plasturgie
Les segments réalisant des produits à moindre valeur ajoutée (emballages et
produits semi-finis), sont des activités à forte composante capitalistique et les plus
productives de la plasturgie.
Alors que les autres segments augmentent ou maintiennent leur effort
d’investissement, le secteur des emballages perd plus de 3 pts en 2012.
3. taux d’investissement = investissements corporels / VAHT.
Taux d'investissement par secteur d'activité (immobilisations corporelles)
Source : INSEE.
Produits divers
Pièces techniques
Construction
Emballages
Plaques, feuilles, tubes et profilés
Ensemble Plasturgie
Industrie manufacturière
2011
2012
6%
8%
10%
12%
14%
16%
18%
20%
22%
Selon les données Eurostat 2008-2011, les plasturgistes français sont parmi
ceux qui dépensent le plus en valeur pour la protection de l’environnement en
Europe, à égalité avec l’Allemagne. En particulier, la France dans la période 20082011 est le pays qui investit le plus pour les équipements anti-pollution.
Sur la période, les plasturgistes français ont investi 0,4% de leur CA pour la protection
de l’environnement, soit 2 fois plus en pourcentage que les concurrents allemands
et 1,5 fois plus que les italiens. Cela illustre le handicap de compétitivité créée par
des transpositions nationales différentes du droit européen.
140 en m€
Investissement
dans la protection
de l'environnement
cumul 2008-2011 (m€)
120
100
80
60
Source : Fédération de la Plasturgie
et des Composites, sur base Eurostat.
40
20
Allemagne
France
Espagne
Italie
Royaume-Uni Belgique Rép. Tchèque
Pologne
Malgré la conjoncture difficile, les plasturgistes français portent également leurs
efforts sur l’investissement en R&D, qui s’élève à près de 4% du CA en 2011.
Le taux de R&D interne de la plasturgie est légèrement supérieur à la moyenne
de l’industrie manufacturière, cependant le taux global reste inférieur.
En effet, d’une part, en tant qu’industrie sous-traitante, la plasturgie a servi de
tampon pour les autres secteurs industriels qui ont pu, eux, maintenir leur effort.
Avec la pression mise sur leurs prix, les plasturgistes ont dû préserver leur santé
financière au détriment des investissements.
D’autre part, la part de R&D financée par l’Etat est 6 fois moins importante pour les
plasturgistes par rapport à la moyenne de l’industrie. Cette inégalité de traitement
défavorise bien évidemment un maillon essentiel de l’industrie française, la plasturgie
étant en amont de nombre d’industries. Le projet du Centre Technique Industriel de
la Plasturgie et des Composites a notamment vocation à corriger cette situation.
Fab. prod.
en caoutchouc
et en plastique
Industrie
Manufacturière
Dépenses totales intérieures de R&D
3,4%
3,2%
Dépenses extérieures du secteur
(sous-traitance)
0,4%
1,0%
Total Dépenses Recherche
3,9%
4,3%
dont Dépenses de R&D financées par l’Etat
1,5%
9,1%
% R&D / CA 2011
Source : INSEE.
15
Le taux d’endettement
Malgré la hausse des investissements l’année précédente, le taux d’endettement
des plasturgistes atteint 38% du total des actifs en 2012, soit une baisse de 11%
par rapport à 2011. Ce taux correspond à un niveau acceptable, et se situe dans
la moyenne de l’industrie manufacturière, estimée par la Banque de France à 38%
en 2012.
Taux moyen d’endettement dans la plasturgie- 2012
<1 an
1-5 ans
>5 ans
TOTAL
Plaques, feuilles,
30%
2%
0%
33%
tubes et profilés
Emballages
32%
5%
1%
38%
Construction
36%
5%
1%
42%
Pièces techniques
37%
6%
0%
43%
Produits divers
21%
3%
1%
25%
33%
5%
1%
38%
Ensemble plasturgie
38%
Taux d’endettement
Source : Fédération de la Plasturgie et des Composites, sur base Diane-BvD.
87% des dettes des plasturgistes sont à court terme, et concerne donc des
besoins de trésorerie. Cela implique une double évidence.
Tout d’abord, les entreprises ont recours aux fonds propres pour financer leurs
investissements. Selon la Banque de France, le niveau des crédits disponibles
pour les entreprises n’a pas baissé. En revanche, les conditions d’accès à ces
crédits restent difficiles. Il n’existe pas encore en France de véritables modèles de
financement alternatifs au système bancaire pour les PME.
16
Ensuite, les plasturgistes ont préféré profiter de 2012 afin de redresser la trésorerie
de leurs entreprises et faire face à d’éventuelles difficultés.
L’endettement des entreprises du secteur pourrait évoluer sur les prochaines années.
En effet, une majorité de plasturgistes annoncent des projets d’investissement, pour
maintenir ou renforcer leurs positions concurrentielles.
Conjoncture
Activité économique
Les plasturgistes ont montré un optimisme affirmé lors du premier semestre 2014,
après une année 2013 mouvementée. L’Observatoire économique de la Plasturgie1
indique un retour en territoire positif pour la première fois depuis 2011.
En revanche, à l’image de l’ensemble de l’économie française, l’embellie a été
de courte durée. Depuis juillet, la reprise s’est déjà arrêtée, et les plasturgistes
anticipent une activité stable d’ici la fin d’année 2014, et moins bonne qu’en 2013
en comparaison mensuelle. Ce contexte à nouveau défavorable se manifeste déjà
par plusieurs effets, dont une contraction des prix de vente des plasturgistes, une
visibilité sur l’activité de moins en moins bonne, et des mauvaises pratiques de la
part des clients qui se font plus fortes (délais de paiement abusifs, etc.).
