18 LOIS DE KIRCHHOFF Buts Vérifier les lois de Kirchhoff L’énoncé précédent signifie qu’il entre autant de courant qu’il en sort en chacun des nœuds. Mais qu’est-ce qu’un nœud ? On appelle nœud, tout point d’un circuit où se rejoignent un minimum de trois composants. Pour la loi des nœuds, nous devons convenir de considérer les courants qui entrent dans un nœud comme étant d’un signe et les courants qui en sortent, de signe contraire. Ainsi pour le nœud illustré ci-dessous, la première loi de Kirchhoff s’écrira : Mesurer la résistance interne d’un ampèremètre Mesurer la résistance interne d’une pile. Matériel 2 Multimètres numériques Pile de 6 V et batterie de piles Plaquette de montage Fils de raccordement Interrupteur à bouton poussoir Résistances (5) Rhéostat (0 à 100 Ω) Théorie Les circuits électriques ne sont pas toujours simples. Certains contiennent plusieurs composants (piles, résistances, etc.) montés en série et en parallèle. Les courants et les différences de potentiel dans un tel circuit sont régis par deux lois fondamentales, connues sous le nom de lois de Kirchhoff. Première loi de Kirchhoff (ou loi des nœuds) : « La somme algébrique des intensités de courant en chacun des nœuds est nulle. » i1(+) i3(") Nœud i2(") ! i = i1 " i2 " i3 + i4 = 0 nœud i4(+) Deuxième loi de Kirchhoff (ou loi des mailles) : « La somme algébrique de toutes les différences de potentiel rencontrées le long d’une maille (ou boucle fermée) est nulle. » L’énoncé précédent signifie que, partant d’un point d’un circuit et revenant au même point, en faisant le tour d’une maille, nous retrouverons le même potentiel à ce point. Qu’est-ce qu’une maille ? La maille est définie comme une suite de branches formant un circuit fermé. Et une branche ? C’est un ensemble d’éléments (pile, résistance, etc.) entre deux nœuds consécutifs. Pour la loi des mailles, une fois les polarités de tous les éléments bien identifiées, nous devons effectuer la somme algébrique de toutes les augmentations (+) et diminutions (−) de potentiel rencontrées en faisant le tour de la maille. 19 Ainsi pour la maille ci-dessous, partant du point « a » et suivant le sens de la boucle, la seconde loi de Kirchhoff s’écrira : k! R1 = V1 – + + a !1 + V2 Boucle – " V = # V1 # V2 # V3 + !1 = 0 R5 = k! R2 = k! boucle – – V3 + k! R4 = k! R3 = figure 2 Manipulations a) Lois des mailles (deuxième loi de Kirchhoff) Établissement des polarités avec le voltmètre numérique. Montez les résistances sur votre plaquette de la façon indiquée à la figure 1. (Respectez l’agencement indiqué.) Ensuite, à l’aide du multimètre numérique, déterminez la valeur de chacune des résistances utilisées et notez ces valeurs sur le schéma représentatif de la figure 2. Tournez le bouton du multimètre numérique pour pouvoir mesurer des tensions continues « V ». On relie habituellement le fil noir à la borne de référence (-) et le fil rouge à la borne de lecture (+) (voir la figure ci-après). 5.84 VDC V Ω V COM − figure 1 Bonne de référence 20 De façon à obtenir le circuit de la figure 3, reliez maintenant les piles aux autres éléments sur la plaquette. N’oubliez pas de respecter les polarités des piles et de prendre 4,5 V dans la batterie de piles. V1 !2 !1 V2 V4 V5 V3 figure 4 Tableau 1 Notez les incertitudes absolues + ε1 ± V ε2 ± V V1 ± V V2 ± V V3 ± V V4 ± V V5 ± V Vérifiez la seconde loi de Kirchhoff pour chacune des mailles de la figure 5. Indiquez sur chacune de ces mailles les polarités de la figure 4. À l’aide du voltmètre numérique, mesurez toutes les différences de potentiel et indiquez-les valeurs absolues dans le tableau ci-dessous, tout en indiquant les polarités de chaque élément sur la figure 4.Si vous l’oubliez vous serez obligés de reprendre vos