Chapitre 4
Les fondements de la sociologie
Introduction : la définition fait débat. Il existe plusieurs études de la constitution de la socio. Certain la
présente comme une succession de pensées d’auteurs entrant en résonnance les uns ac les autres et
conduisant à une évolution lente et progressive jusqu’à la constitution d’une discipline. L’illustration type
est celle de Raymond Aron dans Les Etats de la pensées sociologique, 1967 : c’est un auteur majeur qui a
contribué à la redécouverte de la sociologie allemande (de Tocqueville). Il y a une analyse de la rupture
dont l’un des représentant est Robert Nisbet (américain) qui en 1966, La Tradition Sociologique, qui
présente la socio comme une discipline qui se développe en rupture avec le 18è et en réaction à 2 grandes
rév : - celle €, la rév industrielle problèmes nouveaux
- avec celle pol, la rév française
La socio pour lui, s’oppose aux Lumières et en particulier à une vision individualiste et utilitariste de la
société portée par les Lumières.
Elle va mettre ne place des techniques et des méthodes qui lui sont propre + construction de lieu
institutionnel d’exercice de diffusion et de transmission de la connaissance (pour qu’une discipline existe, il
fait qu’il y ai des lieux pour que le savoir soit transmis, diffuser : lieux d’enseignement, mise en place de
revue, …).
Qu’est-ce que la sociologie ?
Bourdieu : La sociologie est l’étude scientifique des phénomènes sociaux. L’étude des régularités. Ambition
scientifique. Le social ici est un ensb de régularité au sens pratique. Le but est donc d’étudier
scientifiquement les pratiques dans le monde social d’où la mise en évidence de loi. C’est comprendre pq
on se comporte d’une manière et pas d’une autre, cela met en évidence l’existence d’un déterminisme
social, ce qui vient à l’encontre du libre arbitre. On voit qu’on a un objet général (étude de loi) et à travers
cela, ce sera l’étude de la reproduction sociale qui sera l’enjeu majeur de Bourdieu et il fera cela par
l’étude statistique. K culturel = ressources détenues pouvant être transmises et ayant une valeur. On parle
d’explication (≠ compréhension) et d’un champ (espace social où rentre en interaction des individus
inégalitaires entre les classes/ les genres). La Domination Masculine, Bourdieu va légitimer cela.
L’inégalité sert à qqch ? C’est un enjeu π, il se positionne vis-à-vis des inégalités, il dit que les dominants
vont chercher à légitimer les inégalités et à les naturaliser, comme si elles étaient un produit intrinsèque de
chaque personne.
Bachelard : « il existe des obstacles épistémologiques à la vérité ». La sociologie est donc un objet de débat
et donc Bourdieu dira que c’est un « sport de combat ».
Définition de Boudon sur la socio : pour lui, c’est par l’individualisme méthodologique que la socio peut
s’affirmer en tant que science et pas seulement en tant que discipline. Il y a un rejet donc du relativisme et
du déterminisme pour considérer l’autonomie de l’acteur.
La confrontation de ces deux définitions, de ces grands auteurs, l’intérêt est de montrer qu’interroger la
socio, définir la socio ça revient à s’interroger ce que l’on entend par le social et sur la manière de le saisir.
Il faut s’interroger sur le codes de pensées par lesquelles les hommes ont réfléchi sur leur capacité à vivre
ensemble.
I- Les objets et les méthodes de la sociologie
On va mettre en évidence l’affirmation d’objet et des méthodes spécifique à la sociologie.
A) La construction de la sociologie comme une discipline autonome
A) Aux sources d’un savoir sur le social
Les Lumières : l’homme producteur d’une connaissance de l’ordre social
Au 18è, il y a un principe de formalisation de connaissance, de mise en forme du réel. On voit le monde
comme une mécanique que l’on peut penser logiquement. Il y a un apport des lumières à une ambition de
la compréhension du sociale, pour comprendre la dynamique sociale (philosophie de l’Histoire, du
progrès), l’analyse social, l’ordre sociale.
- Influence de la philosophie de l’Histoire à travers Condorcet : pdt les Lumières, il y a l’idée que l’histoire
suit une logique qui est celle d’un progrès dynamique de la définition sociale (en rupture avec les
pensées conservatrice portée par l’ancien régime). On retrouve cette idée chez le Marquis de Condorcet
(≠sociologue mais philosophe, il est aussi un statisticien, et probabiliste mathématisation du réel).