Evolution de l'activité du mois
par rapport au mois de l'année précédente 2011-2014
Source : Observatoire économique de la Plasturgie (enquête mensuelle de conjoncture auprès des industriels),
Fédération de la Plasturgie et des Composites.
En hausse
Stable
Solde d'opinion
+50%
+40%
34% +30%
+20%
+10%
0%
23% -10%
-20%
-30%
43% -40%
-50%
En baisse
05.2011
06.2011
07.2011
08.2011
09.2011
10.2011
11.2011
12.2011
01.2012
02.2012
03.2012
04.2012
05.2012
06.2012
07.2012
08.2012
09.2012
10.2012
11.2012
12.2012
01.2013
02.2013
03.2013
04.2013
05.2013
06.2013
07.2013
08.2013
09.2013
10.2013
11.2013
12.2013
01.2014
02.2014
03.2014
04.2014
05.2014
06.2014
Opinion des plasturgistes
100%
90%
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
En lien avec ce retournement conjoncturel, l’ensemble des composantes du climat
des affaires dans la plasturgie sont de nouveau en baisse après un début 2014
satisfaisant. Il est à noter que les indicateurs financiers sont toujours sous tension,
même quand l’activité s’améliore. Cela est caractéristique d’un secteur composé
majoritairement de PME sous-traitantes.
Climat des affaires dans la Plasturgie
Sources : Observatoire économique de la Plasturgie (enquête mensuelle de conjoncture auprès des industriels),
Fédération de la Plasturgie et des Composites.
Solde d'opinion
+30%
Evolution de l'activité/mois précédent
Emploi
Taux de marge
Trésorerie
+20%
+10%
0%
-10%
-20%
07.2014
06.2014
05.2014
04.2014
03.2014
02.2014
12.2013
01.2014
11.2013
10.2013
09.2013
08.2013
07.2013
06.2013
05.2013
04.2013
-30%
Nonobstant ce manque de visibilité, les plasturgistes parient sur l’avenir et sont prêts
à investir en 2014 pour regagner en compétitivité : 75% des plasturgistes ont des
projets d’investissements en 2014.
1. Enquête mensuelle de conjoncture réalisée par la Fédération de la Plasturgie et des Composites.
En hausse
17
Prévisions de l'emploi
pour le 2e semestre 2014
Prévisions d'investissement
pour le 2e semestre 2014
Investissements
matériels + immatériels
19% Hausse
65% Stable
Aucun
17%
27% investissement prévu
Investissements 8%
immatériels
16% Baisse
48%
Investissements matériels
Source : Observatoire économique de la Plasturgie (enquête mensuelle de conjoncture auprès des industriels),
Fédération de la Plasturgie et des Composites.
Les indicateurs d’activité INSEE et Banque de France illustrent la reprise identifiée
par les plasturgistes, démarrée fin 2013 et poursuivie lors du 1er semestre 2014.
Ils soulignent également le coup d’arrêt marqué en juillet.
Activité de la Plasturgie - 2011-2014
Sources : INSEE, Banque de France.
Taux d'utilisation
des capacités de production
Indice de production
INSEE (base 100 - 2010)
90%
110
85%
07.2014 105
78%
80%
100
95
75%
98
70%
90
07.2014
85
En
07.2014
05.2014
03.2014
01.2014
11.2013
09.2013
07.2013
05.2013
03.2013
01.2013
11.2012
09.2012
07.2012
05.2012
03.2012
01.2012
11.2011
09.2011
07.2011
05.2011
03.2011
01.2011
65%
Dans une perspective plus longue, la plasturgie n’a toujours pas digéré la crise.
Le secteur a perdu 10 pts de production depuis 2008. Et sa santé ne s’est guère
améliorée par rapport au plus fort de la tourmente.
18
Evolution de la production Plasturgie 2004-2014
Indice de production
INSEE (base 100 - 2010)
Source : INSEE.
120
06.2004-09.2008
10.2008-03.2010
04.2010-07.2014
115
110
Moyenne 109
Moyenne 95
105
Moyenne 99
100
95
90
85
En
01.2014
07.2014
01.2014
07.2013
01.2013
07.2012
01.2012
07.2011
01.2011
07.2010
01.2010
07.2009
01.2009
07.2008
01.2008
07.2007
01.2007
07.2006
01 .2006
07.2005
01.2005
07.2004
80
Au niveau macroéconomique2, l’indice Markit PMI relatif à l’industrie manufacturière
de la zone UE enregistre une lente et constante baisse depuis le début 2014, signe
d’une croissance de plus en plus ralentie. La France, après un début d’année
dynamique, enregistre un fort recul qui la met à la traîne de la zone euro. Les
prévisions laissent entrevoir une stabilité de l’activité fin 2014.
Indice Markit PMI - Industrie manufacturière
Europe
2. >50 : croissance de l’activité ; <50 : contraction de l’activité
09.2014
08.2014
07.2014
06.2014
05.2014
04.2014
03.2014
02.2014
01.2014
12.2013
11.2013
France
10.2013
09.2013
42
08.2013
Source : MARKIT.
56 Indice
54
52
50
48
46
44
E
A l’image des chiffres de la croissance française régulièrement revus à la baisse,
la nette reprise envisagée début 2014 n’a été qu’un léger mouvement haussier
temporaire, d’autant plus que les derniers mois de l’année vont souffrir de la
comparaison avec ceux de la fin 2013. Avec ce regain d’activité enregistré début
2014, et cette dynamique qui s’essouffle sérieusement au cours du 2e semestre,
la plasturgie devrait connaître au global une croissance molle sur l’ensemble de
l’année de +1% (estimation Fédération de la Plasturgie et des Composites).
