Archéologie Introduction : Sources et Documents Les Grandes lignes de l’histoire d’Athènes Athènes est célèbre pour son rayonnement culturel et politique à l’ère Classique (V et IVème siècle avant J.C.). Pour autant, c’est à l’ère protohistorique mycéenne que ce village se développe. A l’époque archaïque (VII et VIèmes siècles avant J.C.) il s’agissait déjà de l’une des principales villes de Grèce et était déjà très structurée ? Comme dans d’autres régions grecques, il y eu un phénomène de Synécisme, c’est-à-dire que les bourgades d’une même région, ici l’Attique, s’unissent en une fédération. C’est également à cette époque que la Grèce connaît un mouvement de colonisation vis-à-vis de régions non peuplées, pourtant Athènes ne participe pas à ce mouvement, mais comme d’autres contrées grecques, Athènes connaît une tyrannie. Le tyran prend le pouvoir de manière illégale mais n’est pas forcément violent. Leur caractéristique est qu’ils favorisent les grands travaux et les arts afin de confier du travail à ceux qui n’en possèdent pas et afin de se faire accepter par les autochtones. Ce tyran est Pisistrate à Athènes, fondateur de la dynastie Pisistratides qui ne dura que fort peu de temps, ces fils étant chassés de la ville du fait de leur violence. C’est alors que la démocratie s’installe au VIème siècle avant JC, en -510. Mais Athènes est rapidement confrontée à une crise, du fait des guerres médiques qui s’ouvre contre la Perse au début du Vème siècle avant l’ère chrétienne. Cet Empire, très cosmopolite a annexé des cités grecques à l’ouest de l’Anatolie ; Grecs d’Anatolie qui font appel aux Grecs d’Europe afin de les aider à se révolter contre la domination perse. Révolte qui échoue, les cités anatoliennes étant de nouveau intégrée à l’Empire et la Grèce continentale se retrouve confrontée à une expédition destinée à la soumettre. Par deux fois les Grecs résistent et repoussent les Perses, en -490 par la Bataille de Marathon, où les Perses débarquent en Attique, et en -480 lors de la Bataille de Salamine où la flotte perse fut détruite. Afin de lutter contre les attaques perses, les Grecs s’unissent dans la Ligue de Délos dont le siège est une île du même nom qui, du fait qu’elle abrite un sanctuaire d’Apollon, est un endroit où mettre en sécurité les fonds de la Ligue. Le trésor de cette alliance est alimentée par des contributions des cités qui peut être en argent, ou en nature (armées, flottes, etc …). Cette alliance est un succès, car bientôt la paix est conclue entre la Perse et les Grecs. Pour autant, en raison du fait qu’il n’existe désormais plus de liens entre elles en l’absence d’ennemi, les rapports se compliquent entre cités grecques. Athènes souhaitant affirmer sa domination, elle rapatrie le trésor de la Ligue en ses murs. Ce qui provoque à la fin du Vème siècle, la guerre du Péloponnèse qui dure une trentaine d’années entre Athènes et Sparte. Périclès décide d’abandonner le territoire de l’Attique afin de se réfugier dans la ville, mais une épidémie éclate et provoque de nombreuses morts, dont celle de Périclès en -429. Après une trêve (-421) les Spartiates envahissent le Pirée (-401), Athènes est défaite, doit détruire ses remparts et confier sa flotte à Sparte. Un gouvernement d’exception lui est également imposé. Au début du IVème siècle, les cités grecques sont plutôt diminuées, il y a tout d’abord la domination de Sparte, puis celle de Thèbes, quand vint le développement du Royaume de Macédoine, plus au nord, l’un des derniers royaumes grecs, qui est d’ailleurs considéré comme Barbare par les autres hellènes du fait de son dialecte différent de ceux du sud. En -359, Philippe II de Macédoine monte sur le trône et commence une série de conquête au nord, à l’est, sans que les grecs ne s’en préoccupent, puis enfin au sud. Démosthène, un orateur athénien, s’oppose à lui mais demeure seul. Suite à la bataille de Chéronée, en – 338, Philippe II de Macédoine construit la Ligue de Corinthe dont le but est de venger la Grèce des guerres médiques, mais achève par cela l’indépendance des cités grecques. Pour autant, en -336, Philippe II de Macédoine est assassiné et c’est son fils, Alexandre, qui prendra la tête de l’expédition projetée par son père. Athènes perd ainsi son importance politique, même si elle garde néanmoins une forte influence culturelle, elle continue ainsi à recevoir des monuments par les successeurs d’Alexandre, les royaumes hellénistes, puis par Rome malgré l’absence d’influence politique et économique. Les invasions barbares se produisent au IIIème siècle de notre ère, Athènes subit un raid qui détruit une grande partie de ses monuments. Au début du IVème siècle, Constantinople est fondée, débute alors un « pillage » afin d’ornementer et d’enrichir la nouvelle capitale, Athènes n’étant plus qu’une cité provinciale. Comme partout dans l’Empire Romain, l’influence chrétienne atteint la cité, l’Empereur Justinien fermera même les écoles philosophiques en 529, considérées comme centre d’érudition païenne. Chapitre I : Athènes à l’époque Mycénienne Généralités sur la Civilisation Mycénienne C’est une civilisation