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Communiqué pour les médias des Eglises, le 16 mars 2016
De l’organisation de base au service « environnement » des Eglises –
oeku Eglise et environnement a 30 ans
L’association œcuménique oeku Eglise et environnement a été créée le 6 décembre 1986. Issue du
mouvement œcuménique pour la justice, la paix et la sauvegarde de la Création, oeku Eglise et
environnement est aujourd’hui un service des Eglises spécialisé en matière d‘environnement largement
reconnu. oeku Eglise et environnement apporte son appui aux paroisses et aux Eglises cantonales en
mettant à leur disposition des suggestions en matière de théologie de la création, des cours, des
exemples de bonne pratique et des spécialites. oeku Eglise et environnement fêtera ses 30 ans à
Fribourg (Suisse) les 4 et 5 novembre 2016.
Justice, paix, sauvegarde de la Création
oeku Eglise et environnement est issue du mouvement œcuménique pour la justice, la paix et la sauvegarde de
la Création autour de 1980. Des catastrophes comme l’explosion du réacteur de la centrale nucléaire de
Tchernobyl ou l’incendie de Schweizerhalle marquaient alors les esprits. Le Premier Rassemblement
Œcuménique Européen à Bâle « Paix et justice » en 1989 a repris à son compte la question de
l‘environnement: « Nous demandons à tous d’adopter un nouveau mode de vie pour nuire le moins possible à
l’environnement. Cela signifie : consommer moins d‘énergie, utiliser les transports publics et produire moins de
déchets… Nous devons apprendre que notre bonheur et notre santé dépendent moins des biens matériels que
des dons de la nature et de nos semblables, des relations humaines et de notre relation à Dieu. » (87j) Pour
oeku Eglise et environnement, le mouvement œcuménique est un appui important. Les Rassemblements
Œcuméniques Européens de Graz et Sibiu ont repris certaines requêtes d’oeku Eglise et environnement, par
exemple l’introduction d’Un Temps pour la Création dans l’année ecclésiastique. Dans la Charte Œcuménique
signée aussi par les Eglises suisses, les Eglises s‘engageaient « à promouvoir le développement d’un style de
vie selon lequel, à l’encontre des pressions économiques et consuméristes, nous mettons l’accent sur une
qualité de vie responsable et durable ; à soutenir les organisations ecclésiales agissant pour l’environnement et
les réseaux œcuméniques dans leur responsabilité pour la sauvegarde de la création. »
Crise climatique et Fukushima
Les conférences consacrées au climat à Copenhague et à Paris ont entretenu dans les Eglises et le public la
prise de conscience qu’il fallait absolument réduire la consommation des énergies fossiles pour protéger le
climat. Les Eglises n’ont pu, elles non plus, se fermer à l’urgence de cet impératif. oeku Eglise et environnement
a soutenu dès le début, avec l’appui des Eglises cantonales, plusieurs pétitions concernant la politique
climatique et s’est mobilisée en faveur d’une loi efficace sur le CO
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. En outre, elle a toujours plaidé en faveur de
la sortie du nucléaire. Peu de temps avant la catastrophe du réacteur à Fukushima, oeku Eglise et
environnement était encore seule à défendre ce point de vue dans le milieu des Eglises. C’est la décision de
sortir du nucléaire prise en 2012 par le Conseil fédéral alors en majorité féminin qui a changé l’équation. En
s’engageant en faveur de l’économie d’énergie et de l’efficacité énergétique, oeku Eglise et environnement s’est
retrouvée soudain au sein de la faible majorité politique décidée à promouvoir le tournant énergétique et a
obtenu davantage de soutien de la part des Eglises.
Malgré le fait que ce sont toujours des catastrophes qui ont souligné la justesse des visées d‘oeku Eglise et
environnement, l’association reste attachée à une approche positive de la sauvegarde de la Création. Car ce ne
sont pas des scénarios-catastrophe qui motivent à agir mais l’amour de la création. Comme condition préalable