Propositions sans sujet ni verbe
Dans certains énoncés, la structure sujet-prédicat est sous-jacente et se déduit du contexte d’énonciation :
Bizarre.
Diable !
C’est la situation à laquelle il est confronté qui tient lieu de sujet pour ces énoncés qui jouent le rôle de prédicat.
Conclusion
En première analyse, un moyen commode de repérer les propositions est de repérer (par exemple en les soulignant)
les formes conjuguées du verbe.
LA PHRASE COMPLEXE.
Une phrase constituée de plusieurs propositions est appelée phrase complexe.
Dans une phrase complexe, les propositions peuvent donc être :
- en coordination,
- en juxtaposition
- en subordination,
- en insertion.
Coordination et juxtaposition
Pierre travaille et Paul joue.
juxtaposition !: coordination sans mot de liaison!:
Subordination
La subordination instaure une hiérarchie syntaxique, entre une principale et des subordonnées.
Le classement des divers types de subordonnées hésite entre divers critères selon que l’on veut indiquer la fonction
assumée par la proposition ou bien le constituant auquel elle correspond dans une phrase simple, ou encore son
mode d’introduction!!: une proposition qui fait fonction de COD comme dans j’attends qu’il s’en aille, est appelée
«!complétive!» mais ce terme ne rend pas compte du fait qu’elle peut devenir sujet (qu’il s’en aille m’étonne), d’où
la nécessité de poser une catégorie comme celle de «!proposition substantive!»!!; de même, on appelle
«!circonstancielles!» les propositions qui ont pour fonction celle d’un complément circonstanciel (Nous reviendrons
dès que nous pourrons) mais on parle aussi de propositions «!adverbiales!»!!; quant aux propositions «!relatives!»
(introduites par un pronom relatif!!: l’homme qui vous parle…) , elles sont aussi appelées «!adjectives!» puisque,
comme les adjectifs, elles ont pour but de restreindre l’extension du nom.
Enfin les deux premiers types envisagés, reçoivent aussi le nom de «!propositions conjonctives», compte tenu du
fait qu’elles sont introduites par des conjonctions. (La grammaire d’aujourd’hui)
L’insertion
L’insertion est l’introduction dans une phrase d’éléments qui ne dépendent d’aucun constituant de la phrase. Ces
éléments peuvent être soit des mots ou groupes de mots :
Pierre, _malheureusement_, n’a pas voulu venir. (malheureusement : adverbe de phrase)
_Pierre_, viens ! (Pierre : apostrophe)
soit des propositions :
Pierre, _reconnaissons-le_, n’a pas voulu venir.
Quand l’insertion concerne une proposition, on distingue deux cas :
- Quand le verbe de la proposition insérée n’est pas un verbe déclaratif, la proposition insérée est appelée incidente:
Pierre, _reconnaissons-le_, n’a pas voulu venir.
Pierre, _je le déplore_, n’a pas voulu venir.
La proposition incidente garde l’ordre canonique : Sujet (s’il y a lieu) Verbe Objet (s’il y a lieu).
- Quand le verbe de la proposition insérée est un verbe déclaratif, la proposition insérée est appelée incise :
« Pierre », _dit-il_, « n’a pas voulu venir ».
L’incise, en style normé, contraint à l’inversion du sujet.
Bibliographie
La phrase, A. Steuckardt, Université de Provence.
La grammaire d’aujourd’hui, M. Arrivé, F. Gadet, M. Galmiche. Flammarion.