Indicateurs financiers
Les taux de marge des plasturgistes demeurent sous pression. Cependant, si 25%
des industriels signalent un taux de marge en baisse en juillet 2014, ils étaient plus
de 30% en septembre 2013. Cela traduit une stabilisation des marges pour 70%
des plasturgistes depuis début 2014 (Source : Observatoire Economique de la
Plasturgie).
Etant une des principales industries sous-traitantes en France, la plasturgie pâtit
de conditions d’exercice difficiles relatives à cette situation. 30% des plasturgistes
signalent une trésorerie en baisse en juillet 2014. En particulier, la trésorerie des
entreprises est mise à mal par des délais de paiement longs, voire abusifs. Ainsi ¼
des plasturgistes connaissent des comportements abusifs sur les délais de paiement
(>60 jours).
< 45 jours
> 60 jours
28%
17%
Délais de paiement
Clients de la Plasturgie
Juillet 2014
55% 45-60 jours
Source : Observatoire économique de la Plasturgie
(enquête mensuelle de conjoncture auprès des industriels),
Fédération de la Plasturgie et des Composites.
19
Prix des matières
Les performances de la plasturgie restent fortement altérées par l’instabilité à
court terme des prix des différentes matières plastiques. Depuis 2 ans, les prix des
matières premières oscillent avec une amplitude de 20% ce qui, étant donné leur
poids, entraîne des hausses ou des baisses des coûts totaux de +-5% pour les
plasturgistes.
De manière générale, ces prix sont plus résistants à la baisse que leur sous-jacent.
Cela se vérifie à la rentrée 2014, alors que le prix du Brent est descendu sous
les 100 $ le baril et a ainsi perdu plus de 15%.
Evolution des prix des matières plastiques
Source : Baromètre matières - Fédération de la Plasturgie et des Composites.
+20%
PEBD
PEBD-L
+10%
PEHD injection
PEHD soufflage
PP homo
PP copo
0%
PVC émulsion
PVC suspension
PS cristal
-10%
PS choc
PET "bottle grade"
PC
06.2014
03.2014
12.2013
09.2013
06.2013
03.2013
12.2012
09.2012
06.2012
-20%
Malgré leur forte volatilité, les prix des matières sont plus contenus par rapport
à l’instabilité qui a caractérisé les périodes précédentes. Cette stabilité a eu des
répercussions plutôt positives sur la production de la plasturgie française. Il semble
en effet que la volatilité des prix désorganise l’activité des plasturgistes, la pénalisant
(ce qui se traduit par un décrochage avec le reste de l’industrie). Au contraire la
plasturgie a réduit en 2014 l’écart qui la séparait de l’industrie manufacturière, alors
que les prix se sont stabilisés.
A plus long terme, c’est dans cette stabilité des prix que réside le vrai avantage
concurrentiel des plasturgistes américains. Ils devraient bénéficier de l’effet gaz de
schiste, qui tend à geler les prix matières aux USA parce qu’ils sont indexés sur le
gaz. A l’inverse, les prix matières sont indexés sur le pétrole pour le reste du monde,
et les tensions géopolitiques grandissantes notamment au Moyen-Orient, pourraient
déclencher une nouvelle période de forte volatilité des prix.
Comparaison Activité de la Plasturgie et Prix matières
Sources : Fédération de la Plasturgie et des Composites, INSEE.
Evolution de la production
(base 100 - 2010)
Evolution du prix des matières
(volatilité)
20
Production plastique
Production industrie manufacturière
04.2014
01.2014
10.2013
07.2013
04.2013
01.2013
10.2012
0
07.2012
85
04.2012
20
01.2012
90
10.2011
40
07.2011
95
04.2011
60
01.2011
100
10.2010
80
07.2010
105
04.2010
100
01.2010
110
Indice de volatilité
Marchés clients
Comme 80% de sa production est absorbée pour la production d’autres industries,
la plasturgie dépend fortement, plus que d’autres activités, de secteurs donneurs
d’ordre.
Automobile Aéronautique Agroalim. Cosmétique Construction Electronique
Energie
Santé
Textile
2014
2015
en hausse
stable
en baisse
Source : Fédération de la Plasturgie et des Composites
Les marchés clients les plus actifs dans les deux prochaines années seront
probablement ceux qui sont directement liés aux matériaux composites.
Dans le détail, l’aéronautique montre déjà depuis quelques années une progression
remarquable, grâce au savoir-faire et à l’innovation des entreprises françaises.
Le marché de la santé devrait poursuivre son développement, soutenu par le
vieillissement de la population et l’introduction des composites dans sa production.
L’automobile s’est repris en 2013 et continue sur sa lancée en 2014.
Grippé en 2014,à l’instar du secteur cosmétique, l’agroalimentaire pourrait même
reculer en 2015, avec une consommation des ménages rognée par les prélèvements
fiscaux, et pourrait souffrir d’interventions gouvernementales et des inquiétudes
environnementales relatives aux emballages plastiques.
La situation devrait demeurer très compliquée dans le secteur du BTP, où la demande
n’a jamais pu reprendre après la dernière crise économique.
International
La plasturgie française dans le Monde
La France présente une des plus importantes industries plasturgistes au monde.
Avec un chiffre d’affaires de 29 Mds d’€ en 2012, elle constitue environ 4% de la
plasturgie mondiale.
La France occupe en 2012 la 6e place du classement mondial des plasturgistes,
derrière les principaux concurrents européens (Allemagne et Italie), et les géants de
l’économie mondiale (Chine, USA, et Japon).
Principaux pays plasturgistes par CA - 2012
Source : Fédération de la Plasturgie et des Composites.
