Colloque du GDR ComEvol : L'écologie des communautés en devenir, Montpellier, 13-15 Novembre 2006 Impact de la composition et de la structure des communautés sur la dynamique de maladies infectieuses Benjamin Roche et Jean-François Guégan Génétique & Evolution des Maladies Infectieuses, I.R.D.-C.N.R.S., Montpellier, France Contact: [email protected] Introduction Épidémiologie classique Épidémiologie des communautés Biodiversité et maladies vectorielles prévalence prévalence Biodiversité et maladies vectorielles : L'effet de dilution Hypothèse de l'effet de dilution Toute augmentation de l'abondance d'hôtes faiblement compétents va diminuer la prévalence chez la population de vecteurs. Species richness in poor competent hosts Cette hypothèse a été montrée sur la maladie de Lyme aux USA de façon théorique et empirique. Schmidt and Ostfeld , 2001, Ecology Biodiversité et maladies vectorielles : Premier effort théorique Maladie à transmission densitédépendance Maladie à transmission fréquencedépendance Dobson , 2004, Am. Nat. Modèle mathématique di+i di rr ij Si Maladie transmise directement Ii di i Ri Maladie transmise par un vecteur Caractérisation des communautés : Lois empiriques Relation entre abondance/richesse spécifique: Distribution log-normale (Preston 1948) Distribué en “octaves” (étendue de l'abondance) Chaque “octave” est aussi un rang de masse : Pour quantifier les paramètres démographiques par allométrie : La compétence des espèces est modélisée par une loi gamma « tronquée » Persistance de la maladie dans des communautés On assigne la même compétence à toutes les espèces réservoirs et vecteurs. Total abundance index Mais c'est le contraire qui se passe pour la biomasse de la communauté de vecteurs parce que les vecteurs reste infectés jusqu'à leur mort. Une biomasse moins importante de la communauté de réservoir assure, par allométrie, un renouvellement de la population plus rapide et donc un stock de susceptibles plus important. Maladie à transmission directe : Prévalence maximale Dans les communautés « naturelles », une augmentation de l'abondance totale de la communauté de réservoirs entraîne une diminution de la prévalence maximale car elle s'accompagne par une augmentation de la richesse spécifique. Maladies vectorielles : Prévalence maximale Maladie de Lyme (Milbrook) Effet de dilution visible West Nile (Louisiane) Système avec un vecteur et un réservoir West Nile (Californie) Effet d'amplification visible m/n : Richesse spécifique de la communauté de vecteurs/100 sigma² réservoir : Variance de la distribution de compétence de la communauté de réservoir, Maladies vectorielles : Résumé Variance dans la compétence de réservoir Amplification Dilution Compromis entre dilution et amplification Amplification Richesse spécifique locale de vecteur Dilution Est-ce que la théorie reproduit les données ? Distribution de compétences pour trois maladies : Grippe aviaire, maladie de Lyme et fièvre West Nile. Est-ce que la théorie reproduit les données ? La grippe aviaire Study of Chen et al (PNAS, 2006). Type de communauté pour cette biomasse : grande communauté aviaire (>100,000) Est-ce que la théorie reproduit les données ? La maladie de Lyme Prévalence observée chez la tique : Ostfeld et al. (Ecology, 2001) Shannon index Type de communauté pour cette biomasse : Communauté de moyenne abondance de petits mammifères avec une richesse spécifique moyenne. Est-ce que la théorie reproduit les données ? La fièvre West Nile West Nile Louisiane West Nile Californie Les résultats sont cohérents avec les prévalences observés en Louisiane (Ezenwa 2006) avec 3 espèces de vecteurs détectées et en Californie (Reisen 2004) avec 15 espèces de vecteurs détectées. Conclusions et perspectives La biodiversité des hôtes réservoirs peut protéger des maladies infectieuses : Pour les maladies à transmission directe : Parce qu'il existe une corrélation entre l'abondance totale et la richesse spécifique des communautés. Pour les maladies vectorielles : Lorsqu'il existe une variabilité de compétence entre les réservoirs et une faible richesse spécifique des vecteurs. Ne pas considérer la diversité des espèces de vecteurs peut empêcher la visualisation de l'effet de dilution. Notre étude suggère que pour une bonne compréhension de la transmission de la maladie, il est plus productif d'avoir des données qualitatives sur les traits d'histoire de vie des pathogènes pour un large panel d'espèces d'hôtes plutôt que d'avoir des données quantitatives pour les espèces les plus compétentes. N O Dans cette étude, nous ne considérons pas l'importance de l'espace pour les interactions hôtes-pathogènes, mais un autre travail est en cours sur ce sujet. M O C G IN O S Remerciements ● ● ● ● ● Institut de Recherche pour le Développement Centre National de la Recherche Scientifique EDEN European Project (Emerging Diseases in an European eNvironment) Unité Génétique & Evolution des Maladies Infectieuses GEMI (#UMR 2724) Equipe Dynamique des systèmes de maladies infectieuses dysmi dysmi http://gemi.mpl.ird.fr/cepm/edbs/ Maladies vectorielles : Types de situation Maladie de Lyme Richesse spécifique de réservoirs dans le spectre d'hôtes Fièvre West Nile Paludisme Richesse spécifique de vecteurs dans le spectre d'hôtes