qui c’est développé entre le XVIème et le XIIIème siècle avant notre ère en Grèce, qu’on nomme Mycénienne du fait qu’elle apparaît comme centrée sur la cité de Mycènes au nord du Péloponnèse. C’est une civilisation disparue il y a fort longtemps qui fut redécouverte par l’Allemand Heinrich Schliemann au XIXème siècle. C’est à partir des poèmes homériques, persuadés qu’ils décrivent une réalité historique, qu’il entreprit de découvrir la vérité. Les principaux sites mycéniens sont Tirynthe, Argos, Pylos, Sparte, Thèbes, Orchomène, et Athènes. Plusieurs de ces sites ont fourni des tablettes d’argiles qui servaient alors comme brouillons destinés à être recopiés ensuite sur d’autres formats, il s’agit paradoxalement des traces écrites qui parvinrent à notre époque par le biais d’incident et d’incendie qui provoquèrent la cuisson, et donc la conservation de ces tablettes. L’écriture linéaire B déchiffrée en 1953, basée sur l’écriture linéaire A, non déchiffrée, de la Crête minoenne, est un alphabet de type syllabique retranscrivant la langue grecque, de manière déformée par cet alphabet (Porte s’écrirait Por-rot en alphabet syllabique). Ce qui signifie que la civilisation mycénienne est la première civilisation indo-européenne en Europe, la première civilisation grecque, cela fait 3 500 ans que la même langue est parlée sur un même territoire. En outre des fouilles, des sources écrites permettent également de connaître l’histoire de la civilisation mycénienne en partie, en effet les poèmes homériques composés au IXème siècle avant notre ère rapport les évènements de la guerre de Troie quelques siècles plus tôt au XIVème siècle avant notre ère. On est donc dans la même situation que pour la chanson de Roland, écrite au XIIème sur des évènements se produisant au IXème, ainsi il ne s’agit pas des évènements exacts. La civilisation mycénienne apparaît vers -1520, en Grèce à l’age du bronze, suite à l’arrivée des indo-européens au début du deuxième millénaire avant J.C. On passe alors d’une civilisation en veille à une civilisation développée très proche de la crête qui l’a sans doute fortement influencé et avec qui des conflits durent se produire. On divise traditionnellement la civilisation mycénienne, qu’on appelle également helladique récent, en trois grandes périodes, l’apparition (1520-1450), l’épanouissement (1450-1230) et l’effondrement (1230-1100). Ce sont des phases que l’on peut établir en fonction des vestiges de la céramique. Nous pouvons nous demander comment le monde mycénien s’organise-t-il. La première thèse est celle de régions indépendantes les unes des autres, basée sur un point central, une forteresse, comme lors de la féodalité médiévale. La seconde thèse est que ces régions formeraient un état centralisé autour de Mycènes. L’organisation devait être intermédiaire, sans doute les régions mycéniennes étaient elles indépendantes mais reconnaissaient elles l’hégémonie, de temps en temps, d’une cité, comme celle de Mycènes au temps de celui que l’on nomme Agamemnon, ou encore comme au temps de la conquête de la Crête minoenne en -1400. Du point de vue social, il s’agit de sociétés inégalitaires, basées sur l’esclavages, dont notamment sur celui des populations antérieures. L’art mycénien conforte l’unité culturelle entre ces contrées. La richesse mycénienne repose sur une économie prospère qui elle-même repose sur une culture riche, un élevage important, mais également la maîtrise des chevaux apportées par les indo-européens. Il y a un artisanat très actif basé sur le bronze, la céramique et le textile. Les mycéniens commerçaient beaucoup, l’on retrouve des objets mycéniens sur tout le pourtour de la Méditerranée, et que l’on a même retrouvé des objets mycéniens jusqu’au Sri Lanka. Mycènes connaît une nette domination de la caste militaire, il s’agit d’une civilisation basée principalement sur l’homme au contraire de la civilisation minoenne où la femme est plus importante. C’est ainsi qu’une série de conquête fut organisées par des rois pillards assoiffés de richesses : - la Crête minoenne tout d’abord, en -1400, qui fut assimilée et qui devint un royaume mycénien avec Cnossos pour centre. - Rhodes, Chypre et la partie occidentale de l’Asie Mineure. - La cité de Troie, ville qui contrôlait le commerce entre le Pontus (Mer Noire) et la Méditerranée. C’est cette guerre de Troie qui sonnera le glas de la civilisation mycénienne qui s’effondrera ensuite très rapidement de manière profonde. Les hypothèses quant à la fin de cette civilisation sont nombreuses, mais les hypothèses d’un aléa naturel ou d’une invasion de grecs doriens venus du nord sont réfutées par le fait que certaines régions semblent épargnées. D’après les dernières analyses des tablettes, il semblerait que le danger vienne de l’intérieur, les esclaves des mycéniens se seraient rebellés à l’encontre de leurs maîtres. Si la civilisation grecque reprend bon nombre d’éléments de la civilisation mycénienne, comme la langue ou les bases de leur religion, d’autres éléments, telle que l’écriture ou l’architecture disparaissent lors de l’Age obscur, également surnommé Moyen