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Du 22/ 06 /2016
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CONECT 2016
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Dee publique Un risque qui plane toujours...
Selon les prévisions du FMI, la dee extérieure aeindra en 2017, 71,4%, soit 30,7 milliards de
dollars contre 29,3 milliards de dollars en 2016
La dee publique de la Tunisie selon l’Agence de notaon Fitch Rangs aeindra 58,4% du PIB,
avec une dee extérieure nee de plus de 50% et un déficit budgétaire d’environ 7,5% du PIB
en 2016 et 2017.
De même, les prévisions de croissance connaîtront une baisse de 1,2% en 2016 et 2% en 2017,
contre des prévisions iniales de 2% et 3% respecvement.
Parmi les causes principales du recours à la dee extérieure, la masse assez élevée des salaires
en Tunisie aeignant 14% du PIB, ainsi que la faiblesse du taux d’épargne et des ressources
fiscales qui contribuent à l’augmentaon des besoins en financements extérieurs.
Par ailleurs, l’émission obligataire d’un montant de 1 milliard de dollars sur dix ans (2015-
2025), effectué en 2015 par le gouvernement tunisien en collaboraon avec la BCT, se jusfie
par l’aggravaon du déficit budgétaire en 2015 qui a aeint le chiffre record de 7,5 milliards de
dinars. De même, l’incertude quant au déboursement en 2015 des financements au tre de
l’appui budgétaire, assuré par les trois instuons mullatérales majeures, à savoir la Banque
mondiale, le Fonds monétaire internaonal (FMI) et la Banque Africaine de développement
(BAD) ainsi que l’Union Européenne, qui avaient joué un rôle important dans le financement
du déficit budgétaire tunisien au cours des années 2011-2012 et 2013. D’après la BCT, ces
incertudes «proviennent du fait que ces appuis budgétaires sont assujes, plus que jamais à
l’implémentaon par la Tunisie d’un paquet de réformes économiques et financières dont la
plupart passe par le vote de lois que le parlement tunisien tarde à promulguer».
Par ailleurs, les accords de crédits conclus récemment par la Tunisie avec les instuons du
FMI ( 2,9 milliards de dollars sur une échéance de quatre ans) et la Banque mondiale (cinq mil-
liards de dollars durant le prochain quinquennat), soit 7,9 milliards de dollars au total des
engagements du pays, l’équivalent de 16,48 milliards de dinars (62% du budget de l’Etat au
tre de l’exercice 2016).
Ces crédits permeront à la Tunisie de réaliser les formes économiques engagées dont celles
des instuons financières, améliorer le climat des affaires et promouvoir l’intermédiaon
financière.
Éventuel risque de surendeement
Le FMI s’est assigné comme objecf, à travers un programme qu’il a inié, de réaliser une
croissance inclusive, contracter le déficit budgétaire, restructurer les instuons publiques,
tablir la stabilité macroéconomique et mere en œuvre des formes structurelles pro-
fondes et soutenues.
Pour ce qui est des crédits accordés par la BM, ils seront mobilisés pour le souen à la créaon
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Dee publique Un risque qui plane toujours...
d’emplois et l’innovaon, la réducon des disparités régionales et la promoon des catégories
sociales vulnérables.
Les acteurs économiques et les policiens réclament le risque de surendeement, après le
déficit budgétaire porté selon les esmaons à 7 milliards de dollars. Les craintes vont même
jusqu’à avoir la certude que ces fonds seront mobilisés pour financer le budget de fonc-
onnement, notamment les charges salariales qui représentent 70% du total des dépenses de
geson.
Les indicateurs montrent que les dépenses de geson jusqu’au mois de mars 2016 ont aeint
82,9% contre 17,1% pour les dépenses de développement et d’invesssement et 55% pour les
dépenses sociales. Il est à signaler que les dépenses salariales ont aeint, au cours du mois de
mars 2016, 3.684 MD contre 988.8 MD pour les dépenses d’invesssement.
