
au château; cren pas brut, il ne craint pas le bruit; parla de nas, parler du nez; jouga à
boulo, jouer à la boule; bagna camiso, tremper sa chemise; manca classo, manquer la
classe; à soun e nostre dam, à son préjudice et au nôtre; u cop ou aut (b.), une fois ou
l’autre; que vol, coucoumelo ?, que veut-elle, la sotte ?; la caritat, pramou de Diu! (g.),
la charité, pour l’amour de Dieu !, us lous àutris (auv.), les uns les autres; touts set ans
(b.), tous les sept ans.
Article indéfini
7. - L’article indéfini un, uno, s’emploie au pluriel devant les noms qui n’ont pas de
singulier et dans certaines expressions: unos braios, un pantalon; d'unes cops,
quelquefois; us arrius a, gui nou riulon mes (g.), il y a des ruisseaux qui ne coulent plus;
m’ai croumpat unes cisèus, j’ai acheté des ciseaux.
On le trouve encore employé avec le mot parelh, paire, s’accordant, par syllepse, avec
le complément de ce mot: ùni bon parèu de soulié (pr.), une bonne paire de souliers.
Il se met, comme en français, devant le pronom chacun: un cadun lou sap, chacun le
sait; et aussi devant calcun, en slyle juridique: cand un calcun a recebut un daumaje,
lorsque quelqu’un a éprouvé un dommage.
Un est suivi de la préposition de et d’un nom singulier, lorsqu’on est censé parler
d’une chose connue, qui est répétée ensuite, comme par pléonasme: n’en boufo un, de
l e v a n t a s ! , le vent d’est s’en donne !; q u o u ro es que n’en passo un de tram ?, q u a n d
est-ce qu’il passe un tramway ? Dans ce cas, il y a un léger temps d’arrêt entre un et de.
On supprime parfois le substantif après l’article indéfini, lorsque le sens ne laisse
aucun doute: n’i a un que disié, un homme disait; n’ai vist uno que..., j’ai vu une femme
qui...; n’en fa tuba uno, fumer une pipe.
En revanche, un se sous-entend dans certaines expressions consacrées, telles que:
pauc plus, pauc mens, un peu plus, un peu moins;
passa bouno nuech, passer une bonne nuit;
vai faire auraje, il va faire un orage;
bet dio qui abè plabut (g.), un jour qu’il avait plu;
despuch ans e ans, depuis des années et des années.
Il se rend encore par l’article défini ou par la préposition de dans les expressions:
fuguèt lou tèms del diable, il fit un temps du diable;
acò ’s d’erbo que li dison..., c’est une herbe que l’on appelle..., et autres analogues.