Bordeaux, le dimanche 26 septembre 2004. Daniel Hébert.
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CANTIQUES DES DEGRES.
« LE VOYAGE DU PELERIN. »
07-Psaumes 132, 133, 134 : La nécessité pour le pèlerin de persévérer dans la vision et dans la passion de la maison
de Dieu.
Préambule.
S’est une évidence que de dire que tant que le pèlerin n’est pas arrivé, il doit rester vigilant jusqu’au bout. C’est la raison pour laquelle cette
dernière séquence de trois psaumes a comme fil conducteur la présentation de la nécessité de s’entretenir dans la vision et dans la passion
de la maison de Dieu.
1. LA CONSCIENCE DE LA NECESSITE DE GARDER
LA VISION ET LA PASSION DE L’OBJECTIF A
ATTEINDRE.
1.1. La conscience d’un risque possible jusqu’au
bout.
L’expérience des longs voyage démontre que c’est
souvent en fin de trajet que l’attention se relâche et
que les risques d’accident sont multipliés.
1 Corinthiens 9/25 : Tous ceux qui combattent s’imposent
toute espèce d’abstinences, et ils le font pour obtenir une
couronne corruptible ; mais nous, faisons-le pour une
couronne incorruptible. Moi donc, je cours, non pas comme
à l’aventure ; je frappe, non pas comme battant l’air. Mais
je traite durement mon corps et je le tiens assujetti, de peur
d’être moi-même rejeté, après avoir prêché aux autres.
« Tous les athlètes qui participent à une compétition
sportive s’imposent toutes sortes d’abstinences. Ils
disciplinent leur vie dans tous les domaines pour remporter
la victoire et recevoir une couronne, qui pourtant, sera bien
vite fanée, alors que nous, nous aspirons à une couronne
qui ne se flétrira jamais. C’est pourquoi, si je cours, ce
n’est pas à l’aveuglette, mais sur le trajet prescrit, en
gardant les yeux rivés au but. Si je m’exerce au pugilat, ce
n’est pas pour donner des coups en l’air ; je ne me bats
pas contre des fantômes. J’entraîne mon corps par
l’endurcissement et la discipline afin de le réduire à ma
merci : je le maîtrise et le maintiens asservi, de peur
qu’après avoir appelé les autres au combat et leur avoir
proclamé la Bonne Nouvelle, je ne me trouve moimême
disqualifié. » (Parole vivante)
1.2. La nécessité de se maintenir dans l’humilité et
dans la dépendance de Dieu.
Philippiens 3/12 : Ce n’est pas que j’aie déjà remporté le
prix, ou que j’aie déjà atteint la perfection ; mais je cours,
pour tâcher de le saisir, puisque moi aussi j’ai été saisi par
Jésus-Christ.
Cette conscience devant Dieu de la nécessité de
continuer de courir et de combattre selon les règles
rejoint les autres conseils donnés dans les psaumes
précédents, notamment ceux sur le besoin de rester
dépendant du Seigneur, de veiller à la bonne
négociation des virages, de triompher des occasions
de chutes.
Outre cette vigilance dont la responsabilité incombe au
chrétien tout au long de son voyage, heureusement qu’il y
a aussi le secours de la foi qui permet de s’armer de la
pensée que Dieu étant fidèle, il gardera le pèlerin de toute
chute.
Psaume 91/11 : Car il ordonnera à ses anges de te garder
dans toutes tes voies ; ils te porteront sur les mains, de
peur que ton pied ne heurte contre une pierre.
Attention cependant à bien cadrer l’emploi de cette
promesse pour ne pas en faire un usage illégitime.
Luc 4/12 : Jésus lui répondit : Il est dit : tu ne tenteras point
le Seigneur, ton Dieu.
1.3. Le témoignage de Paul qui est parvenu à cet
objectif.
2 Timothée 4/7 : J’ai combattu le bon combat, j’ai achevé
la course, j’ai gardé la foi. Désormais la couronne de
justice m’est réservée ; le Seigneur, le juste juge, me la
donnera dans ce jour-là, et non seulement à moi, mais
encore à tous ceux qui auront aimé son avènement.
2. PSAUME 132 : VIVRE EN PERSEVERANT DANS LE
SOUVENIR DES PROMESSES DE DIEU ET DANS
LES ENGAGEMENTS PRIS DE PAART ET
D’AUTRE.
