LE RÉVISOR
DU POUVOIR
OU L ’ INSPECTEURDUGOUVERNEMENT
D E N I C O L A S G O G O L
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Mise en scène
Assistante à la
mise en scène
Avec
Scénographie
Costumes
Musiques et chansons
Lumières
Maquillage
Production
LA P IÈC E
e bourgeois Lenglumé se réveille un
beau matin avec un inconnu dans son
lit, une épouvantable gueule de bois,
le soupçon d'être mêlé à un crime et la
perspective embarrassante de témoins à faire
disparaître... En vingt-et-une courtes scènes,
les personnages de cette comédie
considérée dès sa création comme un des
chefs d'œuvres d'Eugène Labiche sont
projetés dans un tourbillon de quiproquos
atteignant des sommets d'absurde et de
drôlerie.
N OT E D’I N TE NT I O N
« Après avoir mis en scène « Un chapeau de paille
d’Italie » et « La cagnotte », « L’affaire de la rue de
Lourcine » sera donc ma troisième incursion dans
l’univers d’Eugène Labiche, troisième voyage dans
ses comédies, dans ses comédies qui sont des
drames, des drames qui font rire, dans lesquels
des hommes sont entraînés par un courant
irrésistible qui les fait se débattre devant des
spectateurs hilares.
À l’image de Fadinard, jeune marié poursuivit par
sa noce et ses anciennes conquêtes à la
recherche d’un « Chapeau de paille » mangé par
son cheval le jour de ces noces ; ou à celle des
habitants de la Ferté-sous-Jouarre venus
dépenser leur « cagnotte » à Paris, Lenglumé et
son compère Mistingue - deux des protagonistes
de « L’affaire de la rue de Lourcine » - vont vivre
un cauchemar en lieu et place d’une journée qui
s’annonçait des plus heureuses.
Ce qui fait la force et l’originalité des œuvres de
Labiche, c’est ce double registre de situations.
Une situation principale, plutôt positive : un
mariage, un voyage à Paris, un jour de baptême…
et une multitude de situations secondaires, très
négatives, avec effet d’accumulation et
d’accélération que certains protagonistes vont
tenter de résoudre pour donner le change à
l’ensemble. Les personnages qui ont quelque
chose à dissimuler, sont obligés de s’entendre
entre eux et jouent une petite comédie au milieu
de la grande.
Le spectateur est témoin de ces petits naufrages
intérieurs, dus à la mesquinerie, à l’égoïsme, à la
suffisance, à la roublardise de ceux qui les
subissent, et complice de l’auteur qui prend soin
de lui communiquer des informations inconnues
des personnages.
Pour éviter de couler dans une tempête qu’ils ont
eux-mêmes provoquée, tous les stratagèmes sont
bons, y compris les plus odieux. Chacune des
solutions trouvées pour résoudre le problème qui
surgit est révélatrice du véritable caractère de
chacun.
Car il s’agit bien d’un « théâtre de caractère » qui
dépeint les travers humains et renvoie une image
à peine déformée des comportements sociaux à
l’image des portraits de « Daumier », célèbre
caricaturiste de l’époque.
La fécondité de Labiche fût prodigieuse. Il écrivait
rapidement et facilement, mais ce travail de
rédaction n’était pas aussi important aux yeux de
l’auteur que le temps passé à observer ses
contemporains.
« L’affaire de la rue de Lourcine » était, dit-on, une
des pièces préférées de Labiche. Elle est pour
nous une machine à jouer et à chanter
« dramatiquement drôle ».
Patrick Pelloquet
C E Q U’E N D IT LA P R E S S E
« Un rythme sans répit, des répliques
cinglantes, des quiproquos à foison, font de
cette fameuse pièce de Labiche une sorte
d’enquête policière qui ne manque pas de
rebondissements, tout en restant une critique
sévère de la petite bourgeoisie de l'époque. »
Ouest France
MERCREDI
15 JUIN
21H30
CHÂTEAU
DU PLESSIS
MACÉ
L’AFFAIRE
DE LA
RUE DE
LOURCINE
D ’ E U G È N E L A B I C H E
© Étienne Lizambard
L