1 CANTIQUES DES DEGRES. « LE VOYAGE DU PELERIN. » 07-Psaumes 132, 133, 134 : La nécessité pour le pèlerin de persévérer dans la vision et dans la passion de la maison de Dieu. Préambule. S’est une évidence que de dire que tant que le pèlerin n’est pas arrivé, il doit rester vigilant jusqu’au bout. C’est la raison pour laquelle cette dernière séquence de trois psaumes a comme fil conducteur la présentation de la nécessité de s’entretenir dans la vision et dans la passion de la maison de Dieu. LA CONSCIENCE DE LA NECESSITE DE GARDER LA VISION ET LA PASSION DE L’OBJECTIF A ATTEINDRE. Psaume 91/11 : Car il ordonnera à ses anges de te garder dans toutes tes voies ; ils te porteront sur les mains, de peur que ton pied ne heurte contre une pierre. 1.1. La conscience d’un risque possible jusqu’au bout. Attention cependant à bien cadrer l’emploi de cette promesse pour ne pas en faire un usage illégitime. L’expérience des longs voyage démontre que c’est souvent en fin de trajet que l’attention se relâche et que les risques d’accident sont multipliés. Luc 4/12 : Jésus lui répondit : Il est dit : tu ne tenteras point le Seigneur, ton Dieu. 1. 1 Corinthiens 9/25 : Tous ceux qui combattent s’imposent toute espèce d’abstinences, et ils le font pour obtenir une couronne corruptible ; mais nous, faisons -le pour une couronne incorruptible. Moi donc, je cours, non pas comme à l’aventure ; je frappe, non pas comme battant l’air. Mais je traite durement mon corps et je le tiens assujetti, de peur d’être moi-même rejeté, après avoir prêché aux autres. « Tous les athlètes qui participent à une compétition sportive s’imposent toutes sortes d’abstinences. Ils disciplinent leur vie dans tous les domaines pour remporter la victoire et recevoir une couronne, qui pourtant, sera bien vite fanée, alors que nous, nous aspirons à une couronne qui ne se flétrira jamais. C’est pourquoi, si je cours, ce n’est pas à l’aveuglette, mais sur le trajet prescrit, en gardant les yeux rivés au but. Si je m’exerce au pugilat, ce n’est pas pour donner des coups en l’air ; je ne me bats pas contre des fantômes. J’entraîne mon corps par l’endurcissement et la discipline afin de le réduire à ma merci : je le maîtrise et le maintiens asservi, de peur qu’après avoir appelé les autres au combat et leur avoir proclamé la Bonne Nouvelle, je ne me trouve moi–même disqualifié. » (Parole vivante) 1.2. La nécessité de se maintenir dans l’humilité et dans la dépendance de Dieu. Philippiens 3/12 : Ce n’est pas que j’aie déjà remporté le prix, ou que j’aie déjà atteint la perfection ; mais je cours, pour tâcher de le saisir, puisque moi aussi j’ai été saisi par Jésus -Christ. Cette conscience devant Dieu de la nécessité de continuer de courir et de combattre selon les règles rejoint les autres conseils donnés dans les psaumes précédents, notamment ceux sur le besoin de rester dépendant du Seigneur, de veiller à la bonne négociation des virages, de triompher des occasions de chutes. 1.3. Le témoignage de Paul qui est parvenu à cet objectif. 2 Timothée 4/7 : J’ai combattu le bon combat, j’ai achevé la course, j’ai gardé la foi. Désormais la couronne de justice m’est réservée ; le Seigneur, le juste juge, me la donnera dans ce jour-là, et non seulement à moi, mais encore à tous ceux qui auront aimé son avènement. 2. PSAUME 132 : VIVRE EN PERSEVERANT DANS LE SOUVENIR DES PROMESSES DE DIEU ET DANS LES ENGAGEMENTS PRIS DE PAART ET D’AUTRE. 