Chine
États-Unis
Allemagne
Japon
Italie
France
Turquie
Corée du Sud
Brésil
Royaume-Uni
Russie
Inde
CA en Mds€
4%
6e
CA mondial
815 Mds€
0
50
100
150
200
250
La France est le premier pays au monde en termes de CA dégagé par tonne de
matière plastique consommée (environ 6 500 €/t). En effet, contrairement à d’autres
pays comme la Chine ou le Japon, la plasturgie française est orientée davantage
vers des productions à haute valeur ajoutée.
Classement mondial par création de valeur - 2012
Source : Fédération de la Plasturgie et des Composites.
1er
France
Royaume-Uni
États-Unis
Allemagne
Italie
Japon
Corée du Sud
Espagne
Inde
Russie
Chine
Brésil
Turquie
CA dégagé par tonne 0
de matière (en €)
1 000
2 000
3 000
4 000
5 000
6 000
7 000
Maintenir ce positionnement représente un enjeu fondamental dans l’avenir. L’Asie,
et la Chine en particulier, pèsent de plus en plus sur les équilibres de la plasturgie
mondiale, avec des taux de croissance moyens à double chiffre. Selon les estimations
de la Fédération de la Plasturgie et des Composites, l’Asie figurait comme le premier
producteur mondial de produits plastiques, avec une part de 37% du marché en
2012. L’Europe suit, avec une production de 28% du total. Elle est cependant
menacée par le potentiel de croissance de l’Amérique, qui bénéficie de l’exploitation
massive du gaz de schiste aux Etats-Unis.
21
Face à la croissance des autres régions, la plasturgie européenne doit faire face avec
des investissements toujours plus importants dans la recherche et l’innovation.
Répartition du CA mondial
Source : Fédération de la Plasturgie et des Composites.
11%
24%
10%
24%
2013
4%
24%
20%
Europe (hors France)
France
Asie
Amérique
Autres
3%
2016
43%
37%
D’ici 2016 le marché de la plasturgie va sensiblement évoluer : l’Europe perdra 5%
de part de marché au bénéfice de l’Asie, alors que l’Amérique maintiendra son poids
grâce à l’exploitation du gaz de schiste.
La concurrence européenne
La filière française du plastique représente un chiffre d’affaires de 41 Mds€ en
2012. Les transformateurs en sont la composante principale, avec une répartition
de 73% du CA.
Composition des filières Plastiques - 2012
Source : Fédération de la Plasturgie et des Composites, Ambrosetti et GTAI.
92
80%
40%
22
Allemagne
50%
Italie
60%
France
70%
Mds€
42
Mds€
30%
41
20%
Mds€
10%
0%
Transformateurs
Producteurs
Recyclage
Machines
et moulistes
L’Allemagne, premier transformateur de plastique en Europe, concentre davantage
sa filière vers la production de matière et sur le recyclage. Cela permet aux
transformateurs allemands de réduire le coût de la matière première et de préserver
leur compétitivité.
La plasturgie française souffre de l’augmentation du coût du plastique et de sa non
répercussion sur les prix de vente. Depuis 2000, les prix des produits plastiques
ont augmenté de 23% en Italie, 16% en Allemagne et seulement 13% en France.
Dans la même période, les matières plastiques ont connu une hausse du prix
de 62% en Europe, ce qui a eu pour effet d’obérer la compétitivité des
plasturgistes français.
Prix de vente des biens plastiques
110
Allemagne
Italie
France
105
100
62%
d'augmentation du prix
des matières plastiques
depuis 2000.
13%
d'augmentation du prix
des biens plastiques
depuis 2000 en France.
95
90
0
01.2001
01.2005
01.2010
01.2014
Sources : INSEE, ISTAT,
DESTAT - base 2010.
Le commerce international
La France s’ouvre de plus en plus au commerce international.
Selon les Douanes, les exportations augmentent de
3,1% en 2013 en atteignant 7,4 Mds€ en 2013.
coBala
mmnc
erce
ial
e
i on
s
7,4 Mds€
rta
t
po
Ex
Le taux d’export du secteur progresse ainsi de
1pt, s’établissant à 26% du chiffre d’affaires.
Par rapport au CA du secteur en baisse, cela
démontre l’importance de l’export dans la
performance des entreprises, avec notamment la
possibilité de diversifier le risque pays.
+3%
+2 pts
26%
du CA
Les importations progressent plus lentement, le taux
de couverture s’améliore de 2 pts, s’établissant à 69%
en 2013.
Source : Fédération de la Plasturgie
et des Composites, sur base Douanes.
Plusieurs facteurs expliquent ce déficit de la balance commerciale :
- au niveau macroéconomique : la délocalisation de production à moindre valeur
ajoutée depuis les années 2000, et un taux de change euro/dollar défavorable
même si un rééquilibrage est en cours ;
- au niveau des entreprises : à l’image des PME françaises, les plasturgistes ne
sont pas toujours disposés à partir à l’export. Cela nécessite une vraie réflexion
sur son positionnement marché et une prise de risque forte (restructuration en
interne, investissements qui ne sont pas rentables à court terme, etc.).
Le segment des pièces techniques est le moteur des exportations en 2013, avec
une augmentation de +5,7%.
Exportations 2013 par produit et par région
Source : Fédération de la Plasturgie et des Composite, sur base Douanes.
7%
35%
33%
Produit
8%
73%
Région
27%
6%
6%
6%
2%
24%
Plaques, feuilles, tubes et profilés (+2%)
Emballages (+1,5%)
Construction (+1%)
Autres articles (+5,7%)
UE (+3%)
Autres EUR (+4%)
Afrique (+9%)
Amérique (0%)
Asie/Australie et
Océanie (+7%)
Proche-Orient et
Moyen-Orient (-7%)
Les plus gros clients de la plasturgie française restent inchangés par rapport à
2012. 73% des exportations se font au sein de l’Union Européenne. Même si
les volumes sont faibles, les exportations vers l’Asie et l’Afrique sont en plein essor
(+10% dans chaque zone).
