Fiche de la culture du riz - Agriculture et développement en afrique

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Fiche 1 : La culture du riz
1- ORIGINE, TAXONOMIE
Le riz est une graminée annuelle d’origine tropicale. Le riz appartient au genre ORYZAE
comprenant une vingtaine d’espèces dont deux seulement sont cultivées : Oryza sativa et
Oryza glaberrima.
Oryza glaberrima est née dans la boule du Niger, avant de se propager vers les côtes de
Guninée Bissau, Zambie, Sénégal.
Oryza sativa est d’origine asiatique et se distingue en deux types :
• Indica (originaire de l’Asie Tropicale) riz de bas-fonds, se caractérise par un fort
tallage, des feuilles longues et fines, grains longs et fins.
• Japonica (originaire de la zone tempérée et subtropicale de l’Asie) est caractérisé par
un tallage moyen, des feuilles assez courtes et fines à grains courts et ronds.
2- MORPHOLOGIE DE LA PLANTE DU RIZ
La plante du riz comporte :
a. Les organes végétatifs : racines, tiges et feuilles
b. Les organes floraux : panicules comportant les épillets.
Les racines
Les racines explorant l’horizon (0-40 cm)
Les racines embryonnaires ou séminaires poussent à la germination et ne survivent pas
au-delà de la 7ème feuille.
Les racines secondaires adventives se développent directement à partir des nœuds de
la base des chaumes (tiges)
Les tiges
La tige du riz est formée par une alternance de nœuds et d’entre nœuds. Chaque nœud
porte une feuille et bourgeon qui peut se transformer en talles.
La hauteur du plant de riz à maturité est onction du nombre d’entre-nœuds. Elle est
mesurée de la base des plantes au sommet des fouilles (ou des panicules).
On note quatre types de taille :
Variété naine : < 80 cm
Variété semi naine : 80 – 110 cm
"moyenne : 110 -130 cm
"haute : > 130 cm
Les talles
Une talle est une pousse qui comporte des racines, une tige et des feuilles. Elle peut
porter ou non une panicule (talle fertile ou stérile).
C’est l’ensemble de ces talles qui constitue à partir d’un seul plant la touffe du riz.
L’importance des talles est fonction des variétés de l’espacement, de la saison et de
l’azote.
Les feuilles
Les feuilles se développent alternativement sur le chaume, une à chaque nœud.
La feuille qui émerge après toutes les autres juste sous la panicule est appelée feuille
paniculaire ou « drapeau ».
La feuille se compose de limbe, de la graine, de la ligule et de l’auricule.
La panicule
C’est le nom donné à l’inflorescence du riz qui est porté par le dernier entre-nœud du
chaume. Elle se compose d’une base (cou paniculaire), d’un axe des branches
primaires et secondaire, des pédicelles et des épillets.
Les épillets
C’est l’unité basale de l’inflorescence, communément appelé grain paddy.
3- CYCLE VEGETATIF DU RIZ
La vie d’un plant de riz se divise en trois phases :
2
Phase végétative qui commence de la germination à l’initiation paniculaire
3
Phase reproductive qui commence l’initiation paniculaire à la floraison
4
Phase de maturation qui commence de la floraison à la maturité
Le cycle végétatif se décompose en 10 stades de croissance :
Stade 0 : Germination à l’émergence
Stade 1 : Plantule
Stade 2 : tallage
Stade 3 : Elongation du chaume
Stade 4 : Initiation paniculaire
Stade 5 : Montaison (développement paniculaire)
Stade 6 : Floraison
Stade 7 : Grain laiteux
Stade 8 : Grain pâteux
Stade 9 : Grain dur
FIG. 7
CROISSANCE ET DEVELOPPEMENT DU RIZ
LEVEE
SEMIS
DEBUT TALLAGE
6 à 10 jours
15 jours
INITIATION
3 à 8 semaines
30 jours
PHASE VEGETALE
IP
TM
Semis
40 jours
TM
MATURATION
35 jours
P. REPRODUCTIVE
(IRAT 144) FKR 5
(IR 8) PKR
EPIAISON
P. DE MATURATION
EP,F
M
30 jours
35 jours
105 jours
EP, F
125 jours
Semis
60 jours
30 jours
(IR 1529.680.3) FKR 10
TM
IP
10 jours
35 jours
EP, F
135 jours
Semis
60 jours
(Gambiaca) FKR 2
Semis
Semis G
TM
IP
EP,F
M
P. repos
TM
25 jours
60 jours
:
:
:
:
:
P. repos
Semis germination
Tallage Maximum
Initiation Paniculaire
Epiaison, floraison
Maturité
30 jours
30 jours
35 jours
IP
30 jours
EP, F
150
jours
35 jours
La phase végétative est affectée par la longueur du jour et par la température ambiante. Elle se
subdivise en deux sous phases.
