Shi’ites : Musulmans qui ont choisi Ali (cousin et gendre du Prophète) comme 4ème calife
entre 652 et 660, et qui rejettent l’autorité des califes suivants, par opposition aux Sunnites.
A partir de 630, poussés par leur foi dans la nouvelle religion, les Arabes partent à la
conquête des pays voisins. En moins d’un siècle, ils fondent un immense empire, qui s’étend
de l’Atlantique jusqu’à l’Inde (carte 3 p. 36-37). Au VIIIème siècle, les Arabes sont battus
plusieurs fois et l’empire se stabilise. Les habitants des territoires conquis, généralement juifs
ou chrétiens, adoptent souvent la langue arabe mais se convertissent rarement à l’Islam : ils
doivent alors payer le dhimmi. Aujourd’hui encore, dans la plupart des pays musulmans, il
existe d'importantes communautés juives ou chrétiennes (séfarades, coptes, ...).
Pour gouverner l’empire, le calife al-Mansur fonde en 751 une nouvelle capitale, sur les
rives du Tigre, en Mésopotamie : Bagdad. Les fonctionnaires (= personnes au service de
l’État) qui aident le calife sont : le vizir (premier ministre), les émirs (chef politique et
militaire d’une région) et les cadis (spécialistes du Coran et juges). De 700 à 1050 après J.-C.,
une civilisation brillante se développe dans l’empire musulman, et favorise l’essor du
commerce et de la culture.
Compléter la carte de l'empire arabo-musulman au Moyen Age
III – COMMERCE, CULTURE ET RELIGIONS DANS LES PAYS D’ISLAM
Activités pages 38 à 43 (Damas, le goût des sciences)
Lire pages 44-45
Mosquée : c’est le lieu de prière des musulmans, composé d’une salle de prière et parfois
d’autres salles pour l’étude ou l’accueil des fidèles. La prière est dirigée par un imam. L'un
des murs de la mosquée est appelé « qibla » et indique la direction de La Mecque.
Funduk / Souk : marché de gros / de détail, quartier commerçant d’une ville dans le
monde arabe.
Au Moyen Age, l'empire musulman est traversé par les grandes routes commerciales entre
l'Orient et l'Occident. Des entrepôts (funduks) et des marchés (souks) sont construits dans les
grandes villes (Bagdad, Le Caire, Cordoue, Damas), pour conserver et vendre des
marchandises de toutes sortes : soie, papier ou porcelaine de Chine, épices d'Indes, esclaves,
or et ivoire d'Afrique, fourrures, bois et métaux d'Europe.
Grâce aux taxes sur le commerce, les califes s'enrichissent beaucoup. Ils font construire des
palais, attirent les plus grands savants, médecins ou poètes, financent des bibliothèques
exceptionnelles, avec des manuscrits en grec, latin, hébreu, perse, qu'ils font traduire en arabe.
Ils favorisent ainsi le développement des connaissances dans plusieurs domaines : la
géographie, les mathématiques, la médecine, …
Dans la plupart des villes de l'empire, on retrouve des bâtiments et des quartiers
spécifiques : quartiers de commerce (souks, funduks), quartier culturel et religieux (mosquées,
bibliothèques), quartier politique (palais, alcazar, …) mais aussi quartiers juif et chrétien.