- CHARTE DE DEVELOPPEMENT DURABLE DANS LES STATIONS DE MONTAGNE -
FICHE ACTION : Eco-consommation
RECUPERATION DE L’EAU DE PLUIE DANS L’AGRICULTURE
Objectif Grenelle de l’Environnement :
D’après la loi Grenelle 1 du 3 août 2009 « la récupération et la réutilisation des eaux pluviales (…)
seront développées dans le respect des contraintes sanitaires en tenant compte de la nécessité de
satisfaire les besoins prioritaires de la population en cas de crise » (art. 27).
Réglementation :
Le Code Civil indique que « tout propriétaire a le droit d'user et de disposer des eaux pluviales qui
tombent sur son fonds » (art.641) mais leur utilisation est exclusivement prévue pour un usage non
alimentaire.
Les modalités d’utilisation de l’eau de pluie sont données dans l’arrêté du 21 août 2008, publié au JO
n°0201 du 29 août. Il souligne qu’« une eau de pluie est une eau non, ou partiellement, traitée ; est
exclue de cette définition, toute eau destinée à la consommation humaine produite en utilisant
comme ressource de l'eau de pluie... ».
La récupération de l'eau de pluie dans l’agriculture
D’un point de vue règlementaire, les eaux de toiture « propres » peuvent être utilisées pour des
usages non alimentaires pour l’homme, donc pour :
l’abreuvement des animaux,
le nettoyage de la salle de traite,
les réserves à incendie,
le pré-refroidissement du lait,…
Seule l’eau destinée au nettoyage du matériel en contact avec le lait doit être une « eau potable ».
Remarque :
Une vache consomme, en moyenne, 96 L d’eau par jour (71 L pour l’abreuvement et 24.8 L pour le
bloc de traite).
Les différents types d’installations
Un minimum de précautions est nécessaire pour l’abreuvement des animaux. En effet, il est
nécessaire :
1- d’éliminer les éléments grossiers,
2- d’évacuer les premières pluies via un déversoir d’orage ou un système à bascule à la
descente des gouttières,
3- de prétraiter l’eau par un bassin de décantation ou par des filtres plus fins à charbon ou à
sable.
Le stockage peut être réalisé via une cuve en béton, en métal ou en plastique et peut être aérienne
ou souterraine. Une cuve enterrée présentera l’avantage de préserver l’eau du gel et des montées en
température limitant ainsi la multiplication des germes.
Le prix d’une installation :
Il est très variable en fonction de :
- la nature de l’installation,
- du volume de cuve souhaité,
- des matériaux utilisés.