Sous phase végétative active
Période de repos
La sous phase active est la période minimum de croissance végétative. Elle n’est pas sensible
à la photo période mais la première peut allonger ou raccourcir sa durée. Basé sur la période
de repos, le riz est classé en trois groupes :
Variété photo insensibles ou variétés précoces 90-125 jours (sous ou peu de période de
repos)
Variété photo sensible ou moyenne 126-150 jours (présence de la période de repos
Variété fortement photosensibles ou variétés tardives : plus de 150 jours (longue
période de repos
IV-
LES DIFFERENTS TYPES DE RIZICULTURE
L’une des caractéristiques les plus originales du riz est son aptitude à être cultiver dans les
conditions de milieu très diverses en particulier du point de vue de son alimentation hydrique :
de la culture pluviale, alimenté uniquement par les eau de pluie, à la culture flottante dans une
lame d’eau pouvant atteindre plusieurs mètres, tous les intermédiaires sont possible. Aussi les
principales classifications sont telles basées sur ce critère. Une nomenclature adaptée à
l’Afrique est celle de l’ADRAO qui sépare deux types fondamentaux :
La riziculture avec submersion
La riziculture sans submersion
RIZICULTURE SANS SUBMERSION
SUBMERSION
RIZICULTURE
Riziculture pluviale
Stricte
Riziculture de
Nappe
Riziculture inondée
Lame d’eau
Nappe d’eau souterraine
4.1
La riziculture avec submersion
AVEC
Sous ce terme, on regroupe l’ensemble des types de riziculture où durant une période
qui peut aller jusqu’à la totalité du cycle du riz, le sol est recouvert d’eau, sur une
épaisseur variable. On distingue :
La riziculture de mangrove
La mangrove désigne une formation végétale particulière composé essentiellement de
palétuviers que l’on trouve dans les parties basses des estuaires, des fleuves ou sur les
côtés envahie périodiquement par de l’eau salée, la mangrove présente un certains
nombre de problème très spécifique : salinité, acidification des sols…
Ce type de riziculture représente environ 10% des surfaces rizicoles en Afrique.
La riziculture d’eau douce
Selon le degré de maîtrise de l’eau que l’on atteint il est possible de différencier :
La riziculture sans maîtrise de l’eau
L’agriculture n’exerce aucun contrôle sur l’alimentation hydrique du riz qui est assuré par les
eaux de pluie ou par la crue d’un fleuve dans une plaine inondable. Par contre, il lui est
possible de ménager une certaine retenue de ces eaux par l’installation de diguette ou
l’aplanissement du terrain selon les courbes de niveau. Ce mode d’intervention est très
répandu en Asie (Inde, Thailande…)
La submersion peut se produire à un stade ou un autre du cycle végétatif et atteindre des
hauteurs variables.
La riziculture flottante constitue un cas extrême ; elle se pratique sous des hauteurs d’eau
parfois très élevées ce qui nécessite l’emploi de variétés particulière à croissance rapide.
En Afrique de l’ouest, la riziculture flottante est spécialement développée au mali, dans
l’ancien delta du Niger.