TOP 5 EUROPE
Allemagne
Royaume-Uni
Belgique
Italie
Espagne
TOP 5 HORS EUROPE
Suisse
USA
Turquie
Tunisie
Chine
2013
1 262 090 446
693 470 200
681 003 479
647 311 058
628 988 709
Var 12/13
1%
4%
1%
7%
2%
% du total
17%
9%
9%
9%
8%
2013
262 544 544
250 364 618
120 417 461
113 968 302
112 041 078
Var 12/13
7%
4%
-1%
10%
0%
% du total
4%
3%
2%
2%
2%
52,61%
11,55%
Source : Douanes.
23
Parallèlement, la structure des importations reste de même assez stable.
Il semblerait cependant que les pays de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient
puissent devenir des zones de substitution aux pays d’Asie, en capitalisant sur leur
double proximité avec des capacités de production de matières et avec le marché
européen.
Importations 2013 par produit et par région
Source : Fédération de la Plasturgie et des Composite, sur base Douanes.
33%
14%
38%
Produit
9%
77%
Région
20%
23%
4%
3%
1%
1%
Plaques, feuilles, tubes et profilés (0%)
Emballages (+2%)
Construction (-1%)
Autres articles (+1%)
UE (+1%)
Autres EUR (-1%)
Afrique (+4%)
Amérique (0%)
Asie/Australie et
Océanie (-2%)
Proche-Orient et
Moyen-Orient (+8%)
Les importations provenant de l’Allemagne, de l’Italie et de la Chine comptent
pour 45% des importations totales. 84% du déficit de la balance commerciale
de la plasturgie française dépend de ces trois pays.
Les importations provenant de Chine sont essentiellement des produits à
consommation courante, à basse valeur ajoutée, à cause de leurs faibles coûts de
production. La taille des importations de l’Italie et de l’Allemagne est due notamment
à la proximité de ces pays et à l’importance de leurs marchés.
24
Composition des importations Allemagne, Chine, Italie (en M€)
1 200
Source : Douanes.
1 000
800
600
Plaques, feuilles,
tubes et profilés
Emballages
Construction
Autres articles
400
200
0%
Allemagne (+1%)
Chine (-5%)
Italie (-8%)
Matières premières
Total
Achats matières 2013
(en valeur)
Europe
92%
France
38%
Au global, les plasturgistes effectuent 62% de
leurs achats matières hors de France, cependant
ces achats sont réalisés à 92% en Europe. Etant
donné l’ouverture de capacités de production au
Moyen-Orient et aux Etats-Unis, les plasturgistes
pourraient diversifier leur sourcing à moyen terme,
notamment pour les matières dites de commodité.
Cela irait de pair avec la spécialisation progressive
des producteurs présents en Europe vers des
matières plus techniques.
L’Allemagne, la Belgique et les Pays-Bas sont les 3 principaux pays exportateurs
en France, et représentent ensemble 60% des importations françaises de matières
plastiques.
Emploi
dans la plasturgie
Les effectifs de la plasturgie représentaient environ 129 150 salariés en 2013, soit
4,4% des effectifs totaux de l’industrie manufacturière.
Les effectifs du secteur sont en baisse de 2,3% en 2013. Depuis 2011, il tend
à perdre entre 0,5 et 1 pt d’effectifs supplémentaires par rapport à l’industrie
manufacturière.
Sur les 5 dernières années, la plasturgie a perdu 13% de ses effectifs, ce qui se situe
dans la moyenne des autres secteurs manufacturiers.
Cette diminution des effectifs est évidemment due à la situation conjoncturelle de
l’Hexagone et à l’essor de l’industrie manufacturière des pays émergents. La perte
des effectifs provient notamment des disparitions d’entreprises, plutôt que des
licenciements.
En effet, les plasturgistes cherchent à garder les compétences internes le plus
longtemps possible, les talents n’étant pas faciles à remplacer : les salariés de la
plasturgie comptent 14 ans d’ancienneté en moyenne.
Evolution des effectifs
Source : Fédération de la Plasturgie et des Composites, sur base ACOSS.
155
150
Effectifs (milliers)
Variation annuelle 0%
-1,0%
149
-1,7%
145
- 1%
-1,9%
-1,8%
-2,3%
140
- 2%
- 3%
139
135
136
130
25
- 4%
135
- 5%
132
129
125
120
- 6%
- 7%
-7,1%
115
2008
2009
- 8%
2010
2011
2012
2013
Si le nombre des effectifs a diminué, cela n’a pas impliqué une plus mauvaise
performance économique des entreprises. Le CA par employé a augmenté d’environ
10% depuis 2008. Après une inflexion due à la soudaineté de la crise économique,
il connaît un taux de croissance annuel moyen de 4% depuis 2009.
Si les entreprises tentent de maintenir leurs effectifs, le manque de visibilité sur leur
activité les dissuade de recruter lorsque le CA tend à repartir : la flexibilité du travail
est bien moindre que celle du CA.
Les plasturgistes se sont donc adaptés en menant des stratégies proactives
d’amélioration de la productivité.
Evolutions comparées du CA et des effectifs
Source : Fédération de la Plasturgie et des Composites.
110%
CA/employé
105%
100%
95%
CA
90%
Effectifs
85%
80%
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
Parallèlement, les plasturgistes ont recours aux contrats à temps partiel, afin de se
laisser plus de flexibilité dans une conjoncture incertaine. La part du temps partiel
s’élève à 5,7% du total en 2012.
Le secteur emploie moins systématiquement le temps partiel que le reste de
l’industrie manufacturière.