2.1. Ce que dit le « Nouveau commentaire biblique ». PSAUME 132. LE SERMENT DE DAVID ET LE SERMENT DE DIEU. Il est intéressant d’associer ce psaume à la dédicace du Temple de Salomon (2Ch 6:41 s), ou peut-être à un anniversaire de cet événement. Sa forme appropriée à de telles occasions provient de 2Sa 7 où le désir de David de construire une maison à l’Éternel (2Sa 7:1-3 ; Ps 132:1-10) est transformé en la promesse de Dieu de construire une maison à David (2Sa 7:11 s. ; Ps 132:11 s.). Le verset 10 suppose clairement le règne actuel d’un roi de la dynastie de David ; il se peut que cette fête royale annuelle ait comporté une reconstitution historique de la fondation de cette maison et du dépôt de l’arche à l’intérieur. Cela pouvait offrir une occasion de prier pour le roi et de rappeler publiquement le serment divin (verset 11) avec le fondement moral (verset 12) de la monarchie. Les deux parties de ce psaume sont étroitement liées. Voyez comment la prière des versets 8-10 est exaucée aux versets 14-17. v. 1-10 Le serment de David Le psalmiste demande à l’Éternel de se souvenir des dangers et des difficultés que rencontra David lorsqu’il prit Jérusalem et y transporta l’arche (cf. 2Sa 6:8-10 ; 1Ch 21:13,30). Que Dieu donc bénisse sa dynastie. 2.2. Un double serment. Outre cette vigilance dont la responsabilité incombe au chrétien tout au long de son voyage, heureusement qu’il y a aussi le secours de la foi qui permet de s’armer de la pensée que Dieu étant fidèle, il gardera le pèlerin de toute chute. Le psaume présente un serment entre Dieu et David. Dieu s’étant engagé envers lui, David a répondu en servant le Seigneur de tout son cœur et en étant entièrement investi dans l’œuvre de la maison de l’Éternel. Bordeaux, le dimanche 26 septembre 2004. Daniel Hébert. 2 Psaume 132/1 : Éternel, souviens -toi de David, de toutes ses peines ! Il jura à l’Éternel, Il fit ce vœu au puissant de Jacob… 2.3. Le serment divin fait à David. Psaume 132/11 : L’Eternel a juré la vérité à David, Il n’en reviendra pas ; je mettrai sur ton trône un fruit de tes entrailles. Si tes fils observent mon alliance et mes préceptes que je leur enseigne, leurs fils aussi pour toujours seront assis sur ton trône. Il est évident que l’accomplissement de ce serment va au-delà d’une postérité et d’une simple succession monarchiques. Cependant, ce qui est dit à propos de David et de ses descendants concernent aussi cet aspect des choses, car l’histoire des rois prouve que l’obéissance conduit au succès et que la désobéissance conduit à la catastrophe et à la perte du trône. Psaume 132/12 : Si tes fils observent mon alliance et mes préceptes que je leur enseigne, leurs fils aussi pour toujours seront assis sur ton trône. Pour s’en convaincre, il suffit de regarder ce qui est arrivé aux rois qui ont marché dans les voies de David et à ceux qui ont fait ce qui est mal aux yeux de Dieu. 2 Chroniques 34/1 : Josias avait huit ans lorsqu’il devint roi, et il régna trente et un ans à Jérusalem. Josias avait huit ans lorsqu’il devint roi, et il régna trente et un ans à Jérusalem. Il fit ce qui est droit aux yeux de l’Eternel, et il marcha dans les voies de David, son père; il ne s’en détourna ni à droite ni à gauche. 1 Rois 11/6 : Salomon fit ce qui est mal aux yeux de l’Eternel, et il ne suivit point pleinement l’Eternel, comme David, son père. 2.4. La dimension prophétique et messianique du serment. C’est surtout par Jésus-Christ, fils de David selon la chair, que cette promesse et que ce serment ont été pleinement réalisés. Luc 18/38 : Bartimée cria : Jésus, Fils de David, aie pitié de moi ! Matthieu 1/6 à 16 : Isaï engendra David. Le roi David engendra Salomon de la femme d’Urie… Jacob engendra Joseph, l’époux de Marie, de laquelle est né Jésus, qui est appelé Christ. qu’il ne serait pas abandonné dans le séjour des morts et que sa chair ne verrait pas la corruption. Actes 2/34 : Car David n’est point monté au ciel, mais il dit lui-même : Le Seigneur a dit à mon Seigneur : Assieds -toi à ma droite, Jusqu’à ce que je fasse de tes ennemis ton marchepied. Que toute la maison d’Israël sache donc avec certitude que Dieu a fait Seigneur et Christ ce Jésus que vous avez crucifié. Même ce qui est dit de « ses fils » concerne ceux qui le sont devenus par lignée spirituelle, à savoir suite à leur foi en Christ. 