Age Grec. L’Architecture Mycénienne Les villes sont principalement des citadelles fondées sur des zones abruptes, avec d’importantes murailles. Citadelles qui abritent la famille royale, les services centraux, elle devait possédait d’un approvisionnement en eau et pouvait servir de protection aux habitants des environs en cas d’invasion. Les remparts sont tellement énormes qu’ils furent surnommés « Murs Cyclopéens » par les Grecs qui pensaient que seuls des géants pouvaient avoir fondé de telles structures. Il n’y a pas d’éléments, de "ciment" entre les pierres qui sont posées les unes sur les autres et maintenues par leur poids. Chacune des deux portes des cités sont accessible a partir d’un couloir afin de favoriser les défenses en cas d’attaque et de pouvoir assaillir les agresseurs du haut des remparts avant qu’ils n’atteignent la porte. Ces portes possédaient un triangle de décharge au dessus du linteau, afin que le poids des pierres soit atténué sur le « vide » des portes. Petit a petit ensuite, les pierres sont décalées afin de s’accoler sur le triangle sans que le linteau n’est a supporté un trop gros poids. Il s’agit ici de la Porte lionne à Mycènes, l’une des rares sculptures de cette civilisation à nous être parvenue et représentant deux lions, d’où sont nom, faisant face à un pilier sacré reposant sur un autel. En plus de ces deux grandes portes, il y avait également une porte dérobée que l’on ne pouvait traverser qu’à pied afin de pouvoir quitter discrètement la ville. L’approvisionnement en eau se faisait via les sous terrains creusés dans la roche et qui menaient à une source plus bas sans risque d’attaque. Le Palais possède une pièce d’apparats, de réceptions, des casernes, etc … La principale pièce d’Apparat est le Mégaron composé de trois pièces de réceptions de haut en bas, une pièce nommée également mégaron, une sorte de vestibule et une autre salle. La salle du Mégaron, possède un foyer central entouré de quatre piliers supportant le toit qui laisse quant à lui passer la lumière. Sur le coté, se trouve le trône. Les murs sont recouverts de peintures Un autre élément important est les tombes, qu’il s’agisse d’une Tombe à chambre, creusée dans la roche, ou d’une Tombe à tholos qui est l’équivalent construit. Très grandes les grecs ont eu l’habitude d’attribuer à chacun de ces édifices une histoire épique. Ce sont des tombes en forme de coupoles. D’autres tombes avaient été rassemblées en cercle de tombe, entourées de structure en pierre. On y a retrouvé du mobilier, notamment des épées décorées en or et en argent, un travail très fin dont l’inspiration provient parfois de l’étranger. C’est également dans ces tombes qu’on a découvertes des masques d’or qui devaient être directement sculptés sur le visage du défunt. Des bagues représentants des scènes de chasse, de guerre, un vase en cristal de roche ressemblant à un canard, des objets en céramique, comme une idole en terre cuite, des pierres gravées ou encore des peintures murales inspirées par l’art minoen furent également trouvés. La ville d’Athènes à l’époque Mycénienne C’est l’acropole athénienne qui possède le plus de vestige mycénien, acropole qui domine la plaine abruptement de 90m. Cette plaine est traversée par deux cours d’eau, Céphyse et l’Illissos qui sont en fait des torrents qui peuvent parfois s’assécher en été. L’acropole est ellemême un plateau de 300m de long sur 100m de large, elle fut difficile à aménager. Les premiers habitacles au pied de l’Acropole remonte au néolithique. Les premiers travaux de dégagement de l’Acropole vis-à-vis des éléments modernes remontent à 1834 alors que la Grèce venait d’obtenir son indépendance. C’est entre 1885 et 1891 que de grandes fouilles eurent lieux, où l’on trouva les premiers vestiges préhistoriques. Selon la tradition, c’est à l’époque Mycénienne que Thésée réuni les hameaux d’Athènes en une seule ville, c’est le Synoesis. C’est également lui qui aurait installé une agora dans la ville. La muraille du village date seulement de la fin de l’époque mycénienne, au XIIIème siècle avant notre ère, elle faisait néanmoins entre 4 et 5m d’épaisseur. Comme Mycènes, Athènes possédait un accès souterrain à une source d’eau, mais également un passage étroit face aux portes afin de les protéger davantage des assaillants. Athènes se trouve entre deux massifs et une série de collines, c’est l’une des plus grandes cités grecs, la troisième ville après Sparte et Argos, avec de nombreuses dépendances proches comme Salamine ou le Pirée. Il n’y a que fort peu de reste de l’époque géométrique (-1000 ; -600), notamment du fait que les habitations étaient en bois et en torchis, ainsi, pour évaluer la démographie de l’Antiquité, les tombes demeurent importantes afin d’obtenir des indications sur une population à une époque donnée. On trouve au sein de la cité de beaucoup de nécropoles qui pourtant sont à l’origine à l’extérieur des villes. Cela s’explique par le fait que la cité s’est étendue au-delà de ses frontières d’origines englobant ainsi ces nécropoles. Au nord ouest d’Athènes se trouve un cimetière en céramique traversé par le