BILAN ET PERSPECTIVES DU PROJET ADEQUA
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- différents types de bâtiments (logements, magasins, bureaux, écoles, hôpitaux, hôtels etc.),
- leur infrastructure d'accès (routes et rues, parcs de stationnement, espaces verts etc.)
- des réseaux (système de distribution d'eau, égout, gestion des déchets, chauffage urbain, etc.).
Il convient également de tenir compte des aspects liés au comportement des résidents
(consommation d’eau et d'énergie, traitement des déchets, pourcentage de tri et de recyclage, etc.) et
des caractéristiques du site (distances de transport, climat, énergies utilisées pour la production
d'électricité et de chauffage urbain, etc.).
Selon la méthodologie de l’ACV (ISO, 1997), les substances puisées et émises dans
l'environnement sont comptabilisées (phase d’inventaire) puis des indicateurs environnementaux sont
déduits pour les quatre phases du cycle de vie du quartier : construction (extraction des matières
premières, production et transport des matériaux), utilisation (chauffage, éventuellement climatisation,
consommation d'eau, etc.), rénovation (remplacement des composants : fenêtres, revêtements des
bâtiments et des rues) et démolition (transport et traitement des déchets).
Il faut noter ici que le terme « rénovation » est employé dans son sens commun et non dans le sens
plus spécialisé de la rénovation urbaine (démolition puis reconstruction d’un ou plusieurs bâtiments).
Cette précision conduit à expliciter l’usage prévu de l’outil dans différentes situations.
Construction d’un nouveau quartier sur un terrain non bâti. Le modèle montre l’influence des
choix de conception sur les impacts prévisibles pendant une durée d’analyse donnée (par exemple 80
ans). Il inclut la fabrication, l’entretien et le remplacement des composants (par exemple le choix de
composants ayant une plus grande durabilité permet de réduire les impacts de « rénovation »), ainsi
que leur fin de vie (mise en décharge, incinération etc.), mais aussi la phase de fonctionnement
(choisir une forme urbaine plus compacte permet de réduire les besoins de chauffage et les impacts
correspondant). Des variantes de conception peuvent être comparées afin de guider les décisions.
Démolition d’un îlot existant et construction de nouveaux bâtiments. Le calcul peut être
effectué en deux phases : la modélisation de l’ancien îlot (seule la phase de démolition est alors prise
en compte), puis du nouveau projet (cf. le cas précédent).
Etude comparative entre la réhabilitation d’un îlot existant et sa « rénovation » (démolition
puis reconstruction). Le calcul démolition + reconstruction correspond au cas précédent. La
réhabilitation nécessite également un double calcul. Il est utile de faire un état des lieux des bâtiments
existants, puis d’effectuer un deuxième calcul pour évaluer les projets après réhabilitation (dans ce cas
également, il est intéressant de comparer plusieurs variantes). Les impacts de la réhabilitation
proprement dite peuvent être déduits par soustraction, les impacts ultérieurs (fonctionnement,
« rénovation » et « démolition ») étant évalués par le deuxième calcul.
Une combinatoire de ces différentes situations peut être envisagée sur un même quartier. Celui-ci
est alors divisé en sous-parties sur lesquelles les analyses précédentes peuvent être menées.
Les données environnementales concernant la fabrication des matériaux et les différents procédés
inclus dans le système (production d’énergie et d’eau, traitement des déchets et des eaux usées,
transports…) sont issues de la base Ecoinvent développée par des instituts de recherche suisses
(Frischknecht et al, 2004). Cette base fournit pour chaque procédé et matériau, en fonction de l’unité
de référence considérée (par exemple kg pour les matériaux, TJ pour l’énergie, tonne-km pour le