
Paris au lendemain de la guerre 
 
 
C’est au petit matin du 11 novembre 1918 que l’armistice fut signé. Dans les tranchées, les soldats réagirent avec un mélange de joie, c’était la fin des combats, et de 
tristesse au souvenir de tous les camarades morts au combat. Dans les rues de Paris, l’annonce sonne le début de la fête, partout les Parisiens se retrouvent pour fêter la fin 
de ces quatre années éprouvantes. Après le temps de la signature des traités de Paix, vient celui du souvenir, notamment à l’occasion du défilé du 14 juillet 1919.  
 
L’Armistice 
 
 Tu es journaliste pour l’Excelsior. Ce 11 novembre 1918 est un jour de joie immense ! Il vient mettre fin à quatre années de souffrance. Dans Paris, la foule est heureuse. 
De partout, les gens sortent de leur maison pour fêter avec leurs parents, amis, voisins, l’armistice, la fin des combats. Ton journal t’envoie en reportage : tu prends toutes 
les photos mais au retour, dans la fête et la bousculade, tu as perdu les textes que tu avais préparés. Essaie d’associer les textes proposés à chaque photographie.  
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
Aujourd’hui, 11 novembre 1918, c’est 
la fin de la guerre ! La journée a commencé 
très tôt par l’étude du texte de l’Armistice 
à Versailles dans les Yvelines.  
 
J’ai ensuite poursuivi mon chemin vers la Place de 
la Concorde où j’ai d’abord croisé de jeunes lycéens, 
habillés dans leurs meilleurs costumes, qui 
brandissaient des drapeaux français ! 
Une fois la bonne nouvelle confirmée, je suis 
sorti des bureaux du journal, situés au 20 rue 
d’Enghien et j’ai vite filé place de l’Opéra. Là, 
devant l’opéra, une foule immense était 
regroupée, certains étaient même montés sur 
les réverbères ! J’ai aperçu au loin les drapeaux 
anglais en l’honneur du roi. 
 
En quelques instants, la place se remplit d’une foule immense 
venue manifester sa joie devant la statue de Strasbourg. La ville est 
le symbole de cette victoire car elle a été reprise aux Allemands qui 
la détenaient (comme le reste de l’Alsace-Lorraine depuis la défaite 
française lors de la guerre de 1870-71). 
 
Un peu plus loin, c’est un groupe de femmes, 
toutes très heureuses, qui posaient devant mon 
appareil photo avec leurs drapeaux français, 
anglais et même américain ! 
 
Quelques années plus tard…. En 
ce jour d’avril 1921, je suis venu 
dans la cour des Invalides pour 
admirer le wagon dans le quel fut 
signé l’armistice. Il était alors 
installé dans la forêt de Rethondes, 
près de Compiègne, c'est-à-dire pas 
très loin du front. On l’a ramené à 
Paris pour que les habitants 
puissent le voir de près. Cela me 
rappelle les bons souvenirs photo 
de cette folle journée du 11 
novembre 1918 ! 
Avant de quitter la place, je remarque ce 
groupe de soldats, dont deux soldats étrangers, 
l’un anglais, l’autre américain il me semble 
(d’après leurs uniformes), portés en triomphe par 
la foule. Quel spectacle réjouissant ! 
 
C’est ici que se termine ma folle journée 
d’armistice, devant les grilles du Palais Bourbon, là 
où se réunissent habituellement les députés. Ils 
sont d’ailleurs sortis saluer la foule qui les acclame 
depuis la terrasse qui leur offre une vue sur la rue.