Paradoxe de Condorcet : il montre que la décision collective n’aboutit pas au même résultat qu’un
processus de décision ind rationnel. Aujourd’hui, c l’idée que le résultat d’un scrutin dépend de sa
procédure. Les modes de scrutins vont influencer les résultats électoraux projet d’utilisé les maths pour
comprend le réel. Il écrit Tableau historique du progrès humain en 1795. Il y a plusieurs étapes dans
l’histoire : 10, qui conduisent vers la vérité et le bonheur. Grâce aux science, à la raison, on va avoir une
amélioration par étapes. Exemple : tableau Rêve de bonheur, qui incarne le progrès de la raison.
- La mise en ordre raisonné du social avec Montesquieu. Il est le premier auteur mobilisé par Aron dans son
œuvre. On peut trouver des prémisses sociologiques dans ses œuvres : Les œuvres persanes (1721), où il y
a une critique sociale du despotisme et une étude de la diversité des mœurs. 1734, Considération sur Les
causes de la grandeur et de la décadence des romains, où il dit qu’il y a des causes générale profondes qui
domine le monde au-delà des cas particuliers : si l’empire romain à décliner jusqu’à la décadence, c’est à
cause de ces causes. L’Esprit des lois, il rappelle que derrière des suites d’évènements apparemment
accidentel, il y a des causes qui permettent d’en rendre compte, dont a saisie permet d’organiser la
diversité des mœurs, des coutumes.
Remarque : L. Althusser, marxiste et philosophe. Il considère que Montesquieu était juste un réactionnaire
qui ne se comportait comme un libérale bourgeois et aristocrate, dont le souci est de maintenir l’ordre
monarchique en le protégeant et de la république et de ses propres excès. Alors que pour Aron,
Montesquieu est quelqu’un.
- Le volontarisme social de Rousseau : à l’état de nature, l’homme est innocent (car il y a une dispersion
des hommes et qu’ils ne se rencontrent pas). Alors que dans l’Etat civile, l’homme est entièrement
déterminé par son appartenance socialement il va tenter de nuire à autrui, de le dominer, de spoiler sa
liberté. L’Etat sociale n’est pas une nécessité, elle provient d’un accident de l’histoire : le progrès
technique, la division sociale du L. Avec Rousseau, le contrat sociale (par un pacte, une association), où
chacun en s’unissant à tous n’obéit qu’à lui-même. La loi est l’expression d’une volonté générale.
L’analyse des enquêtes sociale
Vont se mettre en place des méthodes d’investigation du social à travers des enquêtes destinées à
répondre à des questions sociales, posées par les grandes mutations que sont les rév pol et industrielles
que connaissent les pays occidentaux. La question sociale = compréhension des conditions de vie de la
classe ouvrière, du prolétariat. Vont se développer donc des enquêtes sociales (pas encore totalement de
la sociologie) qui constitue des méthodes rigoureuses du sociale, et qui vont se différencier des anciens
comptes rendu du sociale (par exemple les mémoires de voyage où était recherché le détail pittoresque).
Enquêtes sociale : enquêtes destinée à faire apparaitre des causalités. L-R Villermé : leur intérêt est de
mettre en évidence de manière statistique des inégalités sociale. En particulier devant la mort, en fonction
de son origine sociale.
L’autre type d’enquête : celle de Le Play il met en place des monographie (faire un portrait détaillé d’un
environnement social particulier).
Avec ces deux auteurs, on n’est pas encore dans de la sociologie puisqu’il y a une faible conceptualisation
avec une hétérogénéité. C’est auguste compte
B) Les fondements d’une sociologie scientifique
Au 19è, il y a 2 auteurs majeurs qui vont être considérer comme des précurseurs de la sociologie. L’un qui
est l’auteur du terme de sociologie, Auguste Comte, et l’autre qui sera revendiqué par des sociologues
contemporains, Alexis de Tocqueville.
Auguste Comte : positivisme et sociologie. Ce terme désigne une réaction à une autre discipline de
l’époque, la physique sociale (développé par Adolphe Quételet). Ce dernier appliquait la statistique
et les probas à des problèmes sociaux (criminalité et démographie). Auguste comte ne crois pas à
l’application des probas dans l’études des phénomènes sociaux. Il crée le terme de sociologie. Ce
terme nait donc de la volonté de créer une discipline autonome. C’est ce qu’il développe dans ses
Cours de …, 1942. Il sera l’investigateur du positivisme. Loi des 3 types d’états en fonction de la
pensée de l’H : il y a une mécanique des lois historiques auquel obéit l’histoire de l’humanité
concernant le progrès de la raison :
- l’état théologique : état où l’esprit humains e représente les phénomènes observés comme
produit par des agents surnaturels (se distingue entre le polythéisme et le monothéisme).
Fétichisme (forme d’animisme, donner une âme au objet).
