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MODELE IS/LM
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Mod%C3%A8le_IS/LM
Le modèle IS/LM est un modèle économique qui s’inscrit dans le cadre d'une situation
de sous-emploi.
Il permet de choisir entre différentes politiques économiques, en estimant leurs effets
respectifs. Proposé par John Hicks en 1937 et aménagé par Alvin Hansen (d'où son autre
nom de modèle Hicks-Hansen), il est devenu le « modèle standard » en macroéconomie.
Le modèle IS/LM comporte trois marchés : celui des biens et des services, celui de la
monnaie et celui des titres.
- Le marché des biens et des services : les biens sont soit consommés, soit investis.
- Le marché de la monnaie : la monnaie sert de moyen de transaction, et de moyen de
réserve à titre de précaution, mais aussi à des fins spéculatives (trois motifs
keynésiens).
- Le marché des titres : constitue une alternative à l'investissement et à la détention de
monnaie. Il est implicite et ignoré parce que l'équilibre des deux premiers force le
troisième.
La relation d'équilibre pour les biens (la courbe IS)
La courbe IS représente les combinaisons de niveau de production Y et de taux
d'intérêt r qui correspondent à un équilibre sur le marché des biens.
La demande globale (ou agrégée), notée Z, est l'agrégation de la consommation, notée C,
de l'investissement privé, noté Ip, et enfin des dépenses publiques (gouvernementales),
notées G.
De manière générale, l'investissement est supposé être une fonction décroissante du
taux d'intérêt, ce qui donne une courbe décroissante ; sa pente dépend de l'élasticité de
l'investissement en fonction du taux d'intérêt et du multiplicateur keynésien.
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Déplacements de la courbe IS
Si le niveau de dépenses publiques augmente de G à G', pour un taux d'intérêt r donné, la
consommation totale augmente, et donc la demande et la production à l'équilibre
augmentent aussi.
Pour une augmentation des dépenses publiques de 1, le revenu augmente dans un
rapport . Comme 0 < c < 1, ce rapport est supérieur à 1, d'où son nom de
multiplicateur keynésien. Rappel : c est la propension marginale à consommer.
De même, une baisse des impôts ou une hausse de la confiance des ménages
(représentée par la propension à consommer c) provoque un déplacement vers la droite
de la courbe IS.
Inversement, si le niveau d'imposition augmente de T à T', la consommation décroît, et
donc la demande et la production à l'équilibre décroissent dans les mêmes proportions.
La courbe IS se déplace donc vers la gauche d'une distance (Y - Y'). De même, une baisse
des dépenses publiques ou de la confiance des ménages entraînent un déplacement vers
la gauche de la courbe IS.
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La relation LM
La relation LM illustre une autre différence essentielle du keynésianisme avec la théorie
néoclassique : au lieu de représenter un « prix » qui équilibre la demande
d'investissement et la disponibilité à épargner (différer sa consommation), le taux
d'intérêt est un « prix » qui équilibre l'offre et la demande de monnaie.
La masse monétaire est exogène et déterminée par les pouvoirs publics. Quant à la
demande de monnaie, elle provient de trois facteurs : la monnaie est nécessaire pour
toutes les transactions, elle sert d'épargne de précaution pour les agents, et enfin elle
sert à spéculer.
En effet, plus le taux d'intérêt est élevé, plus les investisseurs s'attendent à ce qu'il
diminue et plus la demande de monnaie afin de spéculer est faible.
En plus d'être une fonction décroissante du taux d'intérêt, la demande de monnaie est
une fonction croissante du revenu : quand il augmente, la demande d'épargne de
précaution augmente aussi. La pente de la courbe LM dépend ainsi de l'élasticité de la
demande de monnaie en fonction du revenu et du taux d'intérêt.
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Déplacements de la courbe LM
La position de la courbe LM dépend de l'offre de monnaie, du niveau des prix, et du
comportement des agents (propensions, élasticités).
Si l'offre nominale de monnaie augmente de M à M ', alors que P reste inchangé (pas
d'inflation), l'offre réelle de monnaie augmente de M/P à M'/P. Pour Y donné, cela
correspond à une diminution de r à r' du taux d'intérêt, ce qui conduit à un déplacement
vers le bas de la courbe LM.
De même, une baisse de l'offre de monnaie provoque un déplacement vers le haut de la
courbe LM.
L'équilibre IS/LM
Les deux courbes IS et LM sont réunies sur un même graphe, qui est donc l'interface
entre la vision « réelle » et la vision « monétaire » de l'économie. L'intersection des deux
courbes représente le point (unique) qui satisfait les deux équilibres, et donc l’équilibre
général.
Si la production Y à l'équilibre général ne permet pas d'utiliser toutes les capacités, il
existe un taux de chômage d'équilibre. Le rôle des politiques d'ajustement à court terme
est de résorber le « trou » de production inutilisée et de diminuer le taux de chômage.
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Les effets d'un accroissement des dépenses de l'État
Effets d'un accroissement des dépenses de l'État
Si l'État se place lui-même en tant que demandeur sur le marché, cela cause un
déplacement vers la droite de la courbe IS.
La courbe LM étant croissante, il en résulte un déplacement de l'équilibre (r1, Y1) vers
(r2, Y2), tous deux supérieurs.
Cela traduit le mécanisme suivant décrit par Keynes. :
La demande s'accroît par l'intervention de l'État (l'investissement est un élément de
la demande globale) ;
par conséquent, la demande anticipée par les entreprises augmente et la
production va croître pour lui faire face;
par conséquent, les entreprises sont amenées à embaucher pour pouvoir honorer
leurs contrats, ce qui réduit le chômage et augmente la masse salariale (la
productivité est constante à court terme, la seule manière pour augmenter la
production est d'embaucher) ;
l'accroissement de la masse salariale produit un nouvel accroissement de la
demande sur les marchés, dans une mesure qui dépend de la propension des
ménages à consommer (ou qui dépend inversement de leur propension à épargner) ;
et ainsi de suite : un nouvel accroissement de la demande produit un nouvel
accroissement de la production, de la masse salariale etc.
L'intensité de cet accroissement dépend :
de la pente de la courbe LM : plus la courbe est plate, plus la relance est efficace ;
de la pente de la courbe IS : plus la courbe est verticale, plus la relance est efficace.
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