La riziculture sans maîtrise de l’eau représente 22,5% des surfaces en Afrique, ce qui en fait
le deuxième type par importance dans cette région.
-
La riziculture avec maîtrise de l’eau
L’homme s’est équipé de manière à assurer artificiellement la couverture des besoins en eau
du riz, à tout moment de son cycle. Il procède soit par gravité, c’est le système le plus simple,
soit par pompage.
Un planage, plus ou moins rigoureux, permet de maîtriser la hauteur du plan d’eau dans la
rizière. De plus les installations hydrauliques peuvent ménager la possibilité d’un
assèchement éventuel qui peut être nécessaire pour épandre des engrais, un herbicide ou pour
récolter.
Très développée en Asie, notamment en Chine, la riziculture avec maîtrise de l’eau est
l’introduction récente en Afrique où elle occupe moins de 5% des surfaces rizicoles.
Parmi les contraintes qui limitent son développement, citons le coût très élevé des
aménagements hydro agricoles nécessaires et de leur entretien à moyen et long terme. Au
Bénin, on rencontre ce type de riziculture sur le périmètre de Malanville et dans la vallée de
l’Ouémé.
La riziculture pluviale stricte est le mode de production dominant en Afrique où elle touche
60% des surfaces, soit 1,2 million d’hectares. Quelques grands pays producteurs se partages
les surfaces :
- La Sierra Léonne :
239 000 ha
- La Côte d’Ivoire
:
390 000 ha
- Le Libéria
:
180 000 ha
- La Guinée Bissau :
38 000 ha
- Le Zaïre
:
250 000 ha
- Le Nigeria
:
140 000 ha
- Le Madagascar
:
100 000 ha
En culture traditionnelle, le rendement est généralement assez faible, de l’ordre de 1t./ha,
souvent inférieur. En culture intensive, le rendement peut atteindre 2,5t/ha ou plus en fonction
des conditions de milieu. La riziculture pluviale comme toute culture pluviale est soumise aux
aléas climatiques et ses résultats sont donc plus incertains que ceux de la riziculture irriguée.
4-2 La riziculture de nappe
Il est fréquent que l’alimentation hydrique du riz soit partiellement assurée par une nappe
phréatique peu profonde dans laquelle la plante plonge ses racines.
Ce type de riziculture se rencontre soit au bas des pentes, soit dans les zones où une couche
impénétrable crée des conditions particulières satisfaisantes.
Profitant d’une double source potentielle d’alimentation en eau, la riziculture de nappe a un
rendement généralement plus élevé et plus régulier que la riziculture pluviale.
V- CONDUITE DES OPERATIONS CULTURALES DU RIZ
5-1. Choix de la variété et des semences à utiliser
Utiliser la meilleure variété diffusée dans la région par la recherche agronomique ou la
vulgarisation.
Choisi des semences possédant un excellent taux de germination (80%-100%)
Effectuer au besoin un test de germination 2 à 5 semaines avant le semis.
Test de germination
Prélever plusieurs échantillons aux différents points du grenier ou de l’emballage ;
les mélanger intimement et en tirer un petit lot de 100 grains,
Les grains choisis seront semés sur un emplacement ameubli, arrosé, situé à
proximité de sa case et disposé à l’abri des granivores,
Arroser quotidiennement sans excès et une fois par jour
Compter le nombre des plantules germé jusqu’à 7-10 jours du semis. Un taux de
germination inférieure à 60% nécessitera un changement des semences
-
Ajuster en hausse la dose de semence (70-80 kg) pour un taux de 60-70% ; au-delà
de 80%, le taux de germination est excellent et nécessite 60 kg de semence à
l’heure.
Exercice pratique
Meilleures variétés actuellement diffusées :
Var. 11365 (pluvial de b/f)
Var. DJ (pluvial de b/f)
Var. ITA 257 (pluvial strict)
Test de germination
5-2. Choix du terrain
- Préférer les sols meubles, riche en matière organiques et possédant une bonne capacité
de rétention en eau ;
- Eviter les sols sableux et pauvre en matière organique ou les sols imperméables.