mesures. !2 R1 figure 3 !1 R2 R4 Maille 1 R5 R2 R3 Maille 2 !2 R1 !1 R5 R4 R3 Maille 3 figure 5 21 Tableau 2 Notez les incertitudes absolues Maille 1 : ΣV = ± V Maille 2 : ΣV = ± V Maille 3 : ΣV = ± V Dans ce cas particulier, la valeur calculée est inférieure à l’incertitude absolue. b) Loi des nœuds (première loi de Kirchhoff) Le circuit précédent comprend trois branches : un courant circule dans chacune. Représentation du circuit en vue explosée montrant chacune des branches et identifiant les courants (i1, i2 et i3) qui y circulent. Le sens de ces courants dépend de la valeur de chacun des composants du circuit. Nœud a R1 !1 i1 R2 !2 i3 i2 R5 Ne mesurez pas immédiatement, prédisez le sens des sens des courants sur la figure. Noircissez la flèche correspondant au sens du courant. Mesurez ensuite, à l’aide du ampèremètre numérique, les trois courants circulant dans les branches du circuit et notez chacune des intensités de courant dans le tableau 3 R1 R4 b R3 Pour mesurer le courant dans chacune des branches, il faut remplacer le fil court correspondant par l’ampèremètre numérique. Ainsi, pour mesurer le courant i1 on modifiera le circuit de la façon illustrée à la figure 6 pour toujours introduire l’ampèremètre en série dans la branche considérée. !1 i1 Nœud i2 R2 R4 !2 a b figure 7 R5 R3 i3 22 Tableau 3 i1 = ± mA i2 = ± mA i3 = ± Tableau 5 mA R2 (kΩ) La première loi de Kirchhoff est-elle vérifiée ? ΔV (volts) i (mA) P (mW) 2 Tableau 4 4 Nœud a : Nœud b : ∑i = ∑i = ± ± mA mA 6 c) Puissance maximale Montez le circuit suivant en prenant R1 à peu près égale à 6 kΩ, Faites les mesures de ΔV et I en faisant varier R2 tel qu’indiqué dans le tableau 5. 8 10 – + S figure 8 + A – R1 Tracez le graphique P en fonction de R2. Déduire la valeur de R2 pour laquelle la puissance dissipée est maximale. R2 d) Résistances internes – V + Calculez la puissance dissipée dans la résistance R2 en utilisant la formule : P = R2 I2 Avant de faire les calculs prévoir pour quelle valeur de R2 la puissance dissipée sera maximale. Les composants comme l’ampèremètre numérique et les piles ont des résistances internes qui affectent parfois de façon appréciable les valeurs de courant et de tension dans les circuits. 1) Ampèremètre numérique À l’aide de l’ohmmètre numérique, déterminez la résistance interne de l’ampèremètre numérique pour chacune de ses échelles. Notez vos mesures dans le tableau ci-après. 23 Tableau 6 S Résistance interne du multimètre en mode ampèremètre 10 A 300 mA Échell Pile ! e R (Ω) VN b + – – Sens du courant si l’interrupteur est fermé. r 2) Pile A – + a La tension aux bornes d’une pile varie selon l’intensité de courant qu’elle débite. Considérant le circuit de la figure 8, la différence de potentiel V aux bornes de la pile, c’est-à-dire entre les points « a » et « b » s’écrit : + – Rh + A : ampèremètre numérique Rh : rhéostat (résistance variable) r : résistance interne de la pile VN : voltmètre numérique S : interrupteur V = Vb – Va = ε – ri IMPORTANT: Assurez-vous qu’au départ le rhéostat soit à environ 50 Ω et le ampèremètre numérique sur l’échelle 10 A. figure 8 Réalisez le montage de la figure 8 en utilisant la pile de 6 V. Tableau 6 En prenant une lecture en laissant l’interrupteur ouvert, mesurez la valeur de la force électromotrice (f.é.m. ou ε) de la pile à l’aide du multimètre. Reportez votre mesure dans le tableau ci-dessous. Fermez maintenant l’interrupteur et inscrivez les valeurs de V et i dans le tableau. (Volts) Répétez vos mesures pour une autre position du rhéostat. À l’aide de l’équation précédente, calculez la valeur de la résistance interne r de la pile et indiquez-la ci-contre. 1ère mesure ε Rh (Ω ) V (Volts) 2ième mesure Valeur moyenne de r (en Ω) i (mA) r (Ω )