1 Corinthiens 4/8 : Déjà vous êtes rassasiés, déjà vous êtes riches, sans nous vous avez commencé à régner. Et puissiez-vous régner en effet, afin que nous aussi nous régnions avec vous ! 1 Pierre 2/9 : Vous, au contraire, vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis, afin que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière, C’est également vrai pour les sacrificateurs, car ceux qui ont exercé en Sion sont l’image des sacrificateurs selon la nouvelle alliance. Psaume 132/16 : Je revêtirai de salut ses sacrificateurs, et ses fidèles pousseront des cris de joie. Apocalypse 1/6 : à celui qui a fait de nous un royaume, des sacrificateurs pour Dieu son Père, à lui soient la gloire et la puissance, aux siècles des siècles ! Amen ! Apocalypse 5/10 : tu as fait d’eux un royaume et des sacrificateurs pour notre Dieu, et ils régneront sur la terre. 2.5. David a répondu à ce serment par sa motivation et sa passion pour trouver « un lieu pour l’Eternel ». Psaume 132/5 : Jusqu’à ce que j’aie trouvé un lieu pour l’Eternel, une demeure pour le puissant de Jacob. Ce lieu concerne une résidence pour l’arche de l’alliance et il prend le nom de « maison de l’Eternel » par le fait même de la présence de cet objet sacré à cause de ce qu’il représente Jésus lui-même, l’arche éternelle de l’alliance avec Dieu. 2.6. David a bâti sa maison, mais cela n’a pas suffit à son bonheur. Le psaume 132 révèle la préoccupation de David envers l'arche. C’est Jésus-Christ qui était annoncé dans le psaume. Psaume 132:17 Là j’élèverai la puissance de David, je préparerai une lampe à mon oint, je revêtirai de honte ses ennemis, et sur lui brillera sa couronne. C’est ce que Pierre a mis en évidence dans son discours u jour de la Pentecôte, même si, pour ce faire, il s’est appuyé sur d’autres textes. Actes 2/29 : Hommes frères, qu’il me soit permis de vous dire librement, au sujet du patriarche David, qu’il est mort, qu’il a été enseveli, et que son sépulcre existe encore aujourd’hui parmi nous. Comme il était prophète, et qu’il savait que Dieu lui avait promis avec serment de faire asseoir un de ses descendants sur son trône, c’est la résurrection du Christ qu’il a prévue et annoncée, en disant C'était l'objet le plus sacré de tous les ustensiles servant au culte. C'est un type de Christ pour bien des raisons qui concernent les matériaux entrant dans sa fabrication, son utilisation, son contenu et son emplacement dans le lieu très saint du tabernacle (Exode 37/1-9 ; Hébreux 9/3-5). David ne peut se sentir en paix tant qu'il n'a pas trouvé un lieu pour y déposer l'arche de l'Alliance. Psaume 132/2 : Il jura à l’Eternel, Il fit ce vœu au puissant de Jacob : je n’entrerai pas dans la tente où j’habite, je ne monterai pas sur le lit où je repose, je ne donnerai ni sommeil à mes yeux, ni assoupissement à mes paupières Bordeaux, le dimanche 26 septembre 2004. Daniel Hébert. 3 jusqu’à ce que j’aie trouvé un lieu pour l’Eternel, une demeure pour le puissant de Jacob. les trésors de l’Egypte, car il avait les yeux fixés sur la rémunération. Le psaume 132 révèle sa préoccupation pour l'arche. C'est l'objet le plus sacré de tous les ustensiles servant au culte. Cette observation crée un lieu automatique avec le psaume suivant. C'est un type de Christ pour bien des raisons qui concernent les matériaux entrant dans sa fabrication, son utilisation, son contenu et son emplacement dans le lieu très saint du tabernacle (Exode 37/1-9 ; Hébreux 9/3-5). Les sentiments exprimés dans ce psaume sont aussi ceux du Seigneur qui cherche un lieu pour y faire résider son Fils. Ce lieu désiré est l'âme humaine. Pour l'instant, elle est hostile, comme Jébus l'était à l'égard de David. 3. PSAUME 133 : VIVRE EN PERSEVERANT DANS LA COMMUNION FRATERNELLE. 