5-3. Préparation du sol
a-) Objectif
Défricher et ameublir le sol devant recevoir la semence.
b-) Opérations
* Défrichement : enlèvement de la végétation spontanée du champ
* Ameublissement du sol par le labour
c-) Matériel
* Coupe-coupe pour la destruction de la végétation
* Houe pour le labour
* Charrue à un soc dans le cas de labour par traction animale
* Charrue à plusieurs socs ou disque dans celui du labour au tracteur
* Les grosses mottes obtenues après le labour par traction animale devront être
pulvérisées (émiettées) en vue d’obtenir un meilleur ameublissement du lit de semis, un
meilleur contact grain sol et une meilleure germination.
d-) Période
* Vers le début de la saison des grandes pluies (Mars, Avril et Mai)
* Pendant le labour, le sol ne devra être ni trop sec, ni trop humide (grosses mottes,
labour trop superficiel ou mauvais retournement du sol, etc…)
Un labour tardif oblige à semer tardivement et expose la culture à un manque d’eau vers
les dernières phases de développement.
5-4. Semis
a-) Mode de semis
Semis à la volée : très facile et rapide mais :
Faible densité des cultures
Taux d’enherbe moins élevé
Sarclages pénibles et fréquents
Rendement faible
o Semis en ligne
Difficile et lent
Meilleure densité culturale
Facilité le sarclage et en réduit le nombre (utilisation de la houe et fermeture rapide
des interlignes)
Meilleure utilisation des engrais
Rendement élevé
•
Semis en lignes
Ecartement : 10 cm sur les lignes et 30 cm entre les lignes
Nombre de grains par poquets : 5 (taux de germination <80%)
6 (TG 60 -79%)
Période : au début des grandes pluies ; pluie de 15 Mai au 15 Juin
Matériels : Corde munie des nœuds tous les 10 cm ; cette corde est à déplacer tous les 30 cm
dans le sens de la largeur ou de la longueur du champ.
Roulette garnie des dents tous les 10 cm
Le déplacement de la roulette s’effectuera tous les 30 cm comme décrit ci-dessus. Il permet
d’aménager rapidement un grand nombre de poquets de semis.
Exercice pratique :
Disposition des poquets
Mise en terre des semences
Présentation des cordes et roulettes (démonstration)
5-5.
Fertilisation
L’un des facteurs influençant le rendement et les composantes de rendement est la fertilité du
sol. La plante utilise les éléments minéraux mis à disposition à des périodes bien déterminées
de son développement et il faut savoir les lui apporter en son temps.
En cas de semis direct, le phosphore et le potassium doivent être appliqués au dernier labour
tandis que la première fraction d’azote doit être appliqués environ 15 jours après le semis
comme fumure de fond. Un complément d’azote est nécessaire à l’épiaison ou en début de
floraison. L’application de P250 et de K20 en engrais de fond se justifie par le fait que ces deux
éléments se libèrent très difficilement. Ils ont le temps d’être disponibles et être utilisés
judicieusement par les plants de riz. Durant les phases de tallage et à la montaison, le riz
absorbe 65 à 70% de tout l’azote apporté.
L’utilisation de l’azote se poursuit jusqu’à la floraison pour devenir ensuite insignifiante.
L’apport fractionné d’engrais azoté est justifié par le caractère de l’absorption de l’azote qui
présente plusieurs pics de consommation par les plants et ses pertes improductives. L’engrais
azoté est par contre appliqué en trois (3) fractionnements : levée (3-4 feuilles), tallage et
épiaison.
Le riz a le plus besoin de phosphore aux phases initiales de sa croissance et de son
développement. Cette particularité justifie la fumure d’appoint précoce du riz par engrais
phosphatés afin d’assurer aux jeunes plants une assez grande quantité d’élément nutritifs
assimilable. Dans le même temps, plus que les autres plants, le riz est sensible à un excès de
phosphore et y réagit par une baisse de rendement.