2.1. Ce que dit le « Nouveau commentaire biblique ».
PSAUME 132. LE SERMENT DE DAVID ET LE SERMENT DE
DIEU.
Il est intéressant d’associer ce psaume à la dédicace du Temple
de Salomon (2Ch 6:41 s), ou peut-être à un anniversaire de cet
événement. Sa forme appropriée à de telles occasions provient de
2Sa 7 où le désir de David de construire une maison à l’Éternel
(2Sa 7:1-3 ; Ps 132:1-10) est transformé en la promesse de Dieu
de construire une maison à David (2Sa 7:11 s. ; Ps 132:11 s.). Le
verset 10 suppose clairement le règne actuel d’un roi de la
dynastie de David ; il se peut que cette fête royale annuelle ait
comporté une reconstitution historique de la fondation de cette
maison et du dépôt de l’arche à l’intérieur. Cela pouvait offrir
une occasion de prier pour le roi et de rappeler publiquement le
serment divin (verset 11) avec le fondement moral (verset 12) de
la monarchie. Les deux parties de ce psaume sont étroitement
liées. Voyez comment la prière des versets 8-10 est exaucée aux
versets 14-17.
v. 1-10 Le serment de David
Le psalmiste demande à l’Éternel de se souvenir des dangers et
des difficultés que rencontra David lorsqu’il prit Jérusalem et y
transporta l’arche (cf. 2Sa 6:8-10 ; 1Ch 21:13,30). Que Dieu
donc bénisse sa dynastie.
2.2. Un double serment.
Le psaume présente un serment entre Dieu et David.
Dieu s’étant engagé envers lui, David a répondu en servant
le Seigneur de tout son cœur et en étant entièrement
investi dans l’œuvre de la maison de l’Éternel.
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Psaume 132/1 : Éternel, souviens-toi de David, de toutes
ses peines ! Il jura à l’Éternel, Il fit ce vœu au puissant de
Jacob…
2.3. Le serment divin fait à David.
Psaume 132/11 : L’Eternel a juré la vérité à David, Il n’en
reviendra pas ; je mettrai sur ton trône un fruit de tes
entrailles. Si tes fils observent mon alliance et mes
préceptes que je leur enseigne, leurs fils aussi pour
toujours seront assis sur ton trône.
Il est évident que l’accomplissement de ce serment va
au-delà d’une postérité et d’une simple succession
monarchiques.
Cependant, ce qui est dit à propos de David et de ses
descendants concernent aussi cet aspect des choses,
car l’histoire des rois prouve que l’obéissance conduit
au succès et que la désobéissance conduit à la
catastrophe et à la perte du trône.
Psaume 132/12 : Si tes fils observent mon alliance et mes
préceptes que je leur enseigne, leurs fils aussi pour
toujours seront assis sur ton trône.
Pour s’en convaincre, il suffit de regarder ce qui est
arrivé aux rois qui ont marché dans les voies de David
et à ceux qui ont fait ce qui est mal aux yeux de Dieu.
2 Chroniques 34/1 : Josias avait huit ans lorsqu’il devint
roi, et il régna trente et un ans à Jérusalem. Josias avait
huit ans lorsqu’il devint roi, et il régna trente et un ans à
Jérusalem. Il fit ce qui est droit aux yeux de l’Eternel, et il
marcha dans les voies de David, son père; il ne s’en
détourna ni à droite ni à gauche.
1 Rois 11/6 : Salomon fit ce qui est mal aux yeux de
l’Eternel, et il ne suivit point pleinement l’Eternel, comme
David, son père.
2.4. La dimension prophétique et messianique du
serment.
C’est surtout par Jésus-Christ, fils de David selon la
chair, que cette promesse et que ce serment ont été
pleinement réalisés.
Luc 18/38 : Bartimée cria : Jésus, Fils de David, aie pitié
de moi !
Matthieu 1/6 à 16 : Isaï engendra David. Le roi David
engendra Salomon de la femme d’Urie… Jacob engendra
Joseph, l’époux de Marie, de laquelle est né Jésus, qui est
appelé Christ.
C’est Jésus-Christ qui était annoncé dans le psaume.
Psaume 132:17 Là j’élèverai la puissance de David, je
préparerai une lampe à mon oint, je revêtirai de honte ses
ennemis, et sur lui brillera sa couronne.
