tout ce qu’Il vous dira ». Entendez-vous,
chers lecteurs, le langage de la mère de
Jésus ? Ce n’est pas ce qu’elle même
peut faire ou dire qui compte, non :
Faites tout ce qu’Il vous dira. C’est Jésus
qu’Il faut écouter et lui obéir. Il dit à
chacun : Venez à moi. Qui croit au Fils à
la vie éternelle…
Il est le centre de ceux qui par
grâce connaissent le Père. Il est le
chemin vers Lui. Une famille nouvelle est
constituée, dont Lui est le premier-né. La
famille terrestre n’a plus là de place,
mais la famille de Dieu, la famille des
enfants de Dieu ? Sommes-nous tous
des enfants de Dieu ? « Nul ne vient au
Père que par moi », dit Jésus.
« Or, près de la croix de Jésus, se
tenait sa mère… Jésus donc voyant sa
mère, et le disciple qu’Il aimait se tenant
là, dit à sa mère : Femme, voilà ton fils.
Puis il dit au disciple : Voilà ta mère. Et
dès cette heure-là, le disciple la prit chez
lui. »
Jean 19, 25, 26, 27.
Naguère, lorsqu’à Cana sa mère
avait dit à Jésus que le vin manquait à la
fête, Il lui répondit : « Qu’y a-t-il entre
toi et moi, femme ? Mon heure n’est pas
encore venue ». Pour donner joie et
bénédiction aux hommes il fallait Sa
mort : c’est ce que veut dire cette
expression : Mon heure. Il avait devant
Lui, et nul ne le savait que Lui, l’heure
de la croix.
Cette heure était venue. L’œuvre
expiatoire venait d’être accomplie au
cours de ces heures sombres où Jésus a
connu à notre place l’abandon de Dieu.
Le Fils de Dieu allait quitter ce monde.
Mais, Homme parfait, Il donne libre
cours, et d’une manière touchante, à ses
purs sentiments filiaux.
Elle se tient au pied de la croix, la
mère douloureuse, avec les autres
saintes femmes, et le disciple que Jésus
aimait. Elle a tenu ferme et L’a suivi,
quand tant d’autres s’enfuyaient. Elle a
assisté impuissante au supplice. L’épée
transperçait son âme. Son cœur brisé a
reçu coup pour coup ; quelques autres
cœurs sont là qui souffrent avec elle,
mais qui peut souffrir comme Sa mère ?
De quel prix cette présence est
alors pour Jésus ! Et Lui, le Fils bien-
aimé du Père, Lui le Rédempteur qui
vient d’accomplir l’œuvre la plus
merveilleuse, Lui le Fils de l’homme en
qui Dieu est glorifié, pense à sa mère. Il
ne la laissera point isolée dans ce monde
ennemi. Il la recommande à ce disciple
qu’Il aime et qui jouit de son amour, et
que le même objet précieux commun
liera désormais à celle qui a été « la
mère de Jésus » ici-bas. « Dès cette
heure-là, il la prit chez lui ». Quel
souvenir désormais que celui de cette
heure, l’heure de la croix ?
« Tous ceux-ci (les onze apôtres)
persévéraient d’un commun accord dans
la prière, avec les femmes, et avec
Marie, la mère de Jésus et avec ses
frères ».
Actes 1, 14.
Jésus, après avoir souffert, s’était
présenté vivant aux apôtres, étant vu
par eux durant quarante jours. Puis Il
avait été élevé de la terre, une nuée le
recevant et l’emportant de devant leurs
yeux. Lisez Actes 1, 1-11. Suivant les
ordres reçus de Lui, ils s’en retournent à
Jérusalem, attendant « la promesse du
Père », c’est-à-dire la descente du Saint
Esprit, point de départ de leur
témoignage et de leur mission
évangélisatrice. Jusque-là, ils sont dans
la « chambre haute », où ils prient, et où
d’autres se joignent à eux.
Les saintes femmes sont là, et
parmi elles la « mère de Jésus » est
distinguée : Marie. Que de choses
maintenant sont plus claires pour elle !
L’œuvre rédemptrice accomplie, le
triomphe sur la mort, l’ascension
glorieuse, l’assurance donnée par les
anges d’un retour pareillement glorieux,
tout est grand de ce qui se rapporte à
Celui qu’autrefois l’ange Gabriel lui
annonçait en disant : « Il sera très grand
et sera appelé le Fils du Très-Haut… »
Pour elle, objet de cet honneur
inouï de l’avoir mis au monde, sa place
est désormais auprès de ces témoins
humbles, méprisés, inconnus encore,
dans le secret de cette chambre haute
d’où ils sortiront pour parler de Lui et
souffrir pour Lui. Elle reste à sa place de
femme, où Dieu est glorifié par
l’humilité, elle laisse parler Pierre et ses
compagnons. Tout est divinement
convenable. Mais elle est d’un commun
accord dans les prières qui montent.
L’Ecriture ne nous parle plus, dès lors, de
Marie la mère de Jésus. Elle la laisse
dans cette attitude de foi, de
dépendance et de communion, qui
caractérise la prière en commun ? Celle
que les générations disent bienheureuse
trouvait son bonheur là.