LES PROPOSITIONS INFINITIVE ET PARTICIPIALE
Ces deux propositions sont des structures héritées du latin. Elles tiennent une place à
part dans le système de la subordination puisqu'elles ne sont introduites par aucun mot
subordonnant, le seul critère formel de reconnaissance étant le mode du verbe autour duquel
elles s'organisent.
I- La proposition infinitive
Les grammairiens se déchirent à propos de la proposition subordonnée infinitive.
Certains estiment que cette tournure latine n'a pas d'équivalent en français et que les infinitifs
que l'on considère comme centres de proposition ne sont que des infinitifs compléments
d'objet.
J'entends les oiseaux chanter.
Dans cette phrase, le verbe conjugué aurait deux objets, un nom et un infinitif.
Mais, au delà des querelles, on doit reconnaître, que cette proposition contient bien un sujet et
un verbe, qu'elle a une fonction dans la phrase qui est d'être COD du verbe principal, ce qui
en fait un type de complétive.
La proposition infinitive est peu répandue en français qui préfère la proposition relative.
Cependant, on la reconnaît grâce à différents critères:
- le verbe introducteur
- la présence obligatoire d'un sujet propre différent de celui du verbe principal.
1) Les verbes introducteurs
a) Les verbes de perception:
Les verbes apercevoir, écouter, entendre, regarder, sentir, voir. Les présentatifs, voici
et voilà, formés sur le radical du verbe voir, introduisent aussi une proposition infinitive.
J'entends siffler le train.
Voici venir le temps où chaque fleur s'évapore.
b) Les verbes laisser et faire:
Ils introduisent une proposition subordonnée infinitive lorsqu'ils glissent dans la
catégorie des verbes de volonté et signifient "obtenir", "ordonner" pour faire et "autoriser" et
"permettre" pour laisser.
Il ne m'a pas laissé parler.
c) Les verbes d'affirmation introduisant le discours direct
Cet emploi est rare et réservé à l'écrit. Il concerne les verbes dire, savoir ou croire.
Elle a reconnu l'homme qu'elle croyait être son agresseur.