8%
Part du temps partiel
sur la totalité des effectifs
7,1%
6%
6,4%
(ETP)
5,7%
5,3%
4%
2011
Source : INSEE.
Industrie manufacturière
Plasturgie
2012
La répartition des effectifs dans les différentes productions reste substantiellement
inchangée par rapport aux années précédentes.
Structure des effectifs
par secteurs - 2013
8% 13%
Source : Fédération de la Plasturgie et des Composites,
sur base INSEE.
35%
23%
21%
Plaques, feuilles, tubes et profilés
Emballages
Construction
Pièces techniques
Autres produits de consommation courante
La baisse des effectifs la plus significative a été dans le secteur des pièces de
consommation courante. La hausse du coût des matières premières a rendu les
productions de pièces à moindre valeur ajoutée moins rentables par rapport à celles
produites à l’étranger.
Evolution des effectifs
26
2011/2012
-3%
-1%
-3%
-1%
-4%
Plaques, feuilles, tubes et profilés
Emballages
Construction
Pièces techniques
Autres produits de consommation courante
2012/2013
-2%
-2%
-3%
-2%
-3%
Source : Fédération de la Plasturgie et des Composites, sur base ACOSS.
Les métiers de la plasturgie évoluent progressivement. Face à une concurrence
toujours plus forte, les plasturgistes renforcent leurs organigrammes avec des
fonctions spécialisées, dans le marketing-commercial, la R&D et les services support.
C’est la traduction de leurs investissements croissants dans leur positionnement et
la différenciation de leurs produits.
Par ailleurs, les emplois liés à la QHSE sont en nette augmentation.
54%
Répartition
des fonctions
(2012)
Source : Observatoire de la Plasturgie.
12%
Production
10%
Support
Logistique
7%
7%
R&D
5%
5%
QHSE
Marketing-Commercial Maintenance (MEO)
De fait, la plasturgie est un secteur riche et très actif.
Elle englobe au total 60 métiers différents, et connaît
un turn-over moyen de 13% des effectifs par an1.
1. Source : Observatoire de la Plasturgie
Evolution 2008/2012
< 0%
0-5%
≥ 5%
60
métiers
Les emplois par région
Les poids des différentes régions, mesurés en termes de nombre d’effectifs, restent
substantiellement inchangés, avec une présence de la plasturgie sur l’ensemble
du territoire national.
Les régions qui réussissent à maintenir leur niveau d’emploi sont le Centre,
la Haute- Normandie, et la région PACA qui progresse dans le secteur de
l’Emballage. Rhône-Alpes, Auvergne, Midi-Pyrénées et Limousin résistent mieux
que la moyenne nationale (-2,3%).
Région
Effectif
régional
2013
Rhône-Alpes
20 982 -1,2%
16,3%
10%
20%
15%
46%
10%
Pays-de-Loire
15 629 -2,8%
12,1%
10%
11%
38%
36%
5%
Centre
8 377
-0,6%
6,4%
16%
22%
16%
35%
11%
Nord
Pas-de-Calais
8 064
-4,7%
6,3%
11%
23%
13%
47%
6%
Bretagne
7 302
-2,5%
5,7%
9%
23%
39%
24%
5%
Picardie
7 022
-2,7%
5,5%
19%
17%
8%
50%
6%
Haute-Normandie
6 788
-0,2%
5,3%
14%
58%
12%
9%
7%
Ile-de-France
6 270
-5,6%
4,9%
8%
21%
13%
38%
20%
Alsace
5 882
-3,7%
4,6%
19%
15%
26%
36%
5%
Franche-Comté
5 826
-4,6%
4,5%
4%
22%
4%
63%
7%
Auvergne
5 340
-1,1%
4,1%
30%
44%
3%
15%
8%
Lorraine
4 782
-2,6%
3,7%
22%
14%
27%
35%
2%
Champagne
3 887
-7,7%
3,0%
20%
25%
26%
24%
4%
Bourgogne
3 883
-5,7%
3,0%
9%
52%
12%
19%
8%
Aquitaine
3 575
-3,6%
2,8%
23%
22%
28%
17%
11%
Poitou Charentes
3 265
-2,2%
2,5%
6%
14%
49%
24%
7%
PACA
3 245
14,8%
2,6%
8%
26%
25%
31%
10%
Midi-Pyrénées
3 071
-1,1%
2,4%
15%
27%
29%
22%
7%
Basse-Normandie 3 024
-3,2%
2,4%
2%
27%
23%
37%
12%
Languedoc
Roussillon
1 730
-5,5%
1,3%
14%
28%
26%
14%
18%
776
-0,8%
0,6%
13%
14%
24%
48%
2%
Limousin
Evol.
2012
2013
Poids Plaques, Emballages Eléments
Pièces
Autres
de la feuilles,
pour la techniques produits
région tubes et
construction
profilés
Source : Fédération de la Plasturgie et des Composites, sur base ACOSS (hors DOM-TOM et Corse).
27
Répartition des effectifs et des établissements de la plasturgie
Source : Fédération de la Plasturgie et des Composites, sur base ACOSS.