fleuve Eridanos, ce qui fait que ce secteur n’était pas habitable car ce dernier sortait souvent de son lit et le terrain était marécageux. On y trouve des tumulus et divers groupes de tombes. Dès l’époque géométrique, il s’agit de l’une des plus grandes nécropoles d’Athènes, et elle le restera à l’époque archaïque et classique. A l’époque mycénienne et à l’époque géométrique, le mode principale d’enterrement est l’incinération, on brûle le corps du défunt, ainsi que quelques uns de ces objets qui resteront ainsi propriété du défunt dans l’au-delà. Le quartier des céramiques était un dème (division administrative) qui était initialement occupé par des potiers. Si on ne connaît pas les limites exactes de ce dème on sait qu’il s’étendait du nord est de l’Agora jusqu’à l’Académie fondée par Platon. Il y avait deux voies sacrées, l’une conduisait à Eleusis, jusqu’au sanctuaire de Déméter, l’autre allait de l’Agora vers l’Acropole. A l’origine, ce dème se trouvait intégralement hors de la ville, mais au VIIème siècle avant notre ère, les Athéniens édifièrent un grand mur qui intégra une partie du quartier à la ville en le divisant en deux. Cette nécropole comportait des tombes privées, mais aussi des tombes publiques (telle que celle de Périclès). Il y avait également un demosion sema, une tombe officielle où reposait, après une cérémonie annuelle, les guerriers morts au combat. Ce secteur fut fouillé principalement par les allemands et les parties géométriques et archaïques furent réenterrées, on ne voit ainsi que l’Athènes du Vème siècle. C’est après la période mycénienne qu’une centaine de tombe nous montre que la ville n’est pas abandonnée contrairement à d’autres, au XIème siècle même, à la période protogéométrique, les tombes se développent. Après le milieu du dixième siècle, les tombes sont recouvertes par un tumulus avec une stèle. C’est l’étude de la céramique qui a permis de définir et de détailler la chronologie de l’époque antique, ainsi, lorsque après l’époque mycénienne qu’apparaît des vases aux décorations géométriques, d’où le nom de l’époque protogéométrique. Avec le temps, les cercles concentriques sont de plus en plus ordonnés et ainsi, à l’époque géométrique (-900 ; -850) on trouve des coupes et des cratères, les formes se complexifiant petit à petit. Les vases sont en effet décorés en métope, car il y a une alternance entre grands panneaux et des panneaux plus étroits. Il y a également une multiplication des méandres, sortes de lignes qui s’enroule sur elle-même comme ceci : Les Pysix (petite boîte pour mettre des bijoux) et les skyfos (gobelets) peuvent être décorés. C’est également à cette époque que les premières représentations humaines et animales apparaissent, mais celles-ci demeurent très schématiques et on ne peut savoir s’il s’agit d’homme ou de femme. C’est au Géométrique mur (ou moyen) que l’on note une véritable apparition de représentation humaine, par exemple sur les grandes amphores (1m60 de haut) à usage funéraire où la scène principale du vase, sur la zone figurée, représente un cortège funèbre et la veillée du mort. Il n’y a pas de perspective, ainsi, ceux qui sont devant le lit sont représentés sous le lit sur ce vase. A cette époque, l’ensemble du vase est décoré et il y a une prolifération des décorations accessoires (ici zigzag) afin qu’il n’y ait pas de vide. On suppose que l’ensemble des amphores de ce type aurait été dessiné par une seule personne, que l’on nomme de nos jours « maître du Dipylon ». A l’époque archaïque, dans les céramiques, on voit un équilibre se rétablir entre les inhumations et les incinérations. C’est également à cette période, au sixième siècle que l’on interdit de dépenser plus d’une certaine somme lors des enterrements, c’est ainsi que la sculpture prend davantage d’importance. A partir du huitième siècle avant notre ère, une séparation apparaît petit à petit entre le pouvoir (le roi) et la religion, c’est ainsi à partir de ce siècle que l’Acropole perdit ses attributs politiques pour ne rester qu’un lieu de culte, un sanctuaire. Un sanctuaire est marqué par des limites, qui peuvent être réelles, comme un mur, symbolique, comme des bornes, ou encore imaginée (sans murs ou bornes pour les délimiter). L’édifice le plus important dans un sanctuaire est l’autel (qui peut être un simple parallélépipède en pierre, tout comme un véritable monument), afin de pratiquer des sacrifices, qui sont des abattages rituels. Lors de ce sacrifice, une partie de la viande est brûlée, à destination des Dieux, l’autre est consommée par les Hommes. C’est l’un des rares moments où les grecs peuvent manger de la viande. Mais de l’eau, du vin, du miel ou encore des grains peuvent également être des offrandes. Les divinités grecques sont le plus souvent représentées comme des hommes, au début les représentations étaient imagés, il pouvait s’agir de bout de bois habillés ou de roches sculptés, mais petit à petit ces représentations devinrent des statues réalistes que l’on constituait de plus en plus avec de riches matériaux. Un temple est la demeure d’un dieu, ainsi les cérémonies se font devant le temple