« Vous avez certainement connu ceux des vôtres qui transgressèrent le Sabbat.
Et bien Nous leur dîmes: « Soyez des singes abjects ! ». (2,65)
Mais il va s’en écarter reprochant aux juifs leur manque de souplesse dans le
respect des commandements et leur refus de se mélanger avec ceux et celles
qui n’appliquaient pas strictement la Loi juive.
Il s’appuiera sur les Evangiles pour dénoncer cette rigidité :
« Et je (Jésus) confirme ce qu’il y a dans la Thora révélée avant moi, et je
vous rends licite une partie de ce qui vous était interdit. » (3,51)
Mahomet, comme l’avait fait, avant lui, l’apôtre Paul, disqualifie une partie
du Pentateuque et la rend ainsi caduque. Citons Paul dans son épître aux
Galates (3, 19-20) :
« Alors pourquoi la Loi ? Elle fut ajoutée pour que se manifestent les
transgressions, jusqu’à la venue de la descendance à qui était destinée la
promesse, édictée par le ministère des anges et l’entremise d’un médiateur.
Or il n’y a pas de médiateur quand on est seul, et Dieu est seul. »
Il oublie de se référer à l’Evangile de Mathieu où Jésus dit : « N’allez pas
croire que je suis venir abolir la Loi ou les Prophètes : je ne suis pas venu
abolir, mais accomplir. » (5,17)
Il adoptera des règles de cacherout épurées – « Certes, Il vous interdit la
chair d’une bête morte, le sang, la viande de porc… » (2,173) Ailleurs, on
lira que les interdits alimentaires du judaïsme sont prescrits pour punir les
juifs de leur injustice :
« C’est à cause des iniquités des Juifs que Nous leur avons rendu illicites
les bonnes nourritures qui leur étaient licites, et aussi à cause de ce
qu’ils obstruent le sentier d’Allah, (à eux-mêmes et) à beaucoup de monde…
(4,160)
Doit-on comprendre que l’interdiction du porc aux musulmans participe de
cette même logique ?
Le Coran nous apprend aussi que les juifs sont bouffis d’orgueil, entêtés,
(« peuple à la nuque raide ! ») qu’ils manquent d’ouverture et dénonce ainsi
leur sectarisme :
« Et quand on leur dit: « Suivez ce qu’Allah a fait descendre », ils disent:
« Non, mais nous suivrons les coutumes de nos ancêtres. » – Quoi ! et si
leurs ancêtres n’avaient rien raisonné et s’ils n’avaient pas été dans la
bonne direction ? » (2,170)
Pour renforcer la crédibilité de sa critique, le Coran va prendre les
chrétiens à témoin :
« Certes, Nous avons donné le Livre à Moïse; Nous avons envoyé après lui des
prophètes successifs. Et Nous avons donné des preuves à Jésus fils de Marie,
et Nous l’avons renforcé du Saint-Esprit. Est-ce qu’à chaque fois, qu’un