NORD
PAS-DE-CALAIS
8 064
190
PICARDIE
HAUTENORMANDIE
BASSENORMANDIE
6 836
110
3 024
89
7 021
136
LORRAINE
CHAMPAGNE
ARDENNE
ÎLE-DE-FRANCE
6 270
302
PAYS-DE-LOIRE
15 629
309
5 882
116
3 913
90
BRETAGNE
7 302
145
ALSACE
4 782
111
CENTRE
BOURGOGNE
8 201
187
3 883
107
FRANCHE
COMTÉ
5 826
156
POITOUCHARENTES
3 265
10
LIMOUSIN
RHÔNE-ALPES
AUVERGNE
776
38
5 340
153
20 982
688
AQUITAINE
3 575
115
28
MIDI-PYRÉNÉES
3 071
111
RÉGIONS
Effectifs
Établissements
Effectifs < 4 000
Effectifs de 4 000 à 8 000
Effectifs > 8 000
LANGUEDOC
ROUSSILLON
1 730
106
PROVENCE
CÔTES-D’AZUR
3 245
164
CORSE
136
7
Déchets plastiques :
passer de l’économie linéaire
à l’économie circulaire
Le passage de l’économie linéaire « extraire-fabriquer-utiliser-jeter » à l’économie
circulaire où les déchets sont des ressources à travers un fonctionnement en boucle
fermée de matières, nécessite un véritable changement de modèle économique.
Cette évolution qui se joue au niveau mondial s’appuie sur de multiples leviers,
économiques, financiers, techniques, organisationnels mais aussi réglementaires.
L’industrie de la plasturgie s’inscrit parfaitement dans ce mouvement et s’est fixé
comme objectif la valorisation à 100% des déchets plastiques à l’horizon 2020.
Matières premières
Conception
Recyclage
Production
Refabrication
Déchets
résiduels
Collecte
Eco
nomie circulaire
Consommation,
utilisation, réemploi,
réparation
29
Distribution
Dans un contexte de raréfaction des ressources d’origine fossile et de renchérissement
du coût de l’énergie, le recyclage et la valorisation énergétique des déchets
plastiques sont plus que jamais des enjeux forts pour l’industrie de la plasturgie et
constituent les solutions les plus pertinentes afin de découpler la consommation des
ressources de la croissance du PIB tout en assurant la réduction des impacts sur
l’environnement.
Le recyclage contribue à augmenter l’offre de matières premières et à sécuriser les
approvisionnements de l’industrie de la plasturgie. Cette contribution ne cesse de
croître depuis une dizaine d’années, mais la progression n’est pas suffisamment
rapide comparativement aux pays d’Europe du Nord.
Avec un taux de recyclage moyen d’environ 20 %, contre plus de 26% en Europe, la
France se positionne comme un des pays européens présentant les moins bonnes
performances pour le recyclage de ses déchets plastiques. Cela s’explique par une
structure du marché particulièrement atomisée au niveau du recyclage et en aval
de la chaîne, ou encore le caractère économiquement peu compétitif du recyclage
matière par rapport à l’exportation ou à la mise en décharge. Par ailleurs, les
marchés du recyclage ont été confrontés depuis deux décennies à des évolutions
rapides et structurantes liées d’une part à l’augmentation et à la volatilité accrue
des prix des matières vierges et de l’énergie et d’autre part au renforcement des
réglementations environnementales relatives aux déchets (déchets d’emballages,
VHU, DEEE, déchets du BTP, etc.).
Taux global de valorisation des déchets plastiques
post-consommation en France entre 2007 et 2012
70%
Sources : Plastics Europe, Fédération de la Plasturgie et des Composites.
60,5
62
42,3
41,2
42
38,6
40,2
39,5
38
16
17,5
19,3
60%
54,4
54,7
54,6
50%
45,6
45,3
45,4
38,5
38,3
15,9
16,4
57,7
40%
30%
20%
Valorisation
globale
Valorisation
énergétique
Décharge
Recyclage
20
10%
0%
2007
2008
2009
2010
2011
2012
Afin d’accélérer la migration de la plasturgie vers une logique d’économie circulaire,
la Fédération de la Plasturgie et des Composites avec les autres acteurs de la filière
plastique, les producteurs de matières et les recycleurs, se sont fortement investis
depuis deux ans dans la promotion de la valorisation des déchets plastiques avec
pour objectif « zéro plastique en décharge à l’horizon 2020 ».
Les multiples contacts avec les pouvoirs publics et les principaux acteurs de la chaîne
du recyclage (industriels du déchet, éco-organismes, pôles de compétitivité…) ont
permis de porter haut les messages de notre secteur d’activité et les retombées ne
se sont pas fait attendre. Par ailleurs, l’étude sur l’état des lieux de la chaîne de valeur
du recyclage des plastiques en France lancée fin 2013 par le Comité Stratégique
de Filière « Chimie et Matériaux » doit permettre dès la rentrée 2015 d’identifier des
scénarios d’évolution et des leviers d’action.
Chaîne du recyclage des plastiques
30
Producteurs
de résines
Négociants
Industriels
de la mise
en décharge
Compoundeurs
Régénérateurs
Plasturgistes
Metteurs
en marché
de produits
plastiques
Broyeurs
Collecteurs
Industriels
de la valorisation
énergétique/CSR
Utilisateurs
Producteurs
de déchets
France et Europe : des politiques ambitieuses
de valorisation des déchets plastiques
Au niveau national, le futur Plan Déchets 2020-2025 du Ministère de l’Ecologie, va
dans le sens souhaité par la filière plastique puisqu’il prévoit la réduction de moitié
de la mise en décharge en 2025 par rapport à 2010 avec le développement de la
valorisation matière (recyclage) et de la valorisation énergétique (des fractions non
recyclables via le développement des CSR*) créateur de valeur et d’emplois non
délocalisables en France.
*Combustibles solides de récupération
Au niveau européen, La Commission s’est ouvertement prononcée pour la mise
en place d’une économie circulaire au travers de différentes initiatives telles que
la « Feuille de route pour une Europe efficace dans l’utilisation des ressources »
publiée en 2011, la communication d’août 2014 « Vers une économie circulaire :
programme zéro déchet pour l’Europe » et la révision des directives relatives
aux déchets (emballages, VHU , DEEE…). Concernant les déchets plastiques, la
Commission européenne propose des objectifs ambitieux :
Interdiction de la mise en décharge de tous les déchets recyclables en 2025,
Taux de recyclage des emballages plastiques de 45% en 2020 et 60% en
2025 (il est de 35% aujourd’hui),
Réduction des déchets marins de 13% d’ici 2020 et de 27% d’ici 2030.