Pour l’année 2017, les prévisions du FMI tablent sur 30,7 millards de dollars (71,4%) comme
dee extérieure contre 29,3 milliards de dollars (69%) en 2016.
De l’avis des économistes, la pente de l’endeement ne peut être baissée sans que les recees
fiscales ne soient doublées pour aeindre un niveau d’endeement acceptable. Ce qui exige
l’accéléraon dans l’applicaon de la réforme du système fiscal et la lue contre l’économie
informelle.
Selon le ministère des Finances, l’endeement du pays se situera à l’horizon 2020 aux alen-
tours de 60% du PIB.
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Conjoncture A qui profite la baisse du dinar ?
Le dinar tunisien ne ent plus le coup devant les principales devises de nos échanges : le dollar
et l’euro. Après avoir franchi de nouveaux records, aux alentours du taux symbolique de 2,5
face à la monnaie européenne, des experts affirment que cee chute va connuer au-delà,
jusqu’à un rapport de 1 à 3…
Certes, le taux de change est directement lié à la santé économique d’un pays, actuellement
dans le gouffre, dans notre cas, mais le fait de dévaluer ou d’élever la valeur de la monnaie est
une mesure qui peut relever d’une décision polique dont le but est de rééquilibrer la balance
du commerce extérieur, elle aussi, fortement affectée pour la Tunisie. Et les causes sont con-
nues : recul des exportaons des biens et services, paiement des crédits extérieurs, morosité
de la saison tourisque et invesssement presque à l’arrêt.
Et les réacons ne se sont pas fait aendre pour rer la sonnee de détresse pour une écono-
mie qui n’arrive plus à se redresser face à un climat social peu clément. Au fait, les effets de
cee dévaluaon ne sont pas les mêmes pour chacun des agents économiques. Pour
l’entreprise, pour l’Etat ou pour les ménages, l’impact est très variable, car chacun est diffé-
remment lié au système de change, bien qu’il s’agisse de la même monnaie et du même pays.
Pour certains ménages, dont la vie dépend exclusivement des produits de base, pain, pâtes,
lait, sucre, etc. que la valeur du dinar baisse ou augmente, cela n’a pas de significaon. La con-
sommaon et la vie de ces gens sont protégées par le système de compensaon, donc, aucun
effet sur leur vécu quodien. Ce sont plutôt les salariés de la classe moyenne qui seront affec-
tés le plus. Car la dévaluaon du dinar va se traduire par l’augmentaon à la vente des produits
libéralisés et surtout importés. Sans le moindre doute, cee catégorie aura moins d’accès à
des produits plus ou moins complémentaires. Cee catégorie va épargner de moins en moins
et recourir davantage à l’endeement pour pouvoir maintenir le même niveau de vie. Par rico-
chet, l’importaon de certains produits peu ou non essenels va diminuer, compte tenu de
l’importance de cee classe moyenne. Cest peut-être l’objecf le plus recherché par la déci-
sion de baisser la valeur du dinar…
Mais ce n’est pas l’Etat qui va en profiter le plus. Ce sont essenellement les entreprises expor-
tatrices ou off-shore qui vont connuer à payer la main-d’œuvre et autres facteurs de produc-
on au dinar, mais qui vont en profiter au niveau de la vente sur le marché internaonal. Pour
ces entreprises, un employé smigar ne coûterait plus que 150 euros par mois, voire même
moins, soit à peu près 1/10 du smig dans certains pays européens. Et bien évidemment, ces
entreprises ne vont pas injecter la plus-value générée par la baisse du dinar dans l’économie
tunisienne tant que le climat sociopolique ne s’est pas encore stabilisé. Et il se trouve, par
ailleurs, que cee composante économique bénéficie également de moult exonéraons : tari-
faire, fiscale et sociale.
Pis encore, le fait d’annoncer que la valeur du dinar va connuer à baisser est un facteur
encourageant à la spéculaon sur les devises et les produits importés. Certains pourraient
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