C’est ce que Pierre a mis en évidence dans son
discours u jour de la Pentecôte, même si, pour ce faire,
il s’est appuyé sur d’autres textes.
Actes 2/29 : Hommes frères, qu’il me soit permis de vous
dire librement, au sujet du patriarche David, qu’il est mort,
qu’il a été enseveli, et que son sépulcre existe encore
aujourd’hui parmi nous. Comme il était prophète, et qu’il
savait que Dieu lui avait promis avec serment de faire
asseoir un de ses descendants sur son trône, c’est la
résurrection du Christ qu’il a prévue et annoncée, en disant
qu’il ne serait pas abandonné dans le séjour des morts et
que sa chair ne verrait pas la corruption.
Actes 2/34 : Car David n’est point monté au ciel, mais il dit
lui-même : Le Seigneur a dit à mon Seigneur : Assieds-toi
à ma droite, Jusqu’à ce que je fasse de tes ennemis ton
marchepied. Que toute la maison d’Israël sache donc avec
certitude que Dieu a fait Seigneur et Christ ce Jésus que
vous avez crucifié.
Même ce qui est dit de « ses fils » concerne ceux qui le
sont devenus par lignée spirituelle, à savoir suite à leur
foi en Christ.
1 Corinthiens 4/8 : Déjà vous êtes rassasiés, déjà vous
êtes riches, sans nous vous avez commencé à régner. Et
puissiez-vous régner en effet, afin que nous aussi nous
régnions avec vous !
1 Pierre 2/9 : Vous, au contraire, vous êtes une race élue,
un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis,
afin que vous annonciez les vertus de celui qui vous a
appelés des ténèbres à son admirable lumière,
C’est également vrai pour les sacrificateurs, car ceux
qui ont exercé en Sion sont l’image des sacrificateurs
selon la nouvelle alliance.
Psaume 132/16 : Je revêtirai de salut ses sacrificateurs, et
ses fidèles pousseront des cris de joie.
Apocalypse 1/6 : à celui qui a fait de nous un royaume,
des sacrificateurs pour Dieu son Père, à lui soient la gloire
et la puissance, aux siècles des siècles ! Amen !
Apocalypse 5/10 : tu as fait d’eux un royaume et des
sacrificateurs pour notre Dieu, et ils régneront sur la terre.
2.5. David a répondu à ce serment par sa motivation
et sa passion pour trouver « un lieu pour
l’Eternel ».
Psaume 132/5 : Jusqu’à ce que j’aie trouvé un lieu pour
l’Eternel, une demeure pour le puissant de Jacob.
Ce lieu concerne une résidence pour l’arche de
l’alliance et il prend le nom de « maison de l’Eternel »
par le fait même de la présence de cet objet sacré à
cause de ce qu’il représente Jésus lui-même, l’arche
éternelle de l’alliance avec Dieu.
2.6. David a bâti sa maison, mais cela n’a pas suffit à
son bonheur.
Le psaume 132 révèle la préoccupation de David
envers l'arche.
C'était l'objet le plus sacré de tous les ustensiles
servant au culte.
C'est un type de Christ pour bien des raisons qui
concernent les matériaux entrant dans sa fabrication, son
utilisation, son contenu et son emplacement dans le lieu
très saint du tabernacle (Exode 37/1-9 ; Hébreux 9/3-5).
David ne peut se sentir en paix tant qu'il n'a pas trouvé
un lieu pour y déposer l'arche de l'Alliance.
Psaume 132/2 : Il jura à l’Eternel, Il fit ce vœu au puissant
de Jacob : je n’entrerai pas dans la tente où j’habite, je ne
monterai pas sur le lit où je repose, je ne donnerai ni
sommeil à mes yeux, ni assoupissement à mes paupières
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jusqu’à ce que j’aie trouvé un lieu pour l’Eternel, une
demeure pour le puissant de Jacob.
Le psaume 132 révèle sa préoccupation pour l'arche.
C'est l'objet le plus sacré de tous les ustensiles
servant au culte.
C'est un type de Christ pour bien des raisons qui
concernent les matériaux entrant dans sa fabrication, son
utilisation, son contenu et son emplacement dans le lieu
très saint du tabernacle (Exode 37/1-9 ; Hébreux 9/3-5).
Les sentiments exprimés dans ce psaume sont aussi
ceux du Seigneur qui cherche un lieu pour y faire
résider son Fils.