Formule recommandée en région septentrionale : N60P30K40
Région méridionale : N60P40K30
L’azote est apporté en fraction (1/3 au tallage et 1/3 à la montaison). Par économie de temps,
deux apport sont possibles : 1/3 au semis et 2/3 au tallage.
Deux travaux réalisés au PRR ont montré que cette fumure peut être apportée sous forme
d’engrais complexe (14-23-14) engrais coton à raison de 200 kg/ha en fumure de fond
complétée avec 75 kg/ha d’urée (25 kg au tallage et 25 kg/ha à la montaison ou 25 kg au
semis et 50 kg au tallage maximum).
L’utilisation d’engrais coton est facilement manipulable à nos paysans.
Exemple de calcul de dose d’engrais
Formule recommandée
N60P40K30
Engrais disponibles Urée (45%)
TSP (46%)
Kcl (60%)
100
x Unité hectare = poids de l’engrais
Tirage de l’engrais
Urée 60 x 100 = 131 kg d’urée
45
Kcl
TSP
30 x 100 = 50 kg de chlorure de potassium
60
40 x 100 = 87 kg de TSP
46
Epandage des engrais
NPK
o Période d’application : pendant le semis ou dans les 14 jours qui le
suivent
o Dose : 200 kg/ha soit 200 grammes/10 m2 au 20 grammes/m2
o Dosage :
Diviser le champ en petites parcelles unitaires de 10 m2 chacune au moyen d’un ruban,
d’une corde graduée ou des pas. Dans le cas d’utilisation des pas, prévoir 3 pas dans le
sens de la largeur de chaque unité parcellaire et 5 dans celui de sa longueur.
Pratique :
Prévoir 3 petites boîtes de tomate remplie de NPK pour chaque parcelle unitaire de 10
m2 (1 petite boîte = + 70 grammes de NPK) les mélanger au préalable et intimement
avec du sable sec (6 à 10 petites boîtes de tomate).
4
5
Mode d’épandage
L’épandage du mélange engrais + sable sec se fera par répartition localisée sur la ligne
des cultures à peine levée ou en cours d’installation.
L’épandage à la volée est à proscrire compte tenu des faits suivants :
La répartition est très hétéro gèle entre les lignes
L’engrais situé dans l’interligne est consommé par les mauvaises, ce qui représente
une perte économique.
La part d’engrais située dans l’interligne et non prélevée par les adventices se
déplacent difficilement vers les souches et les racines de la culture (K et P250 = peu mobile)
UREE
Période d’application : 50 à 60 après le semis par les variétés de 110 à 130 jours
(période d’initiation paniculaire)
Dose : 75kg/ha soit 75 grammes / 10 m2
Dosage :
Diviser le champ en petites unité parcellaires de 10 m2 chacune
comme pour le cas de l’épandage de NPK.
Pr2voir 1,5 boîte de tomate remplie d’urée mélanger avec du
sable sec.
Etat d’humidité du sol
Le sol devra être humide, bien drainé et indemne des adventices.
Mode d’épandage
L’épandage se fera en sous-foliaire et en localisant les engrais le plus près possible des
souches du riz.
a. Sarclage
Effectuer 2 au sarclage selon la fréquence locale d’enherbement.
Eviter les interventions tardives
b. Récolte
Récolter lorsque les panicules sont bien mûres :
Les grains des 2/3supérieur de la panicule sont durs et craquent sous la dent.
Les grains du 1/3 inférieur de la panicule sont durs légèrement pâteux pour les
derniers épillets de la base.
On peut également observer de façon plus précise, en même temps que l’état de dureté du
grain, la couleur du rachis ou axe principal.