3.1. Ce que dit le « Nouveau commentaire biblique ». PSAUME 133. LA BÉNÉDICTION POUR DES FRÈRES QUI DEMEURENT ENSEMBLE. Ce poème chante l'unité de la famille des enfants de Dieu. Le rassemblement, lors de la fête des pèlerinages, de la nation dispersée peut avoir suggéré le thème. Le psalmiste donne deux illustrations des bénédictions de l'unité. Une fois conquise, elle sera Jérusalem, une capitale de paix pour la gloire de Dieu, un lieu pour son trône. 3.2. La communion fraternelle est vantée par rapport à ses bienfaits. 1 Chroniques 11/4 : David marcha avec tout Israël sur Jérusalem, qui est Jebus. Là étaient les Jébusiens, habitants du pays. Les habitants de Jébus dirent à David : Tu n’entreras point ici. Mais David s’empara de la forteresse de Sion : c’est la cité de David. Psaume 133/1 : Voici, oh ! qu’il est agréable, qu’il est doux Pour des frères de demeurer ensemble ! La manière d'honorer et de traiter l'arche correspond à l'honneur accordé à Dieu. L’huile adoucit les plaies et panse les blessures. C'est la raison pour laquelle David introduit une réflexion digne de l'homme selon le cœur de Dieu : « Ramenons auprès de nous l'arche de notre Dieu, car nous ne nous en sommes pas occupés du temps de Saül » (1 Chroniques 13/3). Certains commettent le même type de négligence. Pour davantage de commentaires à ce propos, se reporter à la série d’enseignements sur la vie de David donnée en 1994. 2.7. Application au « voyage du pèlerin ». De la même manière que David vivait en entretenant dans son cœur le désir constant de trouver « un lieu pour l’Eternel », ce qui maintiendra la motivation du chrétien pour pouvoir aller jusqu’au bout du voyage, c’est l’entretien de la passion envers la maison de Dieu, que ce soit dans sa dimension actuelle, à savoir celle de l’Eglise ou que ce soit dans sa forme à venir, le Royaume de Dieu et la vie éternelle. Hébreux 12/3 : Considérez, en effet, celui qui a supporté contre sa personne une telle opposition de la part des pécheurs, afin que vous ne vous lassiez point, l’âme découragée. Hébreux 10/23 : Retenons fermement la profession de notre espérance, car celui qui a fait la promesse est fidèle. « Restons fermement attachés à l’espérance que nous avons reconnue comme vraie. Celui qui nous a fait les promesses est entièrement digne de confiance : nous pouvons être sûrs qu’il tiendra parole. » (Parole vivante) Hébreux 11/24 : C’est par la foi que Moïse, devenu grand, refusa d’être appelé fils de la fille de Pharaon, aimant mieux être maltraité avec le peuple de Dieu que d’avoir pour un temps la jouissance du péché, regardant l’opprobre de Christ comme une richesse plus grande que Ses effets sont comparables à ceux de l’huile et à ceux de la rosée. C’est le symbole de l’action et du ministère du Saint Esprit. L’allusion qui est faite à Aaron se rapporte à sa consécration par l’huile d’onction. La rosée, c’est l’humidité de l’air se condensant sur les corps froids. Les Ecritures emploient le mot rosée au sens figuré, pour désigner tout ce qui, sans bruit, et même de façon invisible, apporte rafraîchissement et bénédiction, comme la rosée à la végétation. La rosée est associée à la manne et c’est tout un enseignement. Nombres 11/9 : Quand la rosée descendait la nuit sur le camp, la manne y descendait aussi. L’Hermon est un nom qui signifie « montagne sacrée ». « Montagne que les Sidoniens appelaient Sirion, et les Amoréens, Senir (De 3.8, 9) ce dernier nom désignait spécialement une partie de la chaîne. 1Ch 5.23 L’Hermon s’appelait aussi parfois "montagne de Sion". De 4.48 Sous Moïse et Josué, cette sommité marquait au N.