- l’état métaphasique : considération de cause finale en dehors de l’observation pratique
explication transcendante qui ne passe plus par l’idée de divinité
- l’état positif : accession à la connaissance du monde grâce à la raison
A. Compte a la volonté de mêler une observation pratique et ordonné des phénomènes à une
théorisation scientifique des phénomènes. Cet intérêt par la religion s’est développé par
l’admiration qu’il portait de Clothilde De Veau. Ce positivisme aura une influence considérable en
France : capacité de la science à transformer le monde. Il est contre les utopistes (socialiste
utopique, Charles Fourier influence importante).
Alexis de Tocqueville (1805/1859) : c’est qun qui va entériner(valider), admettre les
transformations sociale et pol important du 18 et 19è. Il cherche à comprendre les logiques du
monde moderne pour trouver les principes de sa cohésion possible courant libérale
Il s’inscrit dans le courant libérale, contre le conservatisme et la réaction incarnée par Joseph De
Maistre et Louis de Bonald auteurs réactionnaires, conservateurs qui contestent les lumières., il
critique l’universalisme des lumières : il n’existe pas un Homme commun à toute les humanités
mais qu’il existe des petits hommes distinguer par leur nationalité.
Il était aristocrate (petit fils de Malherbes) : qui cherche à comprendre le phénomène
démocratique : il met donc en place des concepts et des méthodes qu’on retrouve dans la
sociologie et dont vont se réclamer des sociologues. Il fait un voyage en Amérique et est fasciné par
le monde démocratique qui s’y met en place : il s’embarque avec Gustave de Beaumont, en 1831 ils
restent dix mois au EU et à leur retour, il publie en 1835 pour la première Edition, De la démocratie
en Amérique. Il réfléchit sur la liberté et l’égalité avec l’idée que les individus ont un gout pour la
liberté mais une passion pour l’égalité. Il réfléchit aussi sur les dangers de la démocratie entre
égoïsme et individualisme : deux types d’individualismes (processus raisonné qi pousse l’individus à
se replier sur sa sphère familiale et amicale) : particularisme (en rupture avec le collectif) et
universalisme (il conserve une conscience de ses devoirs de citoyens et de participations à la vie
pub) ≠ égoïsme (passion excessive que l’individus à pour lui-même). Le risque c’est que l’individus
glisse vers l’individualisme particulariste, ce qui le conduirait à accepter des pertes de liberté
importantes, à la seule condition que sa sécurité lui soit assuré despotisme démocratique.
Il y a l’idée que les intérêts individuels peuvent cohabiter avec les intérêts généraux, qu’à condition
que les agents conservent un esprit civique.
Fable de la fontaine : le chien et le loup : chien=particularisme.
Il faut privilégier l’individualisme universaliste, qui ne peut exister que s’il y a des corps
intermédiaires entre l’état et le peuple : association, église, institution permettant la mobilisation
de l’individus dans la vie pub. Il met en évidence des principes méthodologiques comment collecter
des permettant la compréhension du fonctionnement d’une collectivité. Il rédige des
questionnaires préétablit ac des questions uniques que l’on va poser à plusieurs membres de
communautés différentes pour analyser les différences. Il prône le principe qu’il faut écouter tout
le monde sans prendre parti neutralité axiologique de weber
Il essais de mettre en évidence les grandes caractéristiques de la modernité.
Il a inspiré des sociologues qui se sont revendiqué de son travail, ça en fait un sociologue malgré lui
(il ne se considérait pas comme un sociologue).
Pour Boudon, Tocqueville est un initiateur de l’individualisme méthodologique. Il développe une
méthode qui se propose de saisir les raisons d’agir des individus. Pour Boudon, le principe de la
scientificité de la sociologie est cet individualisme méthodologique : ce qui est vraiment concret se
sont ces calculs.
C)L’affirmation de la sociologie par des objets et des méthodes spécifiques
Avec Durkheim, il y a le projet de fonder la sociologie en tant que science en la distinguant des
autres sciences humaines : Les règles de la méthode sociologique, 1895, 2 ans après la thèse de
Durkheim consacré à la division du travail social. Dans ces règles, il faut considérer les faits sociaux
comme des choses (≠ états subjectif des agents), une conscience collective. Il y a des règles qui
s’imposent à l’individus par un mécanisme de contrôle social. Il y a une déf de l’objet, et d’une
principe d’une sociologie holiste.
