CASSE-NOISETTE
Dossier pédagogique
Saison 2015-2016
CAVALLARI
du rhin
opéra d'europe
operanationaldurhin.eu
EN DEUX MOTS
Ivan Cavallari se plonge dans le ballet
le plus célèbre de toute l’histoire de la danse
et, derrière le conte, en livre la substance.
Il imagine le récit initiatique de deux
adolescents d’aujourd’hui à la recherche
de leur propre connaissance.
DOWN UNDER
CONTACTS
Flora Klein • tél + 33 (0)3 68 98 75 21
courriel • fklein@onr.fr
Hervé Petit • tél + 33 (0)3 68 98 75 23
courriel • hpetit@onr.fr
Opéra national du Rhin • 19 place Broglie
BP 80 320 • 67008 Strasbourg
Photo Nis & For
Durée approximative : 1 h 40 avec entracte
Conseillé à partir de 5 ans : mat. GS, élémentaire, collège et lycée
MULHOUSE La Filature
ve 1er avril 14 h 30* & 20 h
sa 2 avril 15 h & 20 h
di 3 avril 15 h
STRASBOURG Opéra
lu 11 avril 20 h
ma 12 avril 20 h
me 13 avril 20 h
je 14 avril 20 h
ve 15 avril 20 h
COLMAR Théâtre
ma 26 avril 14 h 30* & 20 h
me 27 avril 20 h
* Représentations réservées
aux groupes scolaires
Réservations : département jeune public
Chorégraphie Ivan Cavallari
Musique Piotr Ilitch Tchaïkovski
Direction musicale Patrick Davin
Décors Edoardo Sanchi
Costumes Maria Porro
Lumières Jon Buswell
Assistante à la chorégraphie Eva Zmekova
Ballet de l’OnR
Petits Chanteurs de Strasbourg
Maîtrise de l’Opéra national du Rhin
Orchestre symphonique de Mulhouse
Représentations scolaires :
spectacles donnés avec une musique enregistrée
Création en 2012 au West Australian Ballet
Avec le soutien de fidelio
association pour le développement
de l'Opéra national du Rhin
Résumé de l’œuvre originale
Un soir de Noël, Clara reçoit un Casse-noisette, pantin en bois inanimé, qu’elle tient dans ses bras. La nuit, dans
son sommeil, les souris attaquent les jouets que la jeune lle tente de défendre, quand tout à coup le fameux jouet se
transforme en prince charmant. Ce dernier entraîne alors Clara dans son royaume, celui des sucreries. Ils sont reçus
par la fée Dragée qui, pour l’occasion, a organisé de grandes fêtes : de nombreux danseurs se succèdent devant eux. Au
terme de ce rêve, Clara se réveille sous l’arbre de Noël avec le jouet dans ses bras.
Le Casse-noisette d’Ivan Cavallari
Acte I
Par une chaude nuit australienne, chacun chez soi, Clara et Peter, camarades de classe, révisent assis dans leur chambre
pour un examen le lendemain. Cependant, même si cet examen est de la plus grande importance et que seule cette
échéance devrait compter jusqu’aux vacances de Noël, Peter a la tête ailleurs. En effet, le garçon est secrètement
amoureux de Clara, mais il est trop timide pour le lui avouer. Dès lors, an de gagner le cœur de la jeune lle tout en
dépassant sa peur, Peter mène avec elle une discussion virtuelle sur le Net, dissimulant son identité sous le pseudonyme
de « Casse-noisette ». Lors de ces bavardages en ligne, Casse-noisette ravit Clara par les récits ctifs de ses voyages
autour du monde.
Le lendemain, la chaleur est torride, il fait quarante degrés à l’ombre et c’est dans cette atmosphère que les étudiants
tentent de préparer au mieux leur examen nal. Mais l’ambiance austère de la salle de classe au style victorien de Mrs
Drosselmeyer n’aide pas à calmer leurs nerfs fragiles.
Etouffée par cet environnement oppressant, Clara est victime d’une effroyable panique qui la rend incapable de mener à
bien son examen. De retour chez elle, elle se réfugie dans sa messagerie instantanée favorite.