-E. la limite des conquêtes d’Israël. De 3.8, 9 ; Jos 11.3, 17 ; 12.1 ; 13.5, 11 ; 1Ch 5.23 La poésie hébr. l’associe au Thabor Ps 89.13 à Sion (Ps. 133.3), au Liban So 4.8 mais l’Hermon les dépasse tous. Situé à l’extrémité S. de la chaîne de l’Anti-Liban, il s’élève à plus de 2800 m. d’alt. De son sommet, visible de nombreux points de la Palestine, la vue est splendide : elle embrasse le Liban, la plaine de Damas, Tyr, le Carmel, les montagnes et les plaines de la Haute et de la Basse Galilée, le lac Houlé et le lac de Galilée. L’Hermon a en réalité 3 cimes : celle du S.-E. est la plus haute. La trad. intégrale de Ps. 42.6, 7 est : "C’est à toi que je pense depuis le pays du Jourdain, depuis les Hermons." Ce pl. désigne pt-être aussi l’ensemble de la chaîne. Le sommet est couronné de neiges éternelles d’où descendent, dans plusieurs vallées, de longues traînées blanches. Le Jourdain a sa vraie source dans le massif de l’Hermon. La transfiguration de notre Seigneur se produisit prob. dans l’une Bordeaux, le dimanche 26 septembre 2004. Daniel Hébert. 4 de ses parties retirées plutôt qu’en haut de la montagne. » (Dictionnaire biblique) connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres. La communion fraternelle bien comprise et bien pratiquée devrait apporter des bienfaits semblables. Trop souvent, l’amour envers les autres dépend de ce qu’ils font, de ce qu’ils sont et de ce qu’ils produisent. Psaume 133/3 : …c’est là que l’Eternel envoie la bénédiction, la vie, pour l’éternité. Il est basé sur des mérites ou des performances et cela fausse les relations car il est conditionnel. 3.3. La communion fraternelle a des conditions. Dieu n’aime pas sur ces bases, même s’il les apprécie à leur juste valeur. Les Corinthiens sont le mauvais exemple type de ce que la communion fraternelle n’est pas. 1 Corinthiens 11/17 : En donnant cet avertissement, ce que je ne loue point, c’est que vous vous assemblez, non pour devenir meilleurs, mais pour devenir pires. Il ne s’agit pas seulement « d’être ensemble », mais de « demeurer ensemble ». L’unité de lieu et d’action ne crée automatiquement la communion fraternelle. pas Bien des choses pourraient être dites sur les bases de cette communion, mais sa condition essentielle est l’amour fraternel. Pour demeurer dans la communion fraternelle, il faut persévérer dans l’amour. Actes 2/42 : Ils persévéraient dans l’enseignement des apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain, et dans les prières. Cette persévérance nécessite des efforts et le fait d’avoir fait de choix de vouloir aimer, quitte à en éprouver de la souffrance. La question n’est pas de savoir si nous sommes aimés mais de savoir si nous aimons. Il faut être honnête et reconnaître que l’amour n’est pas toujours spontané, immédiat, facile et automatique. La tentation de se plaindre des autres est fréquente, mais il ne faut pas non plus oublier qu’il y a aussi toujours quelqu’un pour se plaindre de soi… C’est le fruit de l’Esprit et non une eouvre de la chair. 1 Jean 3/14 : Nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie, parce que nous aimons les frères. Celui qui n’aime pas demeure dans la mort. 1 Jean 4/8 : Celui qui n’aime pas n’a pas connu Dieu, car Dieu est amour. 1 Jean 4/20 : Si quelqu’un dit : J’aime Dieu, et qu’il haïsse son frère, c’est un menteur ; car celui qui n’aime pas son frère qu’il voit, comment peut-il aimer Dieu qu’il ne voit pas ? La démonstration de la véritable spiritualité réside dans l’amour. L’amour est un acte d’obéissance à un commandement du Seigneur et, par conséquent, le résultat d’un choix. Jean 13/34 : Je vous donne un commandement nouveau: Aimez-vous les uns les autres ; comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres. A ceci tous Il aime parce qu’il « est amour » et non parce que nous l’avons mérité. 1 Jean 4/9 : L’amour de Dieu a été manifesté envers nous en ce que Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde, afin que nous vivions par lui. Et cet amour consiste, non point en ce que nous avons aimé Dieu, mais en ce qu’il nous a aimés et a envoyé son Fils comme victime expiatoire pour nos péchés. Bien-aimés, si Dieu nous a ainsi aimés, nous devons aussi nous aimer les uns les autres. 