sur l’autel et non à l’intérieur, c’est pourquoi les temples n’ont pas besoin d’être grands, car il n’y a qu’une statue à l’intérieur, cependant cette dernière doit être visible depuis l’extérieur. Autour du temple, on trouve également d’autres bâtiments, comme des fontaines, des trésors (bâtiment abritant les offrandes précieuses ou fragiles), ou encore des portiques pour pouvoir s’abriter. Mais dans des sanctuaires oraculaires, on trouvera également un bâtiment un peu secret afin de consulter l’oracle, dans un sanctuaire médical on trouvera des hôpitaux et dans un sanctuaire comme celui d’Olympie on peut y trouver des stades, ou encore des théâtres s’il s’agit de jeux oraux. Les principaux sanctuaires demeurent à cette époque Delphes et l’Acropole. Chapitre II : l’Acropole à l’époque archaïque Selon la tradition, Cécrops serait le fondateur de la ville d’Athènes, et est le premier roi légendaire de l’Attique, il est régulièrement confondu avec Cécrops, fils d’Erechthée, qui est le 7e roi légendaire d’Athènes. Cécrops, ainsi que sa fille Pandrose se seraient sacrifiés pour protéger Athènes. Les cultes peuvent se matérialiser autour d’un point précis, tel que l’olivier sacré pour Athéna, ou encore la source d’eau salée que Poséidon créa à Athènes. Il existe au moins un prêtre, ou une prêtresse pour chaque culte. Mais les Guerres Médiques provoquent une stagnation de la ville, qui ne connaît alors plus d’édifications majeures jusqu’à la fin de ces guerres. A l’époque archaïque, deux grandes tendances politiques semblent se distinguer en Grèce : * La colonisation, mouvement tourné vers l’extérieur, car à cette époque, il y avait une forte croissance démographique alors qu’il n’y avait pas assez de terre. C’est ainsi que l’Anatolie, Rhodes, le pourtour de la Mer Noire, la Cyrénaïque, la Grande Grèce et Marseille furent colonisés. Cependant, du fait que l’Attique était une région assez productive sans doute, Athènes ne participa pas à ce mouvement * La tyrannie. En effet, les oligarchies qui ont remplacé les royaumes connaissent alors une crise profonde, car les pauvres devenaient encore plus pauvres, et, ne pouvant payer leurs dettes, devenaient automatiquement esclaves. Il n’y avait donc plus assez de citoyens afin d’assurer la sécurité de la cité. C’est pourquoi deux archontes seront élus. L’Aréopage élit en premier Dracon pour qu’il rédige un nouveau code juridique très strict. Vu l’échec, l’Aréopage élit Solon pour qu’il établisse une nouvelle constitution, ce qu’il fait en -564. Il interdit l’esclavage pour dette, distribue des terres afin que ces derniers puissent subvenir à leurs besoins et fait promettre aux athéniens de ne pas revenir sur ses lois en son absence avant de s’exiler dix ans pour qu’ils respectent leur promesse. Viennent alors à la tête des cités grecques, des Tyrans. A Athènes, il s’agit de Pisistrate, en l’an -561, jusqu’à ce qu’il meurt en -527 où il désigne ses fils, les Pisistratides, Hippias et Hipparques, pour lui succéder. Les tyrans font de grands travaux, d’une part afin de donner du travail à ceux qui n’en ont pas, d’autre part afin d’augmenter le prestige de la cité. Comme par exemple des travaux de voiries (fontaines) ou encore le temple de Zeus Olympien édifié en dehors de la cité. C’est sur l’Acropole que les principaux aménagements sont édifiés, principalement au VIème siècle avant notre ère, ainsi, Pisistrate construit une entrée monumentale à l’Acropole, que l’on nommera Propylée de Pisistrate. De même le sanctuaire d’Athéna Pallas (c-à-d protectrice de la cité) est édifié sur le Palais Mycénien, visiblement au VIème siècle avant notre ère, il possède un plan relativement complexe car ce temple est censé abriter plusieurs divinités. La pièce principale, ouverte vers l’est, était dédiée à Athéna. Les autres pièces, ouvertes vers l’ouest, étaient dédiées à Poséidon et aux héros athéniens. Ses fondations étaient en bloc de pierre et l’élévation en brique crue, peut être y avait il du chaumage (de chaume), ainsi que des colonnes de bois. Les frontons étaient recouverts de calcaire, alors que le toit était en tuile coloré. Il reste encore de nos jours quelques chapiteaux de pierre qui remplacent ceux de bois. Le long du toit, il y avait un revêtement d’argile peint. A la fin du VIème siècle (fin de l’époque archaïque), les athéniens décident de construire un deuxième temple plus important pour Athéna, mais les guerres médiques empêchèrent la réalisation de ce projet qui fut intégralement remanié pour devenir le Parthénon. Sa particularité était de posséder deux pièces, l’une pour la Déesse, Athéna, l’autre pour les jeunes filles (d’où le nom de la pièce « Parthénon », local des vierges). Le trésor, bâtiment où étaient déposées les offrandes fragiles ou de grandes valeurs, ce bâtiment en lui-même était une offrande aux Dieux. C’est ainsi que Sifnos, île de la Mer Egée, afin de remercier les Dieux de la découverte de mines d’argent sur leur île, fondèrent un trésor, l’un des premiers bâtiments entièrement en marbre. Sur le style Ionien, sa frise était intégralement décorée (frise ionique) et les colonnes