Les prix des résines vierges et recyclées globalement
stables en 2013
2013 a été marquée par le retour à la croissance de la production mondiale de
matières plastiques vierges qui a progressé de 4% pour atteindre le seuil des 300
millions de tonnes. La crise de 2008-2009 avait affecté cette production. Cela a
eu pour conséquences l’augmentation des prix de certaines matières vierges et la
manifestation d’un certain intérêt économique pour les matières plastiques recyclées
(à noter, les réticences à leur mise en œuvre diminuaient au fur et à mesure que les
prix des résines vierges montaient).
En 2013, les prix des matières issues du recyclage ont marqué une quasi-stabilité
suivant en cela la tendance des prix des résines vierges qui se sont maintenus à
l’exception du PET dont les prix se sont sensiblement dégradés tout au long de
l’année.
Prix du PEBD vierge et recyclé (€/tonne)
31
2 000
1 500
LDPE film
recycled LDPE film natural
recycled LDPE film dark
recycled LDPE injection
moulding grade black
1 000
500
0
01.2005
07.2006
01.2008
07.2009
01.2011
07.2012
01.2014 Source : PIEweb.
Prix du PEHD vierge et recyclé (€/tonne)
2 000
1 500
HDPE injection moulding
recycled HDPE blow coloured
recycled HDPE injection
moulding grade black
1 000
500
0
01.2005
07.2006
01.2008
07.2009
01.2011
07.2012
01.2014 Source : PIEweb.
Prix du PP vierge et recyclé (€/tonne)
2 000
1 500
PP Copolymer Film
PP Homo black
recycled PP Copo black
1 000
500
0
01.2005
07.2006
01.2008
07.2009
01.2011
07.2012
01.2014 Source : PIEweb.
Globalement, les prix des plastiques recyclés varient en fonction du type de polymère,
de la couleur et de la qualité et présentent une décote de 10 à 50% par rapport aux
prix de la résine vierge. Les prix des résines PET recyclées grade alimentaire font
exception puisqu’en 2013 ils ont dépassé le prix de la matière vierge conséquence
d’une forte demande des principaux fabricants d’emballages alimentaires qui
privilégient de plus en plus le recyclé par rapport au vierge.
Prix du PET vierge et recyclé (€/tonne)
2 000
1 500
recycled PET Pellets-Food Grade FD NWE
PET Bottles Grade FD Europe
recycled PET Bottles Colourless
Post-consumer FD NWE
1 000
500
0
01.2013
12.2013
Source : ICIS.
L’industrie française du recyclage dispose de nombreux
atouts
Le parc français des unités de régénération de déchets plastiques est à la fois
moderne et performant et dispose d’un savoir-faire technologique reconnu en Europe.
De plus, les recycleurs français bénéficient d’un gisement de qualité relativement
homogène leur permettant de produire des résines recyclées répondant aux cahiers
des charges les plus exigeants.
32
Il reste malgré tout des obstacles à la compétitivité de cette industrie que sont
principalement des coûts de mise en décharge des déchets trop faibles, un poids
de la fiscalité trop élevé, une demande insuffisante des secteurs avals, des capacités
unitaires de régénération trop faibles et une R&D perfectible. Face à cette situation il
existe de nombreux leviers d’action tels que :
Améliorer le taux de collecte des déchets plastiques (films polyéthylène,
bouteilles PET…),
Prévenir les fuites hors d’Europe de certains flux de déchets plastiques (films
PE),
Financer la mise en place d’une structure mutualisée de soutien au transfert
de technologies et à la R&D par la création d’un Centre Technique Industriel
(CTI) dédié à la plasturgie,
Mettre en œuvre l’extension de la consigne de tri des déchets d’emballages
ménagers et aider les centres de tri à s’équiper en systèmes de tri
performants,
Etudier l’intérêt de nouveaux schémas de partenariats entre les acteurs des
différents maillons de la filière, afin d’améliorer la compétitivité globale de la
filière,
Définir une stratégie concertée d’optimisation des investissements futurs de
la filière,
Alléger le processus d’évaluation des procédés de recyclage par l’EFSA tout
en permettant de garantir un même niveau d’aptitude au contact alimentaire
du PET recyclé que du PET vierge.
D’ici à 2020, les choix stratégiques tant industriels, organisationnels que
réglementaires qui seront pris vont profondément transformer la filière du recyclage
des plastiques en France et par conséquent l’industrie de la plasturgie. Les
transformateurs entendent participer activement à cette transformation pour en faire
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Champagne-Ardenne, Picardie) Régions Ile-de-France /
Champagne-Ardenne / Picardie - Tél. 01 44 01 16 11
GIP-NORD/PAS-DE-CALAIS Région Nord-Pas-de-Calais
Tél. 03 20 99 46 09
GPA (Groupement Plasturgie Automobile) - Tél. 01 44 01 16 38
GPIC (Groupement de la Plasturgie Industrielle et des Composites)
Tél. 01 44 01 16 40
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Midi-Pyrénées et Territoires d’Outre-Mer - Tél. 02 33 82 82 82
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de l’Ouest) Régions Bretagne / Pays-de-la-Loire / PoitouCharentes - Tél. 02 99 87 42 87
PLASTURGIE GRAND EST Régions Alsace / Lorraine
Tél. 03 88 35 40 63
SFEC (Syndicat Français des Enducteurs Calandreurs et
Fabricants de Revêtement de Sols et de Murs (membre associé))
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