FMI : l’économie africaine menacée par la crise économique mondiale.
Un affaiblissement de la conjoncture économique mondiale nuirait à la croissance dans toute
l'Afrique, a mis en garde le Groupe consultatif africain au sein du Fonds monétaire international,
à l'issue de sa réunion dimanche à Washington, dans le cadre des Réunions de printemps du
FMI et de la Banque mondiale.
«Un affaiblissement de la conjoncture économique mondiale nuirait aux exportations de
l'Afrique, à l'investissement étranger, aux rapatriements de revenus, au tourisme et
éventuellement aux flux d'aide au développement vers la région, ce qui porterait atteinte à la
croissance sur l'ensemble du continent», ont souligné, dans une déclaration, la Directrice
générale du FMI, Christine Lagarde, et le président par intérim du Groupe africain, Ntahwa
Kuderwa, qui ont coprésidé cette réunion.
Le groupe consultatif africain, qui rassemble les gouverneurs du FMI pour 15 pays africains
représentés au sein du Groupe des gouverneurs africains en plus de la direction du Fonds, a
également noté que la dégradation des marges de manœuvres fiscales et des matelas de
réserves en Afrique du Nord restreignent les options de politique économique, bien que le
recours à des financements extérieurs (y compris du FMI) puisse fournir plus d'espace pour des
mesures de politique économique, estimant que des «dévaluations compétitives et des
mesures protectionnistes devraient être évitées»
.
Les membres du groupe ont convenu, dans ce contexte, que si la croissance continue, les
dirigeants africains devraient renforcer les marges de manœuvre de politiques économiques,
soulignant toutefois que si les chocs se concrétisent, les pouvoirs publics doivent se tenir prêts
à réagir pour préserver la stabilité économique et la croissance et protéger les populations
pauvres. «Les pays qui disposent d'une marge de manœuvre budgétaire et maîtrisent
l'inflation auraient la possibilité de relâcher leur politique budgétaire et monétaire si la demande
mondiale ralentit, mais d'autres pays pourraient se voir obligés d'améliorer les recettes et
maîtriser leurs dépenses tout en recherchant des financements extérieurs, de manière à éviter
un ajustement excessivement fort» , poursuit-on de même source.
Le FMI doit renforcer son aide aux pays africains aujourd’hui plus que
jamais.
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