3.4. La communion fraternelle est indispensable pour atteindre le but. Même si cette communion est parfois empreinte de beaucoup d’imperfections, et chacun contribue à ces imperfections, elle est cependant une aide pour aller jusqu’au bout. Philippiens 2/1 : Si donc, en tant que chrétiens, vous attachez du prix à un appel donné dans l’esprit du Christ, si les encouragements et les conseils d’un frère qui vous aime ont quelque valeur et quelque force de persuasion pour vous, si, enfin, il existe entre vous une communion spirituelle vivante et tout ce que cela implique d’affection et de sympathie mutuelles ; oui, si les mots de tendresse et de compassion ont pour vous un sens, comblez la mesure de ma joie, en vivant ensemble en bonne entente : soyez un dans la pensée comme dans l’amour. Accordez vos sentiments et vos façons de voir. Aspirez au même but. Travaillez comme si vous aviez un seul cœur, une seule âme, un seul esprit. N’agissez pas en vue de la satisfaction de vos désirs particuliers. Laissez tomber tout esprit de rivalité. Que ni la vanité, ni le désir de faire bonne impression ne commande vos actions. Que, par humilité, chacun considère son frère comme meilleur et plus important que lui-même. Apprenez à reconnaître la supériorité des autres. Ne pensez pas seulement à vos intérêts personnels ou à l’avantage que vous pouvez tirer des autres, désirez au contraire le bien de votre prochain et prenez ses progrès à cœur. (Parole vivante) Celui qui s’isole par rapport à la communion fraternelle est pratiquement assuré de chuter à un moment ou à un autre. 1 Jean 2/10 : Celui qui aime son frère demeure dans la lumière, et aucune occasion de chute n’est en lui. Se tenir à l’écart est une des manifestations de l’orgueil. Proverbes 18/1 : Celui qui se tient à l’écart cherche ce qui lui plaît, Il s’irrite contre tout ce qui est sage. Nul ne peut se passer de l’aide des autres s’il veut aller jusqu’au bout du voyage. Paul lui-même a eu besoin de cette sorte d’assistance. Bordeaux, le dimanche 26 septembre 2004. Daniel Hébert. 5 Actes 14/19 : Alors survinrent d’Antioche et d’Icone des Juifs qui gagnèrent la foule, et qui, après avoir lapidé Paul, le traînèrent hors de la ville, pensant qu’il était mort. Mais, les disciples l’ayant entouré, il se leva, et entra dans la ville. Le lendemain, il partit pour Derbe avec Barnabas. Romains 16/1 : Je vous recommande Phoebé, notre sœur, qui est diaconesse de l’Eglise de Cenchrées, afin que vous la receviez en notre Seigneur d’une manière digne des saints, et que vous l’assistiez dans les choses où elle aurait besoin de vous, car elle a donné aide à plusieurs et à moi-même. Romains 16/3 : Saluez Prisca et Aquilas, mes compagnons d’œuvre en Jésus -Christ, qui ont exposé leur tête pour sauver ma vie ; ce n’est pas moi seul qui leur rends grâces, ce sont encore toutes les Eglises des païens. Il faut bien avoir compris que tous les chrétiens voyagent sur le même chemin pour atteindre la même destination et tous doivent être animés du désir de voir les autres arriver aussi au but. Donc, mieux vaut s’entraider et accepter l’aide des autres quand elle est nécessaire plutôt que de mettre des embûches en travers du chemin de nos frères. Nous ne sommes pas en compétition les uns contre les autres comme si un seul devait remporter la victoire. Psaume 134/1 : Voici, bénissez l’Eternel, vous tous, serviteurs de l’Eternel, qui vous tenez dans la maison de l’Eternel pendant les nuits ! Psaume 33/1 : Justes, réjouissez-vous en l’Eternel ! La louange sied aux hommes droits. La louange est due à Dieu pour ce qu’il est et pour ce qu’il fait. Ceux qui parviendront au bout du voyage seront ceux qui seront arrivés à demeurer des adorateurs. Même pendant les nuits, expression qui peut désigner les épreuves de la vie, ils se sont tenus avec persévérance dans la maison de Dieu. L’ayant fait par rapport à sa dimension terrestre, ils continueront de le faire dans sa dimension céleste et éternelle. 