étaient remplacées par des Caryatides, c’est-à-dire des statues de jeunes filles destinées à jouer le rôle des colonnes. La frise est en ronde-bosse et se poursuit sur les quatre cotés du trésor. Sur le coté nord est représenté la gigantomachie, c’est-à-dire l’histoire de l’attaque des Géants sur l’Olympe contre les Dieux. Les vaincus regardent toujours vers la gauche, même lorsqu’ils fuient vers la droite, et se sont les vainqueurs qui regardent toujours vers la droite, comme s’il s’agissait d’une convention. Sur le côté est, est représenté d’un côté la guerre de Troie, de l’autre une Assemblée des Dieux qui assisteraient à cette guerre, et débattraient à ce sujet. Le trésor de Sicyone quant à lui était de type dorique, c’est-à-dire que la frise n’était pas continue, les métopes, où étaient représentées des scènes, à peu près carrés, étaient séparés entre eux par des triglyphes. Aux divinités, l’on peut offrir également des statues, à l’époque archaïque on distingue deux types de statues : - les Couros, statue masculine, inspirée de l’Egypte, où est représenté un jeune homme, debout, nu ou presque, les bras accolés le long de son corps et ses pieds sur la même ligne, ou l’un légèrement avancé par rapport à l’autre. Il possède toujours une coiffure d’apparat. Les genoux sont particulièrement soignés car, selon les grecs, c’est à cet endroit que se trouverait la force. - les Corés, statues féminines, parfois assises, elles sont le plus souvent debout. Elles représentent toujours des jeunes filles et ces dernières sont donc habillées. L’un des bras est toujours collé le long du corps, mais le second est soit apposé contre la poitrine, en signe de prière, soit tendu, si elle tend une offrande. Elles possèdent également une coiffure d’apparat avec toujours deux ou trois pièces qui reviennent devant les épaules même si la plus grande partie de la coiffure reste dans le dos. L’Agora était au départ un espace libre où les citoyens pouvaient discuter entre eux, mais petit à petit de nouvelles fonctions vinrent s’ajouter à cette fonction première. On parle déjà de l’Agora dans les poèmes homériques, mais c’est à partir de la fin du VIème siècle, à la chute des Pisistratides, en effet en -514, l’un des fils de Pisistrate, Hipparque est assassiné se qui provoque de la part de son frère Hippias, un durcissement du régime ce qui fini par irriter les Athéniens qui le chassent de la cité pour installer la démocratie. L’Agora devient ainsi le symbole de la démocratie athénienne. La première fonction de l’Agora est la fonction théâtrale Elle est traversée par la grande voie sacrée. Les limites de l’Agora sont marquées par des bornes. Thespis, l’inventeur plus ou moins légendaire de la tragédie, il est souvent représenté sur son chariot. A partir de 534 Pisistrate met en place une cérémonie en l’honneur de Dionysos. Ce dernier est souvent représenter accompagné de satyre (mi-homme, mi-bouc). Au début du Vème siècle, les gradins s’effondrent et la fonction théâtrale est donc déplacée sur le flanc sud de l’acropole où l’on établit une piste, l’orchestra, littéralement « piste de danse ». Le chœur récite sa partie en tournant, d’où le nom de strophe qui signifie tourner en grec. Ce premier orchestra devait faire 27 m, au centre un autel était dédié à Dionysos et il y avait également un piédestal afin que ce dernier puisse assister aux premières loges aux représentations. Non loin de là se trouve le temple de Dionysos séleutereus. A l’origine, le mot théâtre ne désignait que le lieu depuis lequel l’on regarde la pièce, mais la signification fut élargie à l’ensemble du lieu. A la même époque, l’Attique comptait deux autres théâtres et c’est également au début du Vème siècle que datent les sièges en pierre. A Athènes même fut édifié un deuxième théâtre, le théâtre du lénayone. Au départ, le théâtre dérive de manifestations populaires, désorganisées, en l’honneur de Dionysos, avant de commencer à s’organiser à partir du Vème siècle. C’est pour cela qu’au début un hymne en l’honneur des Dieux est chanté par un chœur d’homme déguisé en satyre. Des festivals où l’on fait concourir plusieurs poètes sont organisés, l’archonte-roi, qui a hérité des pouvoirs religieux de l’ancien roi, est l’organisateur de ces festivals, il attribue une troupe à chaque poète. Un chorège est un citoyen riche qui est dans l’obligation de financer une troupe (que ce soit pour leur costume, ou les décors), comme s’il s’agissait d’un impôt sur la fortune. Si leur troupe gagnait, il gagnait un treppier et pouvait ériger un monument pour ce dernier. Au IVème siècle, il y a un fond spécial pour les citoyens ne pouvant pas se permettre d’aller une journée au théâtre. La deuxième fonction de l’Agora est la fonction commerciale … … en effet des marchés s’installent en son sein et des magistrats veillent à la régularité des marchés à partir du début de la démocratie, l’agoranome en effet est chargé du maintien de l’ordre dans les marchés, le métronome lui était chargé de s’assurer de la régularité des transaction. Lorsque l’on venait d’une autre cité il fallait changer sa monnaie, monnaies qui étaient