
Dans  ses  Vosges  natales, 
Pascal  Parisot  n'était  pas 
particulièrement  destiné  à 
faire  de  la  musique  et 
encore  moins  à  chanter 
pour les enfants. Pourtant, 
à 12 ans, un jour d'ennui, il 
se met à écouter un disque 
encore  sous  cellophane, 
oublié  dans  un  coin : 
les Douze Etudes pour
guitare du  compositeur 
brésilien  Villa-Lobos, 
interprétées  par  Andrés 
Segovia, «le père de la
guitare classique », 
observe Pascal Parisot. Un 
choc,  une  émotion 
esthétique intense qui fait 
date dans la vie du presque adolescent qu'il est alors. Première révélation : la musique et dePascaluxième 
révélation :  la  guitare.  Il  s'inscrit  à  l'école  de  musique  de  la  ville,  achète  un  instrument  et  apprend.  Il  y 
découvre également la musique brésilienne. Il tombe éperdument amoureux de son instrument, «un coup
de foudre ». Il  ne  s'en  sépare  plus,  même  la  nuit.  Il  arrête  de  travailler  au  collège,  finit  par  être  viré  en 
troisième et déclare à ses parents : je serai musicien !
Quelques années plus tard, à 22 ans, il est musicien professionnel, accompagnateur et chante les chansons 
des autres :«Je faisais alors les piano bars, mais pas avec mes chansons. »Nourri de rythmes brésiliens, des 
mots d'un Boris Vian ou d'un Bobby Lapointe et de tout un répertoire de chansons françaises, il ressent à 37 
ans le besoin de trouver ses propres rimes et mélodies. Et ce qu'il trouve un beau matin lui plaît.«C'était la
première fois que j'étaiscontent de mes chansons, car, pour la première fois, j'y mettais de l'humour. »Il 
creuse tant et tant que son premier album adulte, Rumba, sort en 2000 chez Sony. La chance lui a souri : une 
simple maquette envoyée par la poste a suffi. Déjà, l'observation du quotidien constitue son terreau créatif 
et l'humour son clin d'œil au second degré.
Dans  la  même  veine  paraît Wonderful en  2003,  album  teinté  de  bossa-nova.  Puis,  il  se  plonge  dans  les 
reprises décalées de chansons françaises des années 60, avecRadiomatic, façon pop-rock garage en 2006 et 
lounge tropical en 2010, de Do you, Do you Saint-Tropez En 2007, l'album Clap !Clap !signe sa rupture avec 
sa maison de disques...
“J'avais tellement envie de réaliser ce projet que les chansons me venaient comme ça.”
Puis, pour notre plus grand plaisir, Pascal Parisot entre en 2009 dans le monde de la chanson pour enfants, 
sans en avoir l'air, mais très sûrement. Il se décide sur un simple coup de fil (et les bons arguments de la 
directrice artistique des livres-CD chez Milan Jeunesse) à sauter le pas. Et là, troisième révélation : chanter 
pour les enfants. «J'avais tellement envie de réaliser ce projet que les chansons me venaient comme ça. J'ai
écrit l'album en 10 jours, »déclare-t-il. Il ne change pas grand-chose à son style, juste des thématiques qui 
parlent aux bambins. Avec ce premier albumLes Pieds dans le plat naît le chanteur qui réussit à plaire autant 
aux enfants qu'aux parents. Ses mots simples sur tout ce qui se mange à la cantine ou ailleurs, du poisson 
pané au bio, et ses textes drôles résonnent certes différemment selon le public de petits ou de plus grands, 
mais ce qui est sûr c'est qu'il sait manier avec brio l’humour décalé pour tous. Une mise en musique et une 
interprétation qui tombent juste à chaque fois. Sur scène, il fait un carton et joue le spectacle plus de 400 
fois : lui, à la guitare et Jacques Tellitocci, son complice de toujours, à la batterie, mais aussi aux casseroles 
et autres accessoires de cuisine (très doué au batteur électrique !).