Holisme : Le mot holisme a été créé en 1929 par Jan Christiaan Smuts (1870-1950), homme d'Etat
sud-africain, à l'occasion de son ouvrage Holism and Evolution. Son auteur définit l’holisme comme
"la tendance dans la nature à constituer des ensembles qui sont supérieurs à la somme de leurs
parties, au travers de l'évolution créatrice." Ce concept lui permet de décrire la propension de
l'univers à construire des entités de complexité croissante : matière inerte, organisme vivant, être
vivant et pensant. L’holisme est un mode de pensée qui appréhende un phénomène ou un système
complexe comme une totalité, ses propriétés ne pouvant être expliquées à partir de ses seuls
composants. L’holisme s'oppose au réductionnisme qui cherche à expliquer un phénomène en le
divisant en parties et à l'atomisme. Il se décline dans de nombreux domaines : science,
métaphysique, sociologie, psychologie, politique, médecine, biologie, etc.
Ainsi, il met en place une méthode pour saisir les faits sociaux comme des « choses ». Il y a une
rupture entre le savoir ordinaire et la connaissance savante : le jugement que l’on porte sur les
chose à partir du jugement ordinaire est entaché de prénotions, de pré savoir. Pour avoir une
objectivité par rapport aux chose, il développe une méthode statistique, pour distinguer de ce qui
relève de la norme. Il met en évidence des relations causales (dans chap5), des règles relatives à
l’explication des faits sociaux. Il faut trouver dans les phénomènes passés, les causes des
phénomènes présents.
Max Weber et l’analyse compréhensive. Pour comprendre la méthode wébérienne il faut la
replacer dans 3 grandes influences intellectuelles qui se retrouvent confronté dans un grand
moment de l’histoire intellectuel allemande : « la querelle des méthodes ». Weber se positionne
par rapport à cette querelle, pour tenter de la dépasser entre école historique et marginalisme : on
ne peut pas se limiter à ces connaissances, il faut les organiser. Il parle de l’idéal type : modèle qui
permet de comprendre la réalité, mais ne représente pas la réalité.
École historique allemande
2è école historique allemande
Néokantisme
Courant de la deuxième
moitié du 19è,
A pour volonté de rompre
avec l’universalisme des
Lumières
Opposition entre culture et
la civilisation (portée par les
lumières)
Représenter par Gustave
Schmoller
S’oppose à un courant : le
marginalisme et surtout à Carl
Menger. Ils les critiquent en
leur reprochant leur
abstraction mathématique +
reprochent sa volonté de faire
une loi générale.
Peur eux, au contraire, il
faut mettre en évidences des
particularisme historiques
Kant dit que l’homme ne peut
pas accéder à l’essence de la
nature, l’h perçoit le monde à
travers des schémas de
représentation qu’il a construit
et que ce qu’il convient
d’étudier par la philo, c’est
comment le h construit ces
schémas de représentation.
Avec les néokantiens,
A partir de là, weber va dire qu’i faut saisir le sens des actions individuelles, comprendre par
interprétation l’action sociale (≠psychologie car on ne peut pas interpréter des actions trop éloigne
de nos actions personnelles). Weber dit également que le sociologue doit être neutre par rapport
au jugement de valeur (neutralité axiologie) mais il faut quand même accepter des choix, car il
choisit ses objets sont choisis en fonction de leur jugement de valeur. Ce n’est pas parce qu’ils sont
subj dans leur choix d’études, qu’ils sont subj dans leurs études.
B) La sociologie comme science
Nous avons vu précédemment que des intellectuels ont essayé de montrer la socio comme une science,
mais en même temps, on a vu que cette affirmation a été tardive (19è). Cette dernière a alimenté des
interrogations sur la scientificité de cette discipline, relativement nouvelle. Ça a interrogé aussi son
positionnement vis-à-vis des sciences déjà existantes. Comment se fait la science ? la production de
l’exigence même de la scientificité qui se fait avec las socio. Pour introduire cette question, la seule
interrogation de cette scientificité, entraine des enjeux culturels, mais aussi politiques (montrer par Pierre
Bourdieu dans « une science qui dérange », dans Les questions sociologiques, malgré la dispersion des
domaines sociaux, l’exigence de scientificité a des enjeux pol car elle est une science qui dévoile les
stratégies de la société qui ne sont pas neutres, des inégalités cachées et les dénaturalise).
A) Le statut des lois en sociologie
Voire loi de trois états avec auguste compte. L’établissement de lois témoigne de la volonté de rendre la
socio scientifique. En All, c’est Hegel et Marx qui montre des lois historiques. Mais ce qualificatif de lois est
très problématique car il est soumis par des critiques. Surtout par les tenants de l’individualisme
méthodologique. Par exemple, Karl Popper dans misère de l’historicisme en 1955, il critique l’usage de lois
générale et universelle en science sociale, surtout les lois qui portent sur le changement social.
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