basées sur le poids. L’obole pèse 0.72 grammes, la drachme vaut 6 oboles, la mine 100 drachmes et le talent 60 mines. Les monnaies de bronze étaient le chalque et le dichalque, d’argent étaient l’hémiobole, l’obole, la diobole, la tetrobole, la drachme, la didrachme et la tétradrachme, le statère d’or étant une monnaie d’or. Sur l’agora était également conservées des mesures, comme l’étalon, qui étaient les mêmes dans la Grèce Continentale à l’exception du Péloponnèse. La troisième fonction de l’Agora est la fonction religieuse En effet, dans l’Antiquité, toute activité était plus ou moins liée à la religion, ainsi à l’époque archaïque on pouvait trouver plusieurs bâtiments de taille modeste comme un petit sanctuaire triangulaire pour Hécate ou encore le sanctuaire des douze Dieux. On trouvait également sur l’agora différents autels dont l’un était pour Aphrodite. Dès l’époque archaïque on installe des fontaines, principalement au nord est de l’Agora, c’est le cas de l’Ennéacrounos, littéralement, « fontaine aux neuf sources » qui était alimentée par de nombreuses canalisations. L’avant dernière fonction de l’Agora est la fonction politique A partir de l’arrivée de la démocratie en effet les citoyens discutent entre eux. C’est en effet à l’Agora où sont affichés sur des tableaux de bois, apposés sur le bâtiment des héros éponymes, les lois athéniennes afin que nul citoyen ne puisse ignorer la loi. Le dème est une circonscription politique, répartie sur tout le territoire athénien qu’il s’agisse d’une zone urbaine, littorale ou mésogée (au milieu des terres). Il fallait un dème de chacune de ces zones (c’est-à-dire trois en tout) pour former une trittye et dix trittyes formaient une tribu qui étaient elles-mêmes au nombre de dix, chacune portait le nom de l’un des dix héros éponymes qui furent choisies par la Pythie de Delphes parmi une liste qui lui avait été présentée. Ces dix héros étaient représentés par des statues dans l’agora et c’est sur les poteaux autours de ces statues que furent apposées les lois. Il y avait de même un monument très important pour la démocratie, le monument aux tyrannoctones, en l’honneur des deux assassins de l’un des deux Pisistratides. Anténor est l’auteur de ces deux premières statues de bronze, mais lors des guerres médiques, avant la bataille de Salamine, le roi des Perses emporte le monument comme butin en 480, mais bien vite, en -477, un second monument est érigé par Critios et Nésiotès pour le remplacer. Comme bien d’autres, ces statues furent imitées par les romains qui préférèrent néanmoins l’utilisation de la pierre qui leur était plus familière, et préférèrent les copier séparément. Le prix des jeux panathénaïque était l’huile des oliviers sacrés. C’est sur l’agora également que fut édifié le Bouleutérion, bâtiment prenant la forme d’un amphithéâtre où se réunissait la Boulè, assemblée restreinte de citoyen, il s’agit du pouvoir législatif. L’ancien Bouleutérion, le Métrôon, fut fondé en -500 mais pour des raisons inconnues un second fut édifié vers -415. Fut également édifié le Prytanée, ce bâtiment est le foyer et la maison de la cité-État, où se trouve le feu sacré qui ne s'éteint jamais. Symbole de la permanence de la cité, consacré à Hestia, déesse du foyer, de la maison et de la famille, le Prytanée en est le cœur symbolique et politique : les magistrats y siègent, on y reçoit les honneurs publiques et les ambassadeurs, on y prend le feu pour fonder des colonies (et leur Prytanée), on y fait les sacrifices et offrandes aux dieux de la cité. À Athènes, le Prytanée se confond avec le Tholos, bâtiment circulaire de l'Agora. Les élus des tribus d'Athènes qui assurent la présidence de la Boulè, les prytaneis, siègent et travaillent au Tholos. Ils y prennent aussi leur repas, offert par l'État, avec les citoyens « honorés » par la cité. C’est également ici que sont accueillis les pupilles, orphelins dont la responsabilité appartient à l’état. C’est le pouvoir exécutif, il s’agit d’une commission permanente dont une partie doit y rester de nuit afin d’être constamment joignable. Ce bâtiment fut incendié lors des guerres médiques. La dernière fonction de l’Agora est la fonction judiciaire Les procès pour meurtre étaient jugés sur l’Aréopage, colline d’Arès à l’ouest de l’Acropole qui donna son nom au conseil qui s’y réunit. Les autres procès étaient jugés dans l’Agora, les jurés étaient tirés au sort parmi les citoyens et pouvaient s’élevait d’un nombre compris entre 201 et 2501 jurés selon l’importance du procès. Les temps de paroles étaient équitables et étaient comptabilisés à l’aide d’une clepsydre. Si l’accusé devait se défendre lui-même, chaque citoyen pouvait être l’accusateur si la victime était l’Etat. Un vote pouvait également avoir lieu à l’encontre d’une personne jugée comme dangereux pour la sûreté de l’Etat, on appelle cela l’ostracisme. Chronologie de l'Antiquité Athénienne -6 500/-3 000 : Néolithique -3 000/-2 100 : Bronze ancien ou Helladique ancien -2 100/-1 600 : Bronze moyen ou Helladique moyen -1 600/-1 100 : Bronze récent ou Helladique récent ou période mycénienne -1 150/-1 000 : Submycénien, fin de l’age de bronze -1 000/- 700 : Période géométrique, début de l’age de fer - 700/- 480 : Période archaïque - 480/- 336 : Période classique - 336/- 30 : Période hellénistique - 27/+ 236 : le Haut Empire 235/476 : le Bas Empire Civilisation Mycénienne : Principaux sites : Tirynthe, Argos, Pylos, Sparte, Thèbes, Orchomène, et Athènes. -1580 à -1450 : apparition de la civilisation mycénienne -1450 à -1230 : l’épanouissement -1230 à -1100 : l’effondrement -1400 : conquête de la crête minoenne, suivie par Rhodes, Chypre, l’Anatolie et Troie IXème siècle : composition des poèmes homériques Epoque Géométrique : -1100 : période protogéométrique -900 à -850 : géométrique ancien -850 à -700 : géométrique moyen Période archaïque : Synécisme : bourgades d’une même région qui s’unissent en un état 7ème siècle : mouvement de colonisation -564 : l’Aréopage, après avoir élu Dracon, choisi Solon qui établit une nouvelle constitution Pisistrate : Tyran athénien de -561 à -527 Pisistratides : Hipparque (-527 à -514) et Hippias (-527 à -510) -525 -520 : construction du trésor de Siphnos -510 : installation de la démocratie -500 : fondation du Bouleutérion, le futur Métroon Guerres médiques : -510 : Révolte des cités grecques de Ionie -493 : les Perses soumettent les dernières cités rebellents -490 : expédition perse de Darius contre les grecs d’Europe, bataille de Marathon -480 : nouvelle expédition de la part de Xerses, fils de Darius bataille de Thermopyles, où Lenidas, roi de Sparte, est vaincu le roi de Perse emporte le monument aux Tyranoctones bataille de Salamine, la flotte perse est détruite Impérialisme athénien : -478 : fondation du mur de Thémistocle qui divise le quartier du Céramique en deux -477 : fondation de la Ligue de Délos, reconstruction du monument aux Tyranoctones -454 : le trésor de Délos est rapatrié à Athènes -449 : paix de Callias avec les Perses -441 : révolte de Samos contre la Ligue Acropole classique : -448 à -431 : construction du Parthénon (une pièce pour Athéna, une pièce pour les jeunnes filles, d’où le nom de Parthénon « local des vierges ») -437 à -432 : construction des Propylés qui remplace l’ancien édifice de Pisistrate -432 à -406 : construction de l’Erechtéion d’ordre ionique, il s’agissait d’honorer à la fois Athéna et Poséidon -420 : construction du temple d’Athéna Nikè, premier édifice totalement ionique -415 : fondation d’un nouveau Métroon Guerre du Péloponnèse : -431 : les Spartiates ravagent l’Attique qu’ils trouvent vide, les athéniens étant réfugiés derrières les Longs Murs -429 : Périclès succombe à une « peste » -421 : trêve entre les belligérants -404 : les Spartiates envahissent le Pirée Athènes est défaite, et est contrainte de dissoudre la ligue de Délos, de détruire les Longs Murs, les fortifications du Pirée et de livrer sa flotte, sauf douze navires. Elle entre dans la ligue du Péloponnèse et la démocratie est remplacée par la tyrannie des Trente. Montée du Royaume de Macédoine : -359 : Philippe II de Macédoine monte sur le trône, il entame une série de conquête au nord et à l’est. En Grèce, seul Démosthène, orateur athénien, s’en inquiète et s’oppose à lui. -338 : bataille de Chéronée qui oppose la Macédoine aux cités grecques dirigée par Athènes, la Macédoine finit par imposer à cette dernière d’entrer dans la Ligue de Corinthe dont le but est de venger la Grèce des guerres médiques contre les Perses. -336 : Philippe II est assassiné et c’est son fils Alexandre qui prendra la tête de l’expédition projetée par son père. Athènes hellénistique : -330 : déplacement du monument des héros éponymes à proximité du Métroon -140 : construction d’un nouveau Métroon Epoque romaine* : -146 : sac de Corinthe par les Romains qui s’implante ainsi en Grèce -88 : Athènes s’allie au roi Mithridate, du Pont, la répression de Sylla est sévère, de nombreux bâtiments souffrent du siège, le sort d’Athènes sera désormais lié à celui de Rome -27 : fondation de l’Empire Romain, construction d’un temple à Athènes en l’honneur de Rome et d’Auguste -15 : construction de l’Odéon d’Agrippa 132 : construction de la Bibliothèque de Hadrien (règne de 117 à 138) 160 : mort de l’épouse de Hériode Atticus et construction supposée de l’Odéon en son honneur 253-260 : destruction de l’enceinte du sanctuaire de Zeus (Olympêion) afin de construire le nouveau rempart de la cité, sous le règne de Valentinien IIIème siècle : invasions barbares 267 : Athènes subit un raid des Hérules qui détruisent une grande partie de ses monuments 395 : le roi Wisigoth Alaric détruit des bâtiments à l’ouest que n’avait pas détruit les Hérules IVème siècle : fondation de Constantinople, pillage d’Athènes pour ornementer la ville 529 : l’Empereur Justinien fait fermer les écoles philosophiques considérées comme centre d’érudition païenne, provoquant la ruine définitive d’Athènes. 582 : invasion slave qui marque la fin définitive de la cité. VIIème siècle : conversion du temple d’Héphaïstos en église. * l'Empire Romain ne s'étant écroulé qu'en 1453 en Orient, les dates de cette chronologie ne s'arrêtent pas à la chute de la Rome occidentale