En fait, la dévaluation a un effet inflationniste et exerce sournoisement une
réallocation des ressources internes au profit des non producteurs : propriétaires
fonciers, intermédiaires commerciaux, détenteurs de devises.
Dans la mesure où la crise financière des pays africains est de caractère structurel,
les mesures d’austérité risquent d’aggraver le dérèglement des activités et
contrecoup amplifier les déséquilibres internes et externes.
L’objectif principal du FMI est, par le rétablissement des déséquilibres des Etats, pour
rassurer la communauté financière internationale. Or, du strict point de vue de la
rationalité interne, la politique économique et financière préconisée par le FMI n’est
pas cohérente et risque d’aggraver que le moyen terme l’insolvabilité des Etats.
L’objectif de rétablissement à court terme des équilibres financiers implique que le
déficit annuel de la balance des paiements soit financé, le FMI faisant d’ailleurs di
financement du déficit un préalable à toute intervention de sa part. Deux possibilités
complémentaires s’offrent alors pour assurer le biais d’un rééchelonnement et le
financement du « gap » par appel aux bailleurs de fonds internationaux. Les bailleurs
de fonds internationaux peuvent suppléer dans le cadre d’un rééchelonnement, un
pays à reporter, l’ensemble de ses échéances (principal et intérêts pour une période
donnée, et ce, aussi bien pour la dette publique (club de Paris) que la dette bancaire
(club de Londres). Une période de différé est accordé pour le remboursement du
principal. La gai en trésorerie à court terme est alors évident. Cependant, le
problème de l’ampleur de la charge de la dette n’est pas réglé pour autant, il est
simplement du court terme sur le moyen terme, sous une forme aggravée. Tout
rééchelonnement a, en effet, u coût sous la forme d’une majoration des taux
d’intérêts initiaux. Les échéances futures sont ainsi élevées, et la situation financières
à moyen terme, lorsque le remboursement au titre du principal intervient dès la fin
de la période en différé, devient rapidement critique.
Les bailleurs de fonds internationaux peuvent, dans le cadre d’un groupe
« consultatif », consentir des prêts pour couvrir la gap restant, bien que ces prêts