Dix ans après la mise en œuvre de cette politique, force est de constater un attrait
significatif des investissements évalués aujourd’hui à un peu plus de 15 milliards de
dollars américains, une production croissante, dont celle du cuivre, qui est passée de
19.000 tonnes en 2002 à 620.000 tonnes en 2012 et celle de l’or, quasiment
inexistante en 2002, remontée à 212 Kg en 2007, pour atteindre 3000 Kg en 2012,
ainsi qu’une contribution importante du secteur minier au Produit National Brut de
25%.
Mesdames et Messieurs ;
C’est ici l’occasion de remercier tous ceux qui ont fait confiance à la République
Démocratique du Congo en y investissant dans le secteur minier.
Je dois, cependant, relever qu’en dépit de toutes ces réalisations et de l’importance
qu’a prise l’activité minière dans la vie économique de notre pays, les recettes
publiques attendues sont en deçà de ce qu’elles devaient être.
C’est pour combattre ce déséquilibre entre une activité minière en pleine expansion
et la faiblesse de ses retombées économiques et sociales qu’une réflexion sur la
bonne gouvernance et la transparence dans le secteur minier congolais s’impose.
La bonne gouvernance consiste ici, notamment, à promouvoir des comportements et
des meilleures pratiques pour que l’exploitation minière réponde aux attentes non
seulement de l’Etat, mais aussi des entreprises, des collectivités et des
communautés locales. Les activités minières doivent intégrer les préoccupations
d’ordre économique et social en rapport avec le développement des espaces au sein
desquels se déroule l’exploitation et sur l’ensemble du Territoire National.
La bonne gouvernance implique également l’établissement des partenariats avec les
acteurs locaux, comme prévu dans le Code Minier, notamment, dans la sous-
traitance, les approvisionnements et la logistique afin d’intégrer les Congolais dans
ce secteur stratégique de la vie nationale.
Mesdames et Messieurs ;
La transparence, autant qu’elle est étroitement liée à la gouvernance, recommande
la communication des informations exactes sur l’identité des investisseurs, les
conditions de l’investissement et son coût réel, les qualités et quantités des produits
tirés du sol et du sous-sol et exportées, les engagements contractuels et le niveau
des revenus encaissés ainsi que les profits tirés de l’exploitation, sans omettre le
respect des normes fiscales et de l’environnement.
En cette matière, la République Démocratique du Congo est en parfait accord avec
les exigences de l’ITIE.
Par ailleurs, les dispositions réglementaires en matière de rapatriement des devises
auprès du système bancaire national doivent être respectées sans faille.
Enfin, la gouvernance autant que la transparence dans la gestion du secteur minier
imposent le respect d’une éthique, non seulement, par les pouvoirs publics mais