Alerté par les troubles qu’a traversés Clara, Peter, alias « Casse-noisette », la contacte an de la consoler. Mais soudain,
la conversation de ce soi-disant couple est interrompue par l’attaque d’un virus sur un des ordinateurs. C’est l’occasion
pour Peter d’agir en héros : il fait mine de combattre le logiciel malveillant. Fantasme et réalité se mêlent dans l’esprit
de Clara qui est aspirée par cette bataille virtuelle au cours de laquelle elle soutient son « Casse-noisette » contre le virus
qui s’étend rapidement. Après avoir nalement vaincu ce dernier, les deux jeunes gens terminent leur conversation en
rêvant à leur rencontre fatidique.
Acte II
Arrive la nuit du bal de n d’année. Tout en se préparant pour ce grand événement, Clara continue de converser
virtuellement avec son « Casse-noisette ». Peter, de son côté, poursuit sa stratégie de conquête du cœur de la jeune lle,
et en prote pour la prévenir de son retour en Australie. Clara est ravie. Le garçon lui annonce alors qu’il s’est inscrit
au bal et l’invite à être sa cavalière.
Les aventures épiques de « Casse-noisette » à travers le monde ont totalement séduit Clara et elle est impatiente de
connaître la véritable identité de son héros. Dans un état proche du rêve, elle se connecte à son ordinateur et compte bien
suivre le voyage de « Casse-noisette » autour du globe en espérant découvrir enn son visage. Pendant ces pérégrinations
virtuelles, Clara part à la rencontre de diverses cultures et des plaisirs qu’elles offrent. Elle s’imagine aussi arriver au
bal dans une somptueuse robe et songe à la rencontre capitale avec « Casse-noisette ». Mais c’est en vain qu’elle patiente
pour faire sa connaissance, tandis qu’une foule de prétendants lui offre de magniques roses blanches. Finalement, le
rêve de Clara s’étiole avant qu’elle puisse identier le mystérieux « Casse-noisette ».
La nuit du bal, sous le sapin illuminé, les étudiants, fébriles, s’adonnent à des jeux de séduction. Les regards échangés,
entre garçons et lles magniquement apprêtés, révèlent l’entrée de ces jeunes gens dans l’âge adulte. Arrivée tardivement
et se sentant mal à l’aise dans sa robe un peu serrée de petite lle, Clara est navrée de ne repérer personne d’autre que
ses camarades dans l’assistance. Elle s’interdit alors de rejoindre le tourbillon des jeunes valseurs avant d’avoir trouvé
son bien-aimé « Casse-noisette ».
Peter trouve le courage d’aller à la rencontre de Clara pour lui offrir une rose, mais la jeune lle la refuse, déclarant
qu’elle attend quelqu’un d’autre. Peter décide alors d’avouer à Clara qu’il est « Casse-noisette » mais, surprise par cette
révélation, Clara s’enfuit, bouleversée. Peter la suit instinctivement et s’acharne à trouver les mots justes an de se
réconcilier avec elle. Peu à peu, Clara abandonne sa méance et s’adoucit.
Clara et Peter ont vécu leur première expérience de l’amour.
Casse-noisette, version d’Ivan Cavallari pour le West Australian Ballet, 2012
Historique
Casse-noisette est un ballet-féérie composé de deux actes, trois tableaux et quinze scènes, créé le 18 décembre 1892 au
Théâtre Mariinsky de Saint-Pétersbourg, chorégraphié par Lev Ivanov, sous la direction de Riccardo Drigo. À l’époque,
Stanlislava Belinskaïa joue le rôle de Clara, Antoinetta Dell-Era celui de la fée Dragée, Pavel Gerdt le prince Orgeat,
Sergueï Legat est Casse-noisette et Timofeï Stoukolkine joue Drosselmeyer. Ce ballet est une véritable icône de la scène
musicale, une des œuvres les plus célèbres de Tchaïkovski.
L’histoire est inspirée de la version d’Alexandre Dumas du conte d’Hoffmann, intitulée Casse-Noisette et le Roi des
souris, à partir duquel Ivan Vsevolojski et Marius Petipa ont imaginé le livret.