4.3. L’esprit de louange est indispensable pour aller jusqu’au bout du voyage. Il faut rappeler que la louange n’est pas la seule expression possible de la piété. Elle revêt d’autres formes telles que la prière, l’intercession et les supplications. Cependant, la louange est un moyen excellent pour rester dans un esprit de victoire. Cette victoire doit être rendue possible pour tous. 1 Corinthiens 9/24 : Ne savez-vous pas que ceux qui courent dans le stade courent tous, mais qu’un seul remporte le prix ? Courez de manière à le remporter. « Ne savez-vous pas que, sur un stade, tous les concurrents courent pour gagner et, cependant, un seul remporte le prix ? Courez comme lui, de manière à gagner. » (Bible du Sem eur) il est ici sous-entendu que tous doivent imiter celui qui gagne de manière à être tous des vainqueurs. Nous ne devons jamais perdre de vue que nous ne serons pas seuls au Ciel ! 4. PSAUME 134 : VIVRE EN PERSEVERANT DANS UN ESPRIT DE LOUANGE. 4.1. Ce que dit le « Nouveau commentaire biblique ». PSAUME 135. LA SURETÉ DE L'ÉLECTION. Cet hymne magnifique d'adoration a de nombreux points communs avec des psaumes précédents. Il fut composé indubitablement pour les fêtes d'adoration publique ; il avait pour but d'évoquer des réminiscences et des associations avec les autres chants de louange. L'Éternel est adoré précisément parce qu'il a choisi Israël pour être son peuple (verset 4). La suite du psaume développe ce thème de l'élection : sa nature, sa réalité et son privilège. v. 1-4 Signification de l'élection L'invitation faite aux serviteurs de l'Éternel de le louer (verset 12) se fonde d'abord sur le fait qu'il s'est révélé bon et favorable (verset 3) ; elle s'appuie ensuite plus particulièrement sur sa bonté et sa grâce dans le choix d'Israël (verset 4). 4.2. L’esprit de louange sied à l’enfant de Dieu. Si en cours de route le chrétien sombre dans un état chronique de plainte, de critique, de murmure ou d’amertume, il est en danger. Celui qui vit dans ce genre d’état d’esprit crée le vide autour de lui en éloignant les autres. Psaume 73/2 : Toutefois, mon pied allait fléchir, mes pas étaient sur le point de glisser ; car je portais envie aux insensés, en voyant le bonheur des méchants. Psaume 73/21 : Lorsque mon cœur s’aigrissait, et que je me sentais percé dans les entrailles… Proverbes 17/22 : Un cœur joyeux est un bon remède, mais un esprit abattu dessèche les os. 5. LE BUT DOIT ETRE ATTEINT. Après avoir suivi le pèlerin dans les diverses étapes qui ont ponctué sa progression vers la maison de Dieu, nous sommes encouragés à persévérer jusqu’à la fin. Matthieu 24/13 : Mais celui qui persévérera jusqu’à la fin sera sauvé. 2 Pierre 1/10 : C’est pourquoi, frères, appliquez-vous d’autant plus à affermir votre vocation et votre élection ; car, en faisant cela, vous ne broncherez jamais. C’est ainsi, en effet, que l’entrée dans le royaume éternel de notre Seigneur et Sauveur Jésus -Christ vous sera pleinement accordée. 2 Pierre 1/10 : C’est pourquoi, frères, puisque Dieu vous a appelés et choisis, redoublez d’efforts pour éprouver dans toute leur force les effets de cet appel et de ce choix : car si vous agissez ainsi, vous ne tomberez jamais. Ainsi vous seront grand ouvertes les portes du royaume éternel de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. (Bible du Semeur) Bordeaux, le dimanche 26 septembre 2004. Daniel Hébert. 6 Quand j’atteindrai le but du voyage J’entrerai dans la cité de Dieu prosterné, je verrai son visage J’attendrai son accueil chaleureux Jésus, c’est toi que je chante, tu es mon Seigneur mon Dieu… (Cantique) Bordeaux, le dimanche 26 septembre 2004. Daniel Hébert.