Etat de maturité
Début de maturité
(non récoltable)
Couleur du rachis
¼ supérieur jaune clair
Dureté de l’épillet
Grains pâteux sur moitié de
la panicule
Laiteux à la base
Prématurité
(non récoltable)
½ supérieur jaune
Grains pâteux
inférieur
au
tiers
Maturité pleine
¾ supérieur jaune
Grains durs et craquant sur
les 2/3 supérieur de la
panicule
Surmaturité
Le rachis à tendance à brunir
Tous les grains sont cassants.
Panicules souvent brisée.
4- QUELQUES MALADIES ET AUTRES DEPREDATEURS DU RIZ
La reconnaissance des maladies du riz n’est pas une tâche facile car les symptômes dépendent
de la réaction de la plante. Cette réaction est souvent la même pour les agression différentes.
A l’inverse, selon l’âge de l’organe attaqué ou selon la variété, on peut observer des
symptômes très différents pour une même maladie. Les principales maladies que l’on
rencontre sur le riz sont :
o La pyriculariose
Agent causal : Pyricularia Oryzae
Symptômes :
Les feuilles se couvrent de macules en forme de fuseau à contours flous, à centre gris ;
sur les plants très sensibles à cette maladie, ces macules fusionnent. Lorsque cette maladie
attaque le cou ou les nœuds, il se forme sur les nœuds des chaumes une zone circulaire noire ;
les chaumes se brisent souvent au point d’infection. Les panicules sont à moitié ou totalement
vides. Si l’infection est précoce, les panicules sont blanches.
o L’Helminthosporiose :
Agent causal: Cochliobolus miyabeaus (Helminthosporium Oryzae)
Symptômes :
On peut aperçoit sur les feuilles de petites tâches ovales ou circulaires de couleur brun
foncé. Les tâches importantes sont généralement de la même couleur, mais le centre
est habituellement fris pâle. Le contour est d’un jaune pâle. Les lésions sont bien
réparties sur les feuilles contrairement à la pyriculariose.
o La Rhynchosporiose ou Echaudage des feuilles
Agent causal: Rhynchosporium Oryzae
Symptômes :
Les lésions apparaissent généralement près des pointes des feuilles. Elles apparaissent
quelques fois au bord de la lame et deviennent de grandes tâches en forme d’ellipse entourées
de bande étroites de couleur brun foncé. Au nombre des insectes de riz, les Lépidoptères
foreurs des tiges sont les plus nombreux. Il n’y a pratiquement pas de rizière sans « borer » au
moins en petite quantité.
Symptômes :
Pourriture du cœur et panicules blanches. La pourriture du cœur se remarque à la fin du
tallage tandis que les panicules blanches le sont après la floraison. Les principaux borés de
tiges rencontrés sont :
Le Chilo Zacconius : il se remarque par sa chenille de couleur rose avec 7 bande
longitudinales, une tête brun foncé presque noire.
La Sesamia Calamistis : à chenille rosâtre, tête brun roux. La couleur rose est plus
marquée sur la face dorsale, la face ventrale étant plus claire.
Le Maliarpha Separatella : dont la chenille a une tête petite de couleur testacée ; le
corps allongé et blanc nacré à jaunâtre. Il y a également des piptères foreurs et
endophages. C’est le cas de Diopis thoracica dont la larve est un asticot jaunâtre,
repérable par deux prolongements abdominaux allongés affublés à leur extrémité
postérieure de crochets noirs rabattus en avant. L’adulte est une moche à thorax noir
lisant, aux ailes hyalines avec un abdomen de couleur rouge orangé recouvert d’une
fine pilosité dense. Il porte sur sa tête deux très longs pédoncules portant les yeux sur
un renflement à leur extrémité.
Parmi les destructeurs des feuilles, il y a le Nymphala Dépunctalis dont la chenille
découpe de petits morceaux de feuilles rectangulaires dans lesquels elle s’enroule et se
retrouve à la surface de l’eau enrobée dans ce fourreau.
Parmi les courtilières, il y a le Cryllotalpa africana qui creuse des tunnels dans le sol et
dévore les racines rencontrées.
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