La genèse de l’œuvre
Après le succès de La Belle au bois dormant en 1890 et celui de l’opéra-ballet Mlada de Rimsky-Korsakov la même
année, le directeur des théâtres impériaux Alexandre Vsevolojski veut offrir, pour les fêtes de n d’année 1892, une
œuvre nouvelle, originale dans sa forme puisqu’elle devait réunir dans un même spectacle un opéra et un ballet féérique
rappelant les magniques mises en scène de l’Opéra de Paris. Il propose lui-même le scénario, que l’esprit brillant
de Marius Petipa transforme rapidement en un livret remis à Tchaïkovski, charégalement d’écrire la musique de
l’opéra en un acte Iolanta. Mais l’absence logique du récit, à laquelle se rajoute le fait que le ballet ne devait être que
le complément d’une œuvre lyrique, semblable aux grands divertissements français, pâtit d’autant plus que le livret de
Iolanta, dense et dramatique, avait été écrit par le frère du compositeur, Modeste Tchaïkovski, d’après un drame danois
de Henryck Hertz, La Fille du Roi René. La collaboration entre Petipa et Tchaïkovski est comme par le passé très intense
et méticuleuse. Le chorégraphe ayant divisé le ballet en deux actes et trois tableaux et rééchi scène par scène à ses
besoins musicaux.
Chaque jour, il fait parvenir à Tchaïkovski ses impératifs désirs et ses remarques : « Le Président et sa femme ornent
l’arbre de Noël : musique douce et silencieuse (64 mesures) ; l’arbre s’éclaire a giorno : musique pétillante (8 mesures) ;
la porte s’ouvre ; entrée des enfants : musique joyeuse, brillante (24 mesures) ; le Président ordonne de jouer une marche
de 64 mesures et un galop pour les enfants de 48 mesures », etc.
Sceptique quant à la logique du livret, le compositeur est peu enthousiaste de composer la musique qu’on lui commande.
« Comment voulez-vous que je représente un Conturenburg en musique ? », écrit-il dans une lettre à son neveu Bob.
Obligé d’écrire en même temps un opéra, il s’est aussi engagé à faire une longue tournée en 1891 qui devait le mener
à Berlin, Paris et aux États-Unis. C’est d’ailleurs en embarquant au Havre qu’il apprit la mort de sa sœur Alexandra,
tendrement aimée, dont le souvenir allait hanter ses compositions durant tous les mois à venir. Le ballet imaginé par
Petipa reposait sur le mime. Il l’avait voulu interprété par ses élèves de l’École Impériale de Danse : il y manquait donc
totalement des « airs » de ballet. À ce propos, Vsevolojski écrivait : « Cette œuvre est trop ‘vieux jeu’. Tous les solos et
variations que Petipa a conçus sont sans intérêt pour le public. […] Sans doute conscient des faiblesses de son travail,
Petipa tombe malade au mois d’août 1892. Il cone la réalisation scénique de son œuvre à son adjoint Lev Ivanov, mais
en se gardant la possibilité d’intervenir et de diriger la répétition générale. Ivanov, sous l’autorité du « maître », compose
les danses du divertissement (orientale : « le café » ; chinoise : « le thé » ; espagnole : « le chocolat ») et les deux grandes
valses : la Valse des ocons au premier acte, devenu un moment d’anthologie chorégraphique, danse sur la musique
d’un chœur enfantin, et la Valse des eurs au deuxième acte, envisagée comme une « valse villageoise ». Cependant,
concernant la collaboration avec Tchaïkovski, Ivanov écrivait : « je ne comprends rien à la musique » !
Richard Flahaut, programme de Casse-noisette, Ballet de l’OnR, Saison 2000-2001
Les critiques de la création
Le lendemain de la première, qui eut lieu en présence de la famille impériale, le critiques ne manquèrent pas, malgré
l’accueil bienveillant du public ébloui par la débauche de luxe offerte par [les décors et les costumes].
Au l des années
Le ballet est repris par Nicolas Sergueiev en 1909, puis Alexandre Gorsky en 1922. Remonté à Leningrad en 1923 par
Shirayev et Lopukhov, ceux-ci transforment la chorégraphie d’Ivanov, ce qui ne fait pas l’unanimité auprès des puristes.
En 1934, le Kirov demande à Vassily Vainonen de créer une version qui sera d’ailleurs donnée à Leningrad jusqu’à la
n des années 1980. D’autres versions n’ont cessé de se multiplier en Europe et aux États-Unis depuis lors. On citera
notamment celles de Roland Petit en 1976 au Ballet de Marseille, celle de Heinz Spoërli en 1980 à Bâle, celle de Thierry
Malandain en 1998, et cette même année celle de Maurice Béjart à Lausanne, ou encore la version Casse-Noisette Circus
de Jean-Christophe Maillot en 1999 au Ballet de Monte-Carlo.
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