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Pascal Parisot, chanter pour les plus jeunes, chat lui va bien
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Françoise Sabatier-Morel
Le chanteur, qui réussit à plaire autant aux enfants qu'aux parents, présente à
Paris son nouveau spectacle, “Chat, chat, chat”.
Tout ce que l'on dit sur le chat est... vrai ! Feignant, gourmand, nonchalant... La preuve en douze chansons,
signées Pascal Parisot dans son nouvel album et son nouveau spectacle, évidemment intitulésChat, chat,
chat. Le chanteur-compositeur-interprète s'était arrêté cet été aux Francofolies Juniors, pour jouer la toute
première représentation de sa tournée. Il revient à Paris pour plusieurs spectacles. Portrait de ce musicien
qui aime l'humour léger et les airs chaloupés.
Dans ses Vosges natales,
Pascal Parisot n'était pas
particulièrement destiné à
faire de la musique et
encore moins à chanter
pour les enfants. Pourtant,
à 12 ans, un jour d'ennui, il
se met à écouter un disque
encore sous cellophane,
oublié dans un coin :
les Douze Etudes pour
guitare du
compositeur
brésilien
Villa-Lobos,
interprétées par Andrés
Segovia, « le père de la
guitare
classique »,
observe Pascal Parisot. Un
choc,
une
émotion
esthétique intense qui fait
date dans la vie du presque adolescent qu'il est alors. Première révélation : la musique et dePascaluxième
révélation : la guitare. Il s'inscrit à l'école de musique de la ville, achète un instrument et apprend. Il y
découvre également la musique brésilienne. Il tombe éperdument amoureux de son instrument, « un coup
de foudre ». Il ne s'en sépare plus, même la nuit. Il arrête de travailler au collège, finit par être viré en
troisième et déclare à ses parents : je serai musicien !
Quelques années plus tard, à 22 ans, il est musicien professionnel, accompagnateur et chante les chansons
des autres : « Je faisais alors les piano bars, mais pas avec mes chansons. » Nourri de rythmes brésiliens, des
mots d'un Boris Vian ou d'un Bobby Lapointe et de tout un répertoire de chansons françaises, il ressent à 37
ans le besoin de trouver ses propres rimes et mélodies. Et ce qu'il trouve un beau matin lui plaît. « C'était la
première fois que j'étais content de mes chansons, car, pour la première fois, j'y mettais de l'humour. » Il
creuse tant et tant que son premier album adulte, Rumba, sort en 2000 chez Sony. La chance lui a souri : une
simple maquette envoyée par la poste a suffi. Déjà, l'observation du quotidien constitue son terreau créatif
et l'humour son clin d'œil au second degré.
Dans la même veine paraît Wonderful en 2003, album teinté de bossa-nova. Puis, il se plonge dans les
reprises décalées de chansons françaises des années 60, avecRadiomatic, façon pop-rock garage en 2006 et
lounge tropical en 2010, de Do you, Do you Saint-Tropez En 2007, l'album Clap ! Clap ! signe sa rupture avec
sa maison de disques...
“J'avais tellement envie de réaliser ce projet que les chansons me venaient comme ça.”
Puis, pour notre plus grand plaisir, Pascal Parisot entre en 2009 dans le monde de la chanson pour enfants,
sans en avoir l'air, mais très sûrement. Il se décide sur un simple coup de fil (et les bons arguments de la
directrice artistique des livres-CD chez Milan Jeunesse) à sauter le pas. Et là, troisième révélation : chanter
pour les enfants. « J'avais tellement envie de réaliser ce projet que les chansons me venaient comme ça. J'ai
écrit l'album en 10 jours, » déclare-t-il. Il ne change pas grand-chose à son style, juste des thématiques qui
parlent aux bambins. Avec ce premier albumLes Pieds dans le plat naît le chanteur qui réussit à plaire autant
aux enfants qu'aux parents. Ses mots simples sur tout ce qui se mange à la cantine ou ailleurs, du poisson
pané au bio, et ses textes drôles résonnent certes différemment selon le public de petits ou de plus grands,
mais ce qui est sûr c'est qu'il sait manier avec brio l’humour décalé pour tous. Une mise en musique et une
interprétation qui tombent juste à chaque fois. Sur scène, il fait un carton et joue le spectacle plus de 400
fois : lui, à la guitare et Jacques Tellitocci, son complice de toujours, à la batterie, mais aussi aux casseroles
et autres accessoires de cuisine (très doué au batteur électrique !).
En 2010, le bestiaire plein d’humour de Bêtes en stock confirme le talent de Pascal Parisot pour la chanson
jeune public. En concert, au milieu de plantes vertes et de quelques formes d’animaux qui pendouillent du
plafond, il chausse ses lunettes noires et enfile son costume de chanteur mi-dandy mi-bandit. Il interprète
avec son ukulélé et sa nonchalance sympathique ses mélodies tranquilles et gaies. On est des bêtes !, le titre
phare de l'album, laisse sous le charme enfants et parents.
En 2013, il chante sa « vie de château », sur des mélodies pop réjouissantes. Avec son air de ne pas y toucher,
il conte en chansons les aventures de son altesse N'importe quoi premier, avec quelques incursions du côté
de la parodie rigolote !
Après avoir traversé le quotidien des enfants, de l'école au centre de loisirs, des peurs au rire, il change de
registre et s'applique à décrire par le menu, dans Chat, chat, chat, la vie pépère de ce félin-feignant. Sur la
scène des Francofolies Juniors, toujours avec ses lunettes noires, façon Aristochat cette fois, le chanteur (et
metteur en scène du spectacle) joue une formule de concert-illustré. Il s'entoure pour cela de ses fidèles
compagnons Pascal Colomb, basse, Jacques Tellitocci, batterie, et de l'illustrateur Charles Berbérian qui se
lance dans une impro avec pinceaux et projo. Ce dernier signe également les dessins du livre-disque qui
paraît en septembre chez Didier-Jeunesse. « Je suis complètement excité à l'idée de jouer mon nouvel
album ! », déclare Pascal Parisot. Nous, on a « totale confiance », pour reprendre un des titres de Chat, chat,
chat.
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