Le symbolisme de l'Arbre de Vie et l'Univers | Horizons Théosophiques - Webzine de la Loge Unie des Thé Arbre sacré éternel « Les hommes disent que l'Ashvattha, l'arbre sacré éternel, croît avec sa racine vers le haut et ses branches vers le bas, et que ses feuilles sont les Veda ; celui qui connaît cette vérité connaît les Veda ». Dans ce verset de la Bhagavad Gîtâ ( ♦) (XV, v. 1), Krishna évoque un symbole employé par les hommes pour représenter l'Univers comme un courant éternel d'évolution, émanant d'une Source immuable. Bien qu'immuable en elle-même, cette Source produit le changement en des différenciations qui ne cessent de croître tout au long de la grande période de manifestation. La limite de différenciation une fois atteinte, la même impulsion absorbe graduellement toutes les différenciations pour retourner à l'homogène. La Doctrine Secrète symbolise ce processus évolutif d'une manière poétique par le « Grand Souffle », avec ses expirations et inspirations périodiques. Cependant, ni l'« expiration », ni l'« inspiration », ni les deux ensemble ne décrivent ni ne constituent le Grand Souffle, car ce sont des actions dues à Cela qui a le pouvoir d'agir ainsi. Comme le dit Krishna dans ce chapitre : « C'est l'Esprit Primordial d'où s'écoule le flot ininterrompu de l'existence conditionnée ». « Ce n'est pas ainsi que sa forme est comprise par les hommes ; cet arbre n'a pas de commencement, son état actuel ne peut être compris, et il n'a pas de fin » (B.G., XV, v. 3). Cette phrase peut être mieux comprise en tenant compte de ce que dit le second paragraphe du chapitre (v. 7) : « C'est seulement une fraction de moi-même qui, ayant assumé la vie dans ce monde d'expérience conditionnée, rassemble les cinq sens et le mental afin d'obtenir un corps et de pouvoir le quitter ». Ce pouvoir de rassembler et de disperser est celui de l'Esprit Suprême ; c'est le Soi, l'Homme Réel, « une fraction de moi-même » dans chaque forme humaine, comme dans toutes les formes. » Notes sur la Bhagavad Gîtâ (chapitre XV) Unité Absolue « Si tu veux croire au Pouvoir qui agit au sein de la racine de la plante ou que tu imagines la racine enfouie sous terre, tu dois penser à sa tige ou son tronc, et à ses feuilles et ses fleurs. Tu ne peux imaginer ce Pouvoir indépendamment de ces objets. La vie ne peut être connue que par l'Arbre de Vie ... » (Préceptes du Yoga). L'idée de l'Unité Absolue serait totalement rompue dans notre conception, si nous n'avions pas quelque chose de concret devant nos yeux 1/3 Le symbolisme de l'Arbre de Vie et l'Univers | Horizons Théosophiques - Webzine de la Loge Unie des Thé pour contenir cette Unité. Et le divin étant absolu, doit être omniprésent ; ainsi tout atome ne peut que LE contenir en lui-même. Les racines, le tronc et ses nombreuses branches constituent trois objets distincts, cependant ils sont un seul arbre. » La Doctrine Secrète (The Secret Doctrine, I, pp. 58-9) Arbre inversé « Ainsi, au début de leur existence conjointe en tant que symbole de l'Être Immortel, l'Arbre et le Serpent étaient en fait des représentations de l'imagerie divine. L'arbre était inversé, et les racines prenaient naissance au Ciel et se développaient à partir de la Racine sans Racine du tout-être. Le tronc crût et se développa en traversant les plans du Plérome, il projeta latéralement ses branches luxuriantes, tout d'abord sur le plan de la matière à peine différenciée, puis vers le bas jusqu'à ce qu'elles touchent le plan terrestre. Ainsi, l'Ashvattha, l'arbre de Vie et de l'Être, dont la destruction seule conduit à l'immortalité, est dit dans la Bhagavad Gîtâ (chapitre XV, v. 1)) croître avec ses racines en haut et ses branches en bas. Les racines représentent l'Être Suprême, ou la Cause Première, le LOGOS (♦) ; mais il faut aller au-delà de ces racines pour s'unir à Krishna qui est, comme le dit Arjuna (chapitre XI, v. 37) « supérieur à Brahman, et la Cause Première... l'indestructible, ce qui est, qui n'est pas, et qui est au-delà d'eux ». Ses branches sont Hiranyagharba (♦) (Brahmâ (♦) ou Brahman dans ses manifestations les plus élevés...), les Dhyan Chohans (♦) ou les Devas les plus élevés. Les Veda en sont les feuilles. Seul celui qui va au-delà des racines ne reviendra jamais, c.à.d. qu'il ne se réincarnera plus durant cet « âge » de Brahmâ. » « C'est seulement lorsque ses purs branchages touchèrent la boue terrestre du jardin d'Éden, de notre race Adamique, que cet Arbre fût souillé par le contact et qu'il perdit sa pureté primitive ; et que le Serpent de l'Eternité – le LOGOS (♦) né-au-Ciel – a finalement été dégradé. Jadis -à l'époque des Dynasties divines sur Terre – le Reptile qui suscite aujourd'hui l'horreur était considéré comme le premier rayon de lumière qui 2/3 Le symbolisme de l'Arbre de Vie et l'Univers | Horizons Théosophiques - Webzine de la Loge Unie des Thé irradiait des abysses du Mystère divin (...) Jusqu'alors l'Arbre resta toujours vert, car il était arrosé par les eaux de la vie ; le grand Dragon, toujours divin, tant qu'il était retenu dans l'enceinte des champs sidéraux. Mais l'arbre grandit et ses branches inférieures touchèrent finalement les régions infernales – notre Terre. Alors le grand serpent Nidhögg – celui qui dévore les cadavres des pécheurs dans la « Salle de Misère » (la vie humaine) (...) aussitôt qu'ils sont plongés dans le chaudron des passions humaines – rongea l'Arbre du Monde. Les vers de la matérialité recouvrirent les racines auparavant saines et puissantes et, remontent maintenant de plus en plus haut le long du tronc... » La Doctrine Secrète (The Secret Doctrine, I, pp.406-7) {smooth-scroll-top} 3/3