Ce lieu désiré est l'âme humaine. Pour l'instant, elle est
hostile, comme Jébus l'était à l'égard de David.
Une fois conquise, elle sera Jérusalem, une capitale de
paix pour la gloire de Dieu, un lieu pour son trône.
1 Chroniques 11/4 : David marcha avec tout Israël sur
Jérusalem, qui est Jebus. Là étaient les Jébusiens,
habitants du pays. Les habitants de Jébus dirent à David :
Tu n’entreras point ici. Mais David s’empara de la
forteresse de Sion : c’est la cité de David.
La manière d'honorer et de traiter l'arche correspond à
l'honneur accordé à Dieu.
C'est la raison pour laquelle David introduit une réflexion
digne de l'homme selon le cœur de Dieu : « Ramenons
auprès de nous l'arche de notre Dieu, car nous ne
nous en sommes pas occupés du temps de Saül » (1
Chroniques 13/3).
Certains commettent le même type de négligence.
Pour davantage de commentaires à ce propos, se reporter
à la série d’enseignements sur la vie de David donnée en
1994.
2.7. Application au « voyage du pèlerin ».
De la même manière que David vivait en entretenant
dans son cœur le désir constant de trouver « un lieu
pour l’Eternel », ce qui maintiendra la motivation du
chrétien pour pouvoir aller jusqu’au bout du voyage,
c’est l’entretien de la passion envers la maison de
Dieu, que ce soit dans sa dimension actuelle, à savoir
celle de l’Eglise ou que ce soit dans sa forme à venir,
le Royaume de Dieu et la vie éternelle.
Hébreux 12/3 : Considérez, en effet, celui qui a supporté
contre sa personne une telle opposition de la part des
pécheurs, afin que vous ne vous lassiez point, l’âme
découragée.
Hébreux 10/23 : Retenons fermement la profession de
notre espérance, car celui qui a fait la promesse est fidèle.
« Restons fermement attachés à l’espérance que nous
avons reconnue comme vraie. Celui qui nous a fait les
promesses est entièrement digne de confiance : nous
pouvons être sûrs qu’il tiendra parole. » (Parole vivante)
Hébreux 11/24 : C’est par la foi que Moïse, devenu grand,
refusa d’être appelé fils de la fille de Pharaon, aimant
mieux être maltraité avec le peuple de Dieu que d’avoir
pour un temps la jouissance du péché, regardant
l’opprobre de Christ comme une richesse plus grande que
les trésors de l’Egypte, car il avait les yeux fixés sur la
rémunération.
Cette observation crée un lieu automatique avec le
psaume suivant.
3. PSAUME 133 : VIVRE EN PERSEVERANT DANS LA
COMMUNION FRATERNELLE.
3.1. Ce que dit le « Nouveau commentaire biblique ».
PSAUME 133. LA BÉNÉDICTION POUR DES FRÈRES QUI
DEMEURENT ENSEMBLE.
Ce poème chante l'unité de la famille des enfants de Dieu. Le
rassemblement, lors de la fête des pèlerinages, de la nation
dispersée peut avoir suggéré le thème.
Le psalmiste donne deux illustrations des bénédictions de l'unité.
3.2. La communion fraternelle est vantée par rapport à
ses bienfaits.
Psaume 133/1 : Voici, oh ! qu’il est agréable, qu’il est doux
Pour des frères de demeurer ensemble !
Ses effets sont comparables à ceux de l’huile et à ceux
de la rosée.
L’huile adoucit les plaies et panse les blessures.
C’est le symbole de l’action et du ministère du Saint
Esprit.
L’allusion qui est faite à Aaron se rapporte à sa
consécration par l’huile d’onction.
La rosée, c’est l’humidité de l’air se condensant sur les
corps froids.
Les Ecritures emploient le mot rosée au sens figuré,
pour désigner tout ce qui, sans bruit, et même de façon
invisible, apporte rafraîchissement et bénédiction,
comme la rosée à la végétation.
La rosée est associée à la manne et c’est tout un
enseignement.
Nombres 11/9 : Quand la rosée descendait la nuit sur le
camp, la manne y descendait aussi.
L’Hermon est un nom qui signifie « montagne sacrée ».
