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Au moment où, de par le monde, la femme cherchait à acquérir ses droits égalitaires 
avec l'homme, au moment ou de par le monde la santé physique de la femme en tant 
qu'épouse et mère n'était pas assurée d'une manière légale (voir l'interdiction de 
l'avortement des pays européens et anglo-saxons, dont les conséquences néfastes sur la 
santé de l'élément féminin n'était plus à démontrer). 
Sous l'égide de Bourguiba, l'institutionnalisation d'une manière objective, légale et 
réglementaire de la limitation des naissances a eu pour but deux conséquences 
fondamentales. 
 
Tout d'abord, sur le plan de la limitation démographique de la nation, elle préservait les 
équilibres naturels du pays entre la population en pleine croissance démo- graphique et 
ses capacités économiques à pouvoir assurer une vie meilleure à toute la population. 
Cette mesure avant-gardiste de la Tunisie, face aux contraintes politiques, religieuses 
ou éthiques, plaça notre pays à l'avant-garde des nations arabes, imprimant, sous 
l'autorité incontestable et incontestée de Bourguiba, l'assurance d'un avenir meilleur 
pour toutes les générations confondues. 
 
Le deuxième effet de cette mesure sur le plan personnel de la femme, c'était de lui 
octroyer le libre arbitre et le libre choix dans la composition numérique du foyer sans 
qu'elle n'encoure les risques physiques et physiologiques pour sa santé de l'avortement 
clandestin. Après lui avoir octroyé des droits par le Code du Statut Personnel, 
Bourguiba lui préservait sa santé à titre personnel et préservait les équilibres économico 
socio démographiques de la Nation. 
 
La politique étrangère  
Le domaine réservé au Chef d'Etat a illustré, si besoin était, la vision lointaine de 
Bourguiba, non seulement par rapport à la politique étrangère de la Tunisie mais aussi 
par rapport à certaines questions brûlantes de ce monde sur le plan de la politique 
étrangère de la Tunisie. Jamais son rayonnement n'a été aussi grand puisque, ayant 
acquis notre indépendance avant celle de l'Algérie, Bourguiba n'hésita pas à soutenir la 
Révolution algérienne, partant du prin
cipe que le Maghreb ne serait jamais indépendant 
si l'une de ses trois composantes était encore sous domination étrangère. 
La Tunisie assuma son rôle historique par rapport à nos frères Algériens (tout comme 
d'ailleurs par rapport à certains mouvements d'indépendance africains) ce qui nous a 
valu par deux fois les foudres de l'autorité coloniale française : 
 
-la première avec la bataille de Bizerte où l'on vit les Nations Unies, représentées par le 
Secrétaire Général du Conseil de Sécurité, M. Dag Hamarshold, venir au secours de la 
Tunisie et le second incident : le bombardement de Sakiet Sidi Youssef où le sang des 
martyrs Tunisiens se confondit avec celui de nos frères Algériens. Le prix du sang 
devait inévitablement aboutir à l'indépendance de l'Algérie d'une part et à l'évacuation 
totale de la base militaire de Bizerte et de notre territoire.