« Montagne que les Sidoniens appelaient Sirion, et les Amoréens,
Senir (De 3.8, 9) ce dernier nom désignait spécialement une
partie de la chaîne. 1Ch 5.23 L’Hermon s’appelait aussi parfois
"montagne de Sion". De 4.48 Sous Moïse et Josué, cette sommité
marquait au N.-E. la limite des conquêtes d’Israël. De 3.8, 9 ;
Jos 11.3, 17 ; 12.1 ; 13.5, 11 ; 1Ch 5.23 La poésie hébr. l’associe
au Thabor Ps 89.13 à Sion (Ps. 133.3), au Liban So 4.8 mais
l’Hermon les dépasse tous. Situé à l’extrémité S. de la chaîne de
l’Anti-Liban, il s’élève à plus de 2800 m. d’alt. De son sommet,
visible de nombreux points de la Palestine, la vue est splendide :
elle embrasse le Liban, la plaine de Damas, Tyr, le Carmel, les
montagnes et les plaines de la Haute et de la Basse Galilée, le
lac Houlé et le lac de Galilée. L’Hermon a en réalité 3 cimes :
celle du S.-E. est la plus haute. La trad. intégrale de Ps. 42.6, 7
est : "C’est à toi que je pense depuis le pays du Jourdain, depuis
les Hermons." Ce pl. désigne pt-être aussi l’ensemble de la
chaîne. Le sommet est couronné de neiges éternelles d’où
descendent, dans plusieurs vallées, de longues traînées blanches.
Le Jourdain a sa vraie source dans le massif de l’Hermon. La
transfiguration de notre Seigneur se produisit prob. dans l’une
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de ses parties retirées plutôt qu’en haut de la montagne. »
(Dictionnaire biblique)
La communion fraternelle bien comprise et bien
pratiquée devrait apporter des bienfaits semblables.
Psaume 133/3 : …c’est là que l’Eternel envoie la
bénédiction, la vie, pour l’éternité.
3.3. La communion fraternelle a des conditions.
Les Corinthiens sont le mauvais exemple type de ce
que la communion fraternelle n’est pas.
1 Corinthiens 11/17 : En donnant cet avertissement, ce
que je ne loue point, c’est que vous vous assemblez, non
pour devenir meilleurs, mais pour devenir pires.
Il ne s’agit pas seulement « d’être ensemble », mais de
« demeurer ensemble ».
L’unité de lieu et d’action ne crée pas
automatiquement la communion fraternelle.
Bien des choses pourraient être dites sur les bases de
cette communion, mais sa condition essentielle est l’amour
fraternel.
Pour demeurer dans la communion fraternelle, il faut
persévérer dans l’amour.
Actes 2/42 : Ils persévéraient dans l’enseignement des
apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du
pain, et dans les prières.
Cette persévérance nécessite des efforts et le fait
d’avoir fait de choix de vouloir aimer, quitte à en
éprouver de la souffrance.
La question n’est pas de savoir si nous sommes aimés
mais de savoir si nous aimons.
Il faut être honnête et reconnaître que l’amour n’est pas
toujours spontané, immédiat, facile et automatique.
La tentation de se plaindre des autres est fréquente, mais il
ne faut pas non plus oublier qu’il y a aussi toujours
quelqu’un pour se plaindre de soi…
C’est le fruit de l’Esprit et non une eouvre de la chair.
1 Jean 3/14 : Nous savons que nous sommes passés de la
mort à la vie, parce que nous aimons les frères. Celui qui
n’aime pas demeure dans la mort.
1 Jean 4/8 : Celui qui n’aime pas n’a pas connu Dieu, car
Dieu est amour.
1 Jean 4/20 : Si quelqu’un dit : J’aime Dieu, et qu’il haïsse
son frère, c’est un menteur ; car celui qui n’aime pas son
frère qu’il voit, comment peut-il aimer Dieu qu’il ne voit pas
?
La démonstration de la véritable spiritualité réside
dans l’amour.
L’amour est un acte d’obéissance à un commandement
du Seigneur et, par conséquent, le résultat d’un choix.
Jean 13/34 : Je vous donne un commandement nouveau:
Aimez-vous les uns les autres ; comme je vous ai aimés,
vous aussi, aimez-vous les uns les autres. A ceci tous
connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de
l’amour les uns pour les autres.
Trop souvent, l’amour envers les autres dépend de ce
qu’ils font, de ce qu’ils sont et de ce qu’ils produisent.
Il est basé sur des mérites ou des performances et cela
fausse les relations car il est conditionnel.
Dieu n’aime pas sur ces bases, même s’il les apprécie à
leur juste valeur.
Il aime parce qu’il « est amour » et non parce que nous
l’avons mérité.
1 Jean 4/9 : L’amour de Dieu a été manifesté envers nous
en ce que Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde,
afin que nous vivions par lui. Et cet amour consiste, non
point en ce que nous avons aimé Dieu, mais en ce qu’il
nous a aimés et a envoyé son Fils comme victime
expiatoire pour nos péchés. Bien-aimés, si Dieu nous a
ainsi aimés, nous devons aussi nous aimer les uns les
autres.
3.4. La communion fraternelle est indispensable pour
atteindre le but.
Même si cette communion est parfois empreinte de
beaucoup d’imperfections, et chacun contribue à ces
imperfections, elle est cependant une aide pour aller
jusqu’au bout.
Philippiens 2/1 : Si donc, en tant que chrétiens, vous
attachez du prix à un appel donné dans l’esprit du Christ, si
les encouragements et les conseils d’un frère qui vous
aime ont quelque valeur et quelque force de persuasion
pour vous, si, enfin, il existe entre vous une communion
spirituelle vivante et tout ce que cela implique d’affection et
de sympathie mutuelles ; oui, si les mots de tendresse et
de compassion ont pour vous un sens, comblez la mesure
de ma joie, en vivant ensemble en bonne entente : soyez
un dans la pensée comme dans l’amour. Accordez vos
sentiments et vos façons de voir. Aspirez au même but.
Travaillez comme si vous aviez un seul cœur, une seule
âme, un seul esprit. N’agissez pas en vue de la satisfaction
de vos désirs particuliers. Laissez tomber tout esprit de
rivalité. Que ni la vanité, ni le désir de faire bonne
impression ne commande vos actions. Que, par humilité,
chacun considère son frère comme meilleur et plus
important que lui-même. Apprenez à reconnaître la
supériorité des autres. Ne pensez pas seulement à vos
intérêts personnels ou à l’avantage que vous pouvez tirer
des autres, désirez au contraire le bien de votre prochain
et prenez ses progrès à cœur. (Parole vivante)
Celui qui s’isole par rapport à la communion fraternelle
est pratiquement assuré de chuter à un moment ou à
un autre.
1 Jean 2/10 : Celui qui aime son frère demeure dans la
lumière, et aucune occasion de chute n’est en lui.
Se tenir à l’écart est une des manifestations de
l’orgueil.
Proverbes 18/1 : Celui qui se tient à l’écart cherche ce qui
lui plaît, Il s’irrite contre tout ce qui est sage.
Nul ne peut se passer de l’aide des autres s’il veut aller
jusqu’au bout du voyage.
Paul lui-même a eu besoin de cette sorte d’assistance.
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Actes 14/19 : Alors survinrent d’Antioche et d’Icone des
Juifs qui gagnèrent la foule, et qui, après avoir lapidé Paul,
le traînèrent hors de la ville, pensant qu’il était mort. Mais,
les disciples l’ayant entouré, il se leva, et entra dans la
ville. Le lendemain, il partit pour Derbe avec Barnabas.
Romains 16/1 : Je vous recommande Phoebé, notre sœur,
qui est diaconesse de l’Eglise de Cenchrées, afin que vous
la receviez en notre Seigneur d’une manière digne des
saints, et que vous l’assistiez dans les choses où elle
aurait besoin de vous, car elle a donné aide à plusieurs et
à moi-même.
Romains 16/3 : Saluez Prisca et Aquilas, mes
compagnons d’œuvre en Jésus-Christ, qui ont exposé leur
tête pour sauver ma vie ; ce n’est pas moi seul qui leur
rends grâces, ce sont encore toutes les Eglises des
païens.
Il faut bien avoir compris que tous les chrétiens
voyagent sur le même chemin pour atteindre la même
destination et tous doivent être animés du désir de voir
les autres arriver aussi au but.
Donc, mieux vaut s’entraider et accepter l’aide des
autres quand elle est nécessaire plutôt que de mettre
des embûches en travers du chemin de nos frères.
Nous ne sommes pas en compétition les uns contre
les autres comme si un seul devait remporter la
victoire.
Cette victoire doit être rendue possible pour tous.
1 Corinthiens 9/24 : Ne savez-vous pas que ceux qui
courent dans le stade courent tous, mais qu’un seul
remporte le prix ? Courez de manière à le remporter.
« Ne savez-vous pas que, sur un stade, tous les
concurrents courent pour gagner et, cependant, un
seul remporte le prix ? Courez comme lui, de manière à
gagner. » (Bible du Semeur)
il est ici sous-entendu que tous doivent imiter celui qui
gagne de manière à être tous des vainqueurs.
Nous ne devons jamais perdre de vue que nous ne
serons pas seuls au Ciel !
4. PSAUME 134 : VIVRE EN PERSEVERANT DANS
UN ESPRIT DE LOUANGE.
4.1. Ce que dit le « Nouveau commentaire biblique ».
PSAUME 135. LA SURETÉ DE L'ÉLECTION.
Cet hymne magnifique d'adoration a de nombreux points
communs avec des psaumes précédents. Il fut composé
indubitablement pour les fêtes d'adoration publique ; il avait
pour but d'évoquer des réminiscences et des associations avec les
autres chants de louange.
L'Éternel est adoré précisément parce qu'il a choisi Israël pour
être son peuple (verset 4). La suite du psaume développe ce
thème de l'élection : sa nature, sa réalité et son privilège.
v. 1-4 Signification de l'élection
L'invitation faite aux serviteurs de l'Éternel de le louer (verset
12) se fonde d'abord sur le fait qu'il s'est révélé bon et favorable
(verset 3) ; elle s'appuie ensuite plus particulièrement sur sa
bonté et sa grâce dans le choix d'Israël (verset 4).
4.2. L’esprit de louange sied à l’enfant de Dieu.
Psaume 134/1 : Voici, bénissez l’Eternel, vous tous,
serviteurs de l’Eternel, qui vous tenez dans la maison de
l’Eternel pendant les nuits !
Psaume 33/1 : Justes, réjouissez-vous en l’Eternel ! La
louange sied aux hommes droits.
La louange est due à Dieu pour ce qu’il est et pour ce
qu’il fait.
Ceux qui parviendront au bout du voyage seront ceux
qui seront arrivés à demeurer des adorateurs.
Même pendant les nuits, expression qui peut désigner
les épreuves de la vie, ils se sont tenus avec
persévérance dans la maison de Dieu.
L’ayant fait par rapport à sa dimension terrestre, ils
continueront de le faire dans sa dimension céleste et
éternelle.
4.3. L’esprit de louange est indispensable pour aller
jusqu’au bout du voyage.
Il faut rappeler que la louange n’est pas la seule
expression possible de la piété.
Elle revêt d’autres formes telles que la prière,
l’intercession et les supplications.
Cependant, la louange est un moyen excellent pour rester
dans un esprit de victoire.
Si en cours de route le chrétien sombre dans un état
chronique de plainte, de critique, de murmure ou
d’amertume, il est en danger.
Celui qui vit dans ce genre d’état d’esprit crée le vide
autour de lui en éloignant les autres.
Psaume 73/2 : Toutefois, mon pied allait fléchir, mes pas
étaient sur le point de glisser ; car je portais envie aux
insensés, en voyant le bonheur des méchants.
Psaume 73/21 : Lorsque mon cœur s’aigrissait, et que je
me sentais percé dans les entrailles…
Proverbes 17/22 : Un cœur joyeux est un bon remède,
mais un esprit abattu dessèche les os.
5. LE BUT DOIT ETRE ATTEINT.
Après avoir suivi le pèlerin dans les diverses étapes
qui ont ponctué sa progression vers la maison de Dieu,
nous sommes encouragés à persévérer jusqu’à la fin.
Matthieu 24/13 : Mais celui qui persévérera jusqu’à la fin
sera sauvé.
2 Pierre 1/10 : C’est pourquoi, frères, appliquez-vous
d’autant plus à affermir votre vocation et votre élection ;
car, en faisant cela, vous ne broncherez jamais. C’est
ainsi, en effet, que l’entrée dans le royaume éternel de
notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ vous sera
pleinement accordée.
2 Pierre 1/10 : C’est pourquoi, frères, puisque Dieu vous a
appelés et choisis, redoublez d’efforts pour éprouver dans
toute leur force les effets de cet appel et de ce choix : car
si vous agissez ainsi, vous ne tomberez jamais. Ainsi vous
seront grand ouvertes les portes